Conclusions de l`IPCC (WG

État des connaissances
scientifiques et développements
récents de politiques sur le
changement climatique
Dr. Philippe Tulkens
Task Force Développement Durable
Bureau fédéral du Plan
Bureau fédéral du Plan
T.F. développement durable
Bruxelles décembre 2002
• Les conclusions du troisième rapport de
l’IPCC (2001)
• Aspects économiques dans le processus
de décision
• Négociations mondiales, européennes et
belges
• Les difficultés en Belgique
Task Force développement durable
Le TAR de l’IPCC (2001)
http://www.ipcc.ch
Task Force développement durable
Indicateurs de l’influence humaine sur la composition de
l’atmosphère au cours de l’ère industrielle.
CO2 + 30 %
CH4 + 130 %
N2O + 15 %
Task Force développement durable
Task Force développement durable
Task Force développement durable
Température globale observées et projections
Possible equilibrium range
for stabilization at 450 ppm
CO2 concentration
• 1000 to 1861, N.
Hemisphere, proxy data;
• 1861 to 2000 Global,
Instrumental;
• 2000 to 2100, SRES
projections
Task Force développement durable
Source: IPCC Synthesis Report, 2001
Conclusions de l’IPCC (WG-I)
• Le climat de la terre change
– la température globale en surface a augmenté de 0.6oC entre 1861 et
2000
– la répartition des précipitations a changé et le nombre de fortes
précipitations a augmenté
– le niveau des mers a augmenté de 10 à 20 cm entre 1900 et 2000
• Les activités humaines modifient les concentrations de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère.
– utilisation de combustibles fossiles
– déboisement
There is new and stronger evidence that most of the
observed warming of the past 50 years is attributable to
human activities
Task Force développement durable
Conclusions de l’IPCC (WG-I et II)
•
Exemple d’impacts régionaux observés:
–
–
–
–
retrait des glaciers non polaires
diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique
floraison anticipée et accroissement de la saison de croissance
extension vers les pôles et en altitude de la répartition des espèces
végétales, insectes et animales
– accélération de la mort des coraux
– augmentation des pertes économiques liées aux événements
climatiques extrêmes
Task Force développement durable
Les scénarii
•
Les scénarii d’émission dépendent de la croissance
démographique, de la croissance économique, de l’évolution
technologique et des politiques menées.
•
Tous les scénarii envisagent une augmentation des
concentrations des GES au cours de ce siècle jointe à une
diminution des quantitiés d’aérosols.
Task Force développement durable
Emissions historiques
7
Emissions in Tg CO2eq.
3
Annex I
x 10
N2O
CH4
Forestry CO2
Fossil CO2
2.5
2
1.5
1
0.5
0
1900
1910
1920
1930
1940
7
Emissions in Tg CO2eq.
3
1950
Year
1960
1970
1980
1990
2000
1960
1970
1980
1990
2000
Non-Annex I
x 10
N2O
CH4
Forestry CO2
Fossil CO2
2.5
2
1.5
1
0.5
0
1900
1910
1920
1930
1940
1950
Year
Source: Marland et al. / Houghton et al. / EDGAR 3.2
Task Force développement durable
Emissions futures
Emissions in Tg CO2eq.
3
x 10
7
N2O
CH4
Forestry CO2
Fossil CO2
2.5
2
1.5
1
0.5
0
1900
3
Emissions in Tg CO2eq.
Annex I
x 10
1910
1920
1930
1940
7
1950
Year
1960
1970
1980
1990
2000
1960
1970
1980
1990
2000
Non-Annex I
N2O
CH4
Forestry CO2
Fossil CO2
2.5
2
1.5
1
0.5
0
1900
1910
1920
1930
1940
1950
Year
2010
2020
2030
2040
IPCC
SRES
A1B scenario
Task Force
développement
durable
Le système climatique a une grande inertie
Task Force développement durable
Résultas des scénarii
Les modèles climatiques prévoient sous ces conditions:
– que la température moyenne annuelle en surface augmentera de 1.4
à 5.8oC entre 1990 et 2100 avec davantage de réchauffement sur les
continents qu’à la surface des océans
– Les précipitations augmenteront globalement, mais localement une
diminution est tout à fait possible. Les précipitations intenses risquent
de survenir plus fréquemment
– Le niveau des mers augmentera de 9 à 88 cm entre 1990 et 2100
– Les conséquences des événements extrêmes seront plus
importantes (sécheresses, innondations, vagues de chaleur, etc.)
