05_-_Ligaments_du_genou

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Ligaments du genou
Rappel anatomique : vues internes
Le plan ligamentaire interne est constitué du LLI profond et du LLI superficiel avec, en arrière, le point
d'angle postéro-interne (PAPI), qui est un renforcement capsulaire avec des fibres du tendon du semi
membranosus. Le ménisque interne est accolé à toute cette capsule par son mur.
Les tendons de la patte d’oie
Stabilisateurs du genou en extension, ils sont rotateurs internes en flexion
Rappel anatomique : vue externe
Le plan ligamentaire externe est constitué par le LLE, qui va du condyle externe à la tête du péroné.
Le point d'angle postéro-externe (PAPE) est une zone de renforcement capsulaire où arrivent des fibres des tendons du
poplité (ligament poplité arqué) et du biceps. La corne postérieure du ménisque externe est attachée par les ligaments de
Wriberg et de Humphrey.
Les stabilisateurs externes
Biceps
Fascia lata et bandelette
ilio-tibiale
La bandelette ilio-tibiale de Maissiat s'insère sur le tubercule de Gerdy et elle
renforce la capsule antérieure et externe
Face externe du genou
(la bandelette de
Maissiat a été excisée)
Tendon du quadriceps
Tendon du biceps
Tendon rotulien
Document F Bonnel
Vue postérieure
Le Point d ’Angle Postéro-Externe (PAPE)
Jumeau externe
Ligt péronéo-poplité
Ligt poplité arqué
Ligt fabello-péronier
Poplité
L’insertion du ligament
externe sur le péroné
Le tendon du poplité
Vue antérieure
Trochlée fémorale
Plica infrapatellaire
Ligament adipeux
Rotule
retournée
Document F Bonnel
LCA
LCP
LCA
LCP
Vue antérieure des ligaments croisés
Vue postérieure des ligaments croisés
Le ligament croisé antérieur s'insère sur la face interne du condyle externe et sur la surface pré spinale du tibia.
Le ligament croisé postérieur est plus gros, il s'insère sur la face externe du condyle interne, en avant de l'échancrure et il
s'insère en arrière sur le tibia, sur la surface rétro spinale.
Face externe de la cuisse
Tenseur du fascia lata
Bandelette ilio-tibiale
Biceps
Document F Bonnel
Coupe sagittale du genou montrant l’épaisseur
considérable des cartilages de la rotule et de la trochlée
Document F Bonnel
La stabilité du genou
Le contrôle de la stabilité antérieure du genou est dû au LCA qui est
le premier ligament à se rompre lors des sollicitations brutales
postéro-antérieures.
Les ménisques sont sollicitées ensuite.
Le quadriceps, quand il se contracte, prend appui sur la tubérosité
tibiale et sollicite le LCA, il exagère donc le tiroir, quand le LCA est
rompu.
La contraction des ischio-jambiers, au contraire, stabilise le tibia en
arrière.
Les mouvements anormaux qui résultent de cette translation mal
contrôlée, entraînent des lésions secondaires des ménisques et des
cartilages, par cisaillement.
La stabilité du genou
Le contrôle de la stabilité postérieure du genou est dû au LCP.
Il se rompt dans les traumatismes antéro-postérieurs en flexion. Il
apparaît alors un tiroir postérieur de 10 mm, au moins.
Au voisinage de l'extension, les coques postérieures se tendent
(et empêchent l'hyperextension), mais en flexion, elles sont
détendues et permettent la rotation.
Le contrôle de la stabilité latérale du genou est dû au LLI, pour le
valgus et au LLE, pour le varus. Le PAPI et le PAPE sont sollicités
dans les mouvements de rotation.
Ruptures des
ligaments du genou
Les entorses du genou
Les traumatismes les plus fréquents sont des torsions ou entorses
Elles surviennent en plein appui du pied au sol, avec une
composante de varus ou de valgus qui peut être accentuée par un
élément extérieur (le poids d'un adversaire, par exemple).
Certains sports sont prédisposants à ce genre de lésions.
