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Suisse-Quizz
Sommes-nous au clair sur notre
paysage linguistique?
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1ère question
Combien y a-t-il de langues nationales en
Suisse?
Énumérez-les!
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Réponse 1
Cette première question était bien facile!
Selon la Constitution fédérale, la
Suisse compte quatre langues
nationales: l’allemand, le français,
l’italien et le rhéto-romanche.
Les
langues
administratives
sont
l’allemand, le français et l’italien. Le
rhéto-romanche occupe une place un
peu à part, comme nous le lisons
dans la Constitution: „Le romanche
est langue officielle pour les rapports
que la Confédération entretient avec
les citoyens romanches“.
Source: Cette image est tirée de l’étude de Georges Lüdi et
Iwar Werlen “Sprachenlandschaft in der Schweiz“ et se base
sur les résultats du recensement de la population de 2000
(un tel recensement a lieu en Suisse tous les 10 ans). Ce
recensement peut être téléchargé gratuitement sur
www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/news/publikationen.Doc
ument.69602.pdf
Comme on peut le voir sur la carte cicontre, les langues nationales ne sont
pas réparties de manière égale sur le
territoire de la Suisse.
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2ème question
Est-ce que les langues parlées dans ces
différentes régions sont unitaires ou est-ce
qu’il existe également des dialectes?
Si oui, de quels dialectes s’agit-il?
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Réponse 2
Régions suisse-alémaniques: La Constitution fédérale a beau nommer la langue de l’«allemand», la réalité
de l’usage linguistique est légèrement différente. L’allemand (ou plus précisément le «Hochdeutsch»
[haut allemand]) est surtout la langue écrite. A l’oral, on parle une multitude de dialectes alémaniques
que l’on regroupe sous le nom générique de «Schweizerdeutsch». Il existe de nombreux dialectes
suisse-alémaniques (p.ex. le valaisan, le bernois, etc.)
Régions francophones / romandes: En Romandie, la langue écrite est le français. Il y a quelques
décennies, on parlait des dialectes en Romandie, à côté de la langue administrative, le français
(comme c’est d’ailleurs le cas aujourd’hui encore en Suisse alémanique – dialectes à l’oral, langue
standard à l’écrit). On nomme ces dialectes des «patois» (synonyme de «dialecte»): il s’agit de
dialectes francoprovençaux. Mais ces dialectes ont aujourd’hui presque disparu. Ce qui reste peut-être
de ces patois, ce sont l’accent particulier des Romands ainsi que certains mots de leur vocabulaire.
Suisse italienne: En Suisse italienne, l’italien est la principale langue de l’écrit. A l’oral, on parle des
dialectes italiens ou gallo-italiens qui ressemblent fortement aux dialectes de l’Italie du nord. Les
dialectes sont encore souvent utilisés dans le cadre privé. Cela dit, les personnes habitant dans les
villes ainsi que les jeunes générations emploient moins régulièrement le dialecte. Dans la vie publique,
c’est l’italien qui domine, tout en puisant dans les dialectes des particularités au niveau de l’accent et
du vocabulaire.
Suisse rhéto-romane: Le rhéto-romanche est une langue menacée d’extinction. Il en existe 5 variétés qui
connaissent toutes un code écrit. Le rhéto-romanche est donc en réalité le résultat d’une langue
administrative écrite commune, le Romantsch Grischun (qui est devenue langue administrative
cantonale en 2001). Dans la vie quotidienne, en revanche, ce sont surtout les dialectes individuels qui
sont parlés.
Vous voulez entendre un exemple de chacune de ces langues? Swissworld.org a établi une carte
interactive où l’on peut entendre des exemples linguistiques. Pour les régions germanophones,
italophones et rhéto-romanophones, vous entendrez des exemples de dialectes. Malheureusement,
pour la Romandie, cela n’existe pas. A la place, vous entendrez des exemples typiques du français
suisse-romand. Allez sur:
http://www.swissworld.org/ger/swissworld.html?siteSect=601&sid=4205647&cKey=1151408895000&ru
bricId=14010 et cliquez sur „Dialektbeispiele“ (en-bas, dans le champ vert).
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3ème question
Pourquoi est-ce que le «patois» a presque
totalement disparu?
Où est-il encore parlé?
