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Les troubles de l’humeur
Prof. William Pitchot
Service de Psychiatrie et de Psychologie Médicale
CHU, Liège
Troubles affectifs
Epidémiologie
Prévalence sur la vie
NCS
(USA, 1994)
Lg
(1998)
F/H
Dépression majeure
17,1
29,0
2
Trouble bipolaire
1,6
3,7
1
Dysthymie
6,4
2,5
1-2
Prévalence des troubles dépressifs :
tendance à l ’augmentation

Changements démographiques

Augmentation de l ’espérance de vie des patients

Effets secondaires de médications de plus en plus
largement utilisées

Augmentation de l ’incidence?
Troubles de l ’humeur : un problème sévère

Souffrance personnelle énorme

Altération de la qualité de vie

Taux élevé de mortalité par suicide et affections
somatiques

Invalidité et handicap

Impact sur l ’entourage

Coût social et économique élevé
Dépression et affection physique

La dépression aggrave le pronostic de la plupart des
maladies chroniques

Les affections physiques sont souvent accompagnées
de troubles dépressifs et vice versa

Le traitement du trouble dépressif doit être très
précoce en présence d ’une affection physique
Classification DSM-IV des troubles de
l ’humeur






Jusque dans les années 80, le déprimé était qualifié de névrotique,
endogène ou souffrant d ’un trouble de la personnalité (pour les
formes chroniques et moins intenses)
Auparavant, le clinicien identifiait la dépression en termes de
type délirante/non-délirante ou ralentie/anxieuse
Avec le DSM-IV, on a une multiplication des sous-types
diagnostiques
Les classifications découpent l ’évolution clinique en épisodes
symptomatiques distincts
Apparition de sous-groupes syndromiques pour décrire les
multiples expressions de la pathologie
Correspondances entre sous-groupes et traitement
Classification DSM-IV des troubles de
l ’humeur










