Commotions cerebrale (Dr D. Fecteau)

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La science derrière la
commotion cérébrale chez les
enfants
D D
Dr
David
id Fecteau,
F t
Di Sport
Dip
S t Med
M d
28 août 2011
C ll
Colloque
d
des professeurs
f
Dojo de Beauport
Conflit d’intérêt
¾ Je n’ai aucun conflit d’intérêt
Épidémiologie
Épidémiologie
¾ 3% des blessures sportives se
présentant à l’urgence
p
g
sont des
traumatismes crâniens
¾ 66% de celles-ci
celles ci chez les moins de 20 ans
¾ Chez les 15 ans et moins
¾ 180 cas de traumatisme crânien pour 100
000 enfants par année (comprend les
commotions)
co
o o s)
¾ 10% des consultations à l’urgence
Sports à risque de blessure à
la tête
¾ Toutes les activités physiques
¾ Sports non-organisés
non organisés
¾ Exemple: vélo, patin à roues alignées,
skateboard
¾ Sports de contact à haut risque
¾ Exemple: boxe
boxe, football
football, hockey
¾ Sports à risque significatif
¾ Exemple:
E
l B
Basketball,
k tb ll soccer, crosse,
baseball, lutte
Cas clinique 1
¾ Garçon de 15 ans
¾ volleyball
¾ Chute sur le coccyx suite à un saut
¾ Céphalée suite à la chute
¾ Pas de perte de conscience
¾ Sa p
prise de décision est lente donc on le retire
du jeu
¾ Commotion?
Cas clinique 2
¾ Fille de 14 ans
¾ Gymnastique
¾ Le professeur remarque qu’elle s’endort
dans ses cours
¾ Ses performances scolaires sont
diminuées aux examens
Commotion cérébrale
¾ Historique du consensus
¾ Depuis 2001, un panel d’experts
d experts se réunit
pour émettre un consensus sur l’évaluation
et la prise en charge de la commotion
cérébrale dans le sport aux 3 à 5 ans.
¾ Vienne (2001)
¾ Prague (2004)
(
)
¾ Zurich (2009)
Commotion cérébrale
pédiatrique
¾ En 2006, la section de la médecine du
sport
p et de l’exercice en p
pédiatrie de la
Société canadienne de pédiatrie se
base sur le consensus de Prague
g p
pour
émettre un énoncé de principe sur le
dépistage
p
g et la p
prise en charge
g des
enfants ayant subi une commotion dans
un sport.
p
Le dépistage et la prise en charge des enfants ayant subi une commotion dans un sport
Docteure Laura Purcell, université de Western Ontario, London (Ontario)
Commotion cérébrale
pédiatrique
¾ Consensus Statement on Concussion in
Sport 3rd International Conference on
Concussion in Sport Held in Zurich,
November 2008
¾ Pour
P
l première
la
iè fois,
f i le
l panell iinclut
l td
des
recommendations pédiatriques
¾ La principale: les recommendations émises
s’appliquent aux enfants de 10 ans et plus
seulement
Définition
¾ Processus physiopathologique
complexe affectant le cerveau
cerveau, causé
par des forces biomécaniques
traumatiques
¾ Forces directes ou indirectes
¾ Perturbation fonctionnelle du cerveau
¾ Anatomie normale
¾ Résolution séquentielle des symptômes
¾ Avec ou sans perte de conscience
¾ La
L commotion
ti cérébrale
é éb l n’est
’ t pas un
traumatisme crânien mineur
Classification
¾ Tout système de classification a été
abandonné en 2009
¾ Résolution complète en 7-10 jours dans
80-90% des cas
¾ Peut être plus long chez les enfants et les
adolescents
Signes et symptômes
¾ Symptômes
y p
¾ Céphalée
¾ Perte de conscience
¾ Pression
P
i dans
d
lla têt
tête
¾ Douleur cervicale
¾ Nausée et vomissements
¾ Trouble d’équilibre
¾ Vision embrouillée
¾ Sensibilité à la lumière
¾ Sensibilité au bruit
¾ Sensation de brouillard
¾ Se sentir ralenti
¾ Se sentir ‘pas correct’
Symptômes
¾ Fatigue et somnolence
¾ Étourdissement
¾ Confusion
¾ Plus émotionnel
¾ Difficulté à s’endormir
¾ Irritabilité
¾ Anxiété
¾ Tristesse
Ti t
ett nervosité
ité
Signes
¾ Signes
¾ Trouble de concentration
¾ Trouble
T bl d
de mémoire
é i
¾ Trouble d’équilibre
¾ Atteinte cognitive
¾ Temps de réaction
Reconnaissance de la
commotion
¾ Acteurs
A t
¾ L’athlète
¾ Ami(e)s et coéquipiers
¾ Parents
¾ Entraîneurs
¾ Professeurs
¾ Le diagnostic doit être fait par un
médecin
¾ Doit s’assurer qu’il n’y a pas de lésion
intra-crânienne
SCAT 2
Doit être utilisé par du personnel médical
Quoi faire sur les lignes de côtés?
