2
fonds propre plus élevé pour les banques commerciales. Une nouvelle orientation de leur stratégie
commerciale, comme la diminution de l’investment banking ou la vente des activités commerciales
n’appartenant pas à l’activité principale, est de nouveau repoussée. Dans le même temps, les
politiques doivent faire en sorte que les banques soient soulagées des titres d’Etat surendettés. Tant
que ces tâches nécessaires et urgentes ne sont pas abordées, les faillites bancaires, et les
conséquences économiques négatives qui en découlent, ne sont qu’une question de temps.
Pour résumer, nous pensons que, malgré l’étonnante amélioration des chiffres du marché ces
dernières semaines, les risques conjoncturels et géopolitiques existent toujours. Le processus de
désendettement des pays industrialisés prendra des années. L’endettement des pouvoirs publics est
trop important et le taux d’épargne des ménages privés n’est pas suffisamment consolidé. Dans ce
contexte, les entreprises solidement dotées en capital n’investiront que timidement, et dans des
projets plus raisonnables qu’auparavant. Les conséquences en seront, d’une part, que l’objectif du
plein emploi sera plus long à atteindre et, d’autre part, qu’il existera sur le long terme des
fluctuations importantes dans le comportement de consommation des ménages privés. En dépit de
la «New Normal These» de PIMCO, les pays émergents seront eux aussi touchés par cette évolution,
même si les effets seront moins prononcés que pour les pays industrialisés. La transformation d’une
économie tournée vers les exportations, comme on l’observe notamment en Asie du Sud-Est, en une
économie intérieure ne peut pas se faire du jour au lendemain. Le conflit autour du programme
nucléaire iranien représente un risque supplémentaire. Une escalade de ce conflit pousserait le prix
du pétrole, déjà certes très élevé, vers le haut. Si ce cas de figure se réalisait, les analystes n’excluent
pas la possibilité d’un prix de USD 150,00 par baril (WTI) Ce qui influencerait fortement la
consommation privée.
Source: US Departement of Commerce
Du fait de la forte hausse des actions depuis octobre 2011, il faut s’attendre à ce que les cours
maximum soient progressivement atteints dans les prochaines semaines, déclenchant ainsi une
phase de consolidation. Des troubles liés aux réformes du marché du travail prévues en Italie et en
Espagne pourraient faire office de déclencheur, de même qu’un nouvel élan de scepticisme face aux
résultats conjoncturels dans les pays périphériques. La croissance économique de la Chine qui devrait
être moins élevée que prévu (+7,5% pour 2012) pourrait aussi troubler les perspectives sur les
marchés financiers. La situation des portefeuilles de crédit des banques de ce pays se dégrade à vue
d’œil, d’une part à cause de mauvaises répartitions des pouvoirs publics dans les provinces chinoises,
et d’autre part en raison d’une surchauffe du marché immobilier dans les villes «Tier 2» et «Tier 3»,
c’est-à-dire en dehors des régions de Pékin, Shanghai ou Hong Kong.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1991-12-01 7.7
1993-03-01 5.5
1994-06-01 5.5
1995-09-01 4.9
1996-12-01 4.7
1998-03-01 6.0
1999-06-01 2.8
2000-09-01 2.6
2001-12-01 2.3
2003-03-01 3.2
2004-06-01 4.0
2005-09-01 1.4
2006-12-01 2.7
2008-03-01 4.5
2009-06-01 5.5
2010-09-01 5.4
2011-12-01 4.7
US personal saving rates in %