la pubalgie

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Rééducation et
réadaptation en
neurologie
Carlo BERTONCELLI
Module 4
Rééducation et réadaptation en
neurologie:
1. Bref rappel du Système Nerveux et des
pathologies (du point de vue de la
kinésithérapie)
Dysfonctionnements spécifiques:
 Déficiences (musculaire,posturale,…)
 Incapacités (difficulté vie quotidienne,..),
 Désavantages (dans la vie sociale,..) et
capacité résiduelle sur laquelle
construire la rééducation personnalisée
2. Bilan diagnostic en kinésithérapie à
travers les échelles d’évaluation
(exemple : Ashworth modifié, Penn,
Oswestry, Eval’ Kiné),
 compréhension d’un diagnostic
médical
3. Traitement en kinésithérapie
 Concept Bobath, Perfetti, Kabath,
LeMetayer et nouvelles techniques :
 Entraînement tache orientée, Motor
relearning programme, Forced-use
therapy, Constraint-induced
movement, ….
4. Kinésithérapie en Neuropédiatrie.
5. Conception globale et
analytique de l’intervention en
kinésithérapie
6. Pratique et évaluation d’une
intervention de l’étudiant
7. Prise en charge du patient et
 programmation du projet
rééducatif par l’étudiant
La kinésithérapie neurologique
est un domaine très vaste en
pleine croissance
(Neurosciences) dont les
découvertes récentes laissent
présager un avenir prometteur.
Cette discipline est unique en
kinésithérapie car en interaction
directe avec le Système Nerveux.
Le Système Nerveux est la
référence. C’est pourquoi le
patient - personne est le point de
départ de la thérapie.
 Inconvénients: le SN est très
complexe
 Avantages: chacun peut y
apporter des idées, des
nouveautés, des projets.
Les affections neurologiques sont
nombreuses et variées.
Touchant préférentiellement le système
nerveux central ou périphérique, on y
retrouve à titre d'exemples :
 Syndrome pyramidal
 S. extrapyramidal
 S. cérébelleux
 S. vestibulaire
 Les maladies de la Moelle épinière
 Les lésions cérébrales
 Les affections neurologiques
périphériques
Syndrome pyramidal
 spasticité, flaccidité,…
Syndrome extrapyramidal
 syndrome Parkinsonien, akinésie,
 hypertonie ou rigidité, tremblement,
 athétose, dystonie, chorée,
 hémiballisme
Syndrome cérébelleux
Syndrome vestibulaire
 les ataxies, l'astasie -abasie, l'apraxie
de la marche, les aphasies, les
dysarthries.. .
les maladies et lésions de la
Moelle épinière :
 paraplégies,
 tétraplégies ou quadriplégies,
 spina bifida, sclérose en plaques,
 sclérose latérale amyotrophique
ou maladie de Charcot,
syringomyélie,
 hématomyélie, Tabès, .
les lésions cérébrales :

hémiplégie, hémi négligence,
 épilepsie, maladie de
Parkinson
 idiopathique, les troubles de
conscience et coma, tétanos,
 maladie de Creutzfeld-Jacob,
les affections neurologiques
périphériques :
 poliomyélite, maladie de
Werdnig-Hoffman, polynévrites,
 polyradiculonévrites, maladie de
Charcot-Marie-Tooth,
 atteintes plexiques, syndrome de
la ceinture scapulaire,
 les paralysies, torticolis
spasmodique
 Les
problèmes qui découlent de
ces affections sont souvent
complexes car l'atteinte du
système nerveux présente des
tableaux multifactoriels,
polymorphes, évolutifs.
 La kinésithérapie peut apporter sa
pierre à l'édifice dans
la reconstruction, la
reprogrammation neuromotrice du
patient.
 Parfois,
par certaines
approches thérapeutiques
particulières développées en
kinésithérapie, on pourra
construire et éduquer le
patient.
 La « plasticité » du système
nerveux nous permet certains
espoirs dans la revalidation.
La kinésithérapie en neurologie aura
pour but, le maintien de
 l'autonomie du patient,
 sa mobilité,
 la lutte contre les attitudes vicieuses,
 lui permettre de conserver un
maximum d'activités fonctionnelles,
 un confort physique, psychologique
et social
Le patient neurologique se
caractérise par une atteinte
dont les répercussions
multifactorielles nécessitent
une prise en charge
 interdisciplinaire et
 multidisciplinaire.
Aux déficits moteurs viennent
souvent s’ajouter des troubles
associés
 sensitifs,
 cognitifs ,
 phasiques,
 praxiques,
 gnosiques et autres qui interfèrent
avec la réadaptation et le pronostic
de récupération.
LE BUT
Fournir les bases de réflexion
nécessaires à
 la compréhension
 l’évaluation, et
 la tentative de résolution des
séquelles du patient neurologique
depuis l’institution hospitalière
jusqu’au retour à la vie
indépendante et autonome au
domicile
LES TECHNIQUES DE
FACILITATION ET DE
REPROGRAMMATION MOTRICE
Elles sont utilisées pour les
affections neuromusculaires ou
neurologiques centrales.
De multiples techniques sont utilisées:
LA TECHNIQUE DE BOBATH
 LA METHODE DE KABAT
 LA METHODE DE PERFETTI

