Histoire de la Russie : des
origines à la révolution
Huitième cours : Alexandre II,
Alexandre III et Nicolas II
7 La culture sous Nicolas
7.1 – L’éducation
-Nicolas comprend bien que le combinaison d’un faible
niveau de vie et de l’instruction constitue un mélange
explosif. Il s’emploiera donc à limiter l’accès à
l’instruction supérieure et à mieux contrôler les
universités.
-De 1828 à 1864, les enfants des classes inférieures
n’avaient pas accès au gymnase et à l’université, ces
deux institutions étant réservées à la noblesse.
-En 1835, Ouvarov, ministre de l’instruction publique,
supprime l’autonomie universitaire.
-Les nouvelles institutions qui apparaissent au cours du
règne sont dominées par la technique, au détriment
de la science théorique, dont Nicolas se méfie.
7.2 Arts et lettres
-Le réalisme continue de s’imposer en littérature. Aux
grands auteurs de la période précédente, qui
continuent d’écrire (Pouchkine, Griboïedov), s’en
ajoutent d’autres, dont certains deviendront
célèbres surtout dans la seconde moitié du siècle,
comme Dostoïevski (qui écrit alors ses premières
œuvres) ou Saltykov-Chtchedrine (Histoire d’une
ville).
-D’autres cependant, malgré la pesante censure,
seront déjà connus à cette époque, dont le plus
célèbre, Nicolaï Gogol, manie aussi bien le réalisme
caricatural (Le révizor, Les âmes mortes) que le
fantastique (le cycle des nouvelles
peterbourgeoises), dont il est l’un des premiers
représentants russes.
Lermontov et Gogol
- Plus lente à se développer, la musique russe prend
cependant à cette époque son envol, avec son plus
célèbre représentant, Glinka, qui intègre des
rythmes et mélodies traditionnelles aux courants
européens dominant à l’époque, le classicisme et
surtout le romantisme. Il donne aussi au pays ses
premiers opéras historiques.
- Enfin, dans les beaux-arts, c’est le classicisme
académique qui domine encore, l’Académie des
Beaux-Arts formant alors quelques-uns des plus
grands peintres russes, comme Brullov et Ivanov.
- Néanmoins, le romantisme fait son apparition dans
les toiles d’un Kiprenski ou d’un Tropinine. Ou
encore dans celles d’un Aïvazovski, maître
incontesté du paysage marin.
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