COURS DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE L3
MICKAËL CLÉVENOT
Année 2011-2012
La croissance peut-être définie comme l’accroissant
des biens et des services produits sur un espace donné
Cette définition pose immédiatement la question de la
comptabilité des biens et des services produits.
Habituellement, leur somme est fournie par un
indicateur synthétique, le PIB.
Mais techniquement cela pose de nombreux problèmes
car les produits et les services évoluent à travers le
temps.
Comment mesurer l’évolution de la qualité ? (prix
hédoniques, arbitrage volume/prix, etc.
Quels sont les facteurs de la croissance et du développement
économique ?
Habituellement dans les fonctions de production on retient le facteur travail, le
facteur capital et un facteur de progrès technique qui s’applique à l’un des facteurs
précédents, ou à l’ensemble.
C’est donc la quantité et la qualité des facteurs des productions qui a première vue
permettent d’assurer une croissance régulière du produit.
Cette représentation simple cache de nombreuses autres conditions pour
autoriser l’avènement d’un processus d’accumulation cumulatif comme en ont
connu les pays occidentaux depuis le milieu du XVIIIe siècle.
D’ailleurs ce processus n’a pas eu lieu partout de la même manière. De nombreux
pays sont restés à l’écart de ce processus d’émergence économique.
Ils sont essentiellement localisée en Afrique sub-saharienne, les PMA.
La Chine qui disposait d’une niveau de développement économique équivalent
voire supérieur à celui des pays occidents au XVIIIe a connu une longue nuit.
Son réveil depuis la fin des années 70s modifie considérablement les équilibres
de l’économie mondiale.
Par ailleurs, d’autres pays qui étaient « en retard » sont inscrits dans une
processus de rattrapage accéléré depuis une vingtaine d’année.
La Corée du Sud est l’exemple le plus significatif.
Enfin, les pays dominants l’économie mondiale depuis le XVIIIe sont-ils assurés
de maintenir cette domination?
Si on suit Fernand Braudel, rien n’est moins sûr. Les pôles du leadership de
l’économie mondiale se sont déplacés à travers l’histoire.
Pour autant, depuis l’avènement du capitalisme, la perte du leadership n’a pas
entraîné jusquà présente d’enlisement vers le sous développement.
Toutefois, à travers l’histoire longue on note la disparition de civilisations
Les perspectives de croissance à long terme partent souvent d’une perspective d’offre.
L’idée sous-jacente est qu’à long-terme, les ajustements de court terme ont eu lieu et
que seules les conditions de l’offre limitent la croissance.
Cette perspective classique est remise en cause par la perspective keynésienne et
kaleckienne.
Pour les keynésiens et plus particulièrement, les post-keynesiens le long terme
n’existe pas.
A long terme on est tous mort comme s’amusait à plaisanter Keynes.
Pour Kalecki, le long terme n’est qu’une succession de courts termes.
C’est-à-dire que les conditions de la demande interagissent en permanence avec les
conditions l’offre.
Pour que la croissance puisse s’établir sur de longue période, l’offre doit être en
adéquation avec la demande tant sur les aspects quantitatifs que sur des aspects
qualitatifs.
1 / 250 100%