Dépression majeure
Trouble dysthymique
Trouble dépressif non spécifié
Trouble bipolaire de type I
Trouble bipolaire de type II
trouble cyclothymique
Trouble bipolaire non spécifié
trouble de l ’humeur dû à une affection médicale générale
Trouble de l ’humeur induit par une substance
Trouble de l ’humeur non spécifié
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Au moins 5 pendant 2 semaines avec (1) ou (2)
(1) humeur dépressive
(2) diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir
(3) perte ou gain de poids ou diminution ou augmentation de
l'appétit
(4) insomnie ou hypersomnie
(5) agitation ou ralentissement psychomoteur
(6) fatigue ou perte d'énergie
(7) sentiments de dévalorisation ou de culpabilité
(8) diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou
indécision
(9) pensées de mort, idées suicidaires, tentative de suicide
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Types
 Léger, moyen, sévère sans caractéristiques psychotiques
 Sévère avec caractéristiques psychotiques
• congruentes/non congruentes à l’humeur
 Isolé/récurrent
 Chronique
 Avec caractéristiques catatoniques
 Avec caractéristiques mélancoliques
 Avec caractéristiques atypiques
 Avec début lors du post-partum
 Avec caractère saisonnier
 Trouble bipolaire I
 Trouble bipolaire II
CARACTERISTIQUES CATATONIQUES
Au moins 2 :
(1) immobilité motrice ® catalepsie ou stupeur
(2) activité motrice excessive
(3) négativisme extrême ou mutisme
(4) mouvements volontaires bizarres
(5) écholalie ou échopraxie
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Types
Léger, moyen, sévère sans caractéristiques
psychotiques
Sévère avec caractéristiques psychotiques
- congruentes/non congruentes à l’humeur
Isolé/récurrent
Chronique
Avec caractéristiques catatoniques
Avec caractéristiques mélancoliques
Avec caractéristiques atypiques
Avec début lors du post-partum
Avec caractère saisonnier
Trouble bipolaire I
Trouble bipolaire II
CARACTERISTIQUES MELANCOLIQUES
A. Au moins 1 au cours de la période la plus grave :
(1) perte du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
(2) absence de réactivité aux stimuli habituellement agréables
B. Au moins 3 :
(1) qualité particulière de l'humeur dépressive
(2) dépression régulièrement plus marquée le matin
(3) réveil matinal précoce
(4) agitation ou ralentissement psychomoteur marqué
(5) anorexie ou perte de poids significative
(6) culpabilité excessive ou inappropriée
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Types
Léger, moyen, sévère sans caractéristiques psychotiques
Sévère avec caractéristiques psychotiques
- congruentes/non congruentes à l’humeur
Isolé/récurrent
Chronique
Avec caractéristiques catatoniques
Avec caractéristiques mélancoliques
Avec caractéristiques atypiques
Avec début lors du post-partum
Avec caractère saisonnier
Trouble bipolaire I
Trouble bipolaire II
CARACTERISTIQUES ATYPIQUES
A. Réactivité de l'humeur
B. Au moins 2 :
(1) prise de poids ou augmentation de l'appétit
(2) hypersomnie
(3) membres "en plomb"
(4) sensibilité au rejet
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Types
Léger, moyen, sévère sans caractéristiques
psychotiques
Sévère avec caractéristiques psychotiques
- congruentes/non congruentes à l’humeur
Isolé/récurrent
Chronique
Avec caractéristiques catatoniques
Avec caractéristiques mélancoliques
Avec caractéristiques atypiques
Avec début lors du post-partum
Avec caractère saisonnier
Trouble bipolaire I
Trouble bipolaire II
CARACTERE SAISONNIER
A.
B.
C.
D.
Relation temporelle régulière entre la survenue des EDM et
une période particulière de l’année.
Les rémissions complètes surviennent aussi au cours d’une
période particulière de l’année.
Présence d’au moins 2 EDM au cours des deux dernières
années, confirmant la présence d’une relation temporelle
saisonnière selon les critères A et B. Aucun EDM non
saisonnier n’est survenu au cours de cette période.
Au cours de la vie entière du sujet, les EDM saisonniers sont
nettement plus nombreux que les épisodes non saisonniers
TROUBLE DYSTHYMIQUE
A. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d'un
jour sur deux pendant au moins deux ans
B. Quand le sujet est déprimé, au moins 2 :
(1) perte de l'appétit ou hyperphagie
(2) insomnie ou hypersomnie
(3) baisse d'énergie ou fatigue
(4) faible estime de soi
(5) difficultés de concentration/à prendre des décisions
(6) sentiments de perte d'espoir
C. Au cours de la période de deux ans, jamais de périodes de plus de deux
mois consécutifs sans symptômes A et B
Récidive après la guérison de l ’épisode
dépressif majeur
(N = 378 patients, Lavori PW, Keller MB et al. Int J Moth Pychiatry, 1994; 4 : 221-229)
90
80
Probabilité cummulée de récidive (%)
80
70
66
59
60
68
71
62
52
50
43
40
28
30
20
13
10
0
Années
74
75
81
82
82
84
Facteurs de risque de récidive de la dépression
Facteurs influençant l'évolution à long terme de la
dépression
· Antécédents d'épisodes dépressifs récurrents
· Dépression double
· Début après 60 ans
· Episodes de durée prolongée
· Antécédents familiaux de troubles affectifs
· Raccourcissement de l'intervalle de temps entre les
épisodes
· Symptômes résiduels pendant la phase d'entretien
· Mauvaise adaptation au travail et dans la vie de couple
· Variables liées au traitement (choix de la molécule, dose,
durée du traitement, effets secondaires)
Dépression majeure et comorbidité avec
l ’anxiété
48 % des patients avec un
stress post-traumatique
50-60 % des patients
avec un trouble panique
PTSD
Trouble panique
Dépression Majeure
34-70 % des patients avec
une anxiété sociale
42 % des patients avec un
