SCHIZOPHRENIES

publicité
LA SCHIZOPHRENIE
DEFINITION

2
La schizophrénie est une psychose grave
survenant chez l’adulte jeune, habituellement
chronique, cliniquement caractérisée par des
signes de dissociation mentale, de discordance affective et d’activité délirante
incohérente entraînant généralement une
rupture de contact avec le monde extérieur
et parfois un repli autistique.
J.C.VEYRIER février 2007
EPIDEMIOLGIE



3
La schizophrénie existe dans toutes les
cultures toutes les races , toutes les
civilisations.
Sa fréquence dans la population est de 1%
ce qui est considérable.
La maladie se déclare la plupart du temps
entre 15 et 35 ans et se répartit entre les
deux sexes.
J.C.VEYRIER février 2007
Le terme de schizophrénie
4

À été crée en 1911 par le suisse BLEULER
appelée précédemment démence précoce

Au plan de l’étymologie grecque :
skizein=fendre et de phren= pensée
‘’Esprit coupé’’
‘’Esprit morcelé’’
J.C.VEYRIER février 2007
Le premier neuroleptique

Les schizophrènes ont vu leur évolution
transformée par l’introduction en 1952 du
premier neuroleptique par les Français
Jean Delay et pierre Deniker
- la chlorpromazine ou largactil
5
J.C.VEYRIER février 2007
LE SYNDROME DISSOCIATIF



6
C’est cette division ‘’intrapsychique’’ que l’ on
nomme syndrome dissociatif.
La dissociation est la rupture de l’unité psychique
provocant un relâchement du processus associatif
sur lesquels reposeraient le fonctionnement mental.
La vie mentale du schizophrènes se traduit par un
défaut de cohésion, d’unité dans les sphères de :
- la pensée
- l’affectivité
- des comportements
J.C.VEYRIER février 2007
Le concept de DISSOCIATION


7
Pour
comprendre
le
concept
de
Dissociation la métaphore suivante permet
de mieux l’appréhender :
La schizophrénie est un peu comme une
formation musicale qui serait privée de
son chef d’ orchestre Chaque musicien
jouant sa partition, sans tenir compte des
autres.
J.C.VEYRIER février 2007
Discordance
8

Discordance appelée aussi syndrome de désorganisation
c’est la dislocation des fonctions psychiques qui ne sont
plus intégrées harmonieusement, comme chez le sujet
normal et qui donne cette bizarrerie aux patients atteints de
schizophrénie. Elle s’observe souvent d’emblée dans le
contact, dans la façon de s’habiller, de se mouvoir.

Cette discordance (ou dissociation) est la marque de la
schizophrénie. Il n’y à plus de chef d’orchestre pour lier,
unifier l’affectivité et le comportement.
J.C.VEYRIER février 2007
Mode de début de la schizophrénie

9
Mode de début aigu
- un état délirant aigu (bouffée délirante)
- un état dépressif ou d’excitation atypique
- un geste suicidaire ou agressif, impulsif et
imprévisible ou un acte médico-légal
J.C.VEYRIER février 2007

10
Mode de début insidieux
- baisse du rendement intellectuel ou
professionnel.
- modification du comportement affectif.
- modification du comportement alimentaire.
- troubles du comportement.
J.C.VEYRIER février 2007
La symptomatologie


11
La symptomatologie est d’une extrême
richesse fluctuante et chronique.
Son organisation en entité syndromique est
rendue difficile,arbitraire voire artificielle en
raison de la grande intrication des
symptômes en eux et de la place qu’il leur
est donnée dans les différentes conceptions
psychopathologiques.
J.C.VEYRIER février 2007
Diagnostic
Sémiologie

12
La sémiologie schizophrénique comprend trois pôles
- Le syndrome dissociatif.
- Le syndrome autistique
‘’perte de contact avec la réalité’’
il s’agit d’un véritable repli sur soi.
- le délire paranoïde
caractéristique de la schizophrénie par son
manque de systématisation ou d’organisation
J.C.VEYRIER février 2007
Le syndrome dissociatif

