La recherche

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Au fil du temps, le Service de recherche à l’HRDP est devenu une locomotive.
Petit train va loin et… deviendra grand. Impossible pour l’Hôpital de fixer
l’horizon sans y discerner la large route que la recherche entend y tracer.
Désormais, le destin du Service de la recherche et celui de l’HRDP sont
stéphane trépanier
intimement liés. Mais ce mariage de raison en est aussi un d’amour qui a
donné lieu à une famille nombreuse de projets de recherche et d’alliances
fructueuses entre chercheurs, cliniciens et milieu d’enseignement. C’est de
cette réalité dont nous vous parlerons à partir d’aujourd’hui, à tous les
numéros de l’Inter-Mission. Parce que la
recherche à l’HRDP
est de ces
histoires
Chaque
jour,
nous
qui méritent d’être racontées, ne serait-ce que pour donner un aperçu du
comprenons mieux
ce qui se passe en eux
introduisons dans l’antichambre du Service de recherche en compagnie
meilleur qui attend nos jeunes patients. Aujourd’hui, nous nous
du Dr Roger Godbout, son fervent responsable.
indispensable
l’
contribution de la recherche
dans un hôpital
surspécialisé
Chaque jour, nous comprenons mieux
ce qui se passe en eux. La maxime illustre parfaitement la raison d’être du Service de la recherche. Cette quête
incessante de compréhension, toute
consacrée à ce qui se passe dans les
jeunes cerveaux, c’est d’abord le Service
de la recherche de l’HRDP qui la mène…
en étroite complicité avec les acteurs de
tique du terrain et des humains qui la
l’Hôpital. Bien qu’elle occupe une place
composent. Une complicité de plus en
importante à l’HRDP, la recherche s’ef-
plus inscrite dans les structures de l’éta-
force de toujours bâtir des ponts solides
blissement, mais aussi et surtout pré-
et permanents avec les cliniciens, ses in-
sente jusque dans la façon de penser
dispensables alliés qui lui apportent
des intervenants et médecins, tous pro-
l’éclairage nécessaire pour confronter
grammes confondus. De cet arrimage
ses hypothèses à la réalité praticopra-
est née une culture d’établissement.
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Un trio au service de la science
nistration. Cela témoigne de l’appui de
implanté. Mais il y a davantage qui se pro-
et du patient
l’Hôpital envers la recherche. L’oreille
file à l’horizon.
Cette volonté d’entrelacer serrées la recherche et l’intervention clinique se manifeste dès le départ dans la façon dont les
cliniques sont conçues, explique Roger
Godbout : « Chaque clinique spécialisée
et surspécialisée de l’Hôpital, ou presque,
présente actuellement des activités de re-
attentive du directeur général n’est jamais
que je discute des projets, des développe-
« Il y a sur la table à dessin un projet d’ins-
ments et des orientations du Service de re-
titut universitaire en santé mentale associé
cherche. On établit ensemble une
à l’Université de Montréal. Il s’agirait d’un
stratégie et on l’applique » confirme Roger
institut de type réseau regroupant plu-
Godbout.
cherche. Pour chacune d’elles, on sou-
Le service bénéficie également de l’apport
haite appliquer un même modèle, apte à
du Centre de recherche Fernand-Seguin
souder les liens entre les activités cliniques
(CRFS) qui regroupe les chercheurs de
et de recherche. Pour ce faire, on aimerait
l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, de l’Institut
que la planification des activités d’une cli-
Un rêve de chercheur à portée de vue
très loin. « C’est avec M. Michel Lapointe
sieurs hôpitaux qui se consacrent à la
santé mentale. Une structure formelle
d’envergure pour échanger à grande
échelle, entre spécialistes, sur la recherche, l’enseignement et les soins en
santé mentale. Les hôpitaux du CRFS y figureraient, avec l’ajout d’autres établisse-
nique se fasse systématiquement autour
ments. Un peu comme il en existe déjà à
d’un triumvirat composé d’un médecin
Québec dans le réseau de l’Université
responsable, d’un chercheur de carrière et
Laval et à Montréal avec l’Université
d’un clinicien chevronné qui aura obtenu
McGill. On n’est pas parvenu aussi vite
un diplôme universitaire d’études supé-
qu’eux au fil d’arrivée, même si ça fait
rieures. Une même personne peut toute-
longtemps que ça se parle, parce que
fois porter plusieurs chapeaux à la fois,
contrairement aux deux autres milieux,
l’important étant que les trois rôles soient
nous avons le désir de créer un réseau
représentés au sein d’une même équipe.
plutôt qu’une seule institution. C’est néces-
On a déjà de nombreux exemples de
sairement plus complexe et long comme
cette façon de faire à l’Hôpital. Et ça fonc-
processus. Le Centre Fernand-Seguin
tionne très bien. De plus, ça sert admira-
pourrait facilement être le catalyseur de la
blement ce qui est devenu un maitre mot:
recherche dans ce nouvel institut univer-
le transfert des connaissances. En d’autres
sitaire » de préciser le Dr Godbout. Une
termes, comment les chercheurs peuvent-
évolution naturelle qui permettrait d’aller
ils partager les connaissances qu’ils ont ac-
encore plus loin dans le réseautage de ces
quises et développées et comment
Philippe-Pinel de Montréal et de l’Hôpital cerveaux qui justement se passionnent à
Rivière-des-Prairies. Un organisme para- l’étudier. Un dossier ambitieux auquel
peuvent-ils aussi apprendre des cliniciens.
