Rééducation des Dyslexies

REEDUCATION
Existe-t-il une rééducation de la
dyslexie ?

PREALABLES
TROUBLES AFFECTIFS :
Nous n'aborderons pas ici les difficultés affectives ou
psychologiques qui entrent certainement dans les entraves à
l'apprentissage du langage écrit. Ce n'est pas parce que nous les nions.
CLICHES
Nous ne développerons pas non plus les hypothèses plus ou moins
étayées par des statistiques diverses tendant à démontrer qu'il y a plus de
dyslexiques chez les garçons par exemple, ou chez les gauchers dits
contrariés, etc.
MODES
Quand on parle de dyslexie, il vaut mieux pour le moment rester
prudent tant ce sujet, avec la dysphasie, est sujet à des effets d'actualité.
Les milieux scientifiques ne sont pas épargnés par les phénomènes de
modes. Aujourd'hui c'est la dyslexie et la dysphasie, hier c'était l'enfant
sourd, demain peut être la dyscalculie….

La dyslexie dysphonétique, phonologique, profonde.
Exercices
de phonologie sur le langage oral,
de correspondance entre le code oral et écrit.
Identification de la notion de syllabe, en faisant des exercices de frappes et de
rythmes, ou avec une implication motrice plus générale.
Jeux sur les syllabes des mots, en initiales ou en finales: retrouver des mots
commençant pareil ou finissant pareil, trouver des intrus phonétiques...(morphologie)
Discrimination auditive sur des paires de mots (prune/brune)
Repérage de certains indices visuels pour l'identification des mots: repérage des
voyelles, des indices de longueur, des rapports entre longueur d'émission vocale du mot et
longueur du mot écrit, même sur silhouettes (locomotive)
En cas de trouble de la séquentialité, il est souvent utile de faire un travail au niveau
de l'orientation spatiale et de la séquence sur un matériel non linguistique.
Travail sur la mémoire immédiate et la mémoire de travail.
Reprendre les conversions grapho-phonémiques avec des supports gestuels et
visuels en travaillant simultanément la lecture et la transcription d'abord avec étiquettes puis en
faisant transcrire (BM)
Renforcer l'utilisation de la voie lexicale par un apprentissage global de petits
mots « fonction » ou de mots usuels très irréguliers.
Lexique orthographique : augmenter le nombre de mots, et affiner la qualité des
représentations.
Le travail va porter sur le développement de l'analyse perceptive.

Dyslexie dyséïdétique, lexicale, de surface.
Il n'y a pas de déficit important de la voie phonologique, mais une incompétence
visuelle formelle.
Renforcer la voie lexicale
= développer la prise d'indices visuels,
d'abord sur un matériel non linguistique,
puis sur des mots.
Entraîner l'enfant à reconnaître en global des mots courants ou irréguliers
faisant partie de son stock visuel pour qu'il ait une approche
moins analytique en lecture,
mais aussi de son (ses) lexique(s). (pas simplement de son
vocabulaire)
Utiliser les indices contextuels
Développer les reconnaissances d’espèces et de catégories grammaticales
pouvant servir de repères visuels
Travailler la lecture « flash ».

Travailler l'attention, la perception et la mémorisation visuelles,
d'abord sur un matériel non linguistique
puis linguistique.
Mettre en place des stratégies de traitement de l'information visuelle,
au niveau observation, balayage,
prise des indices pertinents,
comparaison des traits visuels, organisation
Rechercher des stratégies de contrôle de l'impulsivité.(cache)
Rechercher des intrus visuels dans toutes sortes de jeux ou de
séquences graphiques
Copie différée de formes graphiques
Représentations mentales orientées (équivalent de la conscience
phonologique)
Développer le lexique visuel des mots
Travailler sur le maintien de l'information en mémoire pour la
compréhension : mémoire de travail
Rechercher des stratégies de compensation pour améliorer la
compréhension (surlignage dans le texte, mettre des titres, plans de
phrases et de paragraphes...)= de véritables « stratégies d’étudiants »
Mais aujourd’hui, on se trouve de plus en plus face à des enfants
présentant aussi ce qu’il est convenu d’appeler
« DYSLEXIE VISUO-ATTENTIONNELLE »