III. APPLICATION AU PARAMAGNETISME :
Limitation imposée par le programme : cas de spins à 2 niveaux, sans interaction. Alors il n'y a pas
de moment orbital, g = 2 & on pose
. L'électron étant de spin 1/2, m = 1/2 & le moment
magnétique vaut µB, & n'a que 2 orientations possibles, donc 2 populations notées N+ (
&
de même
sens) & N- (
&
de sens opposés).
1. Calcul de l'aimantation :
,
. En introduisant la densité
, on obtient l'aimantation :
xnNN
VBBBz th.µµµ
1
M
. Tracer la courbe Mz = f (x).
2. Interprétation : Mz dépend de deux phénomènes antagonistes : l'agitation thermique (T) tend à
disposer les moments de façon aléatoire, donc à diminuer Mz, & le champ B tend à les aligner sur sa
direction, donc à augmenter Mz. Attention ! Les moments individuels µ ne s'alignent pas directement,
mais en 2 temps : d'abord précession de Larmor autour de B, puis relaxation sur B.
Si x >> 1, tous les moments sont alignés : c'est la saturation, Mz = MS = n.µB ;
Si x << 1 : Mz nµB.x, conduisant à la loi de Curie :
, où
est la constante de
Curie : c'est le paramagnétique parfait.
3. Etude thermodynamique : les variables thermodynamiques deviennent : M, B & T, liées par
l'équation d'état Mz M(x). Le travail élémentaire vaut (en grandeurs macroscopiques nivelées) :
soit aussi :
. Le premier terme correspond à une translation du
moment magnétique, le second à une rotation, donc c'est lui qu'on garde. En choisissant (T, M) comme
variables indépendantes, & en posant
. On fabrique les fonctions d'état dU, dS &
dF. On calcule k = - B, donc CM & U ne dépendent que de T. Il faudrait aussi (?) étudier la chaleur
massique.
IV. APPLICATION AU FERROMAGNETISME :
La seule modification par rapport au paramagnétisme est que les 2 spins sont maintenant en
interaction, modélisée par le champ moléculaire de Weiss, dont Heisenberg a montré que ce n'était pas
une interaction magnétique, mais l'interaction d'échange traduisant le principe d'exclusion de Pauli
auquel obéissent les électrons (corrélation des fonctions d'onde, phénomène purement quantique). Il nous
suffit de connaître l'expression du champ de Weiss (traduisant l'action des autres électrons), soit :
où est une constante que l'on ajuste en fonction de l'expérience.
1. Calcul de l'aimantation : il suffit, par rapport au calcul précédent, de remplacer B par le champ
, où B est le champ extérieur. On recherche une solution correspondant à une aimantation
spontanée, donc pour
. Il reste :
T
M
k
nM B
B
Bµµ
th.µ o
. On pose alors :
,
,
grandeur sans dimension. L'équation devient :
à résoudre
graphiquement.