trouble anxieux généralisé
Anxiété généralisée
Phobie sociale
TOC
67 % des patients
avec un TOC
Implications de la comorbidité avec
l ’anxiété
 Augmentation de la sévérité des symptômes
 Retard de guérison
 Augmentation de la prévalence des tentatives de suicide
 Aggravation des troubles de fonctionnement au niveau mental
et physique
 Diminution de la productivité au travail
 Augmentation de l ’utilisation des services médicaux
Dépression
Diagnostic différentiel
1. Affections médicales
2. Affections iatrogéniques
3. Autres troubles psychiatriques
Dépression : diagnostic différentiel
Affections médicales
Maladies endocriniennes et métaboliques
Hypothyroïdie
Maladie de Cushing
Diabète
Infections virales
Hépatite
Mononucléose infectieuse
Sida
Maladies rhumatismales
Arthrite rhumatoïde
Lupus
Maladies neurologiques
Maladie de Parkinson
Démence
Tumeur cérébrale
Maladies débilitantes
Intoxication chronique
Plomb
Thallium
Dépression : diagnostic différentiel
Affections iatrogéniques
Antihypertenseurs : Aldomet, Catapressan, Minipress
(bêta-bloquants)
Antimigraineux : Sibelium
Anorexigènes : amphétamines
Psychostimulants : Captagon
Antituberculeux
Hormones : progestagènes
Antimitotiques
Dépression : diagnostic différentiel
Autres troubles psychiatriques
- troubles anxieux
- schizophrénie
- troubles alimentaires
- démences
Dépression
Evolution - Complications
1. Récidives/chronicité
2. Alcoolisme
3. TS, suicide (2,2 - 8,6 %)
Sous-types de troubles dépressifs chroniques
Sévérité des symptômes
Dysthymie
Persistance d’une humeur
déprimée la plupart du temps
pendant une durée d’au moins 2
ans
Dépression majeure
chronique
Dépression majeure d’une durée
d’au moins 2 ans
Dépression double
Time (years)
Dépression majeure surajoutée à
un trouble dysthymique d’une
durée d’au moins 2 ans
Dépression : pathogénie
1. Aspects génétiques
2. Aspects biologiques
3. Aspects psychodynamiques
4. Aspects cognitifs
5. Evénements de vie
Treatment Resistant Depression
Recovering from depressed episodes
A matter of objective and determination
Prof. William PITCHOT
ULG
Treatment Resistant Depression
A matter of inertia
Clinical inertia : Who is guilty?
Clinician
Patient
Health system
Clinical Inertia :
"... Failure of health care
providers to initiate or
Intensify therapy when
Indicated " and " recognition of
the problem, but failure to act "
20%
1
"... Use the term « clinical
inertia » to encompass a host of
factors in at least 3 categories :
physician factors, patient factors
and office system factors. " 2
1
30%
Philipps et al. Ann Intern Med, 2001; 2 Allen et al. JMCP 2009
50%
The clinician : Diagnotical and therapeutic inertia
• A clear diagnosis
• Questioning diagnosis : accepter de s’être trompé
• Treatment :
• What’s the objective?
• Which ambition?
• Which determination?
• Which knowledge?
• Which experience?
A major depressive episode
HAMD17 7
Recovering
Severity
REMISSION
50% reduction
HAMD17
Recurrence
RESPONSE
Relapse
Phase du traitement
Treatment objective:
Acute
(8-12 weeks)
Continuation
(6-9 months)
Maintenance
1 year
Complete
remission
Relapse
prevention
Recurrence
prevention
Time
Kupfer. J Clin Psychiatry 1991. Nierenberg et al. J Clin Psychiatry 1999. Ballenger. J Clin Psychiatry 1999
Remission in primary care and psychiatry
%
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
N=3200
*
*
HAM-D
Carroll
GP
Ansseau et al. Eur Neurpsychopharmacol. 2009
Psychiatrist
* p<0.001
Importance of long term treatment
Cumulative proportion of patients remaining well
(1 recurrence)
Importance of long term treatment
Cumulative proportion of patients remaining well
(1 recurrence)
Time to next episode decreases when
patient deteriorates
Cumulative proportion of patients remaining well
(2 recurrences)
Time to next episode decreases when
patient deteriorates
Cumulative proportion of patients remaining well
(3 recurrences)
Time to next episode decreases when
patient deteriorates
Cumulative proportion of patients remaining well
(4 recurrences)
Time to next episode decreases when
patient deteriorates
Cumulative proportion of patients remaining well
(5 recurrences)
Determining time to next episode for individual patient
Cumulative proportion of patients remaining well
(5 recurrences)
12
Impact of residual symptoms
Cumulative proportion of patients remaining well
(Residual vs No residual symptoms)
Judd et al.
Impact of residual symptoms
Cumulative proportion of patients remaining well
(Residual vs No residual symptoms)
Progression de la dépression — phénomène d’embrassement («
kindling ») : effets indésirables de chaque épisode successif
Risque (Odds Ratio)
10
Probabilité d’un stress récent précipitant la dépression
Risque (OR) d’épisode dépressif par mois
Sujets féminins uniquement N=2395
8
6
4
2
0
0
1
2
3
4
5
6
7-8
Nombre d’épisodes dépressifs antérieurs
9-11
Kendler KS, et al. Am J Psychiatry. 2000;157(8):1243-1251.
Facteurs de résistance au traitement
Diagnostic correct
Affections psychiatriques
associées (comorbidité)
Traitement
AD approprié
Affections médicales associées
Patients ne
répondant pas à
la monothérapie
Sevérité de
la maladie
Dose
adéquate
Durée adéquate
Compliance
Kornstein & Schneider. J Clin Psychiatry 2001; 62 (Suppl 16): 18-25.
Dépression majeure et comorbidité avec l’anxiété
48 % des patients avec un
stress post-traumatique
50-60 % des patients
avec un trouble panique
PTSD
Trouble panique
Dépression Majeure
34-70 % des patients avec
une anxiété sociale
42 % des patients avec un
trouble anxieux généralisé
Anxiété généralisée
Phobie sociale
TOC
67 % des patients
avec un TOC
Les antidépresseurs
Indications