LA TECHNIQUE DE BOBATH
Elle est particulièrement intéressante
chez les patients cérébrolésés adultes
ou enfants afin de
 limiter la spasticité
 améliorer les réactions posturales
normales.
Le travail se fait sur un plan de
Bobath où seront recherchées toutes
les postures d'inhibition par
étirements lents d'une chaîne
musculaire spastique.
S'en suit une amélioration des
 réactions d'équilibration,
 réactions automatiques de
protection, enfin et surtout
 l'apparition de facilitations de
la motricité volontaire.
LA METHODE DE KABAT
Méthode de facilitation neuro-musculaire
proprioceptive décrite dans les années 50.
Elle s'adresse à tous les types de
rééducation de l'appareil locomoteur et aux
déficits neurologiques centraux (qui gênent
parfois cette technique par la présence de
spasticité).
Le principe de cette rééducation est le
schéma en diagonale - spirale avec la
position d'une force de résistance dans le
sens proximo - distal.
Cette technique repose sur le concept
d'irradiation et de " débordement
d'énergie ".
Un muscle déficitaire peut être renforcé
au sein d'une chaîne musculaire. Cette
technique fait appel également au
travail agoniste - antagoniste selon
plusieurs modalités :
 stabilisation rythmique,
 inversion lente de contraction statique
ou
 Contraction - décontraction.
LA METHODE DE PERFETTI
Cette méthode est proposée pour les
patients cérébrolésés en particulier
hémiplégiques. Il fait une place
essentielle à l'intégration des
messages périphériques.
Son principe basé sur la perception et
l'utilisation de stimulus sensitifs
périphériques a permis d'envisager un
projet rééducatif en partant d'un travail
finalisé.
LES MOBILISATIONS
ARTICULAIRES
Ces techniques permettent, grâce à
des mobilisations régulières actives
ou passives, le maintien ou le gain
d'amplitudes articulaires
(kinésithérapie = thérapie par le
mouvement).
A l'issue des mobilisations
articulaires, les segments intéressés
sont laissés en phase de repos
articulaire.
Le positionnement à ce stade est
extrêmement important afin
d'éviter toute attitude vicieuse.
Parmi les techniques de
récupération de la mobilité
articulaire, on peut distinguer :

LES POSTURES MANUELLES
 LES POSTURES
INSTRUMENTALES
LES TECHNIQUES DE
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
L'objectif est variable en fonction
du contexte :
 sportif, post traumatique et
fracturaire, patient âgé.
 Ces techniques peuvent être
également utilisées en cas de
pathologies neurologiques
principalement périphériques.
Le renforcement musculaire
entraîne une modification du
volume musculaire sans
augmenter le nombre d'unités
fonctionnelles motrices.
 Cette augmentation peut se
faire soit dans le cadre de
l'endurance, soit dans le
cadre de la résistance.
On distingue :
 LE RENFORCEMENT STATIQUE
OU ISOMETRIQUE
Il s'agit d'un renforcement
musculaire sans déplacement
d'un segment de membre.
LE RENFORCEMENT DYNAMIQUE OU
ISOTONIQUE


