Atelier : Traitement anti-cancéreux en gériatrie : qui, quoi, comment, jusqu’où Prise en charge des malades âgés cancéreux : Confrontation Gériatrie/Cancérologie Dr Gilles Albrand Unité d’Evaluation Gériatrique Approfondie Hôpital Gériatrique A. Charial 40 Avenue de la Table de Pierre 69340 Francheville [email protected] Co -coordonnateur UCOG Rhodanienne - UCOG-IR Rhône-Auvergne-Guyane Le cancer chez le SA une réalité épidémiologique et démographique incontestable en 2012 Données InVS et INCa Conflit d’intérêt Aucun lien d’intérêt dans le cadre de cette présentation Les différents modes de vieillissement le vieillissement réussi : – probabilité réduite de pathologie ou d'incapacité, – capacités physiques ou cognitives importantes, – implication importante dans la vie sociale et personnelle. le vieillissement habituel ou usuel : – atteintes dites "physiologiques liées à l'âge" – probabilité importante de pathologies ou d'incapacités. le vieillissement pathologique : – maladies et/ou d'incapacités. Que faire devant cette hétérogénéité ? Identifier le groupe auquel appartient le patient – Evaluation Gériatrique Adapter la stratégie thérapeutique anticancéreuse – En fonction de la typologie du cancer : toujours – En fonction du statut gériatrique du patient chaque fois que nécessaire – Partenariat CancérologueGériatre Le sujet âgé face au diagnostic de cancer Le diagnostic, toujours le diagnostic Chez un sujet âgé, le diagnostic de cancer est le plus souvent tardif : – au stade des complications, – au stade d’un volume tumoral très important, – au stade métastatique car le patient, son entourage et le médecin ne se sont pas inquiétés devant des signes cliniques considérés comme liés au vieillissement (anémie, trouble du transit, dyspnée, douleur, etc.). Pourquoi des retards au diagnostic ? Méconnaissance des PA de leurs risques de survenue de cancer. – Refus du diagnostic et de la prise en charge – Idée simpliste « cancers du vieillard = évolution lente » – Famille à attitude « a quoi bon … niste » – Des médecins, des familles estiment trop souvent encore : qu’il n’y a pas de possibilité thérapeutique chez le sujet âgé, que le coût de la prise en charge est discutable dans cette tranche d’âge. Pourquoi des retards au diagnostic ? Appréhension médicale : – Tendance « naturelle » à limiter les explorations et à traiter différemment les PA des adultes jeunes. – Complexité des interactions entre cancer, vieillissement et co-morbidités : Séméiologie plus floue. Evaluation Oncologique L’évaluation de la maladie cancéreuse doit être complète – Anatomo-pathologie jusqu’au signature génétique tumorale – « Bilan d’extension » – Proposition thérapeutique optimale selon le les caractéristiques de la tumeur – RCP L’annonce du diagnostic chez les PA L'annonce diagnostique en cancérologie est un sujet particulièrement délicat. – Très fréquemment les médecins (en général) n'informent pas leurs patients du diagnostic. Ajaj A, Singh MP, Abdulla AJ. Should elderly patients be told they have cancer? Questionnaire survey of older people. BMJ. 2001 Nov 17;323(7322):1160. Mosconi P, Meyerowitz BE, Liberati MC, Liberati A. Disclosure of breast cancer diagnosis: patient and physician reports. GIVIO (Interdisciplinary Group for Cancer Care Evaluation, Italy) Ann Oncol. 1991 Apr;2(4):273-80. – Pourtant il semble que la majorité des patients souhaitent en tous cas savoir si la maladie dont ils souffrent est un cancer. L’annonce du diagnostic chez les PA Travail anglais portant sur 315 PA non atteintes de cancer. – Question : au cas où elles seraient touchées par un cancer souhaiteraient- elles ou non connaître la nature, l'extension, le traitement et le pronostic de ce cancer ? – L'âge moyen : 79 ans, 54% de plus de 75 ans, 50 % de femmes. – 88% des personnes voulaient connaître le diagnostic de cancer. Plus l'âge avance moins les personnes souhaitent connaître leur diagnostic. – Parmi ceux qui souhaitent être informés 62% veulent "tout savoir" et 70% veulent que leur famille soit informée. – Il n'y a pas de différence du souhait d'information entre les femmes et les hommes ni selon le statut "vivant seul(e)" ou en couple. – Ces chiffres sont très peu différents de ceux obtenus auprès d'une population "non - âgée". Thomsen OO, Wulff HR, Martin A, Singer PA. What do gastroenterologists in Europe tell cancer patients? Lancet. 