lilith - Dr Henry THOMAS

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MYTHOLOGIE d’hier,
ENFANCES d’aujourd’hui
«Interprétation du mythe de
LILITH »
Par le
Le mythe de LILITH
PRENDRE CORPS
La revendication de l’ÉGALITÉ des sexes par la femme
s’oppose à la notion de la femme réduite à un à côté, à un
divertissement, à une exploitation de la femme, à sa domination
par l’homme.
Le mythe de LILITH
Plutôt que de subir la domination d’
ADAM, elle s’offre à la jouissance avec des
démons inhumains.
LILITH ne bascule pas dans la
dépression suicidaire mais dans un délire de
toute PUISSANCE et de transgressions
sexuelles.
Eve a été précédée de LILITH
Si EVE aime se
soumettre, c’est son
problème!!!
EVE a été précédée de LILITH
LILITH, la FAROUCHE
révoltée, fille du pouvoir
matriarcal qui a déjà goûter le
fruit défendu tente EVE qui
jouera de la soumission
apparente à la primauté
masculine, au patriarcat avant
d’afficher bien plus tard son
désir d’égalité.
LILITH refuse d’être dominée
par l’homme
Seule la mégalomanie peut contenir
l’angoisse qui découle de l’altérité à soi-même et
de la remise en cause de l’affiliation d’espèce …
« Je suis toute autre »
Elle basculera dans le délire des fornications
démoniaques Elle se vengera des femmes en
provoquant la TERREUR des avortements en
série…
LILITH refuse d’être dominée
par l’homme
Elle est une féministe de la première heure.
Sa révolte pour une égalité des sexes sera écrasée
par la morale, par les valeurs défendues à son époque
par les religieux, par les pharisiens.
Elle sera maudite, exclue, rendue stérile…
par la société qui prône la suprématie masculine.
LILITH toute puissante
LILITH la jouisseuse infanticide
LA JOUISSANCE
La jouissance est a culturelle, anonyme,
asociale.
Le scandale du corps jouissant
à l’occasion de l’autre réduit à l’état d’objet.
La perspective de la jouissance se limite
à la poursuite de la jouissance.
Son côté éphémère contient en lui-même
sa contrainte et sa déception.
Mais l’appât du gain facile trouve à se
Satisfaire de ce trouble: prostitution,
pornographie…
Le parcours de LILITH va du sublime
à l’abjecte
 Elle se sent vivre au travers de la bestialité, des
malformations, des vicieux, de l’obscène, de la
souffrance, de l’interdit, du hors norme, de l’anormal…
Le mythe de LILITH
La réponse mégalomaniaque :
Je ne suis pas d’ici, mais d’ailleurs,
d’une autre espèce. Je suis à nulle autre pareil.
Les troubles de l’identité psychique s’accompagne
souvent d’un trouble de l’identité sexuelle, d’un trouble
dans les relations sexuelles et dans les relations sociales…
Le déni et la petite fille
Les discours blessants des parents ou le DÉNI
« Tu est Nulle, pars… Tu es nulle, sans part…Tu es nulle
part, sans lieu…ni homme ni femme, rien.
Les évidences visuelles blessantes
L’absence de poils, de pénis, de seins
Les règles confirmeront la castration,
le MANQUE intolérable
La recherche d’une victoire, un mécanisme de défense:
« JE SUIS AUTRE et TOUTE PUISSANTE »
Le déni et la petite fille
Déshumanisée
Altérité à son espèce
JE SUIS AUTRE
Étrangère à elle-même, vouée à l’altérité
A L’ADOLESCENCE
Le respect de la jeune fille l’autorise à traverser ce moment
singulier d’une différence physique, cette altérité, entre elle et sa
mère et son père.
Cette traversée caractérise l’ouverture d’esprit des femmes
à ce qui AUTRE, sa tolérance, son indulgence non violente.
LE CORPS, L’IMAGE ET LA
PENSÉE
CONVICTIONS, IDÉAUX
et
MÉCANISMES DE DÉFENSE
PRENDRE
CORPS
C’est dès le début des relations mère enfant que se met en
place l’encodage du corps et du désir.
C’est dire le nécessaire soutien aux familles durant la
grossesse et les trois premières années de l’enfance.
Dans le cas contraire les troubles resurgiront dans la
prime adolescence et leur solution en deviendra plus difficile.
La complexité surgit non pas du constat du symptôme
mais de la cause du symptôme.
PRENDRE
CORPS
L’enfant est capable
d’accepter la réalité, mais il ne sait
pas faire face à son imaginaire et
peu à celui de l’autre.
PRENDRE
CORPS
L’angoisse de la séparabilité s’inscrit
précocement comme pour ORPHÉE « la perte de
l’autre c’est la perte de soi. »
Au départ l’attachement.