Football
Ski
Sports de combat
Rugby
Basket-ball
Les entorses
•
•
•
•
•
Internes
Externes
LCA
LCP
Combinées
Dans la majorité de ces cas, le traumatisme survient sur un
genou fléchi aux alentours de 30°
Il y a des traumatismes latéraux qui surviennent en extension
complète et même en hyperextension.
Le shoot dans le vide peut provoquer une rupture isolée du LCA.
Les ruptures du LCP peuvent se faire isolément ou en
association avec des lésions périphériques (externes, le plus
souvent, ou internes, plus rarement). (voir chapitre spécial)
Il y a aussi des luxations, qui sont des formes de ruptures
multiples, survenant sur des traumatismes à haute énergie,
avec perte de contact des surfaces articulaires fémorotibiales. Elles s'accompagnent de lésions vasculaires et
nerveuses qui en font la gravité.
Les entorses bénignes
On parle d'entorse bénigne lorsqu'il y a élongation des fibres ligamentaires sans
rupture (surtout les ligaments interne ou externe).
Il s'agit parfois d'un mouvement simple de latéralité
Signes cliniques des entorses bénignes
- Douleur sur le trajet du ligament étiré, plus souvent à sa partie supérieure, au
niveau de l'insertion condylienne, mais elle peut siéger en bas et aussi au
milieu.
Affirmer le caractère bénin de l'entorse, c’est faire la preuve qu'il n'y a pas de
rupture de la continuité des fibres ligamentaires.
- Pas de laxité interne, c'est-à-dire pas de bâillement du côté interne lors de la
manœuvre de valgus forcé, en extension et en légèreflexion du genou
- Pas de laxité externe, lors du varus forcé.
- Pas de mouvement anormal en tiroir antérieur ni postérieur.
- Vérifier l'intégrité du ménisque interne
- En cas de doute :
- Refaire l'examen à distance de la phase douloureuse aiguë
- L'arthroscopie est possible
- l'IRM montre bien les ménisques, les ligaments et les cartilages.
Traitement des entorses bénignes
On peut prescrire le port d’une attelle amovible à titre antalgique, quelques jours.
Les principes du traitement :
- Traitement antalgique et anti-inflammatoire.
- Mobilisation rapide du genou (rodage articulaire).
- Reprise de l'appui dès que les douleurs seront atténuées.
- Musculation du quadriceps et des ischio-jambiers, dès que possible
L'évolution est favorable en 3 semaines, en général, avec reprise progressive du sport
Les entorses internes peuvent laisser persister un flexum douloureux, qui peut être
confondu avec un blocage méniscal interne. Il s'agit en réalité d'une attitude antalgique
fixée (syndrome secondaire des entorses de Trillat), qui doit céder avec la rééducation
(postures en extension).
Les entorses graves
Soit rupture d'un ligament périphérique (gravité moyenne)
Soit rupture des croisés et de plusieurs ligaments (entorse grave)
Les ruptures des ligaments croisés sont très souvent méconnues par le
premier examinateur du blessé (souvent par ignorance des tests
cliniques de rupture) ce qui explique de nombreuses erreurs
thérapeutiques.
-L'interrogatoire retrouve souvent la notion d'une impression de
craquement, bien perçu lors de l'accident et d'un déboîtement du
genou. Parfois on a une sensation immédiate d'instabilité avec
sensation de "patte folle".
Les entorses internes
Les mécanismes sont le plus souvent
• Le Valgus-Flexion-Rotation Externe : VALFE
(entorse typique du skieur)
• Le valgus pur (traumatisme appuyé sur un
genou en extension)
Lésions du compartiment interne
Arrachement insertion sup
Insertion inférieure
Rupture au milieu
Rupture interne et des 2 croisés
La rupture des deux ligaments croisés survient lorsque le bâillement est de
grande amplitude. Il y a alors des lésions importantes à la périphérie et aux
ménisques (classiques pentades).
