Normal, pathologique, déviance

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Normes et déviances
Normal et Pathologique.
IFSI RA : 16/10/2008
IFSI BICHAT : 17/10/2008
PLAN
INTRODUCTION :
I. Normes et déviances dans la SOCIOLOGIE DU COMPORTEMENT
II. NORMES ET MODELES.
III. LE ROLE SOCIAL
IV. LE ROLE DU MALADE COMME CONDUITE SOCIALE
V. La DEVIANCE en SOCIOLOGIE
VI. NORMAL ET PATHOLOGIQUE
Débat/cas concret : ETHOLOGIE ET SOCIOLOGIE DE L’AMOUR
MATERNEL
CONCLUSION / la créativité en dehors des normes…
INTRODUCTION
• Généralement, la norme renvoie autant à la conformité
au modèle majoritaire qu’à une règle qu’il convient
de suivre.
Et donc « normal » au sens usuel du mot ce qui se
rencontre dans la majorité des cas.
• En médecine, l’état normal peut devenir un état idéal : la
guérison.
• En sociologie, « norme » et « déviance » sont des
termes utilisés par les sociologues du comportement.
Le mot COMPORTEMENT devient alors un concept utilisé
pour analyser la façon dont les gens se conduisent.
I.
Normes et déviances
dans la sociologie du comportement
Les comportements sont générés par des relations : entre des
individus ; entre un individu et un groupe ; entre des groupes.
Les sociologues vont chercher à mettre en évidence, au sein de ces
trois relations, les comportements généraux (normes) et leurs
variations (déviances).
•
-
Ils remarquent aussi que les comportements varient en fonction de :
références collectives,
styles de vie,
conduites générales,
modes d’expression individuels,
l’âge et du sexe,
situation socioprofessionnelle,
éducation.
II. NORMES ET MODELES
• Influence du groupe de référence et du groupe
d’appartenance.
• Chaque groupe fonctionne comme un modèle
avec des normes. Une fois ces normes
adoptées, elles induiront une attitude de la part
de l’individu.
• Nous obéissons donc à un ensemble complexe
de normes culturelles données, qui agissent sur
nous comme des contraintes.
(En sociologie, elles deviennent des normes
quand elles sont reconnues par un groupe).
Quelques points qui découlent des recherches sur les normes et
modèles :
• Les normes varient en fonction des lieux et des époques (influences
géographiques et historiques).
• Le respect des normes est en général nécessaire pour se faire
accepter dans le cadre social.
• Les normes définissent la forme du groupe social.
• Les relations (entre Moi et Autrui) sont guidées par des normes.
• La non connaissance des normes peut créer de l’incompréhension.
• La non reconnaissance des normes peut être un refus d’adhésion,
un acte de rébellion.
Les normes forment un système, elles sont contenues en chaque
individu qui s’en empare et parfois les adapte.
Quand le modèle fabrique de la déviance
Certains sociologues, comme Emil DURKHEIM (1858 -1917),
ont montré que chaque société engendre des types
particuliers de déviances (criminalités, délinquances…).
Pour DURKHEIM, les sociétés anomiques qui n’arrivent
plus à fabriquer des règles collectives vont générer
davantage de déviances.
De plus, chaque société propose des valeurs, buts à
atteindre. Mais, si elle ne donne pas à tous les moyens
d’atteindre ces objectifs, de réaliser ses aspirations, les
personnes « exclues » vont utiliser des moyens
illégitimes pour parvenir à leur fin.
III. LE ROLE SOCIAL
Il existe des : normes communes à tous les membres d’un
groupe
et des normes de rôle qui prescrivent les conduites à
l’intérieur du groupe en fonction du rôle de chacun.
Ce rôle social, composé de droits et de devoirs, est
étroitement lié au statut de l’individu.
Il peut s’apprendre et/ou être donné.
Il porte parfois une « prégnance ».
Un rôle implique un système d’autres rôles (souvent par
opposition).
IV. LE ROLE DU MALADE COMME
CONDUITE SOCIALE
Talcott PARSONS
(1902-1979)
Talcott PARSONS (suite)
• Nécessité du contrôle social de la maladie
car elle menace l’ordre social.
• Le malade n’est pas considéré comme
responsable de sa maladie. Son « rôle de
malade » suppose des droits et des
devoirs.