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Réponse 3
Contrairement à la Suisse alémanique où les dialectes alémaniques sont
encore très présents, aux côtés de l’allemand qui est la langue officielle, la
Suisse romande a petit à petit perdu ses dialectes francoprovençaux. De
nombreux facteurs jouèrent un rôle important dans cette disparition. Un des
plus importants est sans doute le prestige, autrement dit l’image véhiculée
par le dialecte et le fait de savoir si en tant que locuteur on peut / veut
s’identifier avec ce dialecte. Si le dialecte que l’on parle est représentatif de
la langue des pauvres, p.ex., ou s’il est considéré comme démodé ou même
grossier, on le parlera moins volontiers. Si en revanche on utilise son propre
dialecte pour se distinguer fièrement des autres dialectophones, ce dialecte
aura alors plus de chance de survie.
On pourrait donc vulgariser la situation de la manière suivante: alors que les
Suisses alémaniques aiment se distinguer des Allemands d’Allemagne en
utilisant leurs propres dialectes, les Romands, au contraire, se sentent
attirés par le fort prestige de la langue française de France, considérée
comme «plus raffinée» et «plus correcte». La Révolution française a joué un
rôle important dans cette histoire, de même que Napoléon: le dialecte avait
même été banni de certaines régions. Le patois a d’abord disparu des villes,
qui succombaient plus facilement aux charmes de la France, et puis petit à
petit des campagnes. Aujourd’hui, le patois est parfois encore parlé par
certaines personnes âgées. Évolène (Valais) est la seule commune de
Suisse où les enfants parlent et apprennent encore un patois
francoprovençal à l’école.
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4ème question
Est-ce que les langues nationales écrites
que sont le français, l’allemand et l’italien,
sont les mêmes que dans leurs pays
respectifs (France, Allemagne, Italie)?
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Réponse 4
Dans les grandes lignes: oui. Mais il y a quand même plusieurs différences, notamment au niveau du
vocabulaire.
Il n’existe pas un seul «allemand standard»; il y a un allemand allemand, un allemand autrichien et un
allemand suisse (à ne pas confondre avec le suisse-alémanique ou suisse-allemand!). Vous le
remarquez lorsque vous cherchez p.ex. un mot dans le Duden et que celui-ci fournit une
information concernant un sens particulier ou une expression spécifique à l’allemand de Suisse ou
d’Autriche. Ce sens ou cette expression peuvent d’ailleurs varier en fonction du pays. Voici deux
exemples d’expressions suisses tirées du Duden:
Metz|ger (westmitteld., südd., schweiz. für Fleischer) / Trot|toir, das; -s, Plur. -e und -s (schweiz. für Bürgersteig)
© Duden - Die deutsche Rechtschreibung, 23. Aufl. Mannheim 2004 [CD-ROM]
On appelle cette manière de faire part de manière tolérante des différents usages de l’allemand en
fonction des régions (pays) et de tenir compte d’expressions suisses (= helvétismes) dans la
langue standard du Duden: «approche pluricentrique».
En Romandie, l’approche pluricentrique commence également gentiment à se répandre, même si
jusque récemment encore, le français de France était la seule variante considérée comme
correcte et véritable. La situation a légèrement changé depuis la parution en 1997 du
«Dictionnaire Suisse Romand»; un dictionnaire présentant les expressions et mots régionaux de
la Romandie et dont le contenu est parfois même repris par les dictionnaires français citant
certaines expressions ou certains mots comme variantes romandes. Ainsi par exemple:
l’expression «tout de bon» (à la place de «je te souhaite plein de bonnes choses»), probablement
calquée sur l’allemand «alles Gute».
En Suisse italienne, la tendance est de s’orienter vers un modèle linguistique standard de l’italien. Il
n’existe pas de réelle approche pluricentrique. Cependant, l’écrit suisse-italien se distancie tout de
même de celui de l’Italie. Ceci est surtout le cas pour la langue juridique et parfois également
dans l’usage quotidien. Ainsi par exemple la «nota» au Tessin signifie la «note scolaire» alors
qu’en Italie cela désigne un «avertissement écrit». Vous en reconnaissez certainement l’origine,
n’est-ce pas?“.
En français, tout comme en italien ou en allemand, les variantes suisses officielles d’un mot ou d’une
expressions sont appelées «helvétismes».
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5ème question
En l’an 2000, lors du recensement de la
population, quelle était la répartition des
langues nationales (en %, et y inclus les
langues non-nationales).
Faites une estimation! Celui qui est le plus
proche de la réalité a gagné.
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Réponse 5
La dernière colonne du tableau ainsi que le graphique montrent la répartition
des langues en Suisse en l’an 2000.
Le tableau vous permet également de voir l’évolution des pourcentages
durant les 5 dernières décennies.
Ces données proviennent de l’étude „Sprachenlandschaft in der Schweiz“.
