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La musique mauritanienne:un exemple d’intégration
Lundi, 05 Décembre 2011 13:47
Au vu des instruments utilisés par la musique
mauritanienne et eu égard à la fonction héréditaire de ses
praticiens, ainsi qu’à son caractère mélodique dominant,
il est permis d’affirmer qu’elle est un exemple
d’intégration culturelle et civilisationnelle de ce peuple
musulman arabe et africain vivant aux confins du Sahel
et du Sahara et longtemps parcouru par le flux des
caravanes. Cette musique tire ses sources des apports :
africains
islamiques
(d’orient)
berbères
andalous
hassani.
1Les activités musicales en Mauritanie sont
diversifiées suivant les communautés, les ethnies et les
catégories
sociales
au
sein
de
chaque
communauté.
2- L’institution des griots est spécifique aux peuples de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel et
n’est
connue
nulle
part
ailleurs.
3La
musique
mauritanienne
se
subdivise
en
deux
parties
:
ala
musique
professionnelle
bla
musique
populaire
La musique professionnelle est celle pratiquée par les griots avec le luth (tidinit) et qui se
rencontre dans toutes les régions de Mauritanie. Sa structure tonale permet de déceler ses
origines et les influences culturelles qu’elle a subies. C’est une musique quinquennale ayant
quatre modes principaux reflétant chacun un aspect du comportement humain :
«
karr
»,
l’enfance
«
fagho
»,
la
force
de
l’âge
«
signimé
»,
la
maturité
«
l’bteit
»,
la
sobriété.
4- La musique mauritanienne est métissée. En effet, chaque mode est divisé en deux
chemins ou style tonal noir et blanc et un troisième mixte unissant les deux couleurs et
présentant
une
prégnance
plus
forte
que
les
deux
autres.
5- La « tidinit » est un instrument analytique des notes pouvant les décomposer en parties
infimes. Le nombre de ses cordes varie entre 4 et 5. Elle est fabriquée localement.
6- La terminologie de la musique mauritanienne dérive de la culture dont elle est issue ;
c’est ainsi qu’elle se caractérise par l’interférence entre les termes arabes et africains.
7- Les écoles de musique mauritanienne s’accordent sur les règles générales malgré
quelques nuances régionales liées à la priorité donnée à l’Est pour la maîtrise des notes de la «
tidinit », notamment dans le chemin « noir », au centre à la beauté de la voix et à
l’agencement interne en particulier dans le chemin « blanc », et à l’Ouest au style mixte
conciliant la force de la voix aux méandres du chemin « noir ».
8- Les rapports entre la musique et la poésie populaire sont organiques. Le mode musical ne
peut se concrétiser que par la récitation rythmée d’un poème dans la métrique convenable tant
dans
la
poésie
populaire
(hassania)
qu’en
arabe
classique.
La poésie hassania a été répartie en deux groupes de modes ou de mètres : les modes dits
rugueux (hrach) ou « bet kebir » et les modes sans rugosité (ne comportant pas de consonnes
successives
appelés
«
l’bteit
=
petits
bet).
La
musique
populaire
Cette musique dispose d’un ensemble d’instruments à cordes, à soufflet ou à résonance. Elle
se
caractérise
par
sa
simplicité
et
comprend
:
1. le panégyrique du Prophète (PSL) récité par les Imams et les fouqahas dans les mosquées
sans accompagnement instrumental et suivant un rythme appelé « dharb ».
2. Le « med’h » populaire qui célèbre les occasions religieuses et porte sur les poèmes
populaires ayant pour thèmes la biographie du Prophète (PSL) et ses compagnons sur le son
de
la
flûte.
3. Les cérémonies soufies célébrées par les disciples des zawiyas et portant sur les psaumes
ou louages d’Allah, l’extase et les récits de la vie des cheikhs.
4. La musique de jeunesse qui marque les réjouissances comme les mariages et les belles
saisons
telle
que
l’hivernage.
5. La musique des bergers qui utilise la flûte pour imiter les sons de la nature ou raconter
des
scènes
de
la
vie
nomade.
L’art du tambour dont les festivités de tambourinage des Bambara de Tichitt
Source : Ministère de la Culture
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