Gestion économique des Projets - CMAP : Centre Mauritanien d

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Cours sur la Gestion des Projets
Module2: Analyse économique des
projets 27- 29 Avril 2003
Présentation de Sylli Gandega
Économiste au CMAP
[email protected]
Références
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Manuel Bridier, Serge Michailof, Guide
pratique d’analyse de projet (5e édition );
Ministère du Plan, Guide pratique
d’appréciation ex- anté des projets de
développement (1993);
séminaire sur le management des projets
de développement en mauritanien (1986)
documents sur plusieurs les sites Web
Plan de la presentation
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I.
II.
III.
IV.
V.
Introduction
Analyse économique des projets
Principaux Outils
Expérience Mauritanienne
Conclusions
I. Introduction
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L ’analyse économique des projets de développement
constitue un domaine qui suscite de plus en plus
d’intérêt pour les acteurs nationaux et les partenaires
au développement;
La nature même des projets (investissements publics
ou privés, sociaux, productifs, d ’accompagnement,
infrastructures ou de coopération technique etc..), fait
que cette analyse devient de plus en plus complexe;
Introduction (suite)
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Les techniques de calcul de la rentabilité financière
mais surtout économique font souvent appel aux
modèles économétriques qui ne sont pas à la portée de
tous;
Mais cette difficulté ne doit arrêter les efforts de ceux
qui travaillent dans les projets ou s’y intéressent à
comprendre, ce qui est visé, donc les justifications
théoriques sous-jacentes à ces techniques;
Beaucoup de progrès ont été enregistrés au cours de ces
années par les administrations et le secteur privé en
matière d’analyse financière et économique des projets;
Introduction (suite)
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L’objectif de ce module est de contribuer à faire
mieux comprendre les outils et méthodes
couramment utilisés dans l’analyse économique
des projets;
Ainsi au delà des aspects théoriques proprement
dits qui sont indispensables à la compréhension
de l ’analyse économique des projets quelques
exemples seront donnés sur le degré
d’utilisation de ses outils au niveau national.
II.Volet Analyse économique des
projets
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Constat:
Contrairement à l’analyse financière qui est est
souvent bien codifiée avec des manuels nombreux
mais qui différent très peu entre eux, l’analyse
économique dépend souvent des organismes et
agences de coopération, des pays et est souvent
taillée sur mesure car il n’existe pas de manuel
universellement accepté en tant que tel …
Analyse Économique des Projets
(suite)
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Fondement théorique:
l’analyse économique des projets de
développement prend en compte le niveau national
en s’intéressant à la situation de l’ensemble des
agents (bénéficiaires potentiels ou perdants
potentiels à cause du projet)
La collectivité nationale et non le promoteur
individuel devient le centre des préoccupations
pour cette approche.
Analyse économique (Suite)
Illustration:
En effet une hausse de prix d’un produit peut
être un avantage pour le producteur et un
coût pour les consommateurs, une
exonération fiscale un avantage pour le
producteur et une perte pour l’état, l’emploi
de main d’œuvre qualifiée par le projet peut
être un avantage pour le projet et une perte
pour un autre secteur de l’économie.
Analyse économique (suite )
Une chose est souvent omise dans l’analyse
économique de projet c’est la prise en compte
de la situation de référence. Il convient en effet
de faire attention à l’évolution du secteur
économique concerné et de l’économie
nationale dans son ensemble dans le cas ou le
projet n’est pas réalisé.