Les ruptures du ligament interne
Entorses externes
Les traumatismes en varus flexion et rotation interne entraînent une rupture du
LCA puis des lésions externes et en cas de bâillement important, les 2 croisés
Fréquence des arrachements osseux
- Tête du péroné (LLE) +/- lésion du nerf sciatique poplité externe
- Insertion sur le condyle externe
- Rebord du plateau tibial externe
Rupture externe au milieu
Désinsertion inférieure osseuse
Varus-flexion-rotation interne
Possibilité de lésion du SPE
Lésions du S.P.E
Rupture externe large en bas. Aspect
ecchymotique et oedémateux du nerf
avec paralysie complète
Lésions associées
Massif des épines tibiales
Tête du péroné
Les radiographies simples de face et de profil sont indispensables
pour dépister une fracture associée possible d'un plateau tibial ou
d'un condyle.
On recherche des images d'arrachement des insertions osseuses des
ligaments (interne, externe ou des croisés sur le massif spinal)
Insertion du LCP
Hyperextension
Shoot dans le vide : rupture isolée du LCA possible
L'hyperextension forcée lèse le LCA (puis les ligaments externes et les
coques postérieures). Le LCA vient buter sur le rebord antérieur de
l'échancrure intercondylienne (surtout si elle est étroite). La contraction
simultanée du quadriceps augmente la subluxation et contribue à la rupture.
Dessins N. Walch
Cas extrême : la luxation du genou
On peut voir des luxations du genou avec perte complète de contact des
surfaces articulaires.
Les vaisseaux poplités et les nerfs sont menacés lors du déplacement ou par
étirement (SPE)
Les luxations peuvent être postérieures, antérieures et externes ou internes
Luxation antérieure avec risque vasculaire
Luxation externe
Luxation antérieure
Examen des entorses graves
-Il peut y avoir une hémarthrose rapidement constituée, qui est un bon signe
pour suspecter le diagnostic de rupture, mais ce signe peut manquer car le
sang peut diffuser à travers les brèches.
-On recherche systématiquement les points douloureux qui renseignent sur
les insertions ligamentaires et sur les trajets ligamentaires lésés.
- On recherche de la laxité ligamentaire en valgus et en varus en extension
complète et en légère flexion. Quand il existe nettement une laxité interne ou
externe en extension, on peut affirmer qu’il y a des lésions périphériques
importantes de ce côté et les ligaments croisés ont de fortes chances d'être
rompus.
La rupture du LCA est la plus
fréquente des lésions
ligamentaires
il faut la rechercher en priorité
Condyle
externe
LCA normal
Vue interne du condyle
externe après une coupe
sagittale du condyle interne
Le LCA est parallèle à
la ligne de Blumensaat
en extension complète
IRM LCA normal
Rupture du LCA
Mise en évidence d’une laxité antérieure témoin de la rupture
Le déplacement du tibia
est plus important à 20°
qu’à 90°
Tiroir antérieur en flexion
L'examen des genoux est comparatif
10 à 20°
L'examinateur tient d'une main la partie inférieure de
la cuisse et de l'autre le tiers supérieur de la jambe.
"LACHMAN test" introduit par TORG 1976
pratiqué à Lyon par TRILLAT depuis 1963
Rechercher la laxité des autres ligaments, témoin de ruptures
Laxité en Valgus-Flexion Rotation Externe
Laxité en Varus-Flexion Rotation Interne
Tiroir antérieur
VALFE
VARFI
Tiroir postérieur
Ce test, s'il est positif, objective :
- Une rupture du LCA s’il y a un déplacement antérieur du tibia
- Une rupture du LCP s’il y a un déplacement postérieur
Il est très important de savoir réaliser les tests dynamiques destinés à
reproduire le ressaut typique et pathognomonique de la rupture du LCA
Diagnostic de la rupture du LCA
Test du ressaut antéro-latéral
Le ressaut dynamique caractéristique
de l'insuffisance du LCA est mis en
évidence par plusieurs tests.
La caractéristique de toutes ces
manœuvres est de reproduire un
ressaut, que le patient reconnaît.
Il correspond, en effet, à la sensation
exacte qu'il éprouve lorsque son
genou se dérobe ou "se déboîte" en
marchant, en courant ou lors des
pivots.
