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LES NOUVELLES
TRAJECTOIRES
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Janvier 2016
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Janvier 2016
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INTRODUCTION 6!
CARTOGRAPHIE DES CONTROVERSES 13!
RECOMMANDATIONS 82!
ANNEXES 187!
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Saisine et groupe de travail
Le Conseil a été saisi en décembre 2014 par le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la
Formation professionnelle et du Dialogue social pour formuler ses propositions sur trois
problématiques principales :
-!quels nouveaux métiers, quelles nouvelles compétences et comment conduire la
transformation numérique des entreprises ?
-!quelles sont les pratiques numériques des services publics de l’emploi dans le
monde ?
-!comment l’automatisation et la numérisation des activités agissent-elles sur le travail
et ses conditions ?
Le groupe de travail, piloté par Nathalie Andrieux, est composé de Benoît Thieulin, Président,
Christine Balagué et Valérie Peugeot, Vice-présidentes, Michel Briand, Nathalie Bloch-Pujo,
Virginia Cruz, Pascal Daloz, Francis Jutand, Daniel Kaplan, Laurence Le Ny, Bernard
Stiegler, Marc Tessier, Brigitte Vallée, membres du Conseil, Yann Bonnet, Secrétaire général,
Somalina Pa, Rapporteur général, Mathilde Bras, Judith Herzog et François Levin,
rapporteurs1. Ce groupe a initié ses travaux au mois de juin 2015, à l’issue de la concertation
nationale sur le numérique.
Méthodologie
Dès le départ, l’angle des travaux a été complexe à définir. Lors de la concertation nationale,
plusieurs consultations ont abordé les questions d’emploi, de dialogue social, de régulation
de l’économie collaborative, de transformation du modèle social. Le rapport Ambition
numérique comprend d’ailleurs quelques pistes sur lesquelles le groupe de travail a voulu se
baser pour construire ce présent rapport.
Pris isolément, le trio travail-emploi-numérique renvoie rapidement à une multiplicité
d’échelles - de l’individu à l’organisation du monde - à une infinie littérature, à une diversité
de disciplines et d’expertises, et à une actualité foisonnante d’idées, de débats, de postures,
et de rapports. Le débat est donc difficile à cerner en stabilité : comment éviter un nième
rapport ? Comment se positionner en complémentarité des récents travaux ? Quel niveau de
profondeur devons-nous adopter ? Très vite, nous avons oscillé entre une forme de
résignation, consistant à dire que nous n’avions aucune solution à apporter, et une
détermination à tout de même éclairer le débat, à notre manière.
1 Nous remercions également Julia Borel et Gaston Bricout, qui lors de leur stage au CNNum, ont
largement contribué à nos travaux.
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Pour résoudre cette équation difficile, nous avons fait le choix d’assumer deux
partis pris :
-!Premier parti pris : assumer l’inconnu. Nous n’arbitrons pas entre tel ou tel scénario
prospectif sur le futur de l’emploi, le degré de disparition de l’emploi, etc. De nombreux
cabinets de conseil, chercheurs, prospectivistes s’y sont essayé. La diversité des analyses
proposées et des champs disciplinaires convoqués est “suffisante”. Cependant, nous nous
efforçons de les restituer et de cartographier de manière analytique les controverses qui
émergent de ces études. Nous avons donc réalisé un travail de lecture, d’auditions
d’experts - économistes, sociologues, juristes, prospectivistes, fonctionnaires - afin
d’embrasser le plus largement possible les positions de chacun. Une journée contributive
organisée le 19 novembre a permis de compléter cette cartographie en confrontant ces
expertises à l’expérience d’acteurs de terrain.
-!Second parti pris : le numérique. Malgré la difficulté du sujet, qui renvoie à des
problématiques plus systémiques, nous choisissons d’adopter une approche empreinte
de la vision que veloppe le Conseil national du numérique depuis le début de son
mandat : identifier les opportunités, pointer les risques que cette révolution peut
apporter, et surtout proposer des méthodes d’analyse des problèmes et de construction
d’intelligence collective. Les retours d’expériences partagés par les membres du Conseil,
les débats que nous avons pu avoir nous lors des auditions ont permis d’enrichir notre
vision.
Un rapport vivant
Notre rapport s’articule en deux parties principales :
-!Une cartographie des controverses : permettant d’éclairer les lecteurs sur l’état des
débats sur le futur de l’emploi, la transformation des concepts de travail, d’emploi,
d’activià l’heure du numérique. Cette cartographie n’est pas exhaustive, elle se fonde
sur nos lectures, les auditions que nous avons menées, et les restitutions de la journée
contributive.
-!L’exposé des recommandations : proposant des pistes de méthodes à adopter pour
anticiper les effets de la révolution numérique sur notre modèle social. Les
recommandations se fondent sur ce que nous appelons des chantiers de stabilité, que
nous avons identifiés à l’issue du travail de cartographie. Malgré l’incertitude, ou plutôt
“dans” l’incertitude, certaines actions ont été identifiées comme devant dans tous les
cas” être menées, pour accompagner des parcours professionnels en transition,
redynamiser la formation tout au long de la vie, reconstruire du lien collectif dans les
organisations, renforcer la redistributivité de notre modèle social, s’assurer du respect
des droits sociaux, etc.
Ce rapport clôt en quelque sorte la mandature du Conseil depuis son renouvellement en 2013.
Nous avons travaillé à ce qu’il reste en cohérence avec nos positions précédentes tout en
proposant des chemins nouveaux. C’est donc un rapport vivant que nous remettons, car si sa
vocation immédiate est d’enrichir plusieurs chantiers législatifs, il donnera sans doute à voir
à la future mandature et nourrira, nous l’espérons, de futurs débats.
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