Ecole de Chicago

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Ecole de Chicago
1800-1900
1
L’évolution de la Population de Chicago
Population de la Ville de Chicago[53]
Année
Population
Rang
national
1840
4 470
92
1850
29 963
24
1860
112 172
9
1870
298 977
5
1880
503 185
4
1890
1 099 850
2
1900
1 698 575
2
1910
2 185 283
2
1920
2 701 705
2
1930
3 376 438
2
1940
3 396 808
2
1950
3 620 962
2
1960
3 550 404
2
1970
3 366 957
2
1980
3 005 072
2
1990
2 783 726
3
2000
2 896 016
3
2008
2 853 114
3
2
Downtown chicago
3
W. L. Thomas (1863-1947), Florian Znaniecki (1881-1956)
George Herbert Mead (1863-1931)
• L’Ecole de Chicago trouve son origine dans un
ouvrage en cinq volumes, publiés de 19181920, Le Paysan Polonais en Europe et en
Amérique. Les bases d’une sociologie de la ville
et ses communautés.
• William Isaac Thomas (1863-1947), Florian
Znaniecki (1881-1956), Robert E. Park (18641944), Luis Wirth (1897-1952) George Herbert
Mead (1863-1931)
• Thomas a obtenu des crédits d’une fondation
privée pour entreprendre son enquete sur ler
sort des immigrés polonais.
Robert Ezra PARK (1864-1944) Louis WIRTH (1897-1952)
4
chicago
•
•
•
•
•
•
•
Chicago est le prototype de la jeune métropole américaine.
1870
300.000
1890
1.000.000
1910
2.000.000
1930
3.400.000
Un cité qui rayonne par son modernisme: gratte ciel, grands magasins, quartiers d’affaires,
musées, hopitaux, université…
Mais la ville attire aussi des vagues d’immigrés `æ la recherche d’un emploi; lieu où se 5
concentrent des poches de misère, où règnent la criminalité, alcool, prostitution.
Chicago ville pluriethnique
• Chicago est une ville pluriethnique. Pour les
sociologues de l’université locale elle
constitue un véritable laboratoire social.
Groupe
Chicago
Illinois
États-Unis
Blancs
42 %
73,5 %
77,2 %
Noirs
36,8 %
15,1 %
12,9 %
Asiatiques
4,3 %
3,4 %
4,2 %
Amérindiens
0,4 %
0,3 %
1,5 %
Autres
16,5 %
8%
4,2 %
Répartition de la population par groupe ethnique en 2000
6
•
•
Ecole de Chicago
Crée en 1892, le département de la sociologie de Chicago était le 1er de son espèce aux
Etats-Unis. Entre 1910 et 1935, les sociologues de l’Université de Chicago vont à travers
l’étude de la ville, de l’immigration et de la déviance, forger un des courants les plus
influents de la sociologie américaine.
C’est la première école qui étudie les relations interethniques et la délinquance dans les
grandes villes aux Etats-Unis. Chicago est un laboratoire sociale accueillant nombreux
immigrant de l’étranger ainsi que du sud des Etats-Unis.
•
7
Chicago et Ecole de Chicago
•
•
•
•
•
•
L’évolution de Chicago s’explique par l’afflux massif de migrants ruraux et
d’immigration étrangers.
Cette nouvelle population se divise en quartiers raciaux; mais rapidement des
problèmes sociaux aparaissent: conlits raciaux, ghettos, misère, prostitution et
délinquance juvénile.
En 1886 et 1919, la ville victime d’émeutes violentes qui traduisent un malaise
social.
Les sociologues décident d’intervenir pour régler ces problèmes. Pour y parvenir ils
cherchent à se placer au coeur de la vie des populations déracinées, afin de mieux
comprendre leur rapport à la société.
Au début ils avaient une vision d’une société dominée par le darwinisme social
ou le libéralisme compensée par la conviction de pouvoir contribuer
activement à l’amélioration du bien-etre social (réformisme). Leur recherche
évolue aussi vers ce qui se nomme l’intéractionnisme symbolique, soutenant
que la sociologie s’intéresse à la conception que l’individu se fait du monde
social. Ils priviligient l’observation directe et le point de vue de l’acteur.