¾ Premiers soins
¾ Penser à protéger la colonne cervicale
¾ Prioritaire et ne pas déplacer le patient avant
d’avoir
d
avoir sécuriser la colonne cervicale
¾ Retirer le patient du jeu
¾ Doit être évalué médicalement
¾ Vérifier colonne cervicale
¾ SCAT 2
Quoi faire sur les lignes de côtés?
¾ Doit toujours être accompagné par un
adulte responsable dans les premières
heures suivant le traumatisme
¾ En cas de détérioration des symptômes
¾ Appel des secours
¾ Ne devrait pas conduire de véhicule
motorisé
¾ Pas
P de
d retour
t
au jeu
j lle jjour même
ê
d
de lla
blessure
¾ Symptômes peuvent apparaître
plusieurs heures après le traumatisme
É al ation des
Évaluation
symptômes
y p
((SCAT 2))
Évaluation
É
valuation des
signes
physiques
(SCAT 2)
Score de Maddock (SCAT 2)
Évaluation
cognitive (SCAT 2)
Examen de
ll’équilibre
équilibre
((SCAT 2))
Examen de la
coordination
et cognitive
(SCAT 2)
Signaux d’alarme
(envoyer le patient à
ll’urgence)
urgence)
¾ Céphalée
p
q
qui se détériore
¾ Vision double
¾ Étourdissement ou somnolence excessive
¾ Ne se réveille pas
¾ Ne reconnaît plus les gens ou les lieux
¾ Vomissements
V i
t
¾ Comportement bizarre ou confus
¾ Ou changement de comportement
Signaux d’alarme
(envoyer le patient à
ll’urgence)
urgence)
¾ Très irritable
¾ Convulsions
¾ Engourdissements
¾ Faiblesse
F ibl
musculaire
l i
¾ Perte d’équilibre sur ses pieds
¾ Dysarthrie (patate chaude)
Conseils immédiats au patient
¾ Pas d’alcool
¾ Pas
as de médicament
éd ca e t qu
qui ccrée
ée de la
a
somnolence
¾ Utiliser de l’acétaminophène
p
pour la céphalée
p
p
¾ Ne pas utiliser d’aspirine ou d’antiinflammatoire (ex: ibuprophène)
¾ Ne pas conduire de véhicule motorisé jusqu’à
obtention de permission médicale
¾ Ne pas faire d’activité physique jusqu’à
obtention de permission médicale
¾ Repos complet
Investigation
¾ Scan ou IRM devrait être utilisé dans les cas
de suspicion de lésion intra-cérébrale
¾ Signes focaux neurologiques, symptômes
progressifs, atteinte de l’état de conscience
prolongée etc…
prolongée,
etc
¾ Test d’équilibre objectif
¾ Instabilité posturale dans les 72 heures suivant la
commotion
¾ Plaque de force ou score clinique (BESS)
Investigation
¾ Tests neuropsychologiques
¾ Utile dans l’évaluation clinique et la décision de
retour au jeu
¾ Attendre la résolution complète des symptômes
pour effectuer le test
¾ Récupération cognitive peut survenir après la résolution
des symptômes mais survient le plus souvent avant
¾ Test papier-crayon vs informatisé
¾ Pas de biomarqueurs du dommage neuronal
disponibles pour l’instant
Prise en charge
¾ Repos cognitif complet
¾ Cesser:
¾ École
¾ Jusqu’à la résolution complète symptomatique et
g
cognitive
¾ Ordinateur
¾ Jeux vidéos
¾ Télévision
Télé i i
¾ Lecture
¾ Repos physique complet
Prise en charge
¾ Retour à l’activité p
physique
y q p
par étape
p
suite à la récupération complète
symptomatique et cognitive
¾ Retour au jeu le même jour est possible
chez l’athlète professionnel (football
américain)
¾ Si ressources disponibles sur le terrain :
neuropsychologue, consultants médicaux
(spécialiste de commotion), imagerie, etc.
