Toxidermies érythémateuses

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Exanthèmes
Définition : érythème diffus d’apparition aigue avec
ou sans atteinte muqueuse (énanthème)
Exanthèmes morbilliformes : maculo-papules
rouges, confluentes avec espace de peau saine et
surface veloutée et douce
Exanthèmes scarlatiniformes : plaques diffuses
rouge vif, granitées à la palpation, se renforçant dans
les plis, sans intervalle de peau saine, chaud ou
cuisant, pouvant évoluer secondairement vers une
desquamation en larges lambeaux
Exanthèmes roséoliformes : petites macules pâles
rosées bien séparées les unes des autres
Diagnostic différentiel
• Purpura : ne s’efface pas à la vitropression
• Angiomes et télangiectasies : topographie stable, intensité
variable avec chaleur, bains
• Urticaire : papules rosées, évolution fluctuante, mobile et
fugace
• Érythrodermie : atteinte universelle du tégument, squameux le
+ souvent
• Érythèmes de cause exogène : piqûre d’insecte, brûlure
thermique ou caustique
• Érythème phototoxique : limité aux territoires exposés à la
lumière
• Érythèmes vasomoteurs :
– Érythème pudique du décolleté, transitoire chez les patients émotifs, sur
le cou et le décolleté
– Couperose : érythème congestif du visage (joue menton nez) favorisé
par facteur alimentaire, émotionnels, environnement thermique
Diagnostic étiologique
• Chez l’enfant : maladies virales
• Chez l’adulte : maladies virales, toxidermie, MST
• En faveur d’une atteinte virale :
–
–
–
–
–
–
Contexte épidémique
Notion de contage
Fièvre
Syndrome grippal
Énanthème
Adénopathie
• En faveur d’une atteinte médicamenteuse :
–
–
–
–
Prurit
Polymorphisme de l’éruption
Éosinophilie sanguine
Introduction médicamenteuse 5 à 14 jours avant
l’éruption
Principales causes d’exanthèmes en
fonction de l’aspect sémiologique
•
Érythèmes morbilliformes :
–
Maladies infectieuses :
•
Essentiellement virales
–
–
–
–
–
–
•
–
–
–
•
Parfois bacteriennes ou parasitaires : rickettsioses, leptospirose, toxoplasmose, mycoplasme…
Syndrome de Kawasaki, lupus érythémateux
Toxidermies : β-lactamines, anti-comitiaux, sulfamides, AINS
Indeterminées
Érythèmes roséoliformes :
–
–
–
–
–
–
•
Mégalérythème épidémique
Échovirus, adénovirus, arbovirus
Coxsackies
Rubéole
Rougeole
Mononucléose infectieuse, cytomégalovirus, hépatite virale, primo-infection VIH
Exanthème subit
Rubéole
Échovirus, arbovirus
Fièvre typhoïde
Syphilis secondaire
Primo-infection VIH
Érythèmes scarlatiniformes :
–
Maladies infectieuses
•
•
•
–
–
–
–
Scarlatine
Syndrome du choc toxique
Septicémies à staphylocoques, streptocoques…
Parfois viroses atypiques : MNI
Toxidermies
Syndrome de Kawasaki
Indeterminées
Érythèmes morbilliformes
•
•
•
•
•
Mégalérythème épidémique
MNI
Rougeole
Fièvre boutonneuse méditerranéenne
Autres infections virales :
–
–
–
–
Entérovirus
Adénovirus
Hépatite B
Infections exotiques (fièvre jaune, dengue)
Mégalérythème épidémique
•
•
•
•
Étiologie : Parvovirus B19
Terrain : 5 < enfant < 10 ans
Incubation : 1 semaine
Erythème souffleté des joues et érythème
en guirlandes des membres
• Risque d’érythroblastopénie aigue chez
enfants avec anémie hémolytique
chronique
Mononucléose infectieuse
• Étiologie : Epstein Barr Virus
• Incubation : 1 semaine
• Tableau : fièvre, angine, ADP,
splénomégalie + éruption morbilliforme
• Rarement : hépatite, méningoencéphalite
• En cas de prise d’aminopénicilline:
éruption maculopapuleuse quasiconstante sans signer pour autant une
allergie vraie
Rougeole
•
•
•
•
•
Étiologie : paramyxovirus
Terrain : 3 < enfants < 7 ans
Incubation : 10 à 15 jours
Rare du fait de la vaccination
Phase de catarrhe occulonasale fébrile avec
signe de Köplick et toux
• Puis éruption morbilliforme évoluant d’une seule
poussée de façon céphalocaudale
• Rarement : méningoencéphalite, pneumopathie,
myocardite, kératite
Fièvre boutonneuse
méditerranéenne
• Étiologie : Ricketsia conorii
• Incubation : 1 semaine
• Fièvre, céphalées, myalgie, petites papules
érythématopurpuriques + chancre escarrhotique
sur la zone de morsure du tique
• Complications : myocardite,
méningoencéphalite, CIVD, pneumopathie)
• Diagnostic : sérologie, hémoculture pour R.