L’Ecole de Chicago s’évolue d’une approche holiste vers une vision plus
individualiste.
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Ecole de Chicago
• une approche empirique qui se propose d’étudier la société dans son
ensemble ».
• Des techniques particulières de recherche sur le terrain, « sociologie
qualitative ».
• Les méthodes ethnographiques
• l’utilisation des documents personnels.
• De la sociologie en bibliothèque à a recherche sur le terrain
• Appliquant un des principes de l’ineractionnisme, prendre le point de vue
subjectif des individus pour atteindre une objectivité plus scientifique. (des
lettres ; histoires de vie)
• Sources documentaires, lettres, histoire de vie,…
• Le travail de terrain est également à base de la recherche empirique
caractéristique de l’Ecole de Chicago…
9
méthodes
Observation participante: elle consiste pour un enqueteur à s’impliquer dans le groupe qu’il
étudie pour comprendre sa vie de “l’intérieur”.
Interactionnisme et l’ethnométhodologie
Emprunte à l’ethnologie son goût pour le terrain et les petites communautés. Faire des
monographies.
Anthropologie et monographie.
Lutter contre le recueil des donnés à l’aide des questionnaires soumis à l’exploitation statistique.
Critique de la caractère illusoires de la standardisation des questionnaires et l’arbitraire des
catégories retenues comme variables. L’incertitude entre comportements en situations
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réponses recueillis en situation d’enquete.
Interaction et théorie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Le fonctionnement des interactions quotidiennes observables contient tous les éléments de la
théorie sociale. Il suffit de savoir observer sans vouloir chercher à découvrir un sens caché. Le
sens de l’action sociale est produit au cours de l’action elle-même.
Il faut insister l’observation attentive des processus sociaux qui se réalisent à travers les
interactions directes des acteurs.
Ecartons les théories et observons les significations qui s’engendrent au cours des interactions
singulières et qui mobilisent les savoirs véhiculés par les acteurs eux-mêmes durant les
échanges.
L’interaction comme signification vécue
La notion d’interaction pour exprimer l’unité minimale des échanges sociaux et désigner une
situation sociale où chacun agit et se comporte en fonction de l’autre.
Weber avait déjà mis l’accent dans ses essais de sociologie compréhensive, sur la définition
de l’activité sociale comme comportement significatif orienté vers l’autre.
Analyser une interaction revient à se réferer chaque fois dans des situations particulières dans
lesquelles s’effectue l’interprétation d’où vient l’importance des monographies et le souci
d’analyser les processus en train de se dérouler.
Pour les interactionnistes beaucoup de situations sont floues et laissent une certaine marge de
manœuvre ou d’improvisation.
Il n’y a pas de faits en soi, extérieurs aux individus. Le sens est soumis dans les interactions.
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Ville
• Chicago 4.500 en 1840 2 millions en 1900
• La moitié de la population est d’origine étrangère , Allemagne, Irlande,
Pologne, Russie, Italie. En 1914 les Noirs du Sud.
• Il s’agit la cohabition des populations très différents.
• Le groupe d’appartenance primaire et secondaire s’exprime dans la ville.
• La ville est plutôt un état d’esprit, un ensemble de coutumes et de
traditions, d’attitudes et de sentiments organisés.
• Autrement dit la ville n’est pas simplement un mécanisme matériel et
une construction artificielle. Elle est impliquée dans le processus vitaux
des gens qui la composent : c’est un produit de la nature humaine.
• La ville est à l’homme civilisé ce que la maison est au paysan. L’habitat
naturel de l’homme civilisé.
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Ecologie urbaine
• Pour Robert Park (1864-1944), autre figure emblématique de l'école,
s'instaure au cœur de la ville un équilibre entre les processus de
désorganisation sociale et ceux, toujours précaires, de réorganisation. Ce
qu'il nomme « écologie urbaine » sont les effets réciproques entre
l'environnement urbain et les individus qui l'animent (E. Burgess, R.
