Réductionnisme : orages, ouragans et smog : Parties 1 et 2
Nous avons dit au début du cours que la science cherche à découvrir les
«règles du jeu» du monde matériel. Pour y arriver, les scientifiques supposent
de façon presque universelle qu’on peut comprendre un système par l’étude de
ses parties.
Le projet du génome humain, « terminé » en 2003, est un exemple de cette
attitude. L’idée qui sous-tend ce projet est qu’on peut réduire l’être humain à
ses gènes. La complexité de l’être humain n’est donc pas fondamentale; elle
n’est que le résultat de l’expression d’un nombre considérable de gènes (entre
20 000 et 25 000). Ce sont les gènes qui sont fondamentaux; si on réussit à
identifier l’ensemble des gènes de l’espèce homo sapiens (le génome humain)
et à comprendre comment ils fonctionnent, alors on saura tout sur le cancer, sur
l’alcoolisme, sur les criminels, sur le système immunitaire, etc.
« …s’il fallait nommer l’hypothèse la plus puissante de toutes,
celle qui nous guide perpétuellement dans notre tentative
pour comprendre la vie, nous dirions que tous les objets sont
formés d’atomes, et que tout ce que les objets vivants
peuvent faire peut être compris à partir des mouvements
d’agitation et de vibration des atomes. »
Richard Feynman, Prix Nobel de physique 1965