Troubles dépressifs
Troubles anxieux (anxiété généralisée, trouble panique,
phobie sociale, TOC, PTSD)
Algies rebelles
Troubles de la personnalité
Agressivité
Troubles alimentaires (boulimie)
Enurésie nocturne
Troubles sexuels (éjaculation précoce)
Narcolepsie
Classification des antidépresseurs









Antidépresseurs tricycliques
Inhibiteurs de la monoamine oxidase
Inhibiteurs réversibles de la MAO-A (RIMA)
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine
Antidépresseurs atypiques
Inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la
noradrénaline
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline
Antagonistes des récepteurs 2-adrénergiques
présynaptiques et antagonistes 5-HT2
Agonistes melanotinergiques
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
sérotonine (SSRI)

Efficacité comparable aux tricycliques

Pas de différence d ’efficacité entre les SSRI

Profil d ’effet secondaire avantageux

Absence de toxicité
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine
Contre-indications et interactions médicamenteuse
Enzyme
CYP1A2
Citalopram Fluoxétine Fluvoxamine Paroxétine Sertraline
+++
-
CYP2D6
+
+++
-
+++
+
CYP3A3/4
-
+
++
-
-
CYP2C19
-
++
+++
?
-
? = pas de données; - effets cliniquement sans signification; + effet léger; ++
effet modéré; +++ effet important
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine
Syndrome d’arrêt
• Symptômes somatiques : vertiges, ataxie, nausées,
fatigue, myalgies, frissons, paresthésies,
tremblements, insomnies, cauchemars
• Symptômes psychologiques : anxiété/agitation, crises
de larmes, irritabilité, hyperactivité,
dépersonnalisation, ralentissement de l ’idéation,
humeur triste, confusion, troubles de la mémoire
Avantages et désavantages des SSRI
SSRI
Citalopram
Avantages
Désavantages
Très faible potentiel
Rapports de cas de décès par
d'interaction médicamenteuse overdose
Fluoxétine
Très longue demi-vie
(administrations moins
fréquentes, moins de
syndrome de discontinuation)
Délai d'action plus long
Plus grande incidence d'effets
stimulants
Nécessité d'un délai plus important
en cas de passage vers un IMAO
Interactions médicamenteuses
importantes
Fluvoxamine
Plus grande incidence de nausées,
de sédation et de tremblements
Interactions médicamenteuses
importantes
Paroxétine
Plus grande incidence de sédation,
de tremblements, transpiration,
syndrome de discontinuation
Sertraline
Très faible potentiel
d'interaction médicamenteuse
Edwrads et Anderson 1999
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
sérotonine
Escitalopram (Sipralexa)
• Enentiomère S- du cipramil
• Profil d’effet secondaire plus avantageux
• Efficacité supérieure
• Délai d’action plus court
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
sérotonine et de la noradrénaline
Venlafaxine (Efexor°)