Il s'agit d'un renforcement musculaire
avec déplacement d'un segment de
membre :
soit en concentrique (on rapproche les
insertions musculaires),
soit en excentrique (on éloigne les
points d'insertion musculaire).
LE RENFORCEMENT ISOCINETIQUE
Il s'agit d'un renforcement musculaire
réalisé à vitesse constante.
APPLICATIONS EN REEDUCATION
FONCTIONNELLE
La méthodologie en kinésithérapie
décrit :
1/ Kinésithérapie Passive analytique
2/ Kinésithérapie Active analytique
3/ Kinésithérapie Active globale
4/ Rééducation neuro- musculaire
proprioceptive
5/ Kinésithérapie Active globale
contro-latérale
1- Kinésithérapie Passive analytique:
indispensable pour effectuer des
bilans
2-Kinésithérapie Active analytique :
 libre
 aidée par pouliethérapie
 avec effort contre - résistance
(manuelle, avec ressorts,avec poids)
Deux concepts sont ici importants :
ACTIVITE et EFFORT
3- Kinésithérapie Active globale ipsilatérale.
Aux membres elle peut être
 ipsilatérale ( côté des lésions )
 libre ou avec effort
 contre – résistance
Elle correspond aux gestes réels de la vie
courante et utilise les chaînes musculaires
cinétiques ( muscles poly-articulaires) ainsi
que les groupements musculaires. Le
support neuro - anatomique des chaînes
cinétiques sont les noyaux moteurs pluri –
segmentaires, dans les renflements
médullaires.
4 – Rééducation neuro- musculaire
proprioceptive
Proprioception inconsciente ou
sensibilité musculaire à l’étirement,
impliquant les fuseaux neuro musculaires
 Les techniques
 programmation neuro – motrice
 Bobath,
 Kabat…
Elles utilisent, à la fois, la notion
de diffusion de l’influx nerveux
par débordement d’énergie
( nécessité de l’effort ) pour
obtenir l’inhibition des
contractures centrales et la
contraction de groupes
musculaires à distance.
Exemple: Le membre supérieur de
l’hémiplégique, au stade de la
spasticité. Le déficit fonctionnel a deux
causes :
 la perte du mouvement volontaire et
 la contracture centrale des muscles
paralysés.
La préoccupation principale est la
levée de la spasticité dans l’espoir
ultérieur d’une récupération neuromotrice ( totale ou partielle ).
5 – La Kinésithérapie Active globale
contro – latérale ( côté opposé à la
lésion) avec effort contre résistance
dans le membre sain.
 Selon KABAT, le moyen le plus sûr de
recruter le plus grand nombre d’unités
motrices dans un ou plusieurs muscles
à distance, est l’application de la
résistance au mouvement volontaire.
Les unités motrices responsables de
l’effort contre résistance sont les unités
motrices tonico – posturales et non les
unité motrices phasiques.
Dans l’effort important, il existe un
débordement proportionné des influx
tonico -posturaux dans des muscles
voisins, et mêmes contro -latéraux.
 Les connections synaptiques (entre les
interneurones de la lame VII) dans la
moelle épinière, permettent la diffusion
contro – latérale avec inhibition des
mêmes muscles dans le membre
spastique. En effet, dans le mouvement
global normal, la posture contro-latérale
est alternée avec celle du membre
actif avec action inhibitrice dans les
mêmes muscles du côté opposé
Exemples sportifs : les
membres supérieurs dans
 le crawl (natation),
 lancer du poids ou de
javelot ou
 balancement automatique et
alterné des membres
supérieurs dans la marche.
L’hypothèse faite ici est que le
débordement d’influx toniques par
effort important, dans le membre
sain , exerce une inhibition controlatérale sur la contracture centrale
du membre spastique.
 Il appartient aux praticiens de
rééducation fonctionnelle de faire la
synthèse des données
fondamentales et des techniques
thérapeutiques.
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