“Pivot schift test” de Mac Intosh
témoin d’une rupture du LCA
Diagnostic de la rupture du LCA
Test du ressaut antéro-latéral
Le patient est sur le dos, décontracté. Le membre
inférieur étendu et maintenu en rotation interne
par une main qui empaume le talon. L'autre main
applique sur la face externe du genou une force
valgisante, puis on fléchit le genou.
Test de Mac Intosh
Explication
On observe une
subluxation antérieure du
tibia dans le début du test,
puis le tibia se replace
brutalement avec un
ressaut lorsque la flexion
atteint 20° à 30°
Test du ressaut antéro-latéral
Explication :
La rupture du LCA libère le tibia qui se subluxe en
avant si l'on imprime un mouvement de tiroir et de
rotation interne.
Le plateau tibial externe se subluxe. Dès que la
flexion augmente, après 20°, la bandelette iliotibiale
de Maissiat tire le tibia en arrière.
Au moment où les forces s'équilibrent, il y a un
rappel brutal du tibia qui se replace dans sa position
initiale.
Signification :
Ce test est caractéristique de la rupture du LCA. Il
est positif dans les ruptures isolées du LCA et dans
les ruptures associées.
Il peut être quantifié par un observateur
expérimenté en +, ++ ou +++.
Un test fortement positif signe, en plus, la lésion des
formations ligamentaires externes.
Test de Loosee, autre façon de
déclencher ce ressaut
Signes IRM de lésion du LCA
Disparition du LCA
• totale
• partielle
• Amincissement
Anomalies
intrinsèques du LCA
- œdème localisé ou diffus
- épaississement localisé ou
diffus
- perte de parallélisme des
fibres avec la
ligne de Blumensaat
- aspect flou du bord antérieur
du LCA en T2
Oédème
Photos Y. Carillon
IRM et rupture du LCA
Auteurs
VP
FN
FP
VN
Total
Précis.
Sensibilité
Spécificité
Polly
6
0
0
31
37
100%
100%
100%
Lee
17
1
0
23
41
98%
94%
100%
Reeder
9
2
2
37
50
92%
82%
95%
Reeder
7
4
0
39
50
92%
64%
100%
Glashow
14
9
5
22
50%
72%
61%
81%
Niitsu
20
8
3
21
52
79%
71%
88%
Niitsu
7
2
1
22
52
94%
93%
96%
Kelly
7
1
3
49
60
93%
88%
94%
Valley
48
4
2
27
81
93%
92%
93%
Man
13
0
0
70
83
100%
100%
100%
Jackson
7
0
3
77
87
97%
100%
96%
Boerre
2
0
4
89
95
96%
100%
96%
Heron
22
3
3
71
99
94%
88%
96%
Mink
36
3
10
193
242
95%
92%
95%
Fisher
173
13
54
757
997
93%
93%
93%
McKenzie Clin Radiol 1996
IRM T1 T2
A rechercher sur les radiographies simple Face et profil
La fracture de Segond
A rechercher sur les radiographies simple Face et profil
Arrachement de la tête du péroné
A rechercher sur les radiographies simple Face et profil
IRM
Massif des épines tibiales
Contusions du cartilage et
de l’os sous-chondral
Radiographies dynamiques
TA
TP
Varus
Les lésions périphériques
Lésions des ligaments
On a de la peine à imaginer en examinant un genou après une entorse, quelle est
l’importance des dégâts qui peuvent exister sous la peau et que l’on découvre en opérant
Ligaments internes complètements rompus
Les 2 ligaments croisés sont rompus ici au plafond
Les ruptures se font en plein milieu du ligament ou à l’insertion
Combinaison de lésions du LCA et du PAPE
Documents Y Carillon
Les lésions périphériques sont mises en évidence
par l’examen clinique de la laxité et par
les radiographies en valgus et en varus forcés
Laxité externe
interne
antérieure
Traitement des entorses bénignes
• Immobilisation courte (antalgique)
• Kinésithérapie précoce
Traitement des entorses graves
L'immobilisation plâtrée
Elle permet d'obtenir la cicatrisation des ligaments rompus
avec un espoir d'obtenir un "bout à bout" correct, sans laxité
résiduelle gênante.