1993 Feb 20;341(8843):473-6. L’annonce du diagnostic chez les PA Il n'y a pas de raison particulière pour considérer le souhait de vérité des personnes âgées en matière de cancer différemment de celui du reste de la population. EVALUATION DE L'ETAT DE SANTE DE LA PA : Méthodes Une approche MÉDICO-SOCIALE CENTRÉE SUR L'INDIVIDU: – LES MULTIPLES PROBLEMES DE LA PERSONNE AGEE SONT MIS EN EVIDENCE, DECRITS, EXPLIQUES – LES MOYENS DE LA PERSONNE AGEE SONT INVENTORIES – LES BESOINS EN SERVICE SONT ESTIMES National Institutes of Health ConsensusConference on Geriatric Assessment Methods for Clinical Decision, 1987 Détection des patients évaluation gériatrique dépendants Pourquoi ? – Tous les malades âgés ne relèvent pas d’une évaluation gériatrique Acteurs : – Médecins généralistes et spécialistes, IDE, équipes mobiles de gériatrie – Pas de formation spécifique en gériatrie indispensable En milieu Gériatrique il existe de nombreux outils : – Screen for impairment in the ambulatory Elderly, The ISAR screening tool, The SIGNET model , The Performance Physical Test, etc. En Onco-Gériatrie deux outils – VES 13 – G8- ONCODAGE qui s’impose en France – Sans oublier le simple bon sens clinique ! 15 G8 – Oncodage Seuil : Anormal si < 14. Sensibilité : 76.6%, 95%CI [74.0%; 79.0%] Spécificité : 64.4%, 95%CI [58.6%; 70.0%] Reproductibilité : kappa : 0.65, 95%CI [0.61; 0.69] Passation : 4.4 minutes Soubeyran P et al. Screening for Vulnerability in Older Cancer Patients: The ONCODAGE Prospective Multicenter Cohort Study.PLoS One. 2014 11;19. 16 Consultation gérontologique d'évaluation Multidimensional geriatric screening Acteurs : – – – Champs de l’évaluation : – – – – – – – – Fonctions sensorielles Fonctions cognitives - Thymie Sommeil Marche - Risque de chute État nutritionnel Continence Dépendance - Autonomie Évaluation socio-environnementale Outils : – – Gériatres de première ligne : équipes mobiles Autres acteurs formés : médecins généralistes et spécialistes, IDE Services de gériatrie Échelles et grilles spécifiques Développement des formes courtes de ces outils Le type d’évaluation varie selon : – – Le contexte de vie du patient Les moyens disponibles (temps, humains, matériels, économiques) 17 EGA : Evaluation Gériatrique Approfondie Traduction de Comprehensive Geriatric Assessment and Management Principes : – Évaluation la plus complète possible de l’état de santé : aller audelà du dépistage vers des diagnostics LES MULTIPLES PROBLEMES DE LA PERSONNE AGEE SONT MIS EN EVIDENCE, DECRITS, EXPLIQUES LES MOYENS DE LA PERSONNE AGEE SONT INVENTORIES LES BESOINS EN SERVICE SONT ESTIMES – Proposer et mettre en place un programme d’action médicopsycho-social – Mettre en place le suivi en collaboration avec les autres acteurs de santé Moyens : – Équipe Pluridisciplinaire en hôpital et/ou service gériatrique Gériatre , Consultants spécialistes, Infirmière, Ergothérapeute, Kinésithérapeute, Diététicienne, Psychologue, Assistante sociale, etc... National Institutes of Health : Consensus Conference on Geriatric Assessment Methods for Clinical Decision, 1987 18 Cinq phases 1. Recueil des informations. 1. 2. L'évaluation environnementale L'évaluation physique 1. 2. 3. 4. 3. L'évaluation thymique et cognitive 1. 2. 3. 4. 5. Outils de prédiction de la survie sans cancer Outils de Prédiction des risques de morbi-mortalité post-opératoires Outils de Prédiction des risques de toxicité par chimiothérapie Elaboration du programme de soins médico-social individualisé. 1. 2. 3. 4. 5. Examen clinique Outils gériatriques spécifiques validés et/ou expertise neuro-psychologique Examens complémentaires spécifiques L'évaluation fonctionnelle L’évaluation des risques liés aux thérapeutiques anticancéreuses 1. 2. 3. 