Conditions frontières (3) Répartition de l’énergie à la surface Rayonnement net à la surface Q* Le rayonnement net à la surface est le résultat des contributions de : La radiation solaire incidente K La radiation solaire réfléchie K La radiation IR émise par l'atmosphère I La radiation IR émise par la surface I Q* K K I I Q* Les flux sont positifs quand dirigées vers le haut. Répartition de l’énergie Les flux de chaleur sensible et flux de chaleur latente à la surface sont déterminées par les mesures de l ’énergie radiative nette à la surface. Cette énergie est l ’énergie disponible, qui vas être «dissipée» vers l'atmosphère en forme de flux convectif de chaleur sensible, de chaleur latente et, vers le sol, en forme de flux moléculaire de chaleur. Convention de signes : Forçage : Source radiative + vers la surface - s’éloignant de la surface Réponse : flux moléculaire et turbulents + s’éloignant de la surface - vers la surface Q* QH QE QG Répartition de l’énergie La répartition exacte du surplus radiatif entre flux turbulents (sensible et latente) et flux moléculaire (vers le sol) dépend de : la nature de la surface sèche ou humide sol bon conducteur ou non eau l’aptitude relative de l’atmosphère et du sol à transporter l’énergie. intensité de la turbulence état d’humidité des surfaces Composantes du bilan d’énergie le 30 Mai 1978, à Agassis, CB Jour sans nuages Sol humide et sans végétation Convention de signes : Forçage : Source radiative + vers la surface - s’éloignant de la surface Réponse : flux moléculaire et turbulents + s’éloignant de la surface - vers la surface Q* QH QE QG Composantes du bilan d’énergie le 30 Mai 1978, à Agassis, CB Énergie totale pendant 24 heures (MJ m-2 jour-1) Bilan d’énergie Termes dérivés Q* QH QE QG QH/QE QE/Q* E(mm) 18,0 2,3 13,4 2,3 0,17 0,75 5,36 Méthode de Bowen On définit le rapport de Bowen par: c p w s w s QH QE Lv wqs wqs 5 semi-aride 0.5 prairies, forets 0.2 terrains irrigués 0.1 océans cp Lv 0.0004 K 1 constante psychrométrique Flux de chaleur sensible versus flux de chaleur latente : océans Oke, Boundary Layer Climates Q* QH QE QS QR +AdvQ QS variation de l'énergie de la couche QR flux de chaleur du à la pluie AdvQ convergence horizontale du flux de chaleur (courants marins) Océan Q* QE QH AdvQ Atlantique Indien Pacifique Moyenne 9.4 9.7 9.8 9.4 8.2 8.8 8.9 8.5 1.0 0.8 1.0 1.0 0.3 0.1 0 0 0.12 0.09 0.11 0.11 Moyenne annuel des components des flux énergétiques sur les océans (MJm-2/jour). Évaluation des flux turbulents : Méthode de Bowen Dans cette méthode on fait une estimation des flux turbulents en faisant la partition de l’énergie disponible, –Q* + QG entre les flux turbulents de chaleur sensible QH et de chaleur latente QE selon le rapport de Bowen. QH QL Conditions d’application : état stationnaire : le flux radiatif et les vents ne doivent pas varier beaucoup pendant la période de mesures. Les flux doivent être approximativement constantes avec la hauteur Évaluation des flux turbulents : Méthode de Bowen On sait qu’à la surface, puisqu’il ne peut pas avoir accumulation d’énergie dans une surface (pas de masse…), la somme des diverses formes d’énergie doit être nulle : * Q s QG QH QE Si on mesure les flux de droite et on connaît QH QE Qs* QG 1 Q * s QG 1 QH QL Évaluation des flux turbulents : Méthode de Bowen Si on applique la théorie K : les flux sont proportionnelles à leurs gradients. w K wq K q s s H E z z q En supposant que KH = KE Méthode de Bowen Le rapport de Bowen peut être estimé avec des mesures de température et d'humidité, à deux niveaux. q2 q1 q T2 T1 (0, 0098K / m)( z2 z1 ) q q2 q1 La méthode requiert aussi les mesures de Q* et QG Q* QG Méthode de Bowen : estimation de QG QG YQ Y 0,1 pendant le jour Y 0,5 pendant la nuit * QH Qs* QG 1 QE q Q * s QG 1 * * (1 Y ) Q (1 Y ) Q s s QH , QE q 1 1 q Méthode de Priestley - Taylor Dans cette méthode on applique aussi la théorie K : les flux sont substitués par les gradients. wT T z wq q z s s Si l ’air est saturé, de l ’équation Clausius Clapeyron et de la définition d ’humidité spécifique des Lv es 2 dT RvT dqsat Lv qsat Scc (T ) 2 dT Rd T es qs p dqsat Lv qsat dT dT Scc (T ) 2 dz Rd T dz dz Méthode de Priestley - Taylor Méthode de Priestley - Taylor T z qsat Scc z qsat T Scc z z Scc (T ) Lv qsat Rd T 2 Méthode de Priestley - Taylor QH QE Mesures : flux radiatif net flux vers le sol température à 1 seul niveau proche de la surface Scc Q QG * s 1 Q * s QG 1 Q QG * s Scc Scc Q QG * s Scc Limitations: Les équations ont été obtenues en supposant que l ’air est en équilibre avec la surface d’eau (ou végétation mouillée) Méthode de Priestley - Taylor améliorée Le coefficient QE PT tient compte des situations de sous saturation PT Scc Qs* QG Scc 1 PT Scc Qs* QG QH Scc Dans le cas des surfaces bien irriguées : PT 1.25 