Ceci est valable pour les ligaments périphériques.
Le LCA ne cicatrise presque jamais, en raison probablement
de la mauvaise vascularisation des fragments du ligament.
Le ligament se nécrose, surtout si les extrémités ne sont pas
en contact.
Le LCP cicatrice mieux
Le plâtre doit être maintenu 45 jours
Indications: Les ruptures ligamentaires périphériques et
surtout chez le sujet âgé et le sujet non sportif (chez qui une
laxité résiduelle peut être supportée).
Traitement des entorses graves
L'immobilisation partielle avec rééducation
On essaye souvent d'éviter une immobilisation
stricte et ses inconvénients sur la raideur et
l'amyotrophie,
- en protégeant avec une attelle amovible et
- en rééduquant précocement la flexion.
Les ligaments périphériques peuvent cicatriser
ainsi et le pivot central pourra être reconstruit
secondairement, en cas d'instabilité.
La rééducation sera très importante
De nombreuses attelles protectrices peuvent rêtre proposées
pendant la période de rééducation et pour la reprise du sport
Traitement chirurgical des entorses graves
Suture simple des ligaments rompus,
Suture associée à des renforcements par des tendons prélevés au voisinage
(tendon rotulien, tendon quadricipital ou tendons de la patte d'oie)
-Lorsque les ligaments sont rompus au voisinage des insertions osseuses, les
fils de suture sont appuyés sur l'os lui-même à travers des trous forés dans l’os,
ce qui améliore la solidité.
- Lorsque les ligaments ont arraché leur insertion osseuse, on les réimplante soit
pas des fils trans-osseux, soit par des vis ou des agrafes vissées, en fonction du
volume des fragments osseux
INDICATIONS DANS LES RUPTURES FRAÎCHES
- Le traitement orthopédique est proposé, surtout chez les sujets non sportifs et
après 30 ans.
-Le traitement chirurgical est proposé lorsqu'il y a des ruptures graves des
ligaments périphériques et d'un des 2 ligaments croisés, surtout chez un sujet jeune
et sportif.
Lorsqu'il existe des lésions périphériques mineures, on préférera attendre leur
cicatrisation spontanée et l'on reconstruira le LCA dans un deuxième temps (attelle
pendant 4 à 6 semaines, tout en mobilisant doucement le genou)
-Le traitement chirurgical d'une rupture isolée du LCA
est logique chez les sujets très sportifs qui peuvent rarement reprendre une activité
sportive normale sans LCA, car une instabilité peut apparaître plus ou moins
rapidement et, à long terme, l'arthrose est fréquente.
-L'intervention permet une meilleure fonction, mais le résultat demande une longue
rééducation et un long délai, avant la reprise sportive.
La réparation chirurgicale se fera le plus souvent "à froid", après quelques
semaines, lorsque le genou aura retrouvé une bonne mobilité et une bonne
trophicité. C'est dans ces conditions que la récupération se fera le mieux (en
diminuant le risque d'algodystrophie et de raideur).
L’INSTABILITÉ LIGAMENTAIRE CHRONIQUE
-En l'absence de traitement, et même sur des genoux traités correctement,
peut persister une certaine laxité ligamentaire et une instabilité.
- L'instabilité, liée à une laxité ligamentaire anormale, est décrite par les
patients comme la survenue de dérobements caractéristiques, avec
l'impression de déboîtements de l'articulation.
Il s'agit en fait d'un ressaut antéro-latéral dynamique, bien mis en évidence
par les tests d'examen.
Le ressaut ne se produit pas forcément souvent ni systématiquement lors
de la course, car il peut être contrôlé par le sujet, qui peut parvenir à éviter
la situation critique de déclenchement.
Lors de ces dérobements, les ménisques peuvent subir des contraintes
anormales et il se crée des déchirures surtout à la partie postérieure du
ménisque interne.
