Formation Ebola MSAS copie

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FIEVRE HEMORRAGIQUE A VIRUS
EBOLA
INTRODUCTION

La fièvre Ebola est une maladie grave,
accompagnée ou non de symptômes
hémorragiques caractérisée par une
transmission de personne à personne due à un
contact étroit avec les malades.

Virus Ebola +++ (Rivière /Yambuku/au RDC)

Cadre nosologique: FHV
INTRODUCTION

Maladie rare, mais…
 potentiel
épidémique
 amplification nosocomiale
 difficulté du traitement

Urgence médicale : létalité 50- 90%

Contagiosité +++

Impact socio économique
HISTORIQUE: Affection émergente
EBOLA : Létalité…
Années
Pays
Cas
Décès
létalité
1976
1979
1994
1995
Soudan
Zaïre
Gabon
Zaïre
284
318
52
315
150
280
31
250
52%
88%
50%
80%
1996
2000
2002
Gabon
Ouganda
zaïre
97
425
143
66
224
128
83%
88%
50%
2005
2007
2007-2008
2011
Outoumbi
Congo
RDC
Ouganda
142
318
421
1
128
280
177
1
90%
100%
42%
100%
SITUATION ACTUELLE (04/09/14)
CONTEXTE

Épidémie en Guinée
 Décembre
2013….
Guekedou


Notification cas
suspects: 9 février
2014
Déclaration par
OMS: 21 mars 2014
SITUATION SENEGAL
01 confirmé (29/08/14)
 68 contacts suivis
 00 décès

 MSAS:
COMITE CRISE PRISE EN CHARGE DES
EPIDEMIES ++++plan de riposte
sécurisation aéroport et port
 Formation sensibilisation/
 Mise en place kits protection
 Autres……..

AGENT PATHOGENE

Filoviridae, filovirus

Ebola-Zaire +++
SEQUENCAGE → Sous type RD Congo
Ebola-Sudan
 Ebola Ivory-Coast
 Ebola-Reston
 E- Bundibugyo
 Ebola Guinea? (NEJM du

16/04/2014)

Distribution: Afrique
AGENT PATHOGENE

Virus a ARN
 Fragile,
sensible
 Eau
de javel
 Solvant des
graisses(savons détergents)
 Glutaraldehyde
 Chaleur

Réservoir inconnu?
ÉCOEPIDEMIOLOGIE


Le cycle du virus dans la nature est encore mal
connu.
Hypothèse :

Les chauves-souris sont porteuses saines.

Les chauves-souris contaminent les singes.

Les humains chassent en forêt, et se font contaminer,
(soit en "mangeant de la viande de brousse
contaminée ’’ soit en étant en contact avec les singes
contaminés.)
TRANSMISSION

Transmission interhumaine



Contact physique direct:

Peau et muqueuses du malade,

Sang, salive, sperme, vomissures, selles

Corps ou liquide biologique du mort
Transmission nosocomiale: aiguilles, Seringues,
Contact avec cadavres d’animaux
CLINIQUE


Incubation : 2 à 21 jours
Début:
 Syndrome pseudo grippal
 Forte Fièvre, céphalées ,myalgie
 Irritation de la gorge
 Signes digestifs
 Diarrhée
sanglante « diarrhée
rouge » ,
 Nausées, Vomissements, douleurs
abdominales, hoquet
 Eruption
cutanée sur le tronc
CLINIQUE

Syndrome Hémorragique:

Hémorragies gingivales,

Hématémèse, méléna

Pétéchies, Purpura

Signes de déshydratation

Evolution

Amélioration

Stade tardif : Défaillance multiviscérale (rein, cerveau, foie… )
Mort (50-90%)
CLINIQUE
Confirmation du diagnostic.
Laboratoires P4 :
C.N.R. Institut Pasteur de Dakar
Prélèvements: sang, viscérotomie post mortem
Culture virale, sérologies, bio. mol. (hotte +++)
Envoi :
triple emballage
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

POSITIF

Détection virale / sang total, serum liquides biologiques



Sérologie

-
-
RT PCR
Isolement viral
ELISA
Détection de l’antigène
Test de séroneutralisation
Attention au conditionnement et à l’acheminement des
prélèvements (personnel formé+++)
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Autres fièvres hémorragiques