III. Principaux Outils
1. LA METHODE DES COUTS –AVANTAGES
 Comme son nom l’indique cette méthode calcule de
façon exhaustif les coûts et les avantages du projet;
 L’analyste a deux choix pour cela:
 procéder à la mesure des coûts et des avantages tels
qu’ils apparaissent dans l’ensemble de l’économie (au
niveau du projet, des entreprises qui l’approvisionnent, de
celles qui fournissent cette première série d’entreprises en
amont etc..) en utilisant pour se faire les prix du marché,
III. Principaux Outils (Suite )
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soit de chercher à mesurer directement au niveau
même du projet le coût économique pour la
collectivité de l’emploi de certaines ressources et
la valeur économique des biens et services
produits. Dans ce cas il est d’usage de substituer
aux prix du marché un nouveau système de prix
théorique, supposé refléter avec plus de justesse la
valeur pour la collectivité des biens et des services
consommés et produits
III. Principaux Outils (Suite)
- Le point de départ du calcul des coûts et des
avantages des projets du point de vue
économique est l’analyse financière
sommaire (comme cela vient d ’être
présenté dans le premier exposé) en utilisant
les prix du marché.
III. Principaux Outils (Suite )
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-Aussi les prix de marché qui sont utilisés pour les
évaluations financières peuvent ne pas refléter
correctement l ’état de rareté de certains bien ou la
productivité réelle de tel ou tel facteur de
production.
Les principes marginalistes (économie en
équilibre dans un cadre caractérisé par la
perfection des marché et la permanence des
structures ..) qui sont à la base de ces prix ne sont
pas toujours pertinents pour capter la réalité et en
particulier celle des PVD.
III. Principaux Outils(Suite )
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Pour palier à cela on a recours à une
évaluation des coûts et avantages par la
méthode des prix de référence (dits prix
théoriques ) qui peuvent paraître plus
pertinents du point de vue de la collectivité.
Raisons pratiques de cette substitution des
prix de référence aux prix de marché:
III. Principaux Outils (Suite )
- prise en compte par le Gouvernement des
préoccupations concernant la répartition future des
dépenses d’investissements et de consommation
au niveau national en tenant compte d’un taux
d’actualisation , des préoccupations concernant le
chômage ou la pénurie de main d’œuvre, de celles
concernant la balance de paiement et la
surévaluation de la monnaie locale par l’emploi
d’un prix de référence des devises…
Passage des prix de marché aux
prix de référence
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Exemples:
Un projet A vend 250 unités au prix de 100,
emploie 1000 personnes au salaire de 10, transfère
1000 vers l’état et achète 500 (devises) de produits
importés avec un taux de change de 14
Un projet B vend 200 unités au prix de 125,
emploie 2000 personnes à 10,transfère 800 vers
l’état et achète 300 de produits importés à 14
Passage des prix de marché aux
prix de référence (Suite)
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Résultats financiers: le projet A qui procure un
bénéfice de 7000 est supérieur au projet B qui
procure un bénéfice de 0
Passage à l’analyse économique: on utilise un
salaire théorique de 5 au lieu de 10 parce qu’il y’a
du chômage dans le pays , un taux de change de
20 au lieu de 14 parce que la monnaie est
surévaluée, un prix de 80 au lieu de 100 pour le
projet A parce qu’il s’agit d’un prix international
et on élimine les transferts entre agents au sein du
pays car ils n’influent pas sur le résultat global.
Passage des prix de marché aux
prix de référence (Suite )
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Résultats économique: le projet B qui
procure un bénéficie de 9000 est préféré au
projet A qui procure un bénéfice de 5000.
On voit donc qu’un choix basé sur l’analyse
économique revient à favoriser les projets
rentables qui sont économes en ressources
rares (devises) et utilisent plus les
ressources abondantes (emplois nationaux)
Principaux Outils (Suite )
Contraintes pour le recours à cette méthode:
le chiffrage des coûts et des avantages n’est pas
toujours aisé en terme de TRI en particulier pour
les secteurs non directement productifs pour
lesquels il est difficile d ’évaluer en monnaie tous
les avantages du projet. (exemple de la pollution,
les maladies liées à l’irrigation, les aspects sociaux
de l ’urbanisation la dégradation, le développement
de inégalités sociales dans les campagnes) ;
La mesure des avantages dans les
secteurs sociaux
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Pour l’éducation, la mesure des avantages
se ramène souvent au supplément de
productivité du travailleur formé et ce
supplément est lui-même évalué par le gain
de rémunération obtenu ;
Pour la santé la mesure des avantages est
faite à partir de la mesure (par enquête) de
la volonté de payer des bénéficiaires (même
s’ils ne paient pas effectivement le service)
III. Principaux Outils (Suite )
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2. L’analyse coût-efficacité
Elle permet d’estimer une unité
supplémentaire d’un résultat particulier..
