
provoquant un ébranlement direct de la base
du vitré par l’onde de choc (6). Le prolapsus
du vitré dans la chambre antérieure est corrélé
de façon significative à la survenue de décol-
lements de rétine (11). La fuite de l’acide hya-
luronique serait responsable d’une liquéfac-
tion du vitré et par conséquent d’un décolle-
ment postérieur du vitré après extraction du
cristallin (16). Le délai moyen de réalisation de
la capsulotomie par rapport à la chirurgie de la
cataracte varie de 16 à 39 mois dans la litté-
rature (7,9,14,21). Dans notre série, ce délai
moyen était de 35,6 mois. Le délai de surve-
nue du décollement de rétine post- capsuloto-
mie postérieure au laser YAG est inférieur à 6
mois dans 50% des cas et est inférieur à un an
dans 85% des cas dans 2 séries (7,21). Ce dé-
lai allait de 7 jours à 72 mois avec un délai
moyen de 13,4 mois dans notre série. Ce délai
était plus long chez les patients âgés de moins
de 40 ans. En effet il variait de2à27mois
avec une moyenne de 37 mois. L’acuité visuel-
le initiale préopératoire était réduite à la per-
ception lumineuse dans 92,8% des cas dans
notre série alors qu’elle était conservée dans les
autres séries (8,13). Une des particularités du
décollement de rétine post-capsulotomie pos-
térieure au laser YAG est la mauvaise visibilité
du fond d’œil et notamment de la périphérie ré-
tinienne. Ainsi, l’analyse des caractéristiques du
DR et en particulier les déhiscences, est le plus
souvent difficile. Or le repérage de ces déhis-
cences constitue la condition majeure pour le
succès thérapeutique. Cet inconvénient est dû
à plusieurs causes: la mauvaise dilatation pu-
pillaire (6) suite aux synéchies iridolenticulai-
res ou à l’atonie irienne postchirurgicale ren-
contrée dans 6 cas dans notre série, la présen-
ce de l’implant qui peut gêner l’examen réti-
nien par les reflets sur ses bords ou par son dé-
centrement et par le dépôt de précipités sur ses
faces (4), le trouble de la transparence des mi-
lieux (opacification capsulaire périphérique, trou-
ble vitréen) (23). Quand les déhiscences étaient
repérées, nous avons noté quelles étaient dif-
férentes de celles classiquement décrites chez
l’aphaque. En effet, il s’agissait plus souvent
d’une déchirure que d’un trou, unique dans tous
les cas, de taille moyenne et de siège équato-
rial ou pré-équatorial. Les trous atrophiques
étaient très périphériques et localisés en arriè-
re de l’ora serrata dans tous les cas. Ces résul-
tats rejoignent ceux rapportés par Glacet-Ber-
nard et Hallaq (7,9).
Par ailleurs, nous avons noté 6 cas de trou ma-
culaire. Ces trous maculaires sont peu fréquents
dans la littérature. En effet, seuls Ranta (18)
et Winslow (24) les ont rapporté respective-
ment dans 3 cas (4,9%) et 2 cas (20%). Nous
avons également noté que le décollement de ré-
tine post-capsulotomie postérieure au laser YAG
paraît être extensif; il était total ou subtotal
dans 19 cas (67.8%). Nos résultats dépas-
sent ceux rapportés par Glacet- Bernard 50%
(7), Hallaq 25% (9), Charlin 30% (3) et Ober
22% (13). Le soulèvement maculaire était noté
dans 27 cas (96.4%), taux supérieur à celui
rapporté dans la littérature (7,8,9). Ceci pour-
rait s’expliquer par le retard de consultation de
nos patients. Le décollement de rétine post-
capsulotomie postérieure au laser YAG est ca-
ractérisé par la fréquence et la gravité de la
PVR. Celle-ci était présente dans tous nos cas
avec un stade B dans 78,6% des cas, un sta-
de C dans 14,3% des cas et un stade D dans
7,1% des cas. Comparée aux données de la lit-
térature, notre série paraît présenter beaucoup
plus de formes avancées de PVR. En effet, le
stade C n’était présent que dans 6.5% des cas
dans la série de Ranta (18) et absent dans les
autres séries. Glacet-Bernard (7) et Hallaq (9)
ont noté une PVR stade A ou B respectivement
dans 33 et 26.3% des cas. Cette différence pa-
raît aussi être liée au retard de consultation de
nos malades. Sur le plan thérapeutique, le dé-
collement de rétine post-capsulotomie posté-
rieure au laser YAG pose certains problèmes qui
imposent des précautions appropriées. La dif-
ficulté d’examen du fond d’œil peut rendre la
chirurgie du décollement de rétine plus diffici-
le. Le risque de décentrement de l’implant et
surtout du contact endothélial cornéen est pré-
sent lors de la ponction du liquide sous-réti-
nien et lors du tamponnement interne. Ces ris-
ques peuvent être prévenus en évitant toute dé-
pression brutale et toute hypertension intra-
oculaire, ou en injectant une substance visco-
élastique dans la chambre antérieure.
La rétine était en final réappliquée dans 89%
des cas dans notre série. Ce taux de succès
anatomique varie selon les auteurs de 88 à
100% des cas (3,6,7,9). La principale cause
d’échec reste la PVR (3,9). Dans notre série,
la PVR était la cause de 75% des échecs après
75