Introduction au raisonnement économique Conférences de Méthode Sylvain Barde Sarah Guillou Lionel Nesta Les règles du jeu Les cours d’ Etienne Wasmer Les conférences de méthode (CM) Les examens Les cours Les cours et les CM sont obligatoires Préparer les questions sur les points du cours d’Etienne Wasmer qui ne vous paraissent pas clairs Ne pas hésiter à poser les questions en cours Le plan du cours et tous les transparents seront sur l’intranet Les conférences de méthodes Les CM consistent Un approfondissement du cours (80mn) Une présentation orale sur un thème choisi (15 mn) Exercices (15 mn) Vous devez préparer les exposés ou les exercices AVANT la séance de CM Les présentations PowerPoint de la conférence seront sur l’intranet avant la séance de CM Fonctionnement des CM Périodicité 14 X 2h00 CM Evaluation 2 galops d’essai + Galop d’essai de Wasmer (50%) Travail personnel présenté à l’oral (30%) Travail écrit (sous la forme d’exercices à remettre), assiduité et participation orale (20%) L’examen final Il sera constitué de quatre parties QCM Questions de cours • La distinction entre causalité et corrélation Exercice standard Etude de cas Présentations orales 7-10 minutes Transparents électroniques 10 diapositives maximum. A remettre avant la présentation: • Un plan détaillé avec les sources utilisées, • Un résumé de 250 mots au maximum (entre parenthèses). • Le résumé doit rappeler le sujet, les idées principales et la conclusion. Critères d’évaluation de la présentation orale • En particulier: Lecture de notes interdite. Les transparents et le résumé doivent faire l’objet d’un rendu personnel, mais le travail en binôme ou trinôme est encouragé. Références Bibliographiques Ouvrages de référence : Stiglitz, J.E. (2000), Principes d’économie moderne, De Boeck Baumol, W.J et A.S. Blinder (1998), L’économique : Principes et politiques, Editions Etudes Vivantes Samuelson P.A. et W.D. Nordhaus (2000), Economie, (16ème éd.), Economica Varian, A.H. (2000), Introduction à la microéconomie, (7è éd.), De Boeck Références Bibliographiques Suggestions supplémentaires: Bernard Guerrien L’économie néo-classique, Repères, ed la découverte Peter L. Bernstein, Des idées capitales, Quadrige/PUF P. Cahuc, La nouvelle micro-économie, Repères, ed la découverte A. Orléan, Le pouvoir de la finance, 1999 ed Odile Jacob Introduction au raisonnement économique Introduction Sylvain Barde Sarah Guillou Lionel Nesta « Un tête froide au service d’un cœur chaud » « Des siècles d’histoires de l’humanité montrent [-] que des cœurs chaleureux ne suffisent pas à nourrir les affamés et à soigner les malades. La détermination de la meilleure route à suivre sur la voie du progrès économique exige une tête froide, qui pèse objectivement les coûts et les avantages des différentes démarches et s’efforce autant qu’il est humainement possible de maintenir l’analyse à l’abri de tout vœu pieux. » (Samuelson et Nordhaus, p. 7) Pourquoi étudier l’économie à Sciences-Po ? Comprendre les mécanismes de base des économies de marché (ex. : le gain à l’échange volontaire) Mieux comprendre les enjeux de notre société et des politiques économiques Acquérir des méthodes d’analyse, utiles pour votre future occupation professionnelle au-delà de l’analyse économique Micro et Macroéconomie La microéconomie Étudie les comportements d’agents individuels et les résultats de leurs interactions La macroéconomie Analyse la formation et l’évolution des grands agrégats (taux de chômage, PIB, rôle de la monnaie, inflation, croissance économique…) Plan du cours Semestre 1 : Microéconomie Le consommateur Le producteur Le marché de CPP Marchés imparfaits Semestre 2 : Macroéconomie Equilibre macroéconomique Le rôle de la monnaie Economie ouverte IS-LM (une interprétation de Keynes) Croissance économique Plan du cours : semestre 1 Introduction Le consommateur Le producteur Coût de production, taux marginal de substitution technique Isoquants, minimisation des coûts de production Le marché Préférences des consommateurs Utilité cardinale, ordinale, courbe d’indifférence, choix optimal Concurrence parfaite Concurrence imparfaite Comportements stratégiques Biens publics et externalité Les problèmes à résoudre (semestre 1) Répondre aux questions fondamentales que se posent les consommateurs et les entreprises : Que consommer ? (quel panier de bien ?) Comment consommer ? (avec quelle satisfaction ?) Combien consommer ? (avec quelle contrainte ?) Que produire ? (quel bien ?) Comment produire ? (avec quelle technologie ?) Combien produire ? (avec quelle contrainte ?) L’analyse économique est une théorie de la décision Comprendre les choix des agents : La rareté des ressources oblige les agents à opérer des choix. Ces décisions dépendent des incitations. Puisque les individus ont des goûts et des ressources différentes, l’échange peut bénéficier à tous. Il permet aux producteurs et aux consommateurs de se rencontrer sur un marché pour assurer un usage efficace des ressources. L’Homo œconomicus L’Homo œconomicus est un agent économique doté d’une rationalité parfaite: étant pleinement informé, ayant des objectifs clairement définis, ne cherchant à satisfaire que son propre intérêt, il est capable d’effectuer des choix de manière optimale sous contrainte budgétaire. La recherche par chacun de son propre intérêt conduit à l’intérêt général. (A. Smith, 1776) La recherche par chacun de son propre intérêt permettra, en situation de concurrence pure et parfaite, d’atteindre l’optimum social. L’Homo œconomicus Information Objectifs complètement définis Information parfaite, complète Sans coût d’accès Préférences du consommateur Quantité de production pour le producteur Capacité de calcul (néologisme : capacité computationelle) Contrainte budgétaire Programme d’optimisation statique ou inter temporelle Champs d’application de l’analyse économique Champs d’analyse Prix, quantités, chômage Autres: famille; crimes; religion, politique Rationalité Analyse néoclassique Impérialisme méthodologique Irrationalité Economie expérimentale, économie du comportement Anthropologie, sociologie, sciences politiques Cadre d’analyse Economie positive Economie normative Positive : Explication objective Si on taxe un produit, son prix augmente. Normative : suggère des prescriptions liées aux valeurs et aux jugements Les taxes devraient être augmentées sur le tabac pour dissuader les fumeurs Qu’est-ce qu’un modèle ? C’est une représentation simplifiée de la réalité « La puissance d’un modèle découle de l’élimination des détails non pertinents, ce qui permet à l’économiste de se concentrer sur les aspects essentiels de la réalité économique qu’il essaie de comprendre. », Varian, 2000, p. 7. « Il faut simplifier au maximum, mais pas plus !», Albert Einstein Un petit jeu sur le choix du meilleur modèle Vous êtes a Nice Vous ne connaissez pas du tout Nice Vous voulez savoir où vous vous trouvez… …pour ensuite vous promener librement dans la ville Une personne vous propose deux indices, vous indiquant exactement où vous vous trouvez. Quel indice vous semble le plus judicieux? Ou êtes vous dans Nice? Vous êtes ici Ou êtes vous dans Nice? Vous êtes ici Modéliser est une méthode d’analyse Effectuer des abstractions (variable) La construction des hypothèses (comportement) Etablir des relations entre variables (corrélation, causalité, fonction) Supprimer toute hypothèse inutile (universalité) Qu’est-ce qu’un graphique ? C’est une figure qui montrent comment deux séries de variables, par exemple x et y, sont liées l’une à l’autre Il s’agit donc une simplification qui ignore comment d’autres variables peuvent modifier cette relation Diverses possibilités de production Cas Nourriture Machines A 0 150 B 10 140 C 20 120 D 30 90 E 40 50 F 50 0 La représentation graphique des PP: deux axes 140 120 Machines 100 80 60 40 20 0 0 10 20 30 Nourriture 40 50 La représentation graphique des PP A 140 B C 120 100 Machines D 80 60 E 40 20 F 0 0 10 20 30 Nourriture 40 50 La frontière des PP A 140 B C 120 100 Machines D 80 60 E 40 20 F 0 0 10 20 30 Nourriture 40 50 La représentation graphique des PP A 140 B C 120 100 Machines D 80 60 E 40 20 F 0 0 10 20 30 Nourriture 40 50 Variation absolue Une valeur absolue est une valeur exprimée dans l’unité de la variable étudiée (voitures, habitants…). On dira par exemple que la population française s’élève à 60 millions d’habitants, que le chiffre d’affaire d’une grande entreprise s’élève à 10 millions d’Euros. Il est possible de calculer une variation absolue, c’est-à-dire la variation d’une valeur absolue entre une période de départ (Vd) et une période d’arrivée(Va). Variation absolue = Va – Vd Exemple : Variation absolue de l’emploi en France (en milliers) - Emploi en 1896: 19 050 - Emploi en 1996: 22 413 Nous apprenons que le nombre