Il peut y avoir une succession d'épanchements, survenant après des
efforts ou des épisodes d'instabilité
Les cartilages fémoro-tibiaux aussi peuvent se détériorer peu à peu et à
long terme apparaît l'arthrose.
Mesure de la laxité antérieure avec les arthromètres
Les arthromètres vont des plus simples aux plus
sophistiqués (KT-1000, KSS, Genucom etc...).
- Ils permettent de mesurer le tiroir global antéro-postérieur.
- La laxité ligamentaire physiologique étant variable d'un
sujet à l'autre, ce qui importe c’est la différence entre le
genou blessé et le genou sain.
L’arthromètre « KT-1000 » (DANIEL) : On mesure en tirant en avant sur le tibia, l’avancée d’une platine
qui est posée sur la tubérosité tibiale, par rapport à une autre platine appliquée manuellemnt sur la rotule
Laxité antérieure Radiographies dynamiques
Tiroir antérieur à 70° et à 20° avec traction manuelle
Normalement, la tangente au condyle parallèle à la corticale postérieure du tbia,
affleure le bord postérieur du plateau tibial.
S'il y a un tiroir antérieur, le tibia est en avant de cette ligne.
Si le tiroir est postérieur, le tibia est en arrière de cette ligne.
La mesure est donc très précise (en mm), à partir d'une position de référence qui
constitue le zéro radiologique (La tangente au condyle qui est parallèle au tibia).
Mesure du tiroir antérieur radiologique "passif"
Pour éviter l’irradiation des mains et
pour améliorer la reproductibilité de
la flexion et de la charge
Méthode de Lerat et Moyen
Patient sur le dos les hanches au bord de la
table, la jambe placée sur un support, la
cuisse est libre, le genou fléchi à 20°.
Une charge de 9 kg est appliquée sur la
cuisse, par une sangle au dessus de la
rotule et reproduit le tiroir comme dans le
test clinique de Trillat-Lachman.
•
•
•
•
Flexion : 20°
Poids fixe (9 kg)
Subluxation libre
Rotation libre
Mesure du tiroir antérieur radiologique "passif"
Avec cette méthode on peut mesurer le tiroir respectif des 2
compartiments du genou et montrer qu’il y a une rotation associée
•
Ligne de référence =
la corticale postérieure du tibia
•
Parallèles tangentes aux 2
condyles postérieurs
•
Distances entre ces tangentes
et les 2 plateaux du tibia
TACI : Tiroir Antérieur du Compartiment Interne
TACE : Tiroir Antérieur du Compartiment Externe
Comment repérer les contours osseux du fémur et du tibia ?
Le condyle externe a une encoche en avant et un contour anguleux en arrière
Rebord abrupt du plateau interne et rebord arrondi du plateau externe
Tiroir antérieur
TACI
Tiroir antérieur
TACI
TACE
Séquelles de la rupture du LCA
•
•
•
•
•
Instabilité chronique possible (dérobements douloureux)
Surtout sujet jeunes et sportifs
Ressaut dynamique bien perçu et reconnu
Évaluer la laxité et la classer
Indications de reconstructions chirurgicales
• Évolution spontanée
– vers l’arthrose
– lésions méniscales
L’arthrose se voit après quelques années
après la rupture du LCA
1 an
3 ans
Ostéophytes internes et remodelage des épines tibiales
Remodelage des épines tibiales
Tiroir antérieur
Exemple de rupture bien supportée et négligée
Exemple de rupture du LCA bien supportée mais arthrose
Quels sont les signes qui ont des chances d'être positifs
à l'examen du genou après un gros traumatisme en
varus et rotation interne ?
Quels sont les signes qui ont des chances d'être positifs
à l'examen du genou après un gros traumatisme en
varus et rotation interne ?
– Douleurs externes
– Hémarthrose
– Laxité antérieure (Trillat-lachman, arthromètre,
tiroir radiologique)
– Laxité externe (varus forcé, bâillement)
– Tests de ressaut (pivot shift test, Slocum-test,
jerk-test, etc..)
Indiquez les propositions exactes concernant les ruptures
isolées du ligament croisé antérieur.