¾ Jamais chez l’enfant
¾ Déficits neuropsychologiques subtils difficilement
évaluables sur les lignes de côtés
¾ Plus d’enfants développent leurs symptômes dans
les heures qui suivent le traumatisme
Retour au jeu
Protocole de retour au jeu par étape
Étape de
réhabilitation
Type d’activité
Objectif de l’étape
Étape 1
(activité aérobique
légère)
Marche, natation ou vélo stationnaire
(fréquence cardiaque < 70% de
fréquence cardiaque maximale).
Pas d’entraînement en résistance
Augmenter la fréquence
cardiaque
Étape 2 ((activité
Ét
ti ité
spécifique au sport)
Exercice
E
i de
d patin
ti pour hockey
h k ou
course pour soccer. Pas de contact
avec la tête.
Aj t du
Ajouter
d mouvementt
Étape 3 (Exercice
sans contact)
Progression vers des exercices plus
complexes (passes au hockey et
football).
Entraînement en résistance permis.
Coordination et
augmenter la
complexité cognitive
Étape 4 (pratique
avec contact)
Entraînement avec contact complet
Retrouver la confiance
et évaluer les habiletés
fonctionnelles
Étape 5 (retour au
jeu)
Match ou compétition normale
Inspiré du 3rd International Conference on Concussion in Sport held in Zurich, November 2008
Autres interventions
¾ Approche psychologique
¾ Surtout si présence de modificateurs
¾ Attention aux symptômes affectifs
¾ Souvent présent chez les patients
commotionnés (ex
(ex.:: dépression)
¾ Traitement pharmacologique
¾ Si symptômes spécifiques se prolongent
¾ Trouble du sommeil, anxiété, etc.
¾ Pour raccourcir la durée des symptômes
de commotion
¾ Attention:
Attention reto
retourr a
au je
jeu se fait q
quand
and patient a
récupération cognitive et symptomatique en
l’absence de médicament
Facteurs modifiant la prise en
charge
¾ Facteurs de sévérité qui devraient influencer vers
l’investigation et la prise en charge prudente
¾ Certains peuvent prédire la présence de
symptômes prolongés
Population particulière
¾ Athlètes enfants et adolescents
¾ Recommandations applicable chez les 10
ans et plus
¾ Doit utiliser l’information venant du patient, des
parents, de l’entraîneur et du milieu scolaire
¾ Chez les moins de 10 ans
¾ Symptômes décrits différemment que chez les
adultes
¾ Nécessite une liste de symptômes ajustée à leur âge
Enfants et adolescents
¾ Utilisation des tests
neuropsychologiques
p y
gq
¾ Peut aider à planifier le retour scolaire
¾ Le test doit être ajusté au niveau de
développement cognitif de l’enfant
¾ Difficile de comparer à des standards ou à lui-
même
¾ Utilisation du neuropsychologue plus
fé
fréquente
t chez
h les
l enfants
f t
¾ Surtout si trouble d’apprentissage ou TDAH
Enfants et adolescents
¾ Jamais de retour à l’activité physique
avantt que le
l patient
ti t soitit
asymptomatique
¾ Peut être plus long que chez l’adulte
¾ Modification des activités scolaires pour
é it d
éviter
de provoquer d
des symptômes
tô
¾ Retour au jeu devrait être plus
conservateur
¾ Réponse physiologique différente
¾ Récupération plus longue
¾ Risque d’œdème cérébral diffus
Enfants et adolescents
¾ Allonger le protocole de retour au jeu
¾ Allonger la période de repos
asymptomatique
¾ Jamais de retour au jeu le jour même
¾ Peu importe son niveau de jeu
¾ Les facteurs modifiant la prise en
charge ont une importance accrue dans
ce groupe d’âge
¾ Plus d’influence sur le retour au jeu
prudent
Coordination avec l’école
¾ Scolaire
¾ Période d’absence complète initiale
¾ Idéalement,
Idéalement dès que l’on
l on suspecte le diagnostic
¾ Se poursuit une fois que le diagnostic est
effectué jusqu’à la résolution complète des
symptômes
¾ Suivi médical aux semaines
