I- INTRODUCTION
La cardiologie nucléaire, constitue actuellement dans les pays développés, un moyen performant
pour l’exploration non invasive du cœur. C’est une discipline jeune par rapport à la radiologie.
Elle est à la fois diagnostique, pronostique et parfois thérapeutique reposant sur l’utilisation de
substances radioactives qui vont se localiser spécifiquement dans un organe ou dans un tissu et
fournir une information sur une fonction biochimique ou physiologique. L’obtention d’une telle
information nécessite la mise au point de traceurs spécifiques et des moyens de détection
appropriés.
La cardiologie nucléaire occupe une place privilégiée en médecine nucléaire. Le domaine
d’application de la médecine nucléaire s’élargit de jour en jour ; et concerne actuellement
pratiquement toutes les disciplines médicales.
La ventriculographie isotopique dynamique est une méthode physiologique non invasive, Elle
permet l’étude de la contractilité des ventricules et est devenue un des examens de référence
explorant directement le volume ventriculaire.
Son intérêt réside dans l’apport diagnostic en matière de maladie coronaire. Mais également,
grâce au calcul des paramètres fonctionnels (Fraction d’éjection ventriculaire gauche FEVG,
cinétique segmentaire) et l’évaluation pronostique (Perfusion et viabilité myocardique), elle
constitue un élément important dans la prise en charge thérapeutique. La ventriculographie
isotopique occupe une place de choix dans la pathologie cardiaque et peut être utilisée chez les
patients sous chimiothérapie pour la détection des signes pré cliniques de la cardiotoxicité.
Notre travail consiste à montrer l’apport de la ventriculographie isotopique dans la pathologie
cardio-vasculaire, ses avantages, ses limites et sa faisabilité au sein du service de médecine
nucléaire de l’hôpital Ibn Sina, dans le but de sensibiliser les cliniciens à l’apport des
explorations isotopiques dans la pathologie cardiaque.