Le ratio d’information est devenu une des statistiques les plus cou-
ramment utilisées par les gérants pour évaluer leurs produits, utilisées par
les investisseurs pour évaluer leurs gérants avant de les embaucher ou de les
licencier. Il est également devenu, sous l’impulsion des travaux de Grinold
et Kahn ([Gri89], [GK00]) sur la gestion active. La décomposition proposée
notamment initialement par Grinold [1989] [Gri89] sous le nom de loi
fondamentale de la gestion active permet notamment de faire ap-
paraître l’habileté du gérant à anticiper l’évolution des alphas, l’échelle de
son activité, les contraintes de financement dans la détermination de ce ratio
d’information. Aussi ce résultat s’est révélé jouer un rôle considérable dans
le développement des stratégies actives (Clarke et alii [2002a, 2002b]
[CdST02] [CDSW02] et les travaux de la société Analytic Investors).
Cette note a pour objectif de faire le point sur cette littérature centrale
pour la gestion active. Aussi, elle présente quelques résultats essentiels sur
les ratios d’information avant d’exposer la loi fondamentale active et ses
conséquences.
1Lecadre
On considère un univers statique comprenant Jactifs financiers à partir
desquels les gérants considérés construisent leurs portefeuilles.1Les rende-
ments (aléatoires) des titres sont notés erj,levecteurlignedesJrendements
er. Le rendement espéré du titre jest noté rj,σij est sa covariance avec le
rendement du titre i. Le vecteur ligne des rendements espérés est noté r,enfin
la matrice (carrée) de covariance (Jlignes ×Jcolonnes) a pour symbole σ.
Chaque portefeuille est définit par les parts des titres qui entrent dans
sa composition. On note x(ou xp) le vecteur des parts d’un portefeuille
quelconque (ou du portefeuille p)où:
x:= £x1... xj... xJ¤T(1)
avec Test le symbole de la transposition d’un vecteur ou d’une matrice. Dès
lors que le vecteur xdéfinit un portefeuille, il doit vérifier la restriction :
1.x=1 (2)
1On pourrait étendre ce cadre en supposant que les éléments de base, les différents j,
sont ou des titres, ou des portefeuilles. Les portefeuilles pourraient alors parfois être donc
des portefeuilles de portefeuilles. Mathématiquement, ce qui est seulement essentiellement
est que l’on définit initialement des éléments caractérisés par des rendements aléatoires
que l’on combine linéairement.
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