Dans le cas des régions plus arides : PT 1.75 Méthode de Priestley - Taylor amélioré (2) D ’autres auteurs préfèrent additionner une correction A aux deux flux de chaleur QH QE Q QG * s Scc A Scc Qs* QG Scc A Approche de Penman T0 Tz q0 s T0 qz T0 Tz q0s T0 qzs Tz qzs Tz qz dqsat Lv qsat Scc (T ) 2 dT Rd T qs (T0 ) qs (Tz ) Scc (T ) T0 Tz Approche de Penman 1 T0 Tz Scc T0 Tz qzs Tz qz Scc T0 Tz qzs Tz qz T0 Tz q T 1 Scc Advection : représente le pouvoir asséchant de l’air sous-saturé Méthode combinée ou de Penman – Monteith Cette méthode utilise une combinaison de l’équation du bilan d’énergie à la surface et les formules de transfert (les coefficients de transport ou de traînée). En connaissant l’humidité relative à la surface et de l’air proche de la surface on estime le flux de vapeur relié au déficit de vapeur. FW CE M qG q CE M X G X s qsat Humidité à la surface XG Xs Flux de vapeur d ’eau Humidité de l’air proche de la surface Humidité relative de la surface ou de la végétation Humidité relative de l ’air proche de la surface Méthode combinée ou de Penman – Monteith T z q z X G Scc qsat T Scc z z q T X G Scc z z Méthode combinée ou de Penman – Monteith Dans le cas où l’air et la surface ne sont pas nécessairement saturés X G Scc Qs* QG Fw QE X G Scc Qs* QG FW QH Scc 1 XG Xs Humidité relative de la surface ou de la végétation Humidité relative de l ’air proche de la surface FW CE M X G X s qsat Flux de vapeur d ’eau Méthode de Penman - Monteith Xs FW X G CE M 1 qsat XG 1 ra rp 1 CE M ra X G ra FW r a rp qsat qair ra rp rp qair Xs qsat XG Répartition de l’énergie : régions rural & urbaine Q* QF QH QE QS QR +AdvQ QF chaleur de combustion Flux de chaleur sensible versus flux de chaleur latente : bilan d’énergie à la surface d’un lac séché. Oke, Boundary Layer Climates El Mirage, Californie (35 N) Desert. 10-11 juin 1950. Répartition de l’énergie : forêt Oke, Boundary Layer Climates(pp. 149) Thetford, Angleterre (52 N) , 7 Juillet 1971 Forêt de pins. Facteurs contrôlant QE Haney, C.B (49 N) , 10 Juillet 1970 Forêt de sapins. Déficit en vapeur 1) Disponibilité en énergie 2) Disponibilité en eau 3) Gradient de la pression de vapeur à la surface 4) Turbulence, ra 5) Activité végétale, rc Répartition de l’énergie : forêt Oke, Boundary Layer Climates(pp. 150) Haney, C.B (49 N) , 10 Juillet 1970 Forêt de sapins. Déficit en vapeur Variation diurne de a) résistance de la canopée; b) résistance Aérodynamique. (Gay and Stewart, 1974 & McNaughton and Black, 1973) 1) Disponibilité en énergie 2) Disponibilité en eau 3) Gradient de la pression de vapeur à la surface 4) Turbulence, ra 5) Activité végétale, rc Repartition de l’énergie : le facteur biologique Oke, Boundary Layer Climates(pp. 135) Rothamsted, Angleterre (52 N) , 23 Juillet 1963 Champ d ’orge. Déterminisme de la transpiration : sources de variabilité 1 Tr rs ra 0,622 air Patm Transpiration = Conductance Environnement : vent e sat Coeff. physiques Patm PRF (T feuille) eair Moteur Tair HR% S Surface foliaire Déterminisme de la transpiration : sources de variabilité 1 Tr rs ra 0,622 air Patm e sat (T feuille) eair S Environnement contrôlé Génotype : Port foliaire Résistance cuticulaire Surface foliaire Réflectance Stomates densité, ouverture Déficit hydrique Réponses à court terme Adaptations à moyen terme Bowen, Priestley - Taylor et Penman - Monteith Conditions d’applicabilité : 1) Stationnarité : le vent et le rayonnement quasi-stationnaires 2) Flux constants avec la hauteur Limitations de la méthode: dépend du temps L ’évapotranspiration est une fonction complexe de l ’age, du type et de la température des plantes, ainsi que de la disponibilité en eau Méthode de Penman - Monteith Limitations dues à la végétation: 1) 2) 3) 4) 5) 7) 8) 9) 10) 11) 12) La hauteur de la voûte végétale La densité du couvert végétal Hauteur de déplacement Longueur de rugosité Réflectivité des plantes Le type de végétation La région occupée par les racines Profondeur des réserves hydriques Conductance des sols Humidité du sol Résistance des stomates Résumé • La radiation nette reçue à la surface est équilibrée par les flux turbulents vers l'atmosphère et le flux de chaleur moléculaire vers le sol. • Les flux turbulents sont le flux de chaleur sensible et le flux de chaleur latente associé à l'évaporation (condensation) de l'eau à la surface. • Le rapport entre le flux turbulent de chaleur sensible et le flux turbulent de chaleur latente s'appelle rapport de Bowen. • Tous ces flux varient avec le cycle diurne (apport d'énergie) et la disponibilité de l'eau à la surface. • En supposant que le forçage externe est le flux radiatif net et que les flux turbulents et moléculaires sont la réponse du système à ce forçage on peut utiliser la méthode de partition d’énergie pour évaluer les flux turbulents.