OPTIMISER LES PRATIQUES INFIRMIÈRES AUTOUR DU DÉPISTAGE DE LA DÉTRESSE: SOULAGEMENT DES SYMPTÔMES ET COMPÉTENCES RELATIONNELLES Jean-François Desbiens, inf. PhD. Professeur, Faculté des sciences infirmières, Université Laval Marie de Serres, M.Sc.inf. Conseillère en soins spécialisées en oncologie, CHU de Québec Objectifs Explorer les pratiques infirmières entourant le soulagement de la douleur, de l’anxiété et de la fatigue, à partir des résultats d'une recherche. Décrire des moyens utilisés pour surmonter les difficultés rapportées par les infirmières à gérer la détresse, afin de développer leurs compétences évaluatives et relationnelles. Introduction : quelques rappels Définition de la détresse Prévalence importante de la détresse en oncologie Dépistage systématique de la détresse : norme de soins dans les programmes d’oncologie Objectif du dépistage: identifier les besoins des patients et des proches pour mieux y répondre Dépister: une première étape essentielle. Mais que fait-on ensuite? Au CHU de Québec Dépistage débuté depuis 2009 Implantation progressive dans divers secteurs Réponse variable selon les personnes et les secteurs Plus de 30 000 ODD complétés L’expérience nous montre que: Les patients complètent l’ODD Plusieurs infirmières reconnaissent l’utilité de l’ODD pour amorcer le dialogue avec le patient et dépister des problèmes qui autrement seraient passés inaperçus. Des professionnels psychosociaux notent que les références sont mieux ciblées, plus pertinentes Cependant, plusieurs infirmières documentent peu leurs interventions suite à la revision de l’ODD avec le patient, Cela limite la possibilité de savoir quelles interventions ont été réalisées et d’assurer une bonne continuité des soins. Globalement, l’implantation du dépistage représente un changement de pratique exigeant qui doit être soutenu par: De la formation (au début et de façon continue) Du soutien organisationnel Des activités de consolidation Des audits et des indicateurs de qualité Si possible aussi…de la recherche Un projet de recherche visant à décrire les pratiques infirmières Subventionné par la Fondation de l’OIIQ Contexte Détresse = indicateur de départ Problèmes physiques, fonctionnels, psychosociaux, spirituels et informationnels Favorise une approche de soins centrés sur la personne en interdisciplinarité L’infirmière = un acteur crucial, de par son approche globale Contexte du projet de recherche Avantage pour l’infirmière : Selon des dirigeants en oncologie, « le rôle de l’infirmière en soins psychosociaux et en gestion des symptômes a été réaffirmé » (Fitch, Howell, McLeod, & Green, 2012) Crainte : que l’accent soit mis sur la référence Selon les guides de pratique : algorithme de décision Dans une étude descriptive du processus d’implantation en France, les références au service d’oncologie psycho-sociale ont doublé (Dolbeault et al., 2011) Dans une étude de faisabilité suite à l’implantation en Caroline du Nord, les références aux travailleurs sociaux ont été multipliées par 9 (Fulcher, & Gosselin-Acomb, 2007) But et objectifs de l’étude Afin de soutenir le maintien et le développement des meilleures pratiques, cette étude vise à Décrire les pratiques infirmières suite au dépistage et visant à soulager Douleur, fatigue et anxiété Quatre objectifs spécifiques, suite au dépistage, pour les 3 symptômes 1) documenter les pratiques infirmières et leurs retombées cliniques 2) explorer la perception des infirmières en lien avec leurs pratiques 3) décrire ce qui facilite et ce qui contraint la mise en œuvre des pratiques infirmières 4) explorer la perception des patients ayant présenté de la détresse Méthode de recherche Devis descriptif multi-méthodes Phase préparatoire : synthèse des guides de pratique Cibler les interventions recommandées pour chacun des symptômes Développer et pré-tester une grille de collecte des dossiers Phase I : collecte des dossiers patients Échantillon de convenance : 144 dossiers Clinique de radio-oncologie, unité d’oncologie, 2 équipes d’IPO Source de données : ODD, évaluation initiale de l’IPO, notes d’évolution, PTI Deux temps : Jour de l’ODD et 1er suivi 8 mois : du 1er juin 2013 au 28 février 2014 Sources de données : ODD, notes d’évolution et PTI Algorithme décisionnel 144 dossiers 36 Unité d’oncologie 36 IPO (1) 36 Radioonco 36 IPO (2) 12 Détresse <5 24 Détresse ≥5 8 Douleur 6 Douleur ≥5 2 Douleur <5 