McKenzie, R. Park, The City, 1925).
• Comme dans le milieu naturel, l’individu s’adapte à la ville qu’il
modifie à son tour. Cette communauté humaine se caractérise par des
équilibres et des déséquilibres entre groupes en concurrence. Les
sociologues tentent d’expliquer ainsi la perpétuelle recomposition à
laquelle est soumise la ville de Chicago.
• Selon Roderick D. Mac Kenzie (1925) l’écologie humaine se définit
comme l’étude des relations spatiales et temporelles des êtres humains
en tant qu’affectées par des facteurs de sélection, de distribution et
d’adaptation liées à l’environnement. Elle exclut des facteurs
héréditaires et biologiques mais intègre la possibilité d’innovation et de
mobilité propre à l’homme confronté à son milieu.
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Les Thèmes
Majeurs
•
•
•
•
•
Le paysan polonais
Thomas et Znaniecki inaugure une longue série d’études sur le processus de migration et
assimilation.
Thomas élabore une monographie décrivant la migration Pologne-Etats-Unis comme suite de
désorganisation et réorganisation successives.
Il distingue la désorganisation sociale (déclin collectif des valeurs) de la “démoralisation”, qui
caractèrise la déviance individuelle.
Ces notions constituent une nouvelle approche des phénomènes sociaux: elle s’oppose aux
conceptions racistes qui attribuent les différences de comportements à des différences
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biologiques entre les ethnies et les races.
un regard positif sur l’immigration
Thomas et Znaniecki repensent l’immigration à travers la théorie de
l’organisation et de la désorganisation.
• Ils rejetaient le réductionnisme biologique en montrant que le
comportement des immigrants n’était pas lié un problème de race,
mais directement lié aux problèmes sociaux intervenus dans leur vie
quotidienne.
• « le variable réelle est l’individu pas la race ».
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Les minorités raciales et ethniques
• Pour eux le problème des noirs n’était pas différent de celui des migrants: il
s’agissait à chaque fois de groupes marqués par une différence et promis à
l’acculturation, puis à l’assimilation à la société américaine.
• Après les émeutes raciales de 1919, une enquete sur les relations inter-raciales et la
condition des noirs à Chicago. L’enquete met en évidence le problème spécifique du
racisme en ce qui concerne les noirs…
•
16
L’homme marginal
• Directement en rapport avec les migrations,
l’objet d’étude devient celui de “l’homme en
marge” (migrants de deuxième génération ou
métisse).
• En raison de sa double appartenance religieuse,
linguistique, ou culturelle, le migrant se trouve
rejeté.
• Un homme entre deux. Deux sociétés deux
cultures. Il veut rester et partir.
• Un double conscience, il est celui qui, contraint
de devenir comme les autres, n’y parvient que
rarement et encore davantage celui qui y étant
parvenu ne peut que vivre son refus personnel
au milieu d’un profond sentiment de confusion
identitaire.
17
La Ville
• Un des ouvrages les plus importants de l’Ecole de Chicago
“The City” est signé en 1925 par Burgers, Mc Kenzie et Park.
Chicago, qualifiée de “laboratoire social” y est étudiée sous
l’angle de la répartition dans l’espace des communautés et des
classes sociales.
• Impersonnalité et superficialité des contacts; la montée de
l’individualisme mène à une différenciation sociale accrue, et
à la porte des contacts primaires.
• La distance sociale permet de rendre compte de la nature des
interactions des individus dans une ville moderne. Dans une
société individualiste comme la société américaine souligne
Park chaque individu doit théoriquement etre traité en fonction
de ses mérites comme individu.
• La pluralité des mondes constituant la ville contraint les
individus à jouer différentes représentations pour divers
publics. L’origine première du mot « personne » et
« masque ». Dans les rôles nous nous connaissons nousmêmes
18
La Ville
La ville est une construction purement artificielle. Doté d’une
organisation morale et matérielle et leurs interactions font qu’elles
s’adaptent et se modifient l’une l’autre.