Efficacité démontrée à partir de 75 mg/J
Relation dose-efficacité 75375 mg/j
Réduction de la latence d ’action
Profil neutre
Effets indésirables comparables aux SSRI +
hypertension
Très faible potentiel d ’interaction médicamenteuse
Forme à libération prolongée : Efexor exel 75 ou 150 mg
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine et de la
noradrénaline
Duloxétine (Cymbalta°)
• Efficacité démontrée à partir de 60mg
• Action sur les symptômes dépressifs dès la deuxième
semaine
• Action sur les symptômes douloureux de la dépression
• Bonne tolérance (ES : nausée, sécheresse de bouche,
constipation)
• Peu d’ES sexuels
• Inhibition modérée du CYP2D6
Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
noradrénaline
Réboxétine (Edronax°)
Efficacité démontrée à partir de 8 mg
 Fourchette de dose réduite 8-12 mg/j
 Profil activateur
 Effets indésirables : anxiété, insomnie,
symptômes "anticholinergiques "
 Faible potentiel d ’interaction médicamenteuse

Antagonistes alpha2-adrénergiques
Mirtazapine (Remergon°)
Agoniste des récepteurs 5-HT1
 Antagoniste des récepteurs 2-présynaptiques
 Antagoniste des récepteurs 5HT2 et 5HT3
 Efficacité démontrée à 15-45 mg/j
 Profil sédatif
 Effets indésirables : somnolence, augmentation de
poids, bouche sèche.
 Peu d ’effets gastro-intestinaux. Peu d ’effets sur
la fonction sexuelle