d’emplois a augmenté de 3 363 milliers entre 1896 et 1996. Variation relative Ce calcul est indispensable mais insuffisant, puisqu’il ne nous permet pas de faire des comparaisons pertinentes. Pour cela, nous devons effectuer des calculs sur des valeurs relatives. Une valeur relative permet de mesurer l’importance d’une partie ayant une caractéristique particulière par rapport à un ensemble auquel elle appartient. La variation relative revient à mesurer l’évolution en valeur relative d’une grandeur entre deux période t1 et t2. v Va Vd Vd v 22413 19050 0,177 19050 Pourcentage de variation Le pourcentage de variation (ou taux de variation) revient à mesurer l’évolution en pourcentage d’une grandeur entre deux période t1 et t2. t Va Vd 100 Vd t 22413 19050 100 17, 7% 19050 Coefficient multiplicateur Lorsque la variation d’un phénomène est forte, en général supérieure à 100%, il est préférable de l’exprimer par un coefficient multiplicateur. CM Va Vd CM 22413 1,177 19050 Si le salaire de Jean passe de 1000 à 2000 Euros, il est multiplié par 2. Pente d’une droite variation verticale Pente = variation horizontale …au fur et à mesure que l’on s’écarte de l’origine. Pente positive Le cas de la relation positive entre x et y Pente = CD / BC = p/1 = p Y E D p B 1 C A X Pente négative Le cas de la relation négative entre x et y Y Pente = CD / BC = -p/1 = -p A 1 C B -p D E X Exemples de pentes Y Pente positive Pente Négative Y X X Pente nulle Pente infinie Y Y X X Pente d’une courbe Y -p p 1 1 Pente<0 Pente>0 A C B Pente=0 X …et bien évidemment… Pente=0 Y B A C Pente<0 Pente>0 1 1 -p p X Fonction discrète Fonction continue Bières 5 4 Fonction discrète : bien indivisible Fonction continue : bien divisible 3 2 1 100€ 200€ 300€ 400€ 500€ Argent de poche par mois Fonction monotone Une fonction monotone est une fonction dont le signe de la pente ne varie pas. Y Y X Y X X Termes à retenir Rareté, choix, incitations, ressources, rareté, marché, échange, efficacité Science à vocation positive et normative Modèle, abstraction, variables, fonction Graphique, pente d’une droite, pente d’une courbe Variation absolue, Variation relative, pourcentage (taux) de variation, coefficient multiplicateur Annexe mathématique Toutes les notions mathématiques nécessaires pour suivre sereinement le cours de microéconomie Les prérequis Les 4 opérations de base ( + - / *) ainsi que les notions d’exposant, de racine et de valeur absolue Les notions d’équation, d’inéquation et d’identité Les notions de fonction mathématique et de limite d’une fonction Voir l’annexe mathématique du Varian Les outils à acquérir Les dérivées : signification et calcul - Dérivées premières et dérivées secondes - Dérivées totales et dérivées partielles Nombre dérivé : définition Soit une fonction f définie au voisinage d’un point x0. On appelle nombre dérivé de la fonction f en x0 la limite de la fonction f notée f’(x0) telle que : f (x) f (x 0 ) f (x 0 ) lim x x 0 x x0 Nombre dérivé : définition Exemple : Déterminons le nombre dérivé en x = 1 2 de la fonction f définie par f (x) 2 x 1 f (x) f (1) f (1) lim x 1 x 1 2 x2 1 3 2 (x 1) (x 1) f (1) lim lim lim 2 (x 1) x 1 x 1 x 1 x 1 x 1 f (1) 4 Les dérivées : Signification Le nombre dérivée d’une fonction f au point x0 mesure la variation de cette fonction pour des variations marginales de x f 0 f 0 f(x) f 0 f 0 x Les fonctions dérivées : Définition Soit f une fonction dérivable sur un ensemble E. La fonction dérivée de la fonction f est la fonction notée f’ définie pour tout réel x de E par : f (x) : x Nombre dérivé de f en x Dérivées usuelles f (x) f (x) k (constante) 0 x 1 x n x ln x ex n x n 1 1 2 x 1x ex Règles de dérivation f f ku k u’ u+v u’ + v’ uv u’ v + u v’ 1 u u u2 u v u v u v v2 Règles de dérivation (suite) f f un n u n 1 u ln u u eu g(u) u u u 2 u u u e u g(u) Les dérivées secondes La dérivée seconde d’une fonction est la dérivée de la dérivée première. Exemple : f (x) 2 x 3 1 f (x) 6 x 2 f (x) 12 x Mais on peut aussi continuer … f (x) 12 f (x) 0 Les dérivées partielles La dérivée partielle d’une fonction f par rapport à une variable x est la dérivée de f en considérant toutes les autres variables comme des constantes. Exemple : f (x, y) x 2 y3 f (x, y) f x (x, y) 2 x x f (x, y) f y (x, y) 3 y 2 y Quelques dérivées usuelles en microéconomie f (x, y) x y f x (x, y) x 1 y f y (x, y) x y1 f (x, y) x y f x (x, y) x 1 f y (x, y) y1