2. Examen clinique complet Outils gériatriques spécifiques validés Examens complémentaires Interventions de spécialistes d’organes Mise en place des stratégies thérapeutiques en se basant sur la hiérarchisation des problèmes et les désirs du patient. Recommandations pour optimisation de la prise en charge en cancérologie Mise en place du programme de soins médico-social. Transmission des informations. Suivi. Test négatif PATIENTS AGES ATTEINT D’UN CANCER DETECTION : Patients nécessitant une Evaluation Gériatrique (G8 –Examen clinique simple) Prise en charge Oncologique Classique Test positif Faux positif Consultation gérontologique d'évaluation - UMEG Multidimensional geriatric screening DETECTION : Syndromes gériatriques - Co-morbidités Vrai positif Population intermédiaire = Population cible (Dépendance modérée ou risque d'entrée en dépendance : vieillissement usuel ou habituel) Population en vieillissement pathologique Syndromes gériatriques et/ou co-morbidités très avancées Syndromes gériatriques et/ou comorbidités connus et stabilisés Syndromes gériatriques et/ou co-morbidités non connus et/ou non stabilisées Traitements cancérologiques lourds Prise en charge Onco Gériatrique Adaptée Pour certains KC prise en charge OncoGé adaptée Prise en charge Soins Palliatifs et/ou Gériatrique adaptée EVALUATION GERIATRIQUE APPROFONDIE : Comprehensive Geriatric Assessment and Management Hôpital Gériatrique 20 20 Le sujet âgé et la chirurgie La chirurgie est le traitement anticancéreux majeur, elle reste la pierre angulaire du traitement des situations curatives. L’âge à lui seul est un mauvais critère de décision pour poser une indication opératoire ou au contraire la récuser. Seule l’évaluation précise de l’état de santé et de l’indication opératoire permet de proposer un choix adapté. Les progrès de l’anesthésie permettent de traiter des malades de plus en plus fragiles, dans certains cas en recourant à l’anesthésie locorégionale. Le traitement chirurgical à visée curative concerne surtout les tumeurs primitives en évolution locale et/ou locorégionale, Dans certains cas, une localisation métastatique peut faire l’objet d’un traitement chirurgical dans une perspective curative : hépatectomie segmentaire, résection pulmonaire... En situation palliative, la chirurgie permet de traiter une complication ou de contrôler certains symptômes: réalisation d’une stomie pour lever un obstacle colique ou pose d’une endoprothèse (sonde double J, endoprothèse biliaire, œsophagienne, colique), enclouage préventif d’une lésion osseuse préfracturaire. La chirurgie permet aussi la pose de dispositifs implantables qui facilitent la réalisation de la chimiothérapie et offrent aussi une voie d’abord facile pour la nutrition parentérale ou l’administration d’antibiotiques. Le sujet âgé et la chirurgie POSSUM : Modèle prédictif de mortalité postopératoire après chirurgie d’un cancer colo-rectal. – Cohorte de 7374 patients. – Aide décisionnelle avant un possible acte chirurgical. – Cinq variables du modèle sont accessible avant l’acte chirurgical : Age, score ASA score et l’urgence du geste chirurgical. – Deux autres variables sont accessibles après le geste chirurgical : résection ou non et le stade de Duke. Le calcul de probabilité est accessible sur le site internet : riskprediction.org.uk. Tekkis PP, Poloniecki JD, Thompson MR, Stamatakis JD. Operative mortality in colorectal cancer: prospective national study, BMJ 2003;327:1196-1201. Le sujet âgé et la chirurgie ACS-NSQIP Surgical Risk Calculator : un outil plus fin et plus large METHODE : ◦ 393 hôpitaux ACS-NSQIP, 21 variables pré-opératoires (démographiques, comorbidités, procédures chirurgicales). RESULTAS: ◦ 1 414006 patients, 137 procédures chirurgicales. ◦ Un calculateur universel du risque chirurgical est développé : ◦ excellente performance pour la mortalité ◦ c-statistic = 0.944 (si c-statistics donne une valeur de 1, la discrimination est parfaite ; si la valeur est de 0,5, la discrimination n’est pas meilleure que le hasard); Brier score =0.011 (0 est le mieux), ◦ Excellente performance pour la morbidité globale ◦ c-statistic =0.816, Brier score = 0.069), ◦ Bonne performance pour 6 complications ◦ c-statistics > 0.8 Bilimoria KY, Yaoming Liu Y, Paruch JL, Zhou L, Kmiecik TE, Ko CY, Cohen ME. Development and Evaluation of the Universal