Dépression Résistante
Traitement pharmacologique
Les antidépresseurs sont-ils vraiment efficaces?
Les antidépresseurs comme le Prozac sont presque inefficaces, selon
une étude britannique
Article publié le 26 Février 2008
Source : LE MONDE.FR avec AFP
Les antidépresseurs de dernière génération comme le Prozac et le Seroxat n'ont
pas plus d'effet que des placebos sur la plupart des personnes souffrant de
dépression, ...
Antidepressants may not work - report
Antidepressant drugs may have little effect on patients, many unpublished studies
show. January 16 2008
According to a report in The Wall Street Journal, many studies have found that
best-selling antidepressants like Wyeth's Effexor and Pfizer's Zoloft may have little
or even no effect on patients.
Kirsch et al. Plos Medecine,2008
Avantages des antidépresseurs
Rôle de la sévérité
Kirsch et al. Plos Medecine,2008
Stratégies de traitement de la dépression
résistante
• Augmentation de la dose et durée du traitement
• Changement d’antidépresseur
• Association d’antidépresseurs
• Potentialisation de l’antidépresseur
APA. Am J Psychiatry 2000;157(4suppl):1-45. Anderson et al. J Psychopharmacol 2000;14:3-20.
Fava J Clin Psychiatry, 2009; Rush et al. CNS Drugs, 2009; Pitchot et al. Rev Méd Liège, sous presse.
Stratégies de traitement de la dépression résistante
Neurone 5-HT
MAOI
Neurone
Post-synaptique
SSRI
Tryptophane
MAOI
Lithium
5-HT
(+)
(+)
(-)
Buspirone
Pindolol
Tryptophane
T3
TH
5-
HT
3
1A
T
5-HT1B
5H
5-HT1A
2
5-
5-HT
(+)
5-HT1A
5-HT
7
5-HT4
Seconde étape : Absence de réponse ou
réponse partielle à un SSRI
432 professionnels de la santé impliqués dans le traitement de
la dépression
Préference (%)
Non-réponse
Rémission partielle
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Augm. dose
Augm. /
combin.
Fredman et al. J Clin Psychiatry 2000; 61: 403-408.
Passage à un
autre SSRI
Passage à un
non-SSRI
SSRI vs AD avec des effets NA et 5-HT
• Méta-analyse de
nouveaux AD
• 93 essais cliniques
• NNT = 24
Signification clinique?
Papakostas et al. Biol Psychatry 2007
Méta-analyse comparant TCAs et SSRIs
Favors TCAs
Favors SSRIs
Altamura et al, 1989
Amore et al, 1989
Arminen et al, 1992
Byrne, 1989
de Jonge et al, 1991
de Wilde and Doogan, 1982
Dick and Ferrero, 1983
DUAG, 1986
DUAG, 1990
Feighner et al, 1989
Geretsegger et al, 1995
Ginestet, 1989
Gueifi et al, 1983
Guy et al, 1984
Kasper et al, 1990
Klok et al, 1981
Laursen et al, 1985
Manna et al, 1989
Moller et al, 1993
Nathan et al, 1990
Nielsen et al, 1991
Ottevanger, 1995
Staner et al, 1995
Stuppaeck et al, 1994
Timmerman et al, 1987
-2
-1
0
1
Reduction in HAMD scores; Pooled random model effect size=-0.2263 (95% CI=-0.4008 to -0.0519).
Meta-analysis of 25 studies.
Anderson. Depress Anxiety 1998; 7(suppl 1):11-17
2
Effect Size
Intérêt de l’action combinée NA/5HT
-0.6
-0.5
-0.4
-0.3
-0.2
X
X
-0.1
0
0.1
0.2
X
All TCAs (n=25)
p=.01
SNRI TCAs (n=15)
p=.02
Meta-analysis of 25 studies. Anderson. Depress Anxiety 1998; 7 (suppl 1):11-17.
NRI TCAs (n=10)
p=.48
Escitalopram vs SNRI et Bupropion
Cipriani et al. Cochrane Database Syst Rev 2009
Changement intra-classe vs inter-classes
Mirtazapine
Papakostas et al. Biol Psychiatry 2007
Etude STAR*D : Quels enseignements?
• 2876 patients déprimés majeurs
• Traitement par Citalopram (dose moyenne=41,8 mg, durée
moyenne=10 semaines)
• Peu de critères d’exclusion (« real world »)
• En médecine générale et en psychiatrie
• Randomisation et choix du patient
• Evaluation de la rémission plutôt que la réponse
Rush et al. N Engl J Med 2006; Rush et al. CNS Drugs 2009
STAR*D : 4 niveaux de traitement
Réponse satisfaisante
Niveau 1
Citalopram
Suivi