• La réintégration sociale se fait grâce à la
relation patient-médecin.
Pour aller plus loin…
• Attention : la coopération et l’acceptation du rôle du
malade est différente en fonction des individus
(différences d’expériences personnelles, culturelles,
sociales, en fonction des sexes…)
• Le concept « rôle de malade » est difficile à appliquer
quand la maladie se prolonge…
Comment la société «manipule»-t-elle le rôle de malade ?
Conclusion : la maladie est une conduite sociale liée à un
traitement social de la maladie.
V. La DEVIANCE en SOCIOLOGIE
Chaque groupe accepte un certain «niveau de conformité» à
ses normes.
La déviance apparaît lorsque ce seuil est dépassé.
Par conformité on entend :
- la ressemblance entre individus,
- l’uniformité dans les démarches,
- un accord entre le groupe et l’individu.
 On peut définir la déviance sous deux aspects :
- La transgression des normes établies collectivement.
- La stigmatisation de cette transgression.
Ainsi, pour le sociologue, la déviance va être le résultat d’une
interaction (entre la personne qui commet l’acte et ceux qui
réagissent).
De plus, on estime que le comportement déviant (délinquant,
criminel) peut être un comportement appris au contact
d’autres personnes à travers un processus de
socialisation.
Le comportement déviant se développe souvent dans l’écart
entre une norme et une valeur. Une société, un groupe
peut générer de la déviance quand les normes imposées
contredisent les valeurs de ses membres.
Très souvent les personnes qui sont en rupture avec leur
groupe cherchent à constituer un nouveau groupe social.
On remarque différents types de déviances sociales :
- Sur le plan individuel / la marginalité,
- Au niveau éducatif / la socialisation anticipatrice,
- Au niveau culturel / le génie - prophète.
VI. NORMAL ET PATHOLOGIQUE
Georges Canguilhem (1904 - 1995)
Philosophe
Première question de G.C. : l’état pathologique n’est-il qu’une
modification quantitative de l’état normal ?
• Une idée historique : ex. citation BROUSSAIS (1772-1838) « un
degré au-dessus ou au-dessous de l’état normal ». Ces théories se
heurtent à certaines maladies difficiles à expliquer de manière
quantitative…
• G.C. remarque que le médecin définit le normal en fonction de trois
choses: sa connaissance physiologique, son expérience, la
représentation de la norme dans son milieu social…
• G.C. montre quant à lui, comment la différence entre normal et
pathologique peut être envisagée sous l’angle qualitatif.
(sur la base de l’étude de l’adaptation de la personne à son
environnement).
• L’état de santé comme inconscience du
corps, la maladie comme conscience de
son corps (René LERICHE).
DONC le vécu du normal dépend des
infractions à la norme.
• Le besoin thérapeutique comme besoin
vitale. (= un effort spontané de la vie pour
lutter contre la mort – la vie répond aux
exigences d’un milieu).
DONC « un vivant n’est normal que dans
un milieu donné. »
• Pour une meilleure compréhension du pathologique :
comprendre sa différence avec l’anomalie…
• Différence entre norme sociale et normal en médecine.
Dans l’ordre social les règles doivent être apprises. Dans
l’ordre vital, la norme est vécue…
Débat/cas concret : ETHOLOGIE ET SOCIOLOGIE DE
L’AMOUR MATERNEL (complexité de la définition d’un
comportement normal ou déviant).
CONCLUSION / la créativité en dehors des normes…
BIBLIOGRAPHIE
* BAGROS Philippe (dir.), ABCDaire des sciences humaines en médecine, Paris,
Ellipses, 2004, 272 p.
* BECKER Howard S., Outsiders : études de sociologie de la déviance, Paris,
éditions A.-M. Métailié, 1985, 247 p.
* CANGUILHEM Georges, le Normal et le pathologique, Paris, PUF, 1979, 224 p.
* MOUCHTOURIS Antigone et BAYLET Claude, Éléments sociologiques et
biologiques du comportement, Montpellier, Sauramps médical, 1991, 116 p.
* Traité d'anthropologie médicale : l'institution de la santé et de la maladie,
Presses de l'Université du Québec, Institut québécois de recherche sur la
culture, Presses universitaires de Lyon, 1985, 1245 p.
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