Car le transfert des connaissances est un
échange à deux voies ».
pluie d’envergure qui, tout en préservant l’HRDP participe de plain-pied en étant à
l’avant-scène du projet.
l’autonomie des trois organismes parte-
De solides assises sur lesquelles
naires, permet d’élargir considérablement Des réalisations enviables
échafauder l’avenir
la portée de projets communs, de regrou- pour un menu milieu
Le Service de la recherche relève de la Di-
per les forces vives en santé mentale et de Toutes proportions gardées, l’Hôpital
partager du savoir-faire de pointe. Le Rivière-des-Prairies est devenu un joueur
rection générale. Le docteur Godbout et
ment envers la plus haute instance de l’or-
Dr Godbout siège aux comités de direc- prolifique sur la scène scientifique. Pour
tion et de gestion du CRFS. Un prolifique l’exercice 2007-2008, ses chercheurs ont
ganisation après le conseil d’admi-
couloir de communication est donc bien été à l’origine de la publication de huit
son équipe sont donc redevables directe-
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chapitres et monographies, de 29 articles
avantageux : « On veut des pratiques de
spécialisés et ils ont prononcé au moins 80
pointe en recherche, en clinique et en en-
conférences scientifiques. En 2007-2008,
seignement. Ça nous prend donc des ou-
le Service de recherche a aussi été particu-
tils de pointe, des concepts de pointe et
lièrement actif dans la formation de la re-
des machines de pointe pour demeurer à
lève en encadrant 66 étudiants de
la fine pointe, partout et tout le temps. On
maitrise, doctorat et post doctorat. Et c’est
souhaite donc être perméables à tout ce
sans compter l’organisation de colloques
qui se passe, notamment au niveau inter-
sur les conduites suicidaires chez les
national. Mais ça n’empêche pas que dans
jeunes et sur les troubles du sommeil, en
cet hôpital, les gens se croisent encore
plus de nombreuses interventions média-
dans le corridor en se disant bonjour. C’est
tiques sollicitées à cause de l’expertise spé-
encore possible de parler directement à
cialisée développée ici. Bref, le train
une personne au téléphone. Dans cer-
commence à ressembler à un TGV, selon
taines grosses structures, ça ne se fait plus,
ce qu’observe Roger Godbout : « La re-
c’est devenu impersonnel, les gens ne se
cherche à l’Hôpital a monté en flèche depuis 8 ou 9 ans. Notre performance en
articles publiés, en subventions octroyées,
en étudiants gradués, en stagiaires reçus
et en expertises réclamées augmente
constamment. Au point où, comme une
petite auto qui roule au maximum, j’ai parfois l’impression que le véhicule vibre un
peu. Je crois qu’après avoir assez grossi,
nous sommes rendus à l’étape d’attacher
les morceaux plus serrés et de travailler sur
ce qu’on a construit avant de développer
davantage. Je cherche des éléments stabilisants. Le CRFS et l’éventuel Institut universitaire en santé mentale en sont
d’excellents, heureusement ».
connaissent plus et ne se parlent que par
formulaires interposés. Ici, c’est enthousiasmant. On est proche entre nous. Dans
les assemblées de chercheurs, on peut
jaser facilement, sans cérémonie. L’Hôpital
a adopté une structure légère qui ne sacrifie rien à la rigueur, mais qui demeure
vraiment très agréable à vivre. L’administration, les directions de programme, la Direction du développement organisationnel et de la gestion des ressources
humaines, tous collaborent ». Et c’est peutêtre le secret du succès : miser sur le capital humain et entretenir des liens cordiaux
qui transcendent la hiérarchie. Ici, les gros
cerveaux n’ont pas pour autant la grosse
Un savoir de pointe à dimension
tête et tout le monde y gagne!
humaine
La garde rapprochée
du Service de recherche
de l’HRDP
ROGER GODBOUT
chef du Service de
recherche de l’HRDP
CHRISTIANE GRAVEL
adjointe administrative
à la recherche et coordonnatrice
de l’enseignement professionnel
MARIE ST-GEORGES
coordonnatrice de projets
CLAUDE BERTHIAUME
statisticien
Pour en connaitre davantage sur le Ser-
CAROLE DALCOURT
Le caractère unique de l’Hôpital Rivière-
vice de recherche de l’HRDP, consulter la
secrétaire
des-Prairies tient sans doute beaucoup à
liste complète de ses chercheurs ou accé-
NICOLE SMOLLA
sa capacité à faire cohabiter sous un
der à l’inventaire des projets de recherche
chercheuse employée de l’Hôpital
même toit la science la plus avancée et les
contenu dans le rapport annuel 2007-
LISE BERGERON
relations humaines les plus conviviales. Un
2008, nous vous invitons à visiter le site
virage scientifique qui s’est pris il y a déjà
Internet de l’Hôpital à : www.hrdp.qc.ca
chercheuse employée de l’Hôpital
12 AUTRES CHERCHEURS,
LEURS ASSISTANTS ET LEURS
longtemps, en préservant le principe de
proximité entre pairs. Un état de fait que
STAGIAIRES DE RECHERCHE
le responsable de la recherche juge très
LES CLINICIENS
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