conorii
• Traitement : tétracyclines, macrolides,
quinolones
Autres infections
• Entérovirus :
– coxsackie, échovirus
– surtout chez l’enfant de moins de 3 ans, s ’accompagne d’un
énanthème, contexte de gastroentérite
• Adénovirus :
– Atteinte adénopharyngoconjonctivale + exanthème morbilliforme
• Hépatite B :
– Céphalée, arthralgie, asténie + urticaire en phase préictérique
• Infections exotiques :
– Fièvre jaune, dengue
Érythèmes roséoliformes
•
•
•
•
•
•
Exanthème subit
Rubéole
Primo-infection VIH
Syphilis secondaire
Fièvre thyphoïde
Autres :
– Arbovirus
– Échovirus
– Coxsackie
Exanthème subit
•
•
•
•
Étiologie : HHV6
Terrain : 6 mois < enfants < 2 ans
Incubation : 10 jours
Fièvre à 40 °C puis à la deffervescence
thermique érythème roséoliforme
• Parfois ADP, méningite, syndrome
mononucléosique, hépatites,
pneumopathies
Rubéole
•
•
•
•
•
Étiologie : togavirus
Incubation : 2 à 3 semaines
Terrain : enfant
Exanthème roséoliforme + ADP
Gravité chez la femme enceinte (rubéole
congénitale)
• Vaccination : entre 12 et 18 mois et rappel
entre 11 et 13 ans
Primo-infection VIH
• Étiologie : VIH
• Incubation : 2 à 3 semaines
• Syndrome fébrile pseudogrippal + éruption
roséoliforme + angine + ADP + asthénie +
érosions buccales et génitales
• Sérologie négative mais PCR VIH et Ag
p24 +
Syphilis secondaire
• Étiologie : Tréponéma pallidum
• Incubation : 1 à 3 semaines
• Éruption très discrète survenant 45 jours
après le chancre à type de macules
rosées de petite taille du tronc
• Diagnostic sur le TPHA/VDRL
• Traitement : extencilline 2.4 MU IM
Érythèmes scarlatiniformes
•
•
•
•
Scarlatine
Scarlatine staphylococcique
Syndrome du choc toxique
Syndrome adéno-cutanéo-muqueux de
Kawasaki
• Toxidermies
Scarlatine
• Étiologie : Streptocoque β hémolytique sécrétant une toxine
érythrogène
• Terrain : 5 < enfants < 10 ans
• Angine rouge fébrile à 40°C puis exanthème scarlatiniforme +
énanthème langue blanche qui desquame de la pointe vers la base
pour donner un aspect de langue framboisée, desquamation en
large lambeaux entre le 10ème et 20ème jour
• Complication : rhumatisme articulaire aigu et glomérulonéphrite post
streptococcique
• Diagnostic : ASLO/ASDO + bactério de gorge (strepto)
• Traitement : pénicilline 10 jours et protéinurie à 3 semaines
• Scarlatine staphylococcique :
– Forme bénigne du choc staphylococcique
– Toxine exfoliatrice TSSTI
– Secondaire à foyer infection à staph
Syndrome du choc toxique
• Étiologie : Staphylocoque Doré du groupe
phagique I avec toxine exfoliatrice TSSTI
• Terrain :adolescent, adulte
• À partir d’un foyer staphylococcique :
– Signes généraux majeurs : fièvre, choc
hypovolémique
– Éruption scarlatiniforme, chéilite, énanthème,
conjonctivite, vulvite
– Atteinte viscérale : CIVD, atteinte toxique cardiaque,
pulmonaire, hépatique, musculaire, rénale, SNC
Syndrome de Kawasaki
•
•
•
Étiologie : vasulite des artères de moyen calibre suite à superantigène
infectieux (lequel ?)