Réponse insuffisante
Niveau 2
Changement ou Potentialisation
Niveau 3
Changement ou Potentialisation
Niveau 4
Changement
Rush et al. N Engl J Med 2006; Rush et al. CNS Drugs 2009
STAR*D : Niveau 2
Randomisation
SER
BUP-SR
VEN-XR
CT
Changement
CIT +
BUP-SR
CIT +
BUS
Potentialisation
SER=Sertraline; BUP = bupropion; VEN = venlafaxine; CT= thérapie cognitive;
CIT=citalopram; BUS= buspirone
Rush et al. N Engl J Med 2006; Rush et al. CNS Drugs 2009
CIT +
CT
STAR*D : Rémission après changement
d’antidépresseur
Patients n’ayant pas répondu au Citalopram
50
40
30
Percent
25,5
26,6
BUP-SR
SERT
25,0
20
10
0
Rush et al. N Engl J Med 2006
VEN-XR
Associations d ’antidépresseurs
• Réboxétine-SSRI
• Mirtazapine-SSRI
• Venlafaxine-SSRI
• Venlafaxine-Mirtazapine
• SSRI-SSRI
• SSRI, venlafaxine-bupropion
• Tricyclique-IMAO
STAR*D : Niveau 2 association
50
HRSD-17
39,0
40
30
QIDS-SR-16
32,9
30,1
29,7
%
20
10
0
BUP-SR
Trivedi et al. N Engl J Med 2006
BUS
Associations d’antidépresseurs : Intérêt de la
mirtazapine
• Etude en double-aveugle randomisée
• 105 Patients déprimés majeurs
60
50
%
40
• Traitement initial par mirtazapine associée
avec fluoxétine, bupropion, venlafaxine
• Comparaison avec fluoxétine seule
30
20
10
•Evaluation de la rémission à 6 sem.
0
Fluox
Blier et al. Am J Psychiatry, 2010
Fluox+Mirtaz
Bupro+Mirtaz
VLF+Mirtaz
STAR*D : Rémission au stade 4
20
TCP
VEN + MIRT
15,7
13,8
% 10
0
McGrath et al. Am J Psychiatry, 2006
TCP
VEN + MIRT
(N = 58)
(N = 51)
Association d’antidépresseurs : Etudes
contrôlées
Association
# Essais
# Patients
Résultats
Fluoxétine+ Désipramine1
1
39
Combo > mono
SSRIs + Atomoxétine2
1
272
Combo = SSRI
SSRIs + Bupropion
0
SSRIs + Mirtazapine3,4
2
26, 63
Combo > SSRI
Mirtazapine + SSRIs, SNRIs,
bupropion5
1
105
Tous combos > SSRI
Nelson JC et al. Biol Psychiatry 2004; Michelson D, et al. J Clin Psychiatry 2007;Carpenter LL, Yasmin S, Price LH.
Biol Psychiatry 51:183-88, 2002; Blier P et al. NCDEU, 2003; Blier P et al. Am J Psychiatry, 2010.
Rémission partielle: Stratégies de potentialisation
• Lithium
• Olanzapine
• Hormones thyroïdiennes
• Risperidone
• Pindolol
• Aripiprazole
• Buspirone
• Quétiapine
• Agents psychostimulants
• Agonistes dopaminergiques
• Cabamazepine
• Valproate
Fava et al. J Clin Psychiatry, 2009
• ...
Stratégie de potentialisation avec le lithium : 10 études
en double-aveugle vs placebo
45
Taux de réponse
40
P<0.001
35
30
25
20
15
10
5
0
Bauer et al. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci, 2003; Shelton et al. CNS Drugs 2010
Lithium
Placebo
STAR*D : Niveau 3 potentialisation
Randomisation
L-2 Drug
+ Li
L-2 Drug
+ THY
Potentialisation
STAR*D : Niveau 3 potentialisation
Taux d’arrêt
Taux de rémission
QIDS-SR-16
30
30
24,7
23,2
20
X2=4.83, p=0.03
20
% Arrêt
% Rémission
p=0.22
13,2
10
9,6
10
0
0
Lithium
Thyroid
Nierenberg et al., Am J Psychiatry, 2006;163:1519-1530
Lithium
Thyroid
Stratégie de potentialisation : agents dopaminergiques
Rôle de la dopamine dans la dépression
• Psychostimulants et précurseurs dopaminergiques
• Agonistes dopaminergiques (bromocriptine, pergolide,
ropinirole, pramipexole)
• Inhibiteurs de la recapture de la dopamine (nomifensine,
amineptine, bupropion, minaprine)
• Inhibiteurs D2/D3 pré-synaptiques : antipsychotiques atypiques
(sulpiride, amisulpride)
Corrigan et al. 2000; Sporn et al. 2000; Inoue et al. 1996;
Bellino et al. 1997; Willner 1997; Rampello et al. 2000; Pitchot et al. 2008
Stratégie de potentialisation : Etudes contrôlées
vs placebo
Agent
# Essais
Total N
Résultats
Lithium
10
269
P=0.0001; OR= 3.11 (1.80-5.37)
T3
4
75
P=0.29
Stimulants
1
60
P=0.22
Modafinil
1
308
P=0.02
Pindolol
2