L’absence de holding, d’échange du désir au travers du
touché, d’un bain de paroles parlant d’amour et de
reconnaissance de la dignité humaine s’inscrit comme une
privation énigmatique impensable qui creuse un MANQUE
ingérable DESTRUCTEUR où seul le lien à un repère toxique
pourrait le réparer.
PRENDRE
CORPS
La NÉGATION de l’humanisation au
travers de la confiance dans la relation
moi/autre marquée par l’amour et le désir, dans
la reconnaissance de l’être PARLANT est un
facteur grave qui nuit au lien de
MENTALISATION nécessaire entre la
représentation de soi et le corps.
STRUCTURE de la PSYCHÉE
L’IDENTITÉ MULTIPLE
CORPS ET identité
Les quatre mécanismes de défense archaïques sont
ceux de la prime enfance confrontée au rejet, au mépris, à
l’indifférence, au déni, au non désir d’enfant.
Privé de soutien et de référence positive le mécanisme
de défense tente de construire un MONDE sans autre.
CORPS ET
identité
L’énergie psychique n’est plus mise au service de la
différenciation moi/autre comme moyen de construire son identité
mais elle est entièrement mise au service du Mécanisme de
DÉFENSE pour éviter la HONTE et l’IMPUISSANCE.
PRENDRE CORPS
L’homme se crée à son image
Le mythe de NARCISSE inaugure
douloureusement le rapport à son reflet, à
l’image de soi, aux projections imaginaires
sur notre reflet de ce qui se révèle de nos
problèmes personnels dans les rapport aux
autres et à la réalité.
Ce mythe illustre les liens entre la
représentation consciente et l’inconscient,
entre le manque et le désir d’exister.
L’IDENTITÉ et le MYTHE d’IO
Il est aux fondations de la mythologie grecque
comme réflexion sur la différence à faire entre
un fantasme incestueux et l’interdit du
passage à l’acte.
C’est l’histoire d’une jeune fille à qui ses
parents déni le droit d’un fantasme incestueux
et l’errance identitaire qui en découle, sa
déshumanisation.
LE CORPS étranger
à soi-même
C’est l’impasse des représentations mortifères de soi
qui auto terrorisent.
La pensée se pétrifie, sidérée de HONTE, médusée et
coupable d’être l’objet de ses pulsions.
Se vivre comme l’objet de BESOINS sans contrôle,
sans liberté est déshumanisant
IMAGE INCONSCIENTE MORTIFÈRE
DU CORPS
De sa bouche ouverte, ne sort qu’un
discours incompréhensible.
Elle mugit telle une génisse affolée.
« Me voilà emportée hors de moi,
sans pouvoir sur ma langue. »
Image inconsciente mortifère du corps suite à un trouble relationnel
Que faire de ses pulsions
et de ses fantasmes ?
Une adolescente immature,
infantilisée ne fait pas la différence entre
fantasmes et passage à l’acte et réalité.
Elle confond INTERDIT du
fantasme de tentation et interdit du
passage à l’acte tant on l’a élevée dans
l’idéal de PERFECTION et le culte du
refoulement des désirs…
Que faire de ses pulsions
et de ses fantasmes ?
L’INCAPACITÉ DE CONSCIENCE DU CORPS
Au début de la vie psychique la privation du
LIEN transitoirement fusionnel à l’ AUTRE,
initie la privation du lien à soi-même !
Le corps livré à lui seul
Les liens et écarts entre Être et imaginaire, entre image et
pulsion sont le reflet de la relation moi /autre primordiale…
PRENDRE CORPS
Les troubles du comportement, les
défenses psycho somatiques, les troubles de
l’identité sexuelle s’imposent sous le joug des
attachements qui conditionnent une image
inconsciente de SOI mortifère …
PRENDRE CORPS
Et séparabilité
C’est très précocement que la distinction entre
dedans et dehors du corps s’instaure ainsi que la
frontière entre les deux notamment avec le moi/peau,
l’interdit d’un touché sexuelle avec la mère,
l’ouverture/fermeture de la bouche,
l’ouverture/fermeture des paupières,
l’ouverture/fermeture au discours des autres ou non,
l’ouverture/fermeture au sexe de l’autre et l’interdit de
l’inceste.
PRENDRE
CORPS
L’ABSENCE DE FERMETURE
SIGNE les risques d’une tentative
d’osmose avec ses parents, les risques de
l’espoir d’une relation d’empathie, de l’absence de
distance moi autre, celle de l’autonomie.
C’est ce qui conduit à SE MET SOUS LE JOUG
du délire persécuteur des autres.
C’est ce qui conduit à se plaindre de ne pouvoir
prendre corps, à se croire voué à être victime des
autres.
IDENTITÉ ET SEXUALITÉ
 Les troubles de la relation moi/autre
entraînent des troubles de la différenciation
moi/autre dans la sexualité.
LE CORPS est PRIS À PARTI
PRENDRE CORPS
L’adolescence est ce moment où le corps
n’est plus seulement la source de sa tranquillité
d’être, l’occasion de prouesses sportives.