• Chaque quartier de la ville acquiert quelque chose du caractère et des
qualités de ses habitants. Les sentiments particuliers de sa population se
transforme en voisinage.
•
« Aires morales » et groupes sociaux urbains… Dès 1925 Robert
Ezra Park essaye de comprendre le développement des communautés
ethniques ou sociales dans la ville. Il cherche « à considérer la ville
non comme un phénomène géographique mais comme une sorte
d’organisme social ». les rapports de classe, les politiques urbaines
municipales, les mécanismes d’agrégation et désagrégation des
communautés.
• Etudier la ville sous deux angles : l’ordre écologique et l’ordre moral.
Il étudie el premier en recourant à la dimension spatiale. Le second
est l’étude des interactions locales, qui expliquent le développement
de comportements hors normes dans certaines aires morales.
• Ségrégation et agrégation : division sociale de l’espace urbain fait
l’originalité. Les concepts d’invasion permettent d’identifier les
mécanismes de ségrégation et d’agrégation (d’alliance) spatiale.
• La ségrégation résulte de l’action de séparer, d’écarter de mettre à part.
La ségrégation est une forme de distance sociale qui se traduit par une
séparation dans l’espace.
19
La Ville
•
•
•
Le contexte urbain d’une sociologie urbaine
Le voisinage : la proximité et es contacts de voisinage sont la
base des formes les plus simples d’association. Une
concentration de population noire est entrain de devenir une
communauté étroite et organisée.
Les colonies et les aires de ségrégation : l’isolement des
colonies d’immigrants et des colonies raciales dans les ghettos
tend à préserver l’intimité et la solidarité des groupes locaux et
des groupes de voisinage. Le sentiment d’appartenance au
voisinage fusionne avec les intérêts de classe et raciales.
•
20
Sociologie urbaine
•
•
•
•
•
•
•
Les distances spatiales et affectives se renforcent mutuellement. Classe, race.
Le proverbe qui fait de la ville le milieu naturel de l’homme libre ne demeure vrai
que dans la mesure où l’individu trouve dans le hasard, dans la diversité des intérêts
et dans l’immense coopération inconsciente qu’offre la vie urbaine l’occasion de
choisir sa propre profession et de développer ses talents particuliers. La ville offre
un marché aux talents particuliers des individus et la compétition entre personnes…
La mobilité et l’isolement. Ce que nous appelons un manque d’intelligence des
individus est le résultat de leur isolement. La mobilité d’une population est un
facteur déterminant de son développement intellectuel.
Les conditions matérielles de la vie, ont rendu d’autant plus indispensables les
réajustements aux conditions nouvelles. Le marché, les bourses,
Dans les grandes villes, les relations humaines ont toutes chances d’etre
impersonnelles et rationnelles, régies par l’interet et l’argent, un laboratoire de
recherche sur le comportement collectif.
La ville est à la fois le lieu massif de l’expérience des hommes de la modernité
et le centre d’impulsion de la vie éco, culturelle et politique.
Contraint de faire quotidiennement l’expérience de la pluralité des régions morales,
le citadin développe une vision relativiste et un sens de tolérance des différences.
21
La déviance
• En 1923, une enquete sur les
“hobos” (sans-abri). Elle montre
comment ces gens forment une
micro-société avec ses
spécificités, ses lois non écrites, et
ses lieux.
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Crime et délinquance
• La criminalité est à Chicago à l’image de l’histoire de la ville: irlandaise au
début du 20e siècle, elle devient polonaise et italienne à l’époque de la
prohibition.
• Après la guerre des gangs de 1924, une étude sur les “gangs du quartier” qui
décrit les bandes de jeunes comme une forme de réorganisation sociale.
• Les histoires de vie; quartiers pauvres, famille brisée, scolarité inexistante.
• La déliquance par exemple a 2 dimensions : le gang reflète la désorganisation
d’ensemble de la ville de l’autre coté un souci d’indépendance
• a) l’étude des gangs de Chicago les gangs de Chicago en 1927 représenteraient
25.000 jeunes. Les gangs occupent « la ceinture pauvreté ». où la population
change sans cesse ; ou toute est désorganisé. Le gang est alors la réponse à la
désorganisation sociale.
