Concerne : prévention et approche de la surcharge pondérale et de l’obésité en Belgique
Bruxelles, le 9 mai 2005
Monsieur le Ministre,
La prévalence de la surcharge pondérale et de l’obésité dans le monde prend des proportions inquiétantes.
Chez nous, 1 Belge sur 2 est trop gros.
D’après une enquête récente sur la santé remontant à 2002, 44% des Belges sont en surcharge pondérale
(IMC>= 25 kg/m2) et 12% sont obèses (IMC>= 30 kg/m2). Ces chiffres, qui correspondent à l’enquête menée
en 2004 par l’INRA à la demande du Forum Obésité, ont démontré que 43% des sondés présentaient un IMC
supérieur ou égal à 25 kg/m2.
L’accroissement considérable de cette prévalence au cours de la dernière décennie se reflète non seulement
dans différentes études scientifiques, mais aussi dans le rapport d’étude de l’IDEWE, le plus grand service
flamand de prévention et de protection au travail. Entre 1994 et 2000, le pourcentage des femmes actives
présentant une surcharge pondérale est passé de 32% à 40% et chez leurs collègues masculins, de 48% à 52%.
La fréquence des IMC de 30 ou plus (obésité) s’est accrue de 9% à 13% chez les femmes et de 11 à 14% chez
les hommes.
De plus en plus d’enfants et d’adolescents doivent également faire face à la surcharge pondérale.
Aujourd’hui, 19% des enfants de 9 à 12 ans sont obèses et l’on évalue le nombre d’adolescents souffrant
d’obésité à quelque 10%.
Cette épidémie d’obésité n’est pas un problème isolé: il a été clairement démontré que l’obésité constitue un facteur
de risque pour toute une série de maladies. Le diabète de type 2 (non insulinodépendant), les maladies
cardiovasculaires, l’hypertension, les troubles du sommeil, certains cancers, l’arthrose,... ne sont qu’un
aperçu de cette liste.