8 Anxiété 8 Fatique 6 Fatigue ≥5 2 Fatique <5 6 Anxiété ≥5 2 Anxiété <5 Résultats : Données sociodémographiques Variable M Âge 60 ans Sexe : Homme - Femme Étendue Fréquence Pourcentage 18 - 88 45 – 99 31% - 69% Cancer du sein 38 26% Cancer hématologique 29 20% Cancer gynécologique 15 10% Cancer gastro-intestinal 10 7% Cancer ORL 7 5% Cancer cérébral 6 4% Principaux diagnostics Résultats : Suivis cliniques Variable M Moment ODD : Diagnostic et attente Pourcentage 23% Début des traitements 62% Pendant et à la fin 14% Récidive 1% Délai entre 1er et 2e suivi : 6 jours 3 jours et moins 52% Entre 3 et 7 jours 19% Plus de 7 jours 29% Résultats : Niveaux de détresse, douleur, fatigue et anxiété Variable M Fréq. (%) Détresse (n = 144) 5,28 Variable M Fatigue (n = 126) 5,16 Fréq. (%) 1à4 48 (33%) 1à4 53 (42%) 5à7 66 (46%) 5à7 57 (45%) 8 à 10 30 (21 %) 8 à 10 16 (13%) Douleur (n = 91) 4,42 Anxiété (n = 124) 5,18 1à4 52 (57%) 1à4 49 (40%) 5à7 29 (32%) 5à7 59 (48%) 8 à 10 10 (11%) 8 à 10 16 (13%) Résultats : Références Références Fréq. Pourc. Aucune 49 34% Au moins une 95 66% Commentaires 68/95 : Détresse de 5 ou plus; 27 avec autres problèmes Psycho-oncologie 30 32% 24/30 : Détresse de 5 ou plus Nutritionniste 19 20% Infirmière-pivot 17 18% Conjointes (10) : TS, nutritionniste, psycho-onco Travailleur social 16 17% 8 avec anxiété de 5 et plus; 4 avec psycho-onco Résultats : Pratiques infirmières pour la douleur Douleur (n = 91) Aucune note 1à4 (n = 52) 5à7 (n = 29) 8 à 10 (n = 10) 16 (31%) 9 (31%) 2 (20%) Site 19 (36%) 13 (45%) 7 (70%) Intensité (100%) 10 (19%) 8 (28%) 5 (50%) 8 (15%) 5 (17%) 0 (0%) Facteurs 0 (0%) 1 (3%) 1 (10%) Temps 2 (4%) 0 (0%) 0 (0%) Autres signes ou sympt. 1 (2%) 1 (3%) 0 (0%) Plan de gestion en place 5 (10%) 4 (14%) 4 (40%) Intervention médic. 5 (10%) 6 (21%) 2 (20%) Intervention non médic. 0 (0%) 2 (7%) 1 (10%) Aucune intervention 2 (4%) 1 (3%) 0 (0%) 7 (13%) 5 (17%) 4 (40%) Évaluation Qualité ou descriptions Interventions Effet des interventions Résultats : recommandations pour la douleur (n = 91) Recommandations : Interventions non pharmacologiques Fréq. Pourc. Instructions pour le positionnement 2 2% Informer et éduquer sur la douleur et la gestion des symptômes 1 1% Conservation de l’énergie, rythme des activités 0 0% Imagerie 0 0% Techniques de distraction 0 0% Techniques de relaxation 0 0% Techniques cognitivo-comportementale 0 0% Améliorer l’activité physique pendant et après le traitement 0 0% Chaleur et/ou glace 0 0% Résultats : Pratiques infirmières pour la fatigue Fatigue (n =126) 1à4 (n = 53) 5à7 (n = 57) Aucune note 40 (75%) 34 (60%) 8 à 10 (n = 16) 8 (50%) Évaluation Moment d’apparition 1 (2%) 0 (0%) 0 (0%) Profil et durée de la fatigue 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Évolution et fluctuation au fil du temps 0 (0%) 1 (2%) 1 (6%) Facteurs associés 0 (0%) 1 (2%) 0% 6 (11%) 4 (7%) 6 (38%) Informer et éduquer 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Stratégies de conservation d’énergie 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Améliorer l’activité physique 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Techniques de relaxation 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Techniques cognitivo-comportementales 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Maintien d’un hygiène du sommeil 0 (0%) 0 (0%) 0 (0%) Répercussions sur le fonctionnement Interventions 21 Dépister la détresse, exige plus que de référer… Modèle de dépistage de la détresse Modèle en 5 étapes (Fitch, Howell, McLeod et Green, 2012) 2. Ouvrir le dialogue avec le patient, établir la relation thérapeutique 1. Dépister les symptômes et la détresse 4. Vérifier la perception du patient et négocier un plan de soins approprié 3. Évaluer les facteurs de risque et les problèmes 5. Choisir les interventions appropriées selon des données probantes Stratégies utilisées au CHU pour développer les compétences relationnelles et évaluatives Rehaussement de la formation d’habilitation au dépistage de la détresse Développement d’une formation de 12hres sur la communication Développement de capsules de formation sur les principaux symptômes Engagement dans un projet de recherche pan-canadien sur le sujet Formation Habilitation au dépistage de la détresse Formation plus longue, modifiée et rehaussée Plus interactive Plus axée sur l’évaluation et les autres interventions infirmières que sur