Au vu des instruments utilisés par la musique
mauritanienne et eu égard à la fonction héréditaire de ses
praticiens, ainsi qu’à son caractère mélodique dominant,
il est permis d’affirmer qu’elle est un exemple
d’intégration culturelle et civilisationnelle de ce peuple
musulman arabe et africain vivant aux confins du Sahel
et du Sahara et longtemps parcouru par le flux des
caravanes. Cette musique tire ses sources des apports :
- africains
- islamiques (d’orient)
- berbères
- andalous
- hassani.
1- Les activités musicales en Mauritanie sont
diversifiées suivant les communautés, les ethnies et les
catégories sociales au sein de chaque communauté.
2- L’institution des griots est spécifique aux peuples de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel et
n’est connue nulle part ailleurs.
3- La musique mauritanienne se subdivise en deux parties :
a- la musique professionnelle
b- la musique populaire
La musique professionnelle est celle pratiquée par les griots avec le luth (tidinit) et qui se
rencontre dans toutes les régions de Mauritanie. Sa structure tonale permet de déceler ses
origines et les influences culturelles qu’elle a subies. C’est une musique quinquennale ayant
quatre modes principaux reflétant chacun un aspect du comportement humain :
- « karr », l’enfance
- « fagho », la force de l’âge
- « signimé », la maturité
- « l’bteit », la sobriété.
4- La musique mauritanienne est métissée. En effet, chaque mode est divisé en deux
chemins ou style tonal noir et blanc et un troisième mixte unissant les deux couleurs et
présentant une prégnance plus forte que les deux autres.
5- La « tidinit » est un instrument analytique des notes pouvant les décomposer en parties
infimes. Le nombre de ses cordes varie entre 4 et 5. Elle est fabriquée localement.
6- La terminologie de la musique mauritanienne dérive de la culture dont elle est issue ;
c’est ainsi qu’elle se caractérise par l’interférence entre les termes arabes et africains.
7- Les écoles de musique mauritanienne s’accordent sur les règles générales malgré
quelques nuances régionales liées à la priorité donnée à l’Est pour la maîtrise des notes de la «
tidinit », notamment dans le chemin « noir », au centre à la beauté de la voix et à
l’agencement interne en particulier dans le chemin « blanc », et à l’Ouest au style mixte
conciliant la force de la voix aux méandres du chemin « noir ».
8- Les rapports entre la musique et la poésie populaire sont organiques. Le mode musical ne