L’adolescence est ce moment où son corps
est l’objet accéléré de sa croissance, la SOURCE
de L’ÉMERGENCE des pulsions sexuelles.
La nouveauté déséquilibre les échafaudages fragiles du MOI !
PRENDRE CORPS
L’adolescence est ce moment où elle est au
prise avec son corps, avec le trop de besoin et le
manque de contrôle, avec l’humanisation des
pulsions et la rencontre sexuelle potentielle de
l’autre.
La nouveauté déséquilibre les échafaudages fragiles du MOI !
PRENDRE CORPS
L’adolescence est ce moment de l’orage
hormonal, de la métamorphose du corps, de
l’imprédictibilité de l’avenir, de la découverte de
la différence entre pulsions/désir,
jouissance/plaisir, de la confirmation de la
différenciation sexuelle et des rapports différents
entre sexe et sexualité, de la fécondation et de
donner vie à un enfant, de la séductions: plaire ou
ne pas plaire et de l’amour …
PRENDRE CORPS
Qu’est-ce qui peut donner le sentiment d’exister ?
Puis-je prendre corps, apparaître sans danger, sans
me perdre ?
Qu’est-ce qui évite ma dissociation, ma mélancolie
?
Quel est mon désir ?
La différenciation
sexuelle et la sexualité
La différenciation est conditionnée
- par le corps (la génétique, les hormones)
- par la famille
- par le social (les mœurs d’une époque, les
traditions, la morale, les religions)
4°/°°
4°/°
20°/°
3°/°
73°/°
Indifférencié transsexuel homosexuel bisexuel
hétérosexuel
La différenciation
DE LA RELATION DE COUPLE
- Hétéros mariés, concubins, packsé, famille
composé, famille recomposé, famille
monoparentale
- Homosexuel homme ou femme avec enfant
ou non
- transsexuel
Le savoir et les limites
Premièrement ne pas nuire !
Savoir diriger sur quelqu’un de
compétent.
Savoir se taire et ne pas interpréter à tout
va, dans un prosélytisme de projections
sentencieux ou militant.
Savoir dépister les troubles et savoir
diriger vers ceux qui peuvent prendre en charge
;
Ne pas aller au-delà de ses compétences.
L’enseignant
Ne pas interpréter à la place de
l’adolescent mais proposer à l’interprétation les
textes Grecs suffit à la tâche…
À l’adolescence
il est souhaitable que dans
l’éducation nationale comme
EMPHÉMÉ de mettre en jeu une
L’enseignant
réflexion partagée sur la sexualité ( pas
seulement sur le planning familial, la
contraception, les préservatifs et la
protection contre le SIDA) mais aussi sur
l’INTENTION, sur le passage de la
pulsion au désir, sur la différence entre
jouissance et plaisir.
BIBLIOGRAPHIE
DOLTO Françoise: Au jeu du désir, Points Seuil, 1985
CRÉATION DES MAISONS VERTES
Prise en charge de la famille, de la grossesse au début de
la scolarisation qui n’est pas souhaitable avant trois ans et demi.
C’est ce qui permet de soutenir la famille au tout début
de la relation à l’enfant. C’est ce qui permet de dépister
précocement les troubles de l’enfant et de les dénouer le plus
facilement au risque de les voir se figer et s’envenimer…
BIBLIOGRAPHIE
CHASSEGNET - SMIRGEL:
Les maladies de l’idéalité, L’Harmattan
AULAGNIER: La violence de l’interprétation, PUF, 1975
VIORST: Les renoncements nécessaires, LAFFONT, 1988
LENTIN Jean-Pierre : Je pense donc je me trompe, A. Michel
BIBLIOGRAPHIE
CYRULNICK Boris, Le visage sens et contre sens,
Eshel 1989.
CYRULNICK Boris, Sous le signe du lien, Hachette,
1990.
DEGUY Michel -GIRARD René: Le problème du
mal, Grasset, 1982.
GIL José, Les métamorphoses du corps, Editions de
la différence, 1985.
KRAJZMAN Maurice - Moshe: La place de l’amour en
psychanalyse, Point Hors Ligne, 1986
BIBLIOGRAPHIE
KRISTEVA Julia, Les pouvoirs de l’horreur, Point
Seuil, 1993.
KRISTEVA Julia, Histoires d’amour, Folio, 1989.
KRISTEVA Julia, Etrangers à nous-mêmes, Fayard,
1988.
KRISTEVA Julia, Psychanalyse et foi, Hachette,
1986.
KRISTEVA Julia, Visions capitales, Réunion des
musées nationaux, 1998.
KLIMA Ivan, Amour et ordures, Seuil, 1991.
Un livre par Henry THOMAS
LES REFUS DE LA RÉALITÉ
Éditions IMAGO
Diffusion P.U.F
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Un livre par Henry THOMAS
Souffrances d’enfance
de la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE
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