les industries extractives. Dans le premier cas, il s’agit surtout de dépenses de R&D intra-murales, tandis que
dans le second, on a plutôt affaire à des dépenses liées à l’achat de machines, softwares et équipements à des
fins d’innovation.
Le taux de financement public (proportion d’entreprises qui ont reçu une quelconque forme de financement
public pour leurs activités d’innovation) est en légère baisse par rapport à la période 2004-2006. La source
publique de financement la plus fréquemment mise à contribution est le niveau régional, suivie par le niveau
fédéral.
Quant aux sources importantes d’information, c’est-à-dire les ‘lieux’ où les entreprises vont puiser leur
inspiration et leurs idées d’innovations, la source la plus fréquente est interne, au sein de l’entreprise ou du
groupe. Dans les sources externes, ce sont les relations d’affaire proches qui dominent : les clients (surtout dans
les services), et les fournisseurs (surtout dans l’industrie).
Au-delà de simplement puiser des idées, les entreprises peuvent également nouer des partenariats, des accords
formels de coopération, en vue de développer leurs innovations. Ceux-ci sont en hausse. Les partenaires
favoris sont, à nouveau, les relations d’affaires proches : fournisseurs et clients. Les coopérations avec des
consultants sont également relativement fréquentes et, dans le cas de l’industrie, on retrouve aussi une
proportion importante de partenariats avec des universités et autres organismes d’enseignement supérieur. En
fait, tous les types de partenaires ont été relativement plus sollicités pendant la période 2006-2008
qu’auparavant.
Enfin, en ce qui concerne les objectifs des innovations technologiques, les entreprises donnent surtout de
l’importance à des objectifs ‘orientés marché’ : amélioration de la qualité, élargissement de la gamme, et
augmentation de la part de marché. Des objectifs plus ‘supply-side’ (coûts, flexibilité, sécurité,..), bien que
relativement importants, ne semblent jouer qu’un rôle secondaire.
C – INNOVATION NON-TECHNOLOGIQUE
L’innovation dite ‘non-technologique’ regroupe les innovations organisationnelles et de marketing.
Tout comme pour l’innovation technologique, la proportion d’entreprises ayant introduit des innovations non-
technologiques est, elle aussi, en léger recul par rapport à la période 2004-2006. La prévalence de l’innovation
non-technologique augmente avec la taille des entreprises. Les deux secteurs les plus concernés par ces formes
d’innovation sont (i) l’information et la communication ; et (ii) la production et la distribution d’électricité, de
gaz, de vapeur, et d’air conditionné.
La proportion d’entreprises ayant introduit des innovations organisationnelles est en baisse légère, mais
constante, depuis le début des années 2000. Ces innovations sont les plus fréquentes dans le secteur de la
production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur, et d’air conditionné.
En ce qui concerne les objectifs des innovations organisationnelles, le plus prisé en moyenne est sans doute la
capacité à développer de nouveaux produits. Néanmoins, on constate une forte différence entre les petites et les
grandes entreprises : alors que les petites entreprises valorisent très fort l’objectif de réduction des coûts, les
grandes entreprises, elles, accordent surtout de l’importance à l’amélioration de la communication et du partage
de l’information dans l’entreprise. De même, les entreprises de service se focalisent elles aussi en général plus
souvent sur l’objectif de diminution des coûts, tandis que les firmes industrielles se concentrent plutôt sur la
capacité à développer de nouveaux produits et sur l’amélioration de la communication et du partage de
l’information.
La proportion d’entreprises ayant introduit des innovations de marketing connaît elle aussi une légère baisse
par rapport à la période 2004-2006. Les deux secteurs les plus concernés par les innovations de marketing sont
(i) l’information et la communication ; et (ii) la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur, et
d’air conditionné. L’objectif dominant de ces innovations est le maintien ou l’accroissement de la part de
marché.