¾ Puis retour progressif aux activités scolaires
lorsque récupération cognitive et
symptomatique
¾ Individualiser le retour
¾ Pas d’activité physique durant cette période
Coordination avec l’école
¾ Retour à l’activité physique
¾ Lorsque reprise de l’activité
l activité mentale
complète sans symptômes ni déficit
cognitif
¾ Le protocole de retour au jeu est
individualisé au sport de l’athlète et à sa
condition
¾ Suivi médical au besoin si protocole
i ffi
inefficace
Retour sur les cas cliniques
¾ Cas 1: Garçon de 15 ans
¾ volleyball
¾ Chute sur le coccyx suite à un saut
¾ Cas 2: Fille de 14 ans
¾ Gymnastique
¾ Le professeur remarque qu’elle
qu elle s’endort
s endort
dans ses cours
Élite versus non-élite
Élite
¾ Même prise en charge
¾ Il est recommandé de faire des
évaluations cognitives
g
de base dans les
sports organisés à haut risque de
commotion
¾ Peu importe l’âge ou le niveau de jeu
Effet des traumatismes
chroniques au cerveau
¾ Quelques
Q l
études
ét d é
épidémiologiques
idé i l i
suggèrent une association entre les
commotions
ti
répétées
é été d
dans une carrière
iè
et une atteinte cognitive tardive dans la
i
vie
¾ Quelques rapport de cas anecdotiques
d’encéphalopathie traumatique
chronique chez des joueurs de football
à la retraite
¾ Trouvaille neuro-pathologique
Effet des traumatismes
chroniques au cerveau
¾ Pas de consensus sur la signification de
ces trouvailles p
pour l’instant
¾ Devons être vigilants sur le potentiel de
problème à long terme dans la gestion
de tous les athlètes avec commotion
Prévention
¾ Casque
¾ Études biomécaniques démontrent une diminution de la
force d’impact transmise au cerveau
¾ Ne se traduit pas en une diminution de l’incidence de
commotion
¾ Diminution des blessures à la tête et au visage en ski alpin
et en snowboard
¾ Recommander le p
port du casque
q dans les sports
p
alpins
p
¾ Prévient d’autres formes de blessures à la tête causées par
des chutes sur des routes dures(ex.: fracture du crâne) dans
certains sports spécifiques comme les sports motorisés, le
li
ett lles sports
t é
équestres
t
cyclisme
¾ Important dans la prévention des blessures dans ces
sports
Prévention
¾ Protecteur buccal
¾ Pas d’évidence clinique qu’il prévient la
commotion
¾ Mais prévient les blessures buccales et oro-faciales
¾ Modification des règles
g
de jjeu
¾ Si un mécanisme précis est identifiable dans un
sport en particulier
¾ Ex: coup de coude au soccer dans environ 50% des
commotions dans ce sport (situation de coup de tête
contestée)
¾ Application des règles du jeu
¾ Arbitrage
Prévention
¾ Compensation du risque avec utilisation
d’équipement
q p
p
protecteur
¾ Athlète adopte des techniques de jeu plus
dangereuses
g
¾ Augmentation paradoxale du taux de blessure
¾ Plus inquiétant chez les enfants et les
adolescents car le taux de blessures à la tête
est plus important que chez l’adulte
Prévention
¾ Compétition versus violence
¾ Ne pas décourager la compétition
¾ Encourager le respect et l’esprit sportif
¾ Enrayer
y la violence
¾ Augmente le risque de commotion dans le
sport
Questions?
Bibliographie
¾ McCrory P., Meeuwisse W., Johnston K. et al,
Clin J Sport Med, 2009, vol 19 (3), p. 185-200
¾ Anderson SJ and Harris SS, eds Care of the
young Athlete, 2nd ed. Elk Grove Village, IL:
A
American
i
A d
Academy
off Pediatrics;
P di t i
2010
2010.
¾ Purcell L, Le dépistage et la prise en charge
d enfants
des
f t ayantt subi
bi une commotion
ti d
dans
un sport, Paediatr Child Health, Vol 11 (7), p.
431-440
Annexe (pocket SCAT 2)
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