Dans cette méthode on se préoccupe de
mesurer le coût d’obtention d’un résultat objectif du projet (un diplôme de tel type,
un kilomètre de route de telle qualité, un
hectare aménagé,une tonne de produit)...
Principaux Outils (Suite )
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Exemples de deux programmes
d ’intervention précoce de la réduction de la
criminalité figurent en annexe de cette
présentation sur la comparaison des ana
lyses coût -efficacité et coût -avantages (cf
document Word)
Principaux Outils (Suite )
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3. Analyse par la méthode des effets
-Contrairement à la méthode des coûts -avantages, la
méthode des effets évite le recours à des prix
théoriques de référence qui s’appliqueraient
uniformément à tous les projets. La méthode des
effets s’intéresse à effets indirects en amont et en
aval sur la Valeur Ajoutée Nationale.
- La méthode des effets par du constat que l’analyse
d’une activité doit prendre en compte les impacts
financiers et économiques de cette activité pour tous
les agents associés directement ou indirectement à
cette activité.
Principaux Outils (Suite )
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Appliquée dans la filière cotonnière au mali cette
méthode a abouti à cette répartition de la valeur
ajoutée de la façon suivante :
Paysans
36,4%
Compagnie cotonnière : 20,%
Salariés
: 20%
Etat
: 21,4%
Principaux Outils (Suite )
4. Méthode multicritères
cette méthode est fondée comme son nom l’indique
sur la prise en compte d’une pluralité de critères qui
permettent une meilleure transparence du processus
d’analyse des projets;
Elle introduit à la fois des critères qualitatifs et
quantitatifs, portant sur les effets.
Cette méthode peut être adaptés à la situation de
chaque secteur dans lequel se trouve le projet.
IV.Expérience Mauritanienne
-
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l’expérience mauritanienne est proche de l’analyse
multicritère qui facilite le dialogue entre les acteurs;
Cette expérience remonte au milieu des années 90 où
un consensus semblait se faire sur cette méthode. En
effet le DCPE (1992-95) mentionnait clairement
« que le Gouvernement s’efforcera d’améliorer
l’efficacité des investissements publics en procédant
à une meilleure sélection des projets sur la base de
critères économique, de priorités sectorielles bien
définies, de la disponibilité de ressources suffisantes
de contreparties ).
IV.Expérience Mauritanienne
(Suite)
Cette méthode avait été utilisée dans le passé avec
un succès mitigé (les effets sur l’emploi, les
finances publiques, la balance de P , sur
l’environnement, dimension social,
l’aménagement du territoire n’ont pas été
toujours été pris en considération). Cela a été les
cas des projets de développement (projet Assaba,
projet routier Aioun -Nioro, projet EMP-EVF);
Par contre l’étude de faisabilité de la (Route Atar Tidjikja en septembre 2001) a pris en compte
l’essentiel de ces critères.
IV.Expérience Mauritanienne
(Suite)
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Cette méthode est celle utilisée par le BCI car la
fiche type de collecte de l’information est
d’essence multicritère;
L’avènement du CSLP semble confirmer cette
orientation en raison des aspects
multidimensionnels de l’analyse de la pauvreté.
Les secteurs (rural, éducation ,santé, les
infrastructures etc .) ont chacun sa grille multicritères
V.Conclusions
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Nous sommes pour la plupart d’entre nous des
utilisateurs de projets pas directement ceux qui les
élaborent. Cependant la maîtrise des outils d’analyse
économique est essentiel l’instruction des dossiers de
projets et des études de faisabilité;
Cet exposé avait pour seul ambition de partager les
éléments préparés pour cette présentation et surtout
provoquer des échanges à partir des expériences des uns
et des autres;
Fin
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Je vous remercie pour votre attention.
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