Les intervenants
Francis Bailleau est sociologue et directeur de recherche au CNRS au
Groupe d'analyse du social et de la sociabilité (GRASS). Depuis
plusieurs années, il s’intéresse aux pratiques de la régulation et de la
contrainte sociale. Son objectif est de disposer d'une base empirique
afin de développer une analyse cohérente des phénomènes de
marginalité, de déviance, de délinquance, en liaison avec leurs
traitements institutionnels et en relation avec les transformations des
systèmes de reproduction et de représentation. Ses deux principaux
terrains d'investigation sont : la justice des mineurs, la prévention de la
délinquance et les nouvelles politiques de la ville, les processus et les
procédures d'insertion ou de réinsertion des populations marginalisées.
Quelques publications récentes (2002-2003) :
"Une autre lecture de la justice pénale des mineurs en France" (2003), in De la
responsabilité solidaire. Mutation dans les politiques sociales d'aujourd'hui, éditions Syllepse,
Paris.
"Justice et délinquance : le débat sur la justice des mineurs" (2002), in Crime et Sécurité,
l'état des savoirs, éditions la Découverte, Paris.
"Les jeunes face à la Loi : absence ou omniprésence du judiciaire ?" (2002), in Les jeunes et
leur rapport au droit, éditions l'Harmattan, Paris.
Travaux en cours :
"La Justice pénale des mineurs en Europe", recherche sous la direction d'Yves Cartuyvels et
Francis Bailleau, financée par le GERN et le Conseil de l'Europe.
"Les transformations des solidarités. Argentine, Canada et France", recherche sous la
direction de Carlos de la Serna, Frédéric Lesemann et Francis Bailleau, financée par
L'IIFAP, l'Institut national de recherche et de sécurité et le CNRS.
Fabien Jobard, docteur en science politique, est entré comme
chercheur au CNRS en 2000. Il travaille au Centre de recherches
sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP, CNRS -
Ministère de la Justice). Son centre d’intérêt majeur est la police. Il a
longtemps travaillé sur les violences policières illégitimes. Après la
soutenance de sa thèse, il a travaillé au Max Planck Institut de Berlin,
sur le processus de réunification des polices berlinoises depuis la chute
du Mur jusqu’à la réunification allemande. Depuis, il anime le Laboratoire
européen associé consacré aux questions de déviance, délinquance et
contrôle social en France et en Allemagne, issu d’un partenariat entre le
CESDIP, le CLERSE de Lille et le Max Planck Institut für Strafrecht de
Freiburg. Il a récemment enquêté dans diverses agglomérations de la grande banlieue
parisienne, avec des équipes de police et des « clientèles policières », afin d’étudier auprès
d’elles les rapports du politique et de l’ordre public dans les grands ensembles urbains
français.