1950
1960
1970
1980
1990
2000
Allemand
72.1
69.4
64.9
65.0
63.6
63.7
Français
20.3
18.9
18.1
18.4
19.2
20.4
Italien
5.9
9.5
11.9
9.8
7.6
6.5
Rhéto-romanche
1.0
0.9
0.8
0.8
0.6
0.5
Autres
0.7
1.4
4.3
6.0
9.9
9.0
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6ème question
Quelles langues non-nationales étaient le
plus parlées en Suisse en l’an 2000?
Nommez les 5 plus courantes!
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Réponse 6
Ce graphique
montre les 5
langues non-
nationales les
plus répandues:
Serbe / croate
Albanais
Portugais
Espagnol
Anglais
%
Nbre absolu
Serbe / croate
1.4
103350
Albanais
1.3
Portugais
%
Nbre absolu
Arabe
0.2
14345
94937
Néerlandais
0.2
11640
1.2
89527
Russe
0.1
9003
Espagnol
1.1
77506
Chinois
0.1
8279
Anglais
1.0
73425
Thai
0.1
7531
Turc
0.6
44523
Kurde
0.1
7531
Tamil
0.3
21416
Macédonien
0.1
6416
Source: Cette image est adaptée de l’étude „Sprachenlandschaft in der Schweiz“ de Georges Lüdi et Iwar Werlen et se base sur les résultats du
recensement de la population en 2000. L’étude (également en français) est téléchargeable gratuitement sur:
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/infothek/publ.Document.69602.pdf
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7ème question
Où le „Röstigraben“ sépare-t-il la Suisse
romande de la Suisse allemande?
Il existe 4 villes qui soient bilingues F/D. Les
connaissez-vous?
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Réponse 7
Il existe quatre villes bilingues en Suisse:
1.
2.
3.
4.
Biel / Bienne
Freiburg / Fribourg
Murten / Morat
Siders / Sierre
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8ème question
Quels cantons ont deux langues officielles,
ou plus?
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Réponse 8
Le Valais, Berne et Fribourg sont des cantons bilingues.
Les Grisons sont un canton trilingue.
Source: Cette image de Marco Zanoli est tirée
de Wikipedia Commons
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sprach
en_CH_2000_fr.png
et est sous la licence Attribution 2.5
<
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9ème question
Quelles sont les langues enseignées à
l’école primaire dans les différentes
régions linguistiques?
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Réponse 9
De manière générale, en
Romandie, on apprend d’abord
l’allemand puis l’anglais. Dans
les cantons alémaniques qui se
trouvent près de la frontière
linguistique avec la Romandie,
on apprend d’abord le français
puis l’anglais. En Suisse
centrale et orientale, au
contraire, on apprend d’abord
l’anglais, avant le français.
La situation dans les cantons du
Tessin et des Grisons est plus
complexe. Au Tessin, on
apprend le français, l’anglais
puis seulement ensuite
l’allemand. Aux Grisons, on
apprend d’abord une deuxième
langue nationale puis l’anglais;
d’autres langues nationales
peuvent être choisies comme
branches complémentaires.
<
Source: Cette image est tirée du journal des votations du canton de Zurich
(26.11.2006) pour l’initiative populaire „Nur eine Fremdsprache in der
Primarschule“
(http://www.sk.zh.ch/internet/sk/de/publikation/abstimmungszeitung.SubContain
erList.SubContainer1.ContentContainerList.0009.DownloadFile.pdf).
Elle présente les pronostics de la répartition des langues deuxièmes et
troisièmes selon leur ordre d’introduction à l’école obligatoire dans les
différentes régions linguistiques
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10ème question
L’anglais est-il en train de supplanter les
langues nationales?
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Réponse 10
Dans l’étude „Sprachenlandschaft in der Schweiz“ on peut lire que dans les
métiers qui ont demandé moins d’études, on parle généralement moins de
langues et les langues nationales jouent un rôle plus important que l’anglais;
en revanche, l’importance de l’anglais augmente en fonction de la longueur
des études nécessaires à tel ou tel métier. A ceci s’ajoute le fait que dans
certains cantons, deux langues étrangères sont introduites, à savoir l’anglais
et une deuxième langue nationale. Pour l’instant, l’anglais n’est pas en train
de menacer les langues nationales; il est simplement bien représenté dans
le milieu professionnel.
En outre, l’anglais est une langue de prestige, à laquelle chaque langue
nationale emprunte volontiers du vocabulaire pour l’intégrer dans son lexique
propre. Vous pouvez consulter une liste de ces emprunts (pour l’allemand)
sur la page suivante: http://www.vdsev.de/denglisch/anglizismen/anglizismenliste.php.
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