Shigellose et autres infections entériques bactériennes

Fièvre typhoïde

Paludisme

Autres: Hépatite, leptospirose,
TRAITEMENT

Purement symptomatique

Réhydratation

Antipyrétiques: Paracétamol

Vitamine K / Etamsylate

Transfusion

Antiémétique
PREVENTION

Niveau communautaire

Sensibilisation des populations

Eviter tout contact rapproché avec

 Sujet
infecté
 Mort,
sécurité des rites funéraires +++
Lavage des mains systématique après tout contact
avec patient infecté ou cadavre
PREVENTION

Etablissements de santé

ISOLEMENT DES MALADES +++

Equipement de protection individuel

Eviter contact direct avec sang et autres
liquides biologiques

Sécurité des soins

Manipulation prudente des prélèvements
Conakry, Guinée, 05.04.2014. Vue aérienne du centre
de traitement de l’Ebola ..MSF
OM
S
Isoler le malade
Chambre ou bâtiment (barrières)
Toilettes isolées Ventilée
Sas de stockage (vêtements, matériel)
Information de la famille
Limitation visites
CONCLUSION

Fièvre hémorragique virale grave, mortelle (5090% de létalité)

Pas de traitement étiologique

Prévention




Déclaration obligatoire
Isolement des malades
Equipements de protection
Sécurité des rites funéraires
PREPARATION/RIPOSTE

Tenue régulière de réunion au Ministère (deux par
semaine)

Informations au personnels de l’hopital

Formation personnel+++
REPUBLIQUEDU
DUSENEGAL
SENEGAL
REPUBLIQUE
MINISTEREDEDELALASANTE
SANTEETETDEDEL'ACTION
L'ACTIONSOCIALE
SOCIALE
MINISTERE
DIRECTIONGENERALE
GENERALEDEDELALASANTE
SANTE
DIRECTION
FIEVRE EBOLA :
PREVENTION ET
PREPARATION A LA RIPOSTE
(DIRECTIVES NATIONALES)
Orientation des prestataires des secteurs public, parapublic et privé
Directives de la surveillance
1-DEFINITIONS DU CAS SUSPECT
Toute personne qui a séjourné en zone d'épidémie dans les 21 jours
précédents le début de la maladie;
OU
Toute personne qui a été en contact avec une (ou des) personne(s)
provenant d'une zone d'épidémie dans les 21 jours précédents le début de
la maladie ;
Et
Qui se présente avec de la fièvre avec ou sans hémorragies comme
des saignements des gencives, du nez, des conjonctives injectées, des
tâches rouges sur le corps, des selles sanglantes et/ou un mélaena (selles
noirâtres), ou des vomissements de sang (hématémèse).
OU
Décède suite à un tableau de fièvre avec ou sans hémorragies
Directives de la surveillance
2-DEFINITION COMMUNAUTAIRE DU CAS SUSPECT
Au niveau communautaire, la définition de cas
est :
Fièvre avec sous sans hémorragie
Remarque: Toute notification communautaire doit faire
l'objet d'une investigation immédiate
Directives de la surveillance
3-DEFINITIONS DU SUJET CONTACT
Un sujet contact est toute personne n’ayant
pas de symptômes;
mais qui a été en contact physique avec un
cas ou avec les sécrétions ou excrétions d’un
cas au cours des trois dernières semaines.
Remarque : il peut s'agir d'une personne qui a partagé la
même chambre ou le même lit, ou a soigné le malade, ou
touché ses liquides physiologiques, ou participé de manière
rapprochée à l’enterrement en touchant le corps.
Directives de la surveillance
CAT DEVANT UN CAS SUSPECT
 Procéder à l’identification complète du malade
 isoler le malade ++++
 toutes les personnes qui avaient un contact physique avec lui
doivent se laver les mains avec de l'eau, du savon et une
désinfection par solution hydro-alcoolique
 désinfecter à l'eau de javel ses objets personnels,
 communiquer avec son entourage sur les mesures d'hygiène et
comportementales requises
 tout sujet contact fera l'objet d'un suivi communautaire pendant 21
jours
Directives de la surveillance
CAT DEVANT UN CAS SUSPECT
• Contacter immédiatement le Médecin Chef District ou le médecin
responsable de la zone
• Le Médecin Chef de district ou le médecin responsable de la zone
• Investigue et confirme la correspondance du cas aux définitions
• Contacte le SAMU national (1515, 77 740 93 43, 77 253 97
73 ou 77 253 97 70)
• Le SAMU régulera le prélèvement et le transport de l'échantillon
avec la collaboration de DL et de l'IPD
LES MCR & MCD DOIVENT VEILLER AU RESPECT STRICT DE CES
CONSIGNES SUR LE CIRCUIT DE PRELEVEMENT
Directives de la prise en charge