13
Le syndrome dissociatif de la
schizophrénie est présent dans tout les
domaines de la vie mentale et
relationnelle:
- intelligence
- affectivité
- comportement
J.C.VEYRIER février 2007
Syndrome dissociatif(tableau d’ensemble

INTELLIGENCE
Troubles
du cours
PENSEE
LANGAGE
PERSEPTION
De SOI
Mutisme
Dépersonnalisation
AFFECTIVITE
COMPORTEMENT=
Syndrome
catatonique
Troubles du cours
-Barrages
-- fading
-Troubles du champ
-De la conscience
-Rationalisme
-morbide
14
Morcellement
Néologisme
Paralangage
voire
schizophasie
Dévitalisation
Signe du miroir
Néantisation
Catalepsie
Troubles
Contrôle des
Affects
Contradictoires
Stéréotypies
Impulsions
Verbales et motrices
Athymhormie
Négativisme
J.C.VEYRIER février 2007
I. SYNDROME DISSOCIATIF

15
I.1 Troubles du cours de la pensée
- rythme tachypsychie: accélération des processus
idéiques.
- barrage suspension brève du cours de la pensée
(arrêt brutal au milieu d’une phrase).
- discontinuité dans la pensée et développement
pathologique des associations d’idées.
- fading: discours englué avec ralentissement du débit
verbal.
J.C.VEYRIER février 2007

16
I.2 Troubles du contenu de la pensée :
- imagination pathologique
- syndrome d’automatisme mental
* *diverses variétés d’hallucinations
psychique :
- pensées étranges
- paroles imposées
- syndrome d’influence
J.C.VEYRIER février 2007

17
I.3 Troubles du langage :
- incapacité à suivre les règles syntaxiques
et sémantiques.
- néologismes
- mutisme
- paralangage
J.C.VEYRIER février 2007

18
I.4 Trouble de la perception de soi :
- dépersonnalisation:
l’angoisse de dépersonnalisation :
le sujet à le sentiment d’avoir changé
(physique et psychique) le signe du miroir
- morcellement
J.C.VEYRIER février 2007

.
19
I.5 Troubles de l’affectivité :
- ils vont traduire la dissociation au niveau affectif
* indifférence affective ou anesthésie affective
(athynomie) le sujet perd ses émotions il ressent du
désintérêt pour tout ou presque.
* discordance affective, inadaptation entre un sentiment
et l’expression du sujet.
* ambivalence affective le sujet éprouve à la fois un
sentiment d’amour et de haine
* apragmatisme sexuel.(masturbatoire ou désinvestie au plan
affectif.
.
J.C.VEYRIER février 2007

I.6 Troubles psychomoteurs : syndrome
catatonique:
peuvent être dominés par les éléments suivants:
- une stupeur catatonique (réduction des mouvements spontanés
- une rigidité catatonique (le sujet oppose une attitude rigide à
tout mouvement qu’on lui impose)
.
20
- des périodes d’agitation
- une conservation des attitudes ( catalepsie )
- un comportement d’opposition
J.C.VEYRIER février 2007
II. SYNDROME AUTISTIQUE

Se caractérise par un repli sur soi:
- perte de contact avec la réalité
‘’ repli sur soi dans un monde irréel plus vrai que
le réel ‘’ Minkowski.
- marqué par une prédominance de la vie
intérieure.
21
J.C.VEYRIER février 2007
III LE DELIRE PARANOIDE
Pour rappel:
 La
schizophrénie est constituée par
l’addition d’un syndrome dissociatif et de
l’interpénétration d’un délire paranoïde.
22
J.C.VEYRIER février 2007
En reprenant les items de l’analyse
sémiologique des délires