Elles peuvent survenir au cours d'un traumatisme :
A
B
C
D
E
en hyperextension
en hyperflexion brutale
en varus + rotation interne
en valgus + rotation externe
type "tableau de bord"
Indiquez les propositions exactes concernant les ruptures
isolées du ligament croisé antérieurs.
Elles peuvent survenir au cours d'un traumatisme :
A
B
C
D
E
en hyperextension
en hyperflexion brutale
en varus + rotation interne
en valgus + rotation externe
type "tableau de bord"
Quel est l'élément parmi les suivants permettant de définir
le degré de gravité d'une entorse du genou ?
A : Hémarthrose
B : Douleur à l'insertion ligamentaire
C : Impotence fonctionnelle
D : Laxité retrouvée à l'examen
E : Craquement lors du traumatisme
Quel est l'élément parmi les suivants permettant de définir
le degré de gravité d'une entorse du genou ?
A : Hémarthrose
B : Douleur à l'insertion ligamentaire
C : Impotence fonctionnelle
D : Laxité retrouvée à l'examen
E : Craquement lors du traumatisme
Devant une entorse bénigne du genou, quel(s)
signe(s) trouverez-vous à l'examen ?
A
B
C
D
E
Tiroir antérieur
Tiroir postérieur
Mouvement de latéralité interne
Mouvement de latéralité externe
Aucune de ces propositions n'est exacte
Devant une entorse bénigne du genou, quel(s)
signe(s) trouverez-vous à l'examen ?
A
B
C
D
E
Tiroir antérieur
Tiroir postérieur
Mouvement de latéralité interne
Mouvement de latéralité externe
Aucune de ces propositions n'est exacte
Au cours d'un match de foot, un sujet jeune subit une torsion
brutale en varus et rotation interne. Il perçoit une douleur aiguë
et une sensation de rupture. Au bout de quelques minutes, il peut
poursuivre son match, mais, après quelques instants, il sent son
genou se dérober au cours d'un mouvement de rotation, on doit
suspecter en premier lieu laquelle de ces lésions ?
A
B
C
D
E
Du ménisque interne
Du ménisque externe
Du ligament croisé antérieur
Du ligament croisé postérieur
Du ligament interne
Au cours d'un match de foot, un sujet jeune subit une torsion
brutale en varus et rotation interne. Il perçoit une douleur aiguë
et une sensation de rupture. Au bout de quelques minutes, il peut
poursuivre son match, mais, après quelques instants, il sent son
genou se dérober au cours d'un mouvement de rotation, on doit
suspecter en premier lieu laquelle de ces lésions ?
A
B
C
D
E
Du ménisque interne
Du ménisque externe
Du ligament croisé antérieur
Du ligament croisé postérieur
Du ligament interne
Après un traumatisme du genou, on constate une perte
de l'extension passive ; Il peut s'agir :
A
B
C
D
E
D'une rupture du ligament croisé postérieur
D'une lésion méniscale
D'une rupture du tendon rotulien
D'une rupture du tendon quadricipital
D'une atrophie du quadriceps
Après un traumatisme du genou, on constate une perte
de l'extension passive ; Il peut s'agir :
A
B
C
D
E
D'une rupture du ligament croisé postérieur
D'une lésion méniscale
D'une rupture du tendon rotulien
D'une rupture du tendon quadricipital
D'une atrophie du quadriceps
Un patient de 45 ans consulte pour des douleurs du genou évoluant depuis
5 ans. Il présente des hydarthroses à répétition après la pratique du sport
(foot). On note dans ses antécédents une entorse du genou il y a 20 ans
avec rupture du LCA suturée isolément, puis une méniscectomie interne
réalisée il y a 10 ans. Le patient a un genu varum avec un écart inter
condylien de 10 mm. Le patient n'a pas d'instabilité. L'examen clinique
révèle un signe de Lachman important, un ressaut antéro-latéral négatif, un
interligne articulaire interne douloureux;
1) Quels examens radiographiques proposez-vous ?
2) Quels conseils lui donnez-vous ?
