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1. Le contexte épidémiologique et légal de la formation.
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) ou apnée du sommeil
nécessite un suivi et un traitement au long cours. En 2014, en France le SAHOS touche environ
4% de la population, et 700 000 personnes sont à ce jour appareillées par une machine à pression
positive continue (PPC). Les troubles respiratoires au cours du sommeil font partie des
problèmes de santé publique majeurs.
Une fois constitué, le syndrome d’apnées du sommeil augmente à son tour le risque de
développer une hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires (insuffisance
cardiaque, troubles du rythme cardiaque, pathologies coronariennes, accidents vasculaires
cérébraux).
Selon la HAS (Haute autorité de santé) le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du
sommeil (SAHOS) se caractérise par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes
anormalement fréquents d’interruptions de la ventilation (apnées), ou de réductions
significatives de la ventilation (hypopnées). Il est lié à un collapsus répété des voies aériennes
supérieures au cours du sommeil. Les épisodes d’apnées et d’hypopnées entraînent une
hypoxémie et des micro-éveils.
Les principaux symptômes du SAHOS sont la somnolence diurne (causée par la déstructuration
du sommeil) et le ronflement nocturne ; éventuellement accompagnés des symptômes suivants
: sommeil non réparateur, difficultés de concentration, nycturie, troubles cognitifs, troubles de
la libido…
Les épisodes d’apnées et d’hypopnées entraînent une hypoxémie et des micro-éveils. La
ventilation nasale par pression positive continue (PPC) est considérée comme le traitement de
référence du SAHOS.
Près de 490 000 patients ont bénéficié d’une PPC en 2012 en France (doublement du nombre
de patients traités depuis 2006). Les orthèses d’avancée mandibulaire peuvent être proposées à
certains patients en deuxième intention après refus ou intolérance de la PPC.
La prise en charge des patients apnéiques requiert l’intervention de multiples professionnels de
santé. On attend de plus en plus d’un professionnel de la santé, salarié ou libéral qu’il produise
des soins efficaces et garantissant la sécurité des patients.
Dans cette perspective, il doit se former de manière continue et se conformer aux données
scientifiques actuelles.
L’article 59 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux
patients, à la santé et aux territoires, a introduit dans le code de la santé publique la notion de
développement professionnel continu des professionnels de santé (DPC), afin de réunir dans un
concept commun les notions de formation professionnelle continue et d’évaluation des
pratiques professionnelles.