• b) l’étude de crime organisé : lien entre le crime et l’organisation sociale de la
ville. Le bon citoyen et le gangster est un produit de son environnement.
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Délinquence juvénile
• la délinquance doit etre considérée en relation
à son contexte dans l’histoire de vie d’un
individu. Elevé dans un quartier à risque,
famille brisée, carrière de délinquant, toutes
les institutions de redressement ont échoué (%
70).
• Déliquance juvénile et tissu urbaine :
« écologie de déliquance et du crime ». zones
d’habitats très différenciées, la criminalité
associée à la structure physique de la ville. « la
situation domine ».
• -statut économique
• -mobilité de la population et l’hétérogénéité de
sa composition
• -la pauvreté l’inefficacité des structures
communautaires…
24
Vision optimiste de l’immigration
• Le cycle des relations ethniques chez Park le processus de désorganisationréorganisation qui jalonne les interactions entre les groupes sociaux
autochtons et immigrants, distingue 4 étapes;
• - la rivalité est la forme d’interaction la plus élémentaire. L’absence de
contact social
• - deuxième étape est le conflit « une façon générale on peut dire que la
rivalité détermine la position d’un individu dans la communauté ; le conflit
lui assigne une place dans la société ».
• - troisième étape est l’adaptation « une conversion » il y a coexistence
entre des groupes qui demeurent des rivaux potentiels mais qui acceptent
leurs différences.
• -quatrième est l’assimilation, les différences entre les groupes se sont
estompées et leurs valeurs respectives mélangées. L’assimilation est un
phénomène de groupe.
•
25
Erving Goffman (1922-1982
• La communication est son thème essentiel. Il
analyse les interactions sociales, les rites de
politesse, les conversations… tout ce qui touche les
relations quotidiennes. L’interaction est un système
qui possède des normes, des mécanismes de
régulation.
• Les “rituels d’interaction” sont autant d’occasions
d’affirmer l’ordre moral et social. Dans un rencontre
chaque acteur cherche à donner une image
valorisée de lui-même, “la face”. L’un des enjeux
essentiels de l’interaction est de “faire bonne figure”
(“ne pas perdre la face”). Pour cela il convient que
tout le monde coopère dans une sorte d’accord de
surface et selon un mode de conduite tacite (les
règles cérémonielles”).
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La face
• Suivant la métaphore théâtrale Goffman divise les lieux
sociaux en plusieurs régions. Les “régions antérieurs” (la
“scène”) sont celles ou se déroulent les représentations:
les acteurs y sont confrontés au “public” et doivent y
tenir leurs rôles sociaux (comme le professeur dans sa
classe ou le boute-en-train dans une sortie). Les “régions
postérieures” (ou “coulisse”) sont fermés au public et
l’acteur peut donc y relâcher son contrôle ou préparer sa
future prestation (le professeur avoue son ignorance en
révisant son cours…)
• La face : “valeur sociale positive qu’une personne
revendique à travers une ligne d’action que les autres
supposent qu’elle a adoptée au cours d’un contact
particulier” . La face est l’image que l’acteur donne de
lui au cours des interactions de la vie quotidienne. Le
maintien de la face est la condition de l’ordre social. Il y
a deux règles: éviter de la perdre (règle de l’amourpropre) et nécessite de la préserver (règle de la
considération).
27
Institution totale
•
Le chercheur s’immerge dans une culture afin d’en comprendre le vécu
et les règles internes (Asiles). Il a vécu un an dans un hôpital, s’est mêlé
au malades et y a mené la vie d’un “reclus” (soignés, soignants). Il traite
l’hôpital psychiatrique comme un établissement social spécialisé dans le
“gardiennage” des hommes. Il cherche à comprendre la cohérence des
comportements æ partir des contraintes organisationnelles. … Une
lecture “intérieure” montrant que ses attitudes résulte d’une
adaptation tout à fait rationnelle au contexte hospitalier et à ses
contraintes. Il adopte vis-à-vis des malades mentaux le regard d’un
ethnologue porte sur une tribu lointaine, en se distanciant des
jugements conventionnels et en tenant d’intérioriser ses valeurs et sa
logique.