3) Quels sont les traitements médicaux à proposer ?
4) En cas d'échec de ceux-ci, quelles sont les options thérapeutiques possibles ?
leur but
Au cours d'un match de foot, un sujet jeune subit une torsion
brutale en varus et rotation interne. Il perçoit une douleur aiguë
et une sensation de rupture. Au bout de quelques minutes, il peut
poursuivre son match, mais, après quelques instants, il sent son
genou se dérober au cours d'un mouvement de rotation, on doit
suspecter en premier lieu la lésion :
A
B
C
D
E
Du ménisque interne
Du ménisque externe
Du ligament croisé antérieur
Du ligament croisé postérieur
Du ligament interne
Au cours d'un match de foot, un sujet jeune subit une torsion
brutale en varus et rotation interne. Il perçoit une douleur aiguë
et une sensation de rupture. Au bout de quelques minutes, il peut
poursuivre son match, mais, après quelques instants, il sent son
genou se dérober au cours d'un mouvement de rotation, on doit
suspecter en premier lieu la lésion :
A
B
C
D
E
Du ménisque interne
Du ménisque externe
Du ligament croisé antérieur
Du ligament croisé postérieur
Du ligament interne
CAS CLINIQUE
Mademoiselle C., 25 ans, à la suite d'un accident de ski en valgus
et rotation externe avec un craquement, présente un gros genou,
douloureux, avec impotence totale. L'examen révèle un genou
augmenté de volume avec choc rotulien. La palpation retrouve une
douleur au niveau du plateau tibial et de l'aileron interne.
Question N° 1 : Quels arguments en faveur d'une
entorse grave du genou ?
CAS CLINIQUE
Mademoiselle C., 25 ans, à la suite d'un accident de ski en valgus
et rotation externe avec un craquement, présente un gros genou,
douloureux, avec impotence totale. L'examen révèle un genou
augmenté de volume avec choc rotulien. La palpation retrouve une
douleur au niveau du plateau tibial et de l'aileron interne.
Question N° 1 : Quels arguments en faveur d'une
entorse grave du genou ?
- L'élément de torsion en rotation externe et valgus est en
faveur d'une entorse, mais elle n'est pas forcément grave
- La sensation de craquement signe une rupture (définition
de l'entorse grave)
- Il y a un gros genou signant une hémarthrose, mais cela
ne signifie pas la gravité
- La douleur n'est pas un signe de gravité
CAS CLINIQUE
Mademoiselle C., 25 ans, à la suite d'un accident de ski en
valgus et rotation externe avec un craquement, présente un
gros genou, douloureux, avec impotence totale. L'examen
révèle un genou augmenté de volume avec choc rotulien. La
palpation retrouve une douleur au niveau du plateau tibial
et de l'aileron interne.
Question N° 2 : Comment confirmer 1
entorse grave avec rupture du LCA. ?
CAS CLINIQUE
Mademoiselle C., 25 ans, à la suite d'un accident de ski en
valgus et rotation externe avec un craquement, présente un
gros genou, douloureux, avec impotence totale. L'examen
révèle un genou augmenté de volume avec choc rotulien. La
palpation retrouve une douleur au niveau du plateau tibial
et de l'aileron interne.
Question N° 2 : Comment confirmer 1
entorse grave avec rupture du LCA. ?
• Rechercher un tiroir antérieur à 20° de flexion (Trillat-Lachman)
• Rechercher le ressaut dynamique par l'une au moins des méthodes
classiques
• Éventuellement comparer les deux genoux à l'arthromètre
• Faire des radiographies comparatives en stress
CAS CLINIQUE
Mademoiselle C., 25 ans, à la suite d'un accident de ski en valgus
et rotation externe avec un craquement, présente un gros genou,
douloureux, avec impotence totale. L'examen révèle un genou
augmenté de volume avec choc rotulien. La palpation retrouve une
douleur au niveau du plateau tibial et de l'aileron interne.
Question N° 3 : Une pathologie associée de la rotule est
possible, laquelle ? et comment en faire le diagnostic ?
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