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Tableau 1 (suite)
Ti3+, V4+ 3d1 2D3/2 1,55 1,73 1,8
V3+ 3d2 3F2 1,63 2,83 2,8
Cr3+, V2+ 3d3 4F3/2 0,77 3,87 3,8
Mn3+, Cr2+ 3d4 5D0 0,00 4,90 4,9
Fe3+, Mn2+ 3d5 6S5/2 5,92 5,92 5,9
Fe2+ 3d6 5D4 6,70 4,90 5,4
Co2+ 3d7 4F9/2 6,63 3,87 4,8
Ni2+ 3d8 3F4 5,59 2,83 3,2
Cu2+ 3d9 2D5/2 3,55 1,73 1,9
III/ Magnétisme coopératif
L'existence du magnétisme coopératif est liée à la présence d'électrons non appariés organisés,
c'est à dire en interaction mutuelle.
III-1) Le ferromagnétisme
Dans les substances ferromagnétiques les moments magnétiques sont ordonnés parallèlement dans
le réseau cristallin. Leur aimantation est forte au-dessous d'une température d'ordre appelée température
de Curie ferromagnétique. Un corps ferromagnétique possède une aimantation spontanée même en
absence de champ magnétique extérieur. Comme il a été dit plus haut, ce fait est dû à la présence de spins
électroniques ordonnés contribuant au moment spontané ou de saturation.
Pour comprendre que l'organisation des spins puisse être spontanée en absence de toute intervention
extérieure, il faut faire intervenir une interaction entre spins, un champ d'échange ou champ moléculaire
(appelé aussi champ de WEISS). Ce champ "interne" qui tend à ordonner les moments élémentaires est
contrecarré par l'agitation thermique : à haute température l'énergie d'agitation thermique est suffisamment
importante pour détruire l'ordre des spins. Le champ moléculaire peut être considéré comme l'équivalent d'un
champ magnétique BE, proportionnel à l'aimantation M (moment magnétique par unité de volume). Chaque
espèce chimique de la substance est soumise à l'action du champ moléculaire moyen : BE = θ.M où θ est
une constante indépendante de la température. Chaque spin subit en fait l'action des plus proches voisins.
La température de CURIE ferromagnétique TC est la température au-dessus de laquelle
l'aimantation spontanée disparaît; elle sépare la phase paramagnétique désordonnée pour T > TC de la phase
ferromagnétique ordonnée pour T < TC. Dans la phase paramagnétique le champ appliqué Ba provoque une
aimantation finie qui engendre à son tour un champ moléculaire fini BE. Si χP est la susceptibilité
paramagnétique : M = χP.(Ba + BE) (cgs) ou µ0.M = χP.(Ba + BE) (S.I)
or dans ce domaine : χP =C/T où C est la constante de CURIE; on en déduit :
M.T = C.(Ba + θ.M) et χP = M/Ba = C/(T - θ.C)