Terrain : nourrisson et enfants < 5 ans
Tableau :
– Fièvre résistante aux ATB
– Conjonctivite congestive bilatérale avec atteinte des paupières
– Énanthème des lèvres et de la muqueuse buccale avec chéilite et langue
framboisée
– Érythème palmo-plantaire induré avec desquamation scarlatiniforme à la 3ème
semaine
– Exanthème morbilliforme initialement puis scarlatiniforme (parfois atteinte
prédominante du siège)
– ADP cervicales > 1-2 cm
– Biologie : syndrome inflammatoire à PNN puis thrombocytose
– Risque d’anévrysme coronarien entre 2ème et 4ème semaine, trouble du rythme
cardiaque, myocardite, infarctus, embolies cérébrales
– Hospitalisation + échographie cardiaque + aspirine et IgIV
Examens pertinents
• Chez l’enfant aucun sauf si suspicion de :
– Scarlatine (NFS, prélèvement de gorge)
– Kawasaki (NFS, échographie cardiaque)
• Chez l’adulte en dehors d’une cause évidente :
– NFS, bilan hépatique, sérodiagnostic de MNI, TPHA/VDRL,
charge virale VIH, antigénémie p24
• Chez la femme enceinte :
– Toxoplasmose, CMV, syphilis, rubéole
• Biopsie cutanée rarement contributive
Points clés
• Les diagnostics à ne pas manquer
devant un exanthème sont :
– Syndrome de Kawasaki chez le nourrisson
– Primo-infection VIH chez l’adulte
– Syndrome du choc staphylococcique
– Mononucléose infectieuse chez
l’adolescent recevant une aminopénicilline
(pas d’allergie)
Érythrodermie
Syndrome rare de diagnostic clinique : érythème
confluent souvent squameux touchant > 90% de la
surface corporelle et d’évolution prolongée (plusieurs
semaines)
Prurit et œdème
Parfois atteinte muqueuse : chéilite, conjonctivite,
stomatite
Associée à :
Altération de l’état générale
Fièvre
ADP
Déperdition hydroélectrolytique
Déperdition protéique
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Dermatoses érythrodermiques :
– Causes les plus fréquentes
– Psoriasis, eczéma le plus souvent
• Mais toutes les dermatoses peuvent
devenir érythrodermiques
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Érythrodermies d’origine médicamenteuse :
– Au minimun 1 semaine après l’introduction du
médicament
– Critère d’imputabilité intrinsèque et extrinsèque
– Déclaration à la pharmacovigilance et arrêt du
médicament
– DRESS :
•
•
•
•
2 à 6 semaines après l’introduction
Atteinte de la peau et des viscères
Hyperéosinophile et syndrome mononucléosique
Éruption très polymorphe
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Érythrodermie et hémopathies :
– Lymphomes T cutanés épidermotropes
• Mycosis fungoïde érythrodermique
• Syndrome de Sézary
Érythrodermie très prurigineuse et infiltrée,
chronique, associée à des ADP
Diagnostic confirmé par examen histologique
de la peau et réarrangement clonale du TCR
sanguin et cutané, mise en évidence de
cellule de Sézary circulantes dans le sang
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Érythrodermie d’origine infectieuse :
– Gale croûteuse dite norvégienne :
• Érythrodermie farineuse, croûteuse et
hyperkératosique
• Extrêmement contagieuse
• Terrain débilité :
– Personnes âgées
– Sujets immunodéprimés
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Autres causes d’érythrodermie :
– Réaction du greffon contre l’hôte
– Paranéoplasiques :
• Accompagnent, précèdent ou suivent la
découverte de la néoplasie
• Suivent l’évolution de la néoplasie
Diagnostic étiologique chez
l’adulte
• Érythrodermie idiopathique :
– Représentent 10 à 40% des érythrodermies
– Une partie de ces érythrodermies évoluera
vers les hématodermies
Érythrodermie de l’enfant
• À partir de l’âge de 3 mois les causes sont
les mêmes que chez l’adulte
• Avant 3 mois il est nécessaire de distinguer :
– Érythrodermie congénitale :
• Maladies héréditaires de la kératinisation apparaissant dès la
naissance et persistant à l’âge adulte
– Érythrodermie acquise du nourrisson :
•
•
•