ACS NSQIP Surgical Risk Calculator: A Decision Aid and Informed Consent Tool for Patients and Surgeons. J Am Coll Surg 2013;217:833-842. the American College of Surgeons 23 ACS/NSQIP http://riskcalculator.facs.org/ 24 Le sujet âgé et la chirurgie Résultats variables prédictives de morbidité post-opératoire : – Performance Status – IADL – BADL – MMSE et GDS (à la limite de la significativité) Audisio RA, Gennari R, Sunouchi K, Nair HR, Sestini A, Pope D, West C. Preoperative assessment of cancer in elderly petients: A pilot study. Supportive Cancer Therapy 2003;1:55-60. Le sujet âgé et la chirurgie Plus la chirurgie se fait en urgence plus le risque de mortalité et important – Ex. Cancer colorectal mortalité à 30 jours multipliée par 2.81 si chirurgie en urgence versus chirurgie réglée Le sujet âgé et la Chirurgie OK mais si : – Patient présentant d’excellentes conditions d’opérabilité Cancer curable Comorbidités absentes ou contrôlées – Pas de pathologie pulmonaire associée. – Pas de cardiopathie majeure. – Pas de co-morbidités limitant la probabilité de survie à 5 ans. Acceptation du risque par le patient. Réseau de soins cohérent – Lien entre chirurgie, Spécialistes d’Organes, SSR spécialisé, RAD. – Lien avec Gériatre (évaluation approfondie préopératoire). – Lien avec le Médecin référent (suivi). Le sujet âgé et la chimiothérapie L’amélioration de la survie induite par la chimiothérapie est comparable chez les sujets âgés et chez les plus jeunes. Iberti W, Anderson G, Bartolucci A, et al. Chemotherapy in non-small cell lung cancer – A meta-analysis using updated data on individual patients from 52 randomised clinical trials. British Medical Journal 1995 ; 311 : 899-909. Earle CC, Tsai JS, Gelber RD, Weinstein MC, et al. Effectiveness of chemotherapy for advanced lung cancer in the elderly: Instrumental variable and propensity analysis. Journal of Clinical Oncology 2001 ; 19 : 1064-70. Le sujet âgé et la chimiothérapie OK mais si : – Patient présentant d’excellentes conditions de réalisation Patient adapté (capacité à suivre les recommandations de suivie émises par l’oncologue) Soins de support +++ – le statut fonctionnel s’améliore si le taux d’hémoglobine remonte sous EPO. Mancuso A, Migliorino M, De Santis S, et al. Correlation between anemia and functional/cognitive capacity in elderly lung cancer patients treated with chemotherapy. Ann Oncol 2005 Ann Oncol. 2006 17(1):146-50. ; Comorbidités contrôlées Acceptation du risque par le patient. Réseau de soins cohérent – – – – Problématique des SSR spécialisés en onco-gériatrie. Réseau ambulatoire performant. Lien avec Gériatre (évaluation approfondie préalable). Lien avec le Médecin référent (suivi). Le sujet âgé et la chimiothérapie SA non cancéreux si ils étaient atteint d’un cancer : – France : 34% accepteraient une chimiothérapie « lourde » 67,9 % une chimiothérapie « légère » – USA : 73,8% une chimiothérapie « lourde » 100 % une chimiothérapie « légère » SA atteints d’un cancer : – France : 77,8% une chimiothérapie « lourde » 95,2 % une chimiothérapie « légère » – USA : 70,5 % une chimiothérapie lourde. 88,5% une chimiothérapie « légère » L’age et le sexe ne sont pas des variables explicative. Extermann M., Albrand G, Chen H, Zanetta S, Schonwetter R,. Zulian G.B, Cantor A, Droz JP. Are older French patients as willing as older American patients to undertake chemotherapy? J Clin Oncol. 2003 ;21(17):3214-9 Risque de Toxicité : Index CARG Le PS n ’identifie pas le risque de toxicité de la chimiothérapie Modèle prédictif de toxicité de grade 3 à 5 PA de 65 ans ou plus 31 Hurria A. JCO, 2011 Risque de Toxicité : Modèle Extermann M Extermann et al, Cancer 2011 Approche Gériatrique avant Chimiothérapie Rechercher les risques de décompensation des grandes fonctions par la chimiothérapie Droz JP. Management of prostate cancer in older men : recommendations of a working group of the International Society of Geriatric OncologyBJUI 2010;106:462-469. Delbado C. Spécificités de la prise en charge par chimiothérapie chez le sujet âgé. Progrès en urologie (2009) 13 S3, S98—S103 – Des exemples : Connaître le risque hématologique – Anémie