1 Structure
- peu systématisée (peu ou pas organisé)
dite non structurée.
- les thèmes délirants s’enchevêtrent, ils sont mal
organisés sans idée directrice.
23
J.C.VEYRIER février 2007

2 THEMES polymorphes flous et variables dans le temps:
- syndrome de dépersonnalisation (transformation
corporelle, dysmorphisme, angoisse de morcellement
de dislocation corporelle)
- étrangeté du monde.
- syndrome d’influence (force extérieure imposant sa
volonté au sujet).
- persécution, mégalomanie, mysticisme.
24
J.C.VEYRIER février 2007

III) MECANISME
on peut voir tous les mécanismes :
- prédominance des hallucinations psychiques
ou psychosensorielles.
- interprétatif
25
J.C.VEYRIER février 2007
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL





26
La crise d’adolescence.
Les troubles sévères de la personnalité.
Les bouffées délirantes aigues.
Les troubles bipolaires avec idées délirantes.
Les pathologies organiques.
Elles peuvent simuler une schizophrénie:
-Tumeur au cerveau
-Thrombose cérébrale veineuse
-épilepsie
J.C.VEYRIER février 2007
FORMES CLINIQUES





27
Schizo paranoïde :délire paranoïde continu
évolution vers l’enkystement du délire.
Hébéphrénie : discordance intellectuelle et
psychoaffective peu de délire mais évolution vers un
déficit intellectuel.
Hébèphréno-catatonie : syndrome catatonique
majeur.
Schizophrénie simple : évolution lente progressif
désintérêt pour la vie pragmatique.
Dysthymie évolutive : avec des épisodes
dépressifs et maniaques (P.M.D.).
J.C.VEYRIER février 2007
LA SCHIZOPHRENIE SIMPLE



28
Il y a très rarement un délire.
Les sujets ont une personnalité schizoïde.
La symptomatologie présentée:
- bizarreries
- apragmatisme
- indifférence affective
- vagabondage, SDF,désinsertion sociale
J.C.VEYRIER février 2007
LA SCHIZOPHRENIE PARANOIDE





29
La forme la plus fréquente.
Le délire est important, flou, incohérent,sans
thème particulier.
Alternances d’épisodes aigus et de
rémission.
Ils sont très sensibles aux neuroleptiques.
L’insertion sociale est souvent difficile.
J.C.VEYRIER février 2007
L’ HEBEPHRENIE







30
La forme ou la dissociation est maximum
Début insidieux
Absence de délire
Discordance
Aucune émotion
Absence de but, de projet
Déficit intellectuel, détérioration mentale
J.C.VEYRIER février 2007
LA FORME CATATONIQUE




31
Elle est devenue exceptionnelle,les
descriptions sont historiques.
Domine la catalepsie (le sujet est totalement
immobile).
Négativisme
Hyperkinésies (impulsions brutales)
J.C.VEYRIER février 2007
ETIOPATHOGENIE
32

A l’heure actuelle l’étiologie reste méconnue.

L’interaction de plusieurs facteurs peuvent cependant être
pris en compte :
I) Facteurs génétiques:
Risques plus élevés lorsque:
-frère ou sœur atteints : 6 à 14%
-parent atteint : 7 à 16%
-les deux parents atteints : 40 à 68%
J.C.VEYRIER février 2007

II) Facteurs biologiques:
De nombreuses hypothèses :
- Maladie biochimique avec entre autre un
trouble du métabolisme de la dopamine.
33
J.C.VEYRIER février 2007
III) Facteurs psychologiques:
La schizophrénie trouverait ses origines dans les
toutes premières années de la vie.
Les interactions précoces (perturbées) avec la
mère n’auraient pas permis la constitution d’un bon
objet interne .
Hypothèses développées par la psychanalyse
Dont : Mélanie KLEIN, Donald WINNICOTT.
34
J.C.VEYRIER février 2007