Isolement de tous les cas suspects en chambre individuelle dans la
structure
Les premiers cas suspects sont transférés par le SAMU au service
des maladies infectieuses de Fann
Prélèvement des premiers cas suspects au niveau de la structure où
ils sont isolés, conditionnement du prélèvement et acheminement à
l’Institut Pasteur de Dakar par l’équipe de prélèvement avec le
SAMU national (seule structure habilitée à l’acheminement des
prélèvements, tél :1515; 77 740 93 43; 77 253 97 73 ou 77 253
97 70) , accompagné de la fiche clinique
Directives de la prise en charge



traitement symptomatique des cas suspects (réhydratation,
supplémentation en électrolytes, antipyrétiques, antiémétiques,
transfusion sang et dérivés, oxygénation, amines vasoactives,
vitamine K, étamsylate)
restreindre le personnel de soins en contact avec les cas suspects
le personnel de soins doit être affecté exclusivement à la zone
d’isolement des cas et ne doit pas intervenir en dehors de cette
zone
Directives de la prise en charge


appliquer des précautions de contrôle de l’infection pour éviter
tout contact direct non protégé avec le sang ou les fluides
corporels lors de l’administration de soins aux patients suspects ou
confirmés de fièvre Ebola (lavage des mains avant et après soins
patients, port de gants, port d’Equipement de Protection
Individuelle( EPI), protection faciale pour éviter des projections
dans les yeux, le nez ou la bouche)
limiter le nombre de visiteurs autorisés à accéder au patient,
vérifier que tous les visiteurs disposent de l’EPI et des informations
relatives à son utilisation et aux précautions standard d’hygiène
Directives de la prise en charge



enlever l’EPI avec précautions pour éviter tout contact entre les
parties souillées et le visage lors de la sortie de la zone
d’isolement ou d’isolation
élimination des déchets biomédicaux dans des containers adaptés
et respecter les procédures de sécurité et d’hygiène
identifier les contacts des cas, les investiguer et catégoriser les
contacts
Directives de la prise en charge



désinfection des corps et conditionnement dans les sacs mortuaires
par l’équipe opérationnelle d’hygiène au niveau de la morgue de
l’unité d’isolement
enterrement par les sapeurs-pompiers assistés par l’armée et la
croix rouge et désinfection ou incinération de tous objets du défunt
mettre en œuvre des actions de santé publique : notification,
surveillance, mesures de contrôle des contacts, prévention de la
transmission dans les structures et dans la communauté
ACCORDEZ ATTENTION À TOUTES LES
ÉTAPES ÉNUMÉRÉES
Directives de la prise en charge
Catégorie de
risque
Description
Non défini
pas de certitude de contact
Absence de risque
(Catégorie 1)
• pas de contact avec le cas suspect symptomatique ni avec ses fluides
corporels;
• contact occasionnel,(partage de chambre avec le cas suspect, sans
contact direct avec ses fluides corporels ni autre matériel potentiellement
contagieux
Risque faible
(Catégorie 2)
Contact direct avec le cas suspect symptomatique tels que soins
médicaux ou infirmiers de routine, tenir des échantillons cliniques ou de
laboratoire (mais pas les fluides corporels) et porter un équipement de
protection individuelle de manière adéquate
Risque élevé
(Catégorie 3)
Exposition non protégée de la peau et des muqueuses à du sang ou des
fluides corporels potentiellement infectés présents sur le cas suspect, les
habits et les draps ceci inclut de tenir des échantillons cliniques ou de
laboratoire sans protection, l’exposition des muqueuses à des
projections, une blessure par aiguille, les contacts intimes
CONCLUSION
Mesures prises entrent en phase avec
le plan de riposte élaboré
 Renforcement des compétences des
agents
 Equipements et dotations
 Surveillance et prise en charge des
cas
 Communication avec la communauté
 Suivi et Coordination des activités
MERCI
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