risque de mauvaise tolérance – Lymphopénie risque de mauvaise tolérance Falandry C. European Journal of Cancer (2013) 49, 2806– 2814 – Carence martiale – Anémie et risque de décompensation cardiaque de désadaptation à l’effort, de dépendance Connaitre le risque de toxicité neurologique Neuropathie et augmentation du risque de chute Connaître le risque de rétention hydro-sodée avec la corticothérapie, le remplissage – Attention à l’insuffisance cardiaque – Attention au risque confusionnel Connaître le risque de mucite et de diarrhée – Dénutrition Connaitre le risque vasculaire, rénal – Anti-angiogénique Rechercher les risques d’interaction médicamenteuse – Hamaker E. The Breast 23 (2014) 81-87 33 Approche Gériatrique avant Chimiothérapie Rechercher les éléments pouvant perturber la tolérance, la réalisation du schéma thérapeutique complet – L’âge > 80 ans Parfois oui : Falandry C. European Journal of Cancer (2013) 49, 2806– 28 ; Gerritse FL. European Journal of Cancer (2013) 49, 3176– 3183 Parfois non : Italiano A. European urology (2009) 55,1368–1376 – L’hypoalbuminémie (dénutrition), l’altération de la fonction rénale, les réserves médullaires. – Falandry C. European Journal of Cancer (2013) 49, 2806– 2814 ; Gerritse FL. European Journal of Cancer (2013) 49, 3176– 3183 ;Aaldriks AA. Critical Reviews in Oncology/Hematology 79 (2011) 205–212 – Le diabète. – Les troubles cognitifs : Attention aux traitements per os, au traitement séquentiel. Attention à la bonne réaction devant des effets secondaires. Limite la réalisation complète du traitement – Aaldriks AA. Critical Reviews in Oncology/Hematology 79 (2011) 205–212 – La fragilité : agrégat de variables gériatriques péjoratives – Parfois Oui : Aaldriks AA. Critical Reviews in Oncology/Hematology 79 (2011) 205–212 Parfois Non : Hamaker E. The Breast 23 (2014) 81-87 Les problèmes sociaux Par ex : Le malade étant lui-même un ANP de son conjoint(e) dément Malade vivant en EHPAD. – Falandry C. European Journal of Cancer (2013) 49, 2806– 2814 34 Sujet âgé et radiothérapie Il n’existe aucune étude clinique ou radio-biologique permettant de dire si les tissus sains sont plus sensibles aux rayons chez les personnes âgées. Il n’est pas démontré que la radiothérapie soit plus toxique chez ces patients, en dehors de pathologie associée. Dans les études publiées, toutes rétrospectives, l’âge n’est pas non plus un facteur de moindre réponse à la radiothérapie. – Zachariah B, Balducci L, Venkattaramanabalaji GV et al. Radiotherapy for cancer patients aged 80 and older: a study of effectiveness and side effects. Int J Radiat Oncol Biol Phys. 1997;39(5):11259. La radiothérapie est réalisable de manière curative avec une mortalité réduite chez les PA. – Sugane T, Baba M, Imai R, et al Carbon ion radiotherapy for elderly patients 80 years and older with stage I non-small cell lung cancer. Lung Cancer. 2008 Aug 30. – San Jose S, Arnaiz MD, Lucas A et al. Radiation therapy alone in elderly with early stage non-small cell lung cancer. Lung Cancer. 2006; 52: 149-54. La radiothérapie à visée palliative est également un choix possible. – Turnera, NJ. Muersb MF, Hawardc RA et al, Do elderly people with lung cancer benefit from palliative radiotherapy? Lung Cancer (2005) 49, 193—202 Sujet âgé et radiothérapie OK mais si : – Accès machine – Traitement optimal – Immobilisation parfaite du malade. utilisation d’accessoires de contention confortables et efficaces pour obtenir et maintenir la position nécessaire – Surveillance étroite en per traitement Asthénie, Anorexie, etc… La non-compliance dans les services de radiothérapie est estimée à environ 1 %. – Scalliet P. Radiotherapy in the elderly. Eur J Cancer 1991;27:3-5. Conclusion :Onco-gériatrie Comprehensive Oncologic Assessment C O A Propositions thérapeutiques spécifiques C G A Comprehensive Geriatric Assessment Propositions thérapeutiques spécifiques Programme de soins onco-gériatriques, individualisé coordonné, librement consenti, avec politique de suivi 37 Conclusion Un réseau collaboratif entre les gériatres et les cancérologues est possible pour le plus grand bénéfice des malades âgés cancéreux