Facteurs sociaux, environnementaux :
Les ‘’systémiciens’’ avancent l’hypothèses de
dysfonctionnements intrafamiliaux en se référant
aux théories des systèmes.
École de Paolo Alto.
35
J.C.VEYRIER février 2007
LE TRAITEMENT

Principes du traitement
- dépistage précoce
- pas de traitement étiologique
(méconnaissance des causes)
le traitement vise à réduire la symptomatologie.
- diminuer la fréquence des accès de crise.
- faire accepter la nécessité du suivi du TTT
- un suivi ambulatoire par des équipes de secteur
(C.M.P.).
36
J.C.VEYRIER février 2007
Principales modalités de prescriptions
des neuroleptiques dans la
schizophrénie


37
La prescription de neuroleptiques est la
base du traitement biologique des
schizophrènes.
Le choix de la molécule est dictée par la
symptomatologie :
-incisive …..action : antihallucinatoire
-sédative….action : sur l’angoisse les
troubles du comportement, du sommeil..
J.C.VEYRIER février 2007



38
La prescription doit être pratiquement
permanente, d’où l’intérêt des
neuroleptiques à actions prolongées(N.A.P.).
L’adjonction d’anti-parkinsonien est à
prescrire si survenue de troubles extrapyramidaux.
La prescription de somnifères et de
tranquillisants est complémentaire.
J.C.VEYRIER février 2007
Modalités du traitement au long cours

Le TTT au long cours repose sur:
-le TTT biologique : essentiellement des neuroleptiques
-la psychothérapie représente un appoint important
notamment permettant le suivi de l’évolution
*. la psychothérapie institutionnelle
..(C.M.P., Hôpitaux de jour,ateliers thérapeutique)
* la sociothérapie favorise l’intégration
sociale (club d’activités,foyers occupationnels)
39
J.C.VEYRIER février 2007
Psychothérapies utilisées

40
de nombreuses modalités psychothérapiques
sont utilisées:
-Psychothérapies d’inspiration psychanalytique
individuelles ou de groupes.
- Psychothérapies familiales.
- Psychothérapies cognitivo-comportementales
- Psychothérapie institutionnelle.
J.C.VEYRIER février 2007
Les psychothérapies analytiques
La psychanalyse s’adapte aux conditions
particulières de la cure en appliquant certaines
règles de celles réservées aux patients névrotiques.
 Apporter un soutien au patient plutôt que de
chercher à découvrir son inconscient ne pas pousser
les investigations en profondeur,ne pas confirmer ou
nier les idées délirantes.
Aider le patient à résoudre ses difficultés
personnelles.

41
J.C.VEYRIER février 2007
LA THERAPIE FAMILIALE

42
Rencontre du ou des thérapeutes avec le
patient et sa famille.
- meilleure acceptation par la famille de la
symptomatologie schizophrénique.
- médiatiser les conflits possibles
- soutien apporté à l’environnement familial
- mobilisation de l’aide parentale
J.C.VEYRIER février 2007
Les thérapies cognitivocomportementales

43
Les thérapies cognitivo-comportementales
visent après évaluation à:
- apprendre ou réapprendre une autonomie des
gestes au quotidien (se laver,se nourrir,
gérer ses revenus, utiliser les transports etc.).
- des procédures individualisées sont proposées,
évaluées, réajustées vers une augmentation de
l’autonomie.
J.C.VEYRIER février 2007
Conduite à tenir devant une poussée
de la schizophrénie paranoïde.



44
La symptomatologie comporte fréquemment des
troubles du comportement qui perturbent les gestes
de la vie quotidienne, le travail et les relations
sociales.
Il importe donc d’évaluer dans quelle mesure le sujet
peut prendre soin de lui et lui éviter de commettre
des ‘’actes délirants’’.
Une hospitalisation en psychiatrie s’impose pour un
TTT neuroleptique, associée à une prise en charge
psychothérapeutique.
J.C.VEYRIER février 2007
Téléchargement