– une stabilisation à un niveau situé entre 450 et 1000 ppm de CO2
impliquera une hausse de température globale de 1.5 à 9oC et une
hausse du niveau des mers de 0.5 à 10 m.
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Conclusions de l’IPCC (WG-II)
•
L’effet global du chagement climatique est négatif
•
Les pays en développement sont les plus
vulnérables au changement climatique et en
subiront les principaux effets négatifs
•
Pour les pays industrialisés, les effets
économiques sont contrastés, mais deviennent
majoritairement négatifs si le réchauffement
dépasse quelques degrés Celsius
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Conclusions de l’IPCC (WG-III)
•
Incertitudes importantes sur l’estimation des coûts des
réductions ainsi que des bénéfices économiques
estimés (mesure du bien-être, hypothèses dans les
modèles, taux d’actualisation etc…)
•
Depuis le SAR, le développement technologique a été
plus rapide que prévu
•
Il existe un potentiel de mesures “no regrets” qui doit
être exploité
•
•
Il y a des bénéfices ancillaires
Fourchette pour le coût, entre 0,1 et 1.1% du PIB de 2010
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Conclusions de l’IPCC (WG-III)
•
La technologie pour des réductions importante est
disponible
•
Les obstacles sont de nature économique, politique,
culturelle, sociale, comportementale, insitutionnelle. Ils
empêchent l’exploitation complète des possibilités
technologiques, économiques et sociales.
•
Une solution efficace requiert d’intégrer une vision à
long terme ainsi que les composantes
environnementales, sociales et économiques des
politiques envisagées.
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Aspects économiques dans
le processus de décision
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Le défi à réaliser
• Si les gouvernements décident de stabiIiser la
concentration atmosphérique de CO2 à 550 ppm, les
émissions mondiales devraient atteindre leur maximum
au plus tard vers 2025 et redescendre significativement
en dessous des niveaux actuels vers 2050.
• Débat sur la responsabilité, l’équité et l’efficacité
économique
Task Force développement durable
Les outils de minimisation des coûts
• Les mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto
• Échanges d’unités d’émissions
• Application conjointe
• Mécanisme de développement propre
• Analyse coût-bénéfice et recherche d’une trajectoire
« optimale »
• Taxes, permis négociables, accords négociés….
Task Force développement durable
A quel prix ?
• Malgré les larges divergences dans les estimations, la
majorité des simulations indiquent que le coût pour
réaliser Kyoto est inférieur à 1% du PIB actuel des pays
industrialisés.
Plus on étudie le sujet, plus le coût attendu est faible !
• Les mécanismes flexibles permettent une réduction
significative des coûts
• Ne pas agir a également un coût, ce point est très
souvent oublié ou minimisé dans les études
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Négociations mondiales,
européennes et belges
Task Force développement durable
La situation politique internationale
• Les Etats-Unis et l’OPEP freinent le processus mais l’Union
Européenne avance, à pas parfois hésitants. Le Protocole pourrait
entrer en vigeur pour l’automne 2003
• L’amorce du dialogue avec les pays en développement est délicate
• Les outils politiques européens prennent forme: Directive Emissions
Trading, Directive Integrated Pollution Prevention and Control
(IPPC), ECCP.
• Grande difficulté à adopter des mesures fiscales dans l’UE
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La situation politique en Belgique
• La Belgique n’est pas en pointe et n’a pas mis en oeuvre à ce jour de
politique permettant d’atteindre l’objectif de Kyoto.
• Les émisssions de GES sont 6.5% au-dessus des émissions de 1990.
(L’objectif étant –7.5%)
• L’objectif de stabilisation pour 2005 au niveau de 1990 est un voeux
pieu
• La structure institutionnelle du pays, telle qu’elle fonctionne
aujourd’hui, affecte significativement la contribution belge aux
négociations, la mise en place de politiques adéquates et la réalisation
des engagements internationaux
Task Force développement durable
Conclusions
• Le problème du changement climatique est confirmé par les scientifiques
et est à présent reconnu.
• Les réductions envisagées sont nécessaires, mais nettement insuffisantes
pour atteindre l’objectif de la Convention de Rio (1992)
• Une réponse appropriée à ce problème nécessite de multiples réformes
dans l’organisation de la société et des comportements individuels. Elle
exige également d’encourager significativement les acteurs économiques
vers les objectifs définis.
• La Belgique a un retard important à combler et serait bien avisée de ne
pas dissiper ses énergies dans des partages politiquement épuisants,
économiquement inefficaces et environnementalement non pertinents.
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