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La cytoponction est l’examen qui a la meilleure valeur
diagnostique en faveur du cancer à condition que les critères
de qualité soient respectés.
Pour les nodules ponctionnés et étiquetés bénins, la répétition
de la ponction paraît souhaitable, par exemple, ponction
refaite un an plus tard. Si la deuxième ponction confirme
l’aspect bénin, une nouvelle cytoponction ne serait discutée
qu’en cas d’évolution ultérieure.
La cytoponction n’a pas d’indication dans le diagnostic positif
de l’hypothyroïdie mais elle peut avoir une utilité dans le
diagnostic étiologique. Concernant l’hyperthyroïdie, la
cytoponction n’a aucune place dans la stratégie diagnostique.
En cas d’euthyroïdie, il n’y a actuellement aucun argument
suffisant pour déterminer une seule stratégie d’utilisation
diagnostique de ces examens. En aucun cas, ils ne doivent
être associés d’emblée.
• Les pratiques
En 2007, en Auvergne, 1 013 personnes ont eu au moins
une cytoponction thyroïdienne réalisée et remboursée en
ambulatoire1.
La nature des 1 053 examens réalisés étaient :
. une cytoponction d’une seule lésion de la glande thyroïde,
par voie transcutanée avec guidage échographique,
60,3 % des cas,
. une cytoponction de plusieurs lésions de la glande thyroïde,
par voie transcutanée avec guidage échographique,
22,3 % des cas,
. une cytoponction de la glande thyroïde, par voie
transcutanée sans guidage, 16,2 % des cas,
. une biopsie, 1,2 % des cas.
L’âge moyen était de 53 ans et dans 87 % des cas il
s’agissait d’une femme.
Les femmes de 40 à 69 ans représentaient 60 % des
personnes ayant eu une cytoponction.
Près de 38 pour 10 000 femmes âgées entre 50 et 59 ans
ont eu une cytoponction thyroïdienne au cours de l’année
2007 (Fig. 3).
Ces examens ont été réalisés dans 80,9 % des cas par un
radiologue, dans 14,7 % par un endocrinologue, dans
3,3 % par un médecin de médecine nucléaire, 1,1 % par
un autre spécialiste.
4. Echographie et cytoponction thyroïdiennes
Ce chapitre évalue la fréquence d’association de ces deux
examens complémentaires pour une même personne et
aborde le contexte clinique de leur réalisation (dépistage,
dysthyroïdie sous traitement par hormones thyroïdiennes de
synthèse ou par antithyroïdiens de synthèse).
Cette approche a été réalisée à partir d’un échantillon
constitué des personnes ayant eu une échographie
thyroïdienne en juin 2007. Pour ces personnes, la réalisation
d’examens complémentaires a été recherchée sur toute
l’année 2007.
- Examens complémentaires
En juin 2007, en Auvergne, 1 516 personnes ont eu au
moins une échographie thyroïdienne.
Au cours de l’année 2007, 5 % de ces personnes ont
également eu une cytoponction :
Fig. 3 - Taux annuel de personnes avec au moins une cytoponction
thyroïdienne selon l’âge et le sexe, Auvergne, année 2007
(Taux pour 10 000 personnes)
- Traitement des dysthyroïdies
En 2007, 59 % des 1 516 personnes n’ont aucun traite-
ment de dysthyroïdie, 38 % ont un traitement par hormo-
nes thyroïdiennes de synthèse, 2 % ont un traitement par
antithyroïdiens de synthèse et 1 % ont un traitement par
une association des deux types de traitement.
Chez les personnes ayant eu une cytoponction thyroïdienne,
on ne retrouve pas de traitement par antithyroïdiens de
synthèse et 62 % n’avaient aucun traitement de dysthyroïdie.
5. Références
[1] Haute autorité de santé. La prise en charge diagnostique du
nodule. Décembre 1995 (http://www.has-sante.fr).
[2] Haute autorité de santé. Explorations thyroïdiennes autres que
biologiques. Septembre 1997 (http://www.has-sante.fr).
1 516 personnes
93 % : une seule échographie
thyroïdienne 7 % : plus de deux échographies
thyroïdiennes
89 % : pas
d’autre examen
thyroïdien
4 % :
cytoponction
thyroïdienne
6 % : pas d’autre
examen
thyroïdien
1 % :
cytoponction
thyroïdienne