•
•
Dermatite atopique
Psoriasis du nourrisson
Dermite séborrhéique = syndrome de Leiner et Moussous
Maladie de Letterer-Siwe (histiocytose)
Mastocytose cutanée diffuse
Complications des
érythrodermies
• Troubles hydroélectrolytiques :
– Déperdition hydroélectrolytique pouvant décompenser une insuffisance
rénale, cardiaque ou respiratoire
• Complications de décubitus :
–
–
–
–
Dénutrition
Cachexie
Escarres
Thromboembolique
• Complications infectieuses :
– Mortalité de 19% surtout liées aux infections
– Infections cutanées à staphylocoque, HSV, VZV
– Infections générales : pneumopathies, septicémies (mais érythrodermie
entraîne fièvre et frisson et hémoculture souvent souillées)
Prise en charge d’une
érythrodermie
• Hospitalisation en urgence :
– Nutrition et équilibration des troubles hydroélectrolytiques
• Recherche étiologique :
• interrogatoire à la recherche d’un syndrome infectieux, d’une
dermatose préexistante, d’une prise médicamenteuse
• Arrêt d’un médicament suspect
• Histologie cutanée peu rentable
• Adaptation du traitement à la cause
• Traitement symptomatique :
• Réchauffement du malade
• Corticothérapie locale de niveau 1
Points clés
• L’érythrodermie est un érythème généralisé
et chronique associé à une desquamation
• L’aspect clinique ne préjuge pas de la cause
• Syndrome dermatologique grave dont les
principales causes sont :
– Psoriasis
– Dermatite atopique
– Lymphome cutané
– Réaction médicamenteuse
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Toxidermies érythémateuses
• 4 à 14 jours après début du ttmt
• Début sur le tronc et la racine des Mb
• Polymorphisme lésionnel :
–
–
–
–
–
–
Morbilliforme
Scarlatiniforme
Purpura pétéchial
Absence d’énanthème
Prurit
Fièvre modérée à absente
• Durée = 1 semaine avec fine desquamation en
fin d’évolution
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Urticaires
• Papules mobiles et fugaces qq minutes à qq
heures après administration médicamenteuse
• Signe une sensibilisation préalable
• Contre indique formellement l’emploi ultérieure
sans précaution (risque de choc anaphylactique,
d’œdème de Quincke)
• En cas d’arthralgies associées : maladie sérique
(baisse du complément, complexes immuns
circulants) en réaction à l’injection de protéines
étrangères
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Photosensibilité
• Reconnue sur :
– Anamnèse : survenue qq heures après exposition solaire
– Localisation aux zones découvertes
• 2 types de réaction :
– Photoallergie :
• Eczéma débutant aux zones exposées mais pouvant s’étendre aux
zones d’ombre après
• Déclenché par des expositions solaires parfois minimes
• Rarement : persistance malgré l’arrêt du médicament en cause
– Phototoxicité :
• Dépendant de la dose médicamenteuse et de la dose d’UVA
• Onycholyse
• Cou de soleil photodistribué
• Éliminer les autres causes de photosensibilité (lupus,
porphyries, lucite, photosensibilité de contact)
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Érythème pigmenté fixe
• Apparaît dans les heures suivants la prise
médicamenteuse < 48 h
• Qq plaques ( 1 à 10 en générale ) érythémateuses
arrondies de qq cm de diamètre, douloureuses et
infiltrées
• Parfois formes bulleuses
• Disparition en qq jours en laissant des tâches
pigmentées, brunes, ardoisées, rarement achromiques
• Réintroduction  récidive aux mêmes sites +/- sites
supplémentaires
• Atteintes muqueuses labiales et génitales fréquentes
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Angioedème et choc
anaphylactique
• Toxidermie grave
• Résultent :
– Réaction IgE dépendante :
• Comporte un risque de récidive très élevée pour la molécule
ou ses apparentés (pénicilline et β-lactamines)
– Propriétés pharmacologiques de la molécule en
cause :
• Risque de récidive pour les médicaments qui ont la même
