Poulet de chair

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L’hétérogénéité génétique de la
variance résiduelle chez les
poulets de chair
 Objectifs:
 Etudier l’hétérogénéité des caractères au sein
de la composante environnementale de la
variance résiduelle
Pour cela on tente de minimiser les variations
résiduelles dues à l’environnement.
 Rappel
 P=G+e
 Avec P = phénotype de l’individu

G = génotype

e = erreur résiduelle.
 L’erreur résiduelle étant constituée d’une
composante génétique et d’une composante
environnementale.
 Afin d’étudier l’erreur résiduelle, on tentera
de créer un environnement constant qui
permettra donc d’étudier au mieux la
composante génétique de « e »
 La connaître permettra de diminuer
l’impact de l’erreur.
 Matériel:
 On étudie le poids de 99535 poulets de chair à 35 jours et sur une
période de 3 ans.
 Tous les poulets sont élevés ensemble, et dans un environnement
contrôlé.
 Les parents ont été sélectionnés et répertoriés en groupes
d’accouplement.
 Un groupe = 8 mâles avec 10 femelles par mâle.
 La progéniture des différents groupes est élevée ensemble et répartie
aléatoirement dans des parcs.
 On compte 377 familles de mâles
 On obtient 99535 observations dont 47730
mâles et 51805 femelles.
 On analyse les données des mâles et des
femelles séparément afin d’éviter de devoir
ajuster les différences de moyenne et de
variances dues au sexe.
 La variance résiduelle dans les familles,
pour chaque père est estimée grâce à un
modèle linéaire mixte où l’on sépare
l’analyse de chaque sexe.
 Le modèle est pour le poids corporel (Y)
Y=µ+m+H+S+D+e
Le modèle de statistique utilisé est un
modèle père.
Résultats obtenus
 La variance résiduelle augmente davantage
chez le mâle que chez la femelle.
Il existe une composante génétique qui
influence la variance résiduelle.
 Le coefficient de variation résiduelle (=
déviation standard résiduelle / moyenne)
diminue car la moyenne augmente plus que
la déviation standard.
Relation entre l’effet du père et le
poids moyen de ses fils et de ses
filles.
Corrélation positive (0.74)
Conclusion.
 Mise en évidence de l’hétérogénéité génétique de
la variance résiduelle.
 L’importance de l’hétérogénéité = coefficient de
variation de la variance résiduelle.
=> Chez les mâles l’hétérogénéité est plus
importante, ce qui montre qu’il y a une
composante génétique à la variation résiduelle (en
plus de la composante environnementale).
Causes non génétique de
l’hétérogénéité.
 Erreurs dans les mesures du poids corporel au
départ (le fait de passer à la forme logarythmique
diminue ces erreurs.).
 Les poussins de plusieurs pères ont été regroupés
dans le même milieu pour diminuer l’effet de
l’environnement.
 L’effet mère peut rentrer en compte, mais ici il est
diminué du fait qu’il y a plusieurs femelles pour un
mâle.
 La compétition entre les poussins joue en faveur
de l’hétérogénéité (on la classe plutôt dans le
biais).
Causes génétiques possibles de
l’hétérogénéité.
 Un gène avec un grand effet sur la ségrégation moyenne de la
population peut être une source d’hétérogénéité.
 Pas d’effet d’allèles quantitatifs.
 Pour le caractère étudié, les résultats suggèrent qu’il est sous le
contrôle de 1 ou 2 gènes avec un caractère de dominance pour les
allèles.
 On s’attendait à avoir une ségrégation génétique équivalente chez les
mâles et les femelles.
 Or la figure suivante montre que ce n’est pas le cas, donc il y a bien
une composante génétique à la variance résiduelle. (gènes liés au
sexe.)
Mise en évidence de l’effet de
l’environnement
 Les variations et/ou stabilité des caractères
peuvent être expliqués par une sensibilité
environnementale sous contrôle génétique,
c’est-à-dire la faculté de s’adapter à
l’environnement en fonction du pool
génétique.
 Les animaux qui ont été sélectionnés
génétiquement ont une plus grande
sensibilité à l’environnement.
Prédiction de la réponse à le
sélection
 On a remarqué une petite corrélation négative entre
l’effet des pères avec la moyenne et la variance dans
cette étude, ce qui indique une association entre les
gènes et la moyenne et la variance.
 Cette étude a utilisé des informations sur plusieurs
caractères simultanément, d’où une impossibilité de
prédire avec précision les changements dans la
variance.
 Si la variation génétique dans la variance
environnementale peut être incorporée dans les outils
de sélection, on augmente la réponse à la sélection ce
qui sera d’un intérêt particulier dans les limites de
certains caractères, ou lorsque l’on recherche
l’homogénéité.
conclusion
 Cette étude est la première à avoir examiné les
caractères dans les 2 sexes avec une méthode
dont la transparence est totale.
 Il est difficile d’expliquer la faible corrélation de
l’effet père avec la variance des mâles et des
femelles si l’hétérogénéité est d’origine génétique.
 Il est évident que les hypothèses d’homogénéité
de la variance résiduelle, soutenues par des
modèles statistiques type ANOVA sont erronées.
Des études supplémentaires sont nécessaires
pour apprécier les conséquences de
l’hétérogénéité dans les programmes de sélection.
Suggestions
 On pourrait utiliser des outils statistiques
tels que la méthode BLUP pour étudier la
composante génétique de l’hétérogénéité de
la variance résiduelle.
 On pourrait proposer une autre méthode de
sélection des animaux se basant sur la
variation génétique comprise dans la
composante environnementale.
critique
L’effet mère n’a pas été pris en compte.
Bibliographie.
 Suzanne J. Rowe, Ian M.S. White, Santiage
Avendaño, Willian G. Hill. « Genetic
heterogeneity of residual variance in broiler
chikens » in genet. Sel. Evolution 38 (2006)
617-635
 sites
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