•
Institution totale: “Lieu de résidence ou de travail où un grand
nombre d’individus, placés dans une même situation, coupés
du monde extérieur pour une période relativement longue,
mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont
explicitement et minutieusement réglées”.
•
Ex: Prisons, asiles, couvents, internats… exerçant un contrôle social très
fort sur les individus, ces institutions détruisent l’identité des reclus.
Les individus sont coupés du monde extérieur.
Tous les besoins sont pris en charge par l’institution
Le mode de fonctionnement est bureaucratique
•
•
•
28
Stigmate
•
•
•
•
Dans Stigmate (1963) il aborde les handicaps psychiques ou
physiques et analyse les interactions “faussées” entre les
“normaux” et “stigmatisés”.
Il souligne l’importance du contexte social de la communication
non verbale. Par exemple “Tu viens!” est radicalement différent
de “Tu viens?”.
Un individu est “stigmatisé” lorsqu’il présente un attribut qui les
disqualifie dans ses interactions avec autrui. Cet attribut
constitue un écart par rapport aux attentes normatives des
autres à propos de son identité. Chaque individu est plus au
moins stigmatisé en fonctions de circonstances, mais certaines
personnes le sont plus que les autres: on peut les placer sur un
continuum.
Les stigmates sont nombreux: le passé des individus, les
handicaps, l’homosexualité, l’appartenance à un groupe donné…
L’acteur va donc tout mettre en œuvre afin de cacher ce stigmate
ou éviter qu’il ne constitue un malaise pour autrui. Goffman
nomme contacts mixtes les interactions à risques entre normaux
et stigmatisés. Le risque de fausse note y est théoriquement plus
élevé.
29
Howard Becker (1928 -)
• Selon Becker: “La déviance est une
propriété du comportement lui-même,
mais dans l’interaction entre la personne
qui commet l’acte et celles qui réagissent
à cet acte”.
• Le rôle du sociologue consiste à
délimiter les contours de chaque
monde, à étudier les rôles joués par
différents acteurs et à comprendre la
manière dont vivent leur coopération
au sein de leur monde.
30
Déviance
•
•
•
Outsiders (1963) : interactionnisme symbolique. Il prend la
déviance en termes d’interactions sociales.
La déviance est le produit d’une transaction effectuée entre
un groupe social et un individu qui aux yeux du groupe a
transgressé une norme”. La déviance est communément
définie comme la transgression d’une norme acceptée par le
groupe. Un individu est déviant pour autant qu’il enfreint une
règle ou une loi. Mais, ce qui définit la déviance la manière
dont le groupe réagit à un acte qui peut être qualifié de
déviant. Ainsi il ne faut pas analyser la déviance mais le
processus au cours desquels les individus peuvent être
étiquetés comme déviants “la théorie de l’étiquetage”.
Pour Becker les catégories sociales sont donc des
constructions sociales qui résultent des interactions entre les
différents acteurs: “La déviance est une propriété non du
comportement lui-même, mais de l’interaction entre la
personne qui commet l’acte et celles qui réagissent à cet
acte”.
31
Déviance
• Une analyse des interactions qui définissent la déviance. Tout étude
empirique de la déviance doit donc prendre en compte “ceux qui
transgressent les normes et ceux qui les font respecter”.
• Il y a 3 acteurs principaux: 1- les déviants,
• 2- les entrepreneurs de morale qui créent et définissent les normes,
• 3- les agents de répressions qui font respecter et appliquer les normes
• Pour comprendre la déviance, il faut appréhender les interactions entre
ces 3 acteurs.
• Ex: Fumeurs de marijuana ne constituent pas une catégorie en soi, mais
leur identité est construite par écart au modèle dominant. Tant que la loi
autorise la marijuana le groupe n’est pas désigné comme déviant. C’est
la loi qui le construit comme groupe déviant.
32
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