propriété pharmacologique malgré des formules chimiques
différentes (IEC, Sartans, AINS etc…)
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
PEAG : pustulose exanthématique
aigue généralisée
• Toxidermie grave
• Éruption brutale, fébrile, débutant 1 à 4 jours après
l’introduction du médicament inducteur (péni,
pristinamycine, inhibiteurs calciques)
• Érythème en nappe scarlatiniforme débutant dans les
grands plis se couvrant rapidement de multiples pustules
de petite taille
• Altération de l’état général
• Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
• Pustules sous cornées amicrobiennes
• Évolution spontanée favorable avec fine desquamation
• Diagnostic différentiel : psoriasis pustuleux
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
DRESS: Drug Reaction with Eosinophilia
and Systemic Symptoms
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Toxidermie grave
Éruption infiltrée (surtout visage)
Prurit sévère
ADP diffuses
Fièvre élevée
Atteinte viscérale (hépatite, pneumopathie interstitielle,
myocardite, néphrite interstitielle)
Hyperéosinophilie > 1500, sd mononucléosique et
hyperlymphocytose
2 à 6 semaines après le début du traitement
Régression lente
Risque accru chez les sujets de race noire
TOXIDERMIES
Toxidermies érythémateuses
Urticaires
Photosensibilité
Érythème pigmenté fixe bulleux
Angioedème et choc anaphylactique
PEAG
DRESS
Stevens-Johnson et Lyell
Stevens-Johnson et Lyell (NET)
• Formes les + graves de toxidermie
• Même médicaments déclencheurs
• Délai d’apparition = 10aine de jours après introduction
médicamenteuse
• Débute par fièvre, brûlure oculaire, pharyngite, éruption
érythémateuse)
• Puis érosions muqueuses multifocales et bulles
cutanées
• Nikolsky +
• AEG, désordre hydroélectrolytique, dénutrition,
surinfections
• Attention : risque d’atteinte de la muqueuse bronchique
• Biopsie en extempo : épiderme nécrotique dans son
entier
Diagnostic de cause
• Imputabilité intrinsèque :
–
–
–
–
Délais évocateurs en fonction du type de réaction
Évolution (amélioration à l’arrêt, aggravation si continuer)
Réintroduction le plus souvent accidentelle
Imputabilité sémiologique : clinique caractéristique d’une
toxidermie
– Facteurs favorisants : infections virales (MNI, VIH)
– Élimination des autres causes
– Tests : nombreux faux négatifs, non validé
• Imputabilité extrinsèque :
– Notoriété d’une molécule à donner une réaction
• Centre de pharmacovigilance
Part des causes
Aspect clinique
médicamenteuses
Délai
caractéristique
Risque vital
Médicaments
inducteurs
érythémateuse
Enfant : 10-20%
Adulte : 50-70%
4-14 jours
0
Aminopénicillines, Βlactamines
sulfamides, antituberculeux,
sels d’or, anticomitiaux
Urticaire
< 10%
Minutes, heures
0
Pénicillines, produit de
contraste iodés
Photosensibilité
Majoritaire
Tous délais pour
médicaments, qq
< 1%
heures après
exposition solaire
Cyclines, quinolones,
phénothiazines, amiodarone,
méladinine
Anaphylaxie
30%
Minutes, heures
5%
Curarisants, AINS, IEC,
sérum et vaccins
PEAG
70-90%
< 4 jours
2-5%
Aminopénicilline,
pristinamycine, diltiazem
DRESS
70-90%
2-6 semaines
5-10%
Anticomitiaux, sulfamides,
IEC, minocycline, allopurinol
20-25%
Sulfamide, AINS,
anticomitiaux, allopurinol,
névirapine
Éruption
S-J et NET
70-90%
7-21 jours
Points clés
• Fréquence des toxidermies
• Infection VIH = FDR majeur de toxidermie
• Diagnostic de présomption fondé sur un
faisceau d’arguments
• Aspect histologique rarement spécifique
• Signe de Nikolsky = gravité extrême
• Médicament suspect arrêté en urgence si
toxidermie grave
• En cas de toxidermie bénigne le médicament
peut être poursuivi sous surveillance si il
n’existe pas d’autre solution
• La réintroduction à visée diagnostique ne se
justifie pas
• Toujours déclarer à la pharmacovigilance
• Port de carte d’allergie
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