80
Pas d’effet
Acide folique
1
127
P<.05 chez la femme
Omega 3
6
311
Variable, méta-analyses = n.s.
Atypiques
15
3456
P=0.00001; OR=1.69 (1.46-1.96)
Intérêt des anti-psychotiques atypiques
Profil d ’activité sur les récepteurs
Haloperidol
Rispéridone
Olanzapine
Sertindole
Clozapine
Ziprasidone
D1
D2
D4
5HT2A
5HT2C
Musc
a1
a2
H1
Quétiapine
Fluoxétine + olanzapine chez les non-répondeurs aux SSRI
Fluoxétine (n=10)
Fluoxétine + olanzapine (n=10)
Olanzapine (n=8)
MADRS (évol. Des scores)
0
-5
-10
*†
-15
*†
*
*†
2
3
4
*†
*†
*†
5
6
7
*†
-20
0
1
Temps (sem.)
8
Quétiapine Mono, Quétiapine add-on et Lithium add-on
Quetiapine XR
add-on
Quetiapine XR
monotherapy
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
Difference between treatments in mean MADRS scores
Favours
Quetiapine XR
Montgomery et al. EPA 2010
Favours
Lithium
5
6
Quétiapine Mono, Quétiapine add-on et Lithium add-on
p=0.007
p=0.005
p=0.024
p=0.007
p=0.061
p<0.001
p=0.437
p=0.049
Montgomery et al. EPA 2010
Potentialisation avec l’Aripiprazole : Etude en doubleaveugle vs placebo
Marcus et al. J Clin Psychopharmacol 2008
Méta-analyse des taux de résponse dans les études en doubleaveugles contrôlées vs placebo évaluant l’eficacité des atypiques en
adjonction avec un AD
Odds Ratios des Taux de Réponse avec Atypiques vs Placebo
Essais par médication
OR (Fixed) 95% CI
Olanzapine
Shelton 2001
Shelton II 2005
Corya 2006
Thase 2006
Thase II 2006
Risperidone
Mahmoud 2007
Keitner 2009
Reeves 2008
Quetiapine
Khullar 2006
Mattingly 2006
McIntyre 2006
Earley 2007
El-Khalili 2008
Sous-total
1.39 [1.05, 1.84]; Z=2.30, p=0.02
Sous-total
1.83 [1.18, 2.82]; Z=2.71, p=0.007
Sous-total
1.61 [1.24, 2.09]; Z=3.56, p=0.0004
Sous-total
2.07 [1.58, 2.72]; Z=5.28, p=0.00001
Aripiprazole
Berman 2007
Marcus 2008
Berman 2008
1.69 [1.46, 1.95]; Z = 7.00, p< 0.00001
Effet global
0.1 0.2 0.5 1
Favorise Contrôle
Nelson JC and Papakostas GI Am J Psychiatry, 2009
2
5
10
Favorise Traitement
Lamotrigine : antiépileptique et antidépresseur
• Lamotrigine dans la dépression
bipolaire
• Importance de la sévérité
• Intérêt dans la dépression unipolaire
• Groupes spécifiques :
• Rechute rapide
• Probabilité d’être bipolaire
Geddes et al. Br J Psychiatry, 2009; Vigo and Baldessarini Harvard Review Psychiatr, 2009; Pitchot et al. Personal
results
STAR*D : Taux de rémission par niveau
100
% Rémission
Rémission taux
Rémission taux cumulés
80
56,1
60
40
62,1
67
36,8
20
0
1
2
3
Niveau de traitement
Rush et al. Am J Psychiatry 2006; 163:1905-1917
4
Traitement de la dépression : Pas uniquement une
question d’ « antidépresseurs »
Antidépresseurs
Antiépileptiques
Antipsychotiques
Exercices physiques
Produits naturels
Noyau
dépressif
Traitements physiques
Luminothérapie
Psychothérapies
Stratégies non-pharmacologiques
• ECT
• Psychothérapie
• Traitements naturels (millepertuis, omega-3)
• Nouvelles approches
• Stimulation magnétique transcrânienne (TMS)
• Stimulation du nerf vague (VNS)
• Stimulation cérébrale profonde
Stimulation magnétique transcranienne
Stimulation magnétique transcranienne
Conclusions
• Rémission : un objectif réaliste à tous les stades de la maladie
• Remise en question du diagnostic en fonction de la nature de la résistance
• Stratégies de traitement : importance des données scientifiques, de
l’expérience et du choix du patient
• Assumer ses choix thérapeutiques et ne jamais abandonner
• Rôle de la psychothérapie (surtout sur comorbidité et prévention des
récidives)
• Quelle stratégie pour quelle type de résistance?
• Nécessiter de développer des nouveaux traitements de la dépression
résistante
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