la référence Avec accent sur la priorisation d’un problème par le patient Dans un cadre de temps limité (environ 10 minutes) Avec jeu de rôle Avec vidéo du programme de formation en ligne sur le dépistage Durée: 3hres accréditées Formation: Mieux communiquer avec patients et proches en oncologie et soins palliatifs Projet de réaliser une formation sur la communication depuis quelques années Éléments favorisants en 2012: La difficulté nommée par les infirmières de ne pas se sentir assez outillées pour faire face à la détresse exprimée par certains patients lors du dépistage avecl’ODD. Soutien de Mme Lise Fillion Certains éléments clés de la littérature sur le sujet L’expérience seule n’améliore pas nécessairement les habiletés de communication Plusieurs expériences de formation des professionels en oncologie et soins palliatifs en Europe: Suisse, Belgique et surtout Royaume-Uni (NICE) Diverses recherches portant spécifiquement sur des infirmières Approche expérientielle plutôt que didactique, ie partir des préoccupations des infirmières: les situations qu’elles trouvent difficiles. Utilisation d’une variété de stratégies éducatives Utilisation de documents audio à visionner et à discuter ou de démonstrations interactives, de jeux de role Évaluation de l’efficacité faite parfois à partir d’entrevues enregistrées avant et après Les défis identifiés par les infirmières (Winterburn &Wilkinson, 2010) Le défi du temps Le défi de l’évaluation Le défi des émotions fortes Le défi du déni Le défi de la collusion Le défi du travail avec les collègues Le défi du temps Moyens proposés: Discuter certaines croyances: Le patient va me dire ses vraies préoccupations seulement si j’ai beaucop de temps avec lui; Je dois tout voir la première fois car la prochaine fois, il ne s’ouvrira peut-être pas Préciser avec le patient dès le départ le temps disponible Négocier une entente avec le patient à ce sujet Apprendre à clore l’entrevue Le défi de l’évaluation Manque de structure marqué dans l’évaluation Les infirmières passent rapidement en mode transmission d’information ou résolution de problèmes, sans approfondir les réelles préoccupations du patient Les infirmières évitent les choses qu’elles ne pensent pas pouvoir résoudre Distinction entre l’approche médicale(on doit réparer, résoudre le problème) et l’approche psychosociale: on n’a pas à réparer mais à être là Emphase à mettre sur la nécessité d’évaluations globales et régulières, suivant un processus logique Contenu de la formation Objectifs: Mieux identifier et comprendre les impacts du cancer, la détresse vécue ainsi que les tâches d’adaptation des patients et des proches en oncologie et en soins palliatifs. Mieux initier et développer une relation d’aide efficace dans le cadre d’une brève rencontre. Mieux utiliser des habiletés de communication telles que l’écoute, le questionnement, le silence, le reflet, lors de contacts brefs avec des patients et des proches. Mieux utiliser des stratégies efficaces de communication dans des situations difficiles : désespoir, colère, risque suicidaire, etc., Stratégies pédagogiques Exercices personnels et de groupe (incluant un journal de bord) Échanges, partage d’expériences Histoires de cas, jeux de rôle Extrait de films, vidéos Présentations Power Point Format de la formation Formation accréditée 12 heures (4 modules de trois heures) Une demi-journée/2 semaines Petits groupes (max 15) Réalisée trois fois: automne 2012, printemps 2014, hiver 2015 Évaluation de la formation 1- Évaluation habituelle de l’ensemble des ateliers Formation très appréciée en particulier: Échange avec les collègues , voir ce que les autres vivent et comment ils le vivent S’arrêter pour constater ses forces et ses limites Les outils, les exemples, les vidéos, les mises en situation Participation d’autres professionnels: infirmière en psycho-onco, psychologue ou psychiatre 2- Questionnaire pré-post sur la confiance en ses habiletés relationnelles Traduction d’un outil publié dans, Fallowfield L, Saul Jacky, Gilligan B, Teaching Senior Nurses How to tech Communication Skills in Oncology, Cancer Nursing 2001, 24(3(185-191 QUESTIONNAIRE SUR LA CONFIANCE EN SES CAPACITÉS DE COMMUNICATION Nous aimerions savoir jusqu’à quel point vous vous sentez capable actuellement de communiquer avec des patients et des proches en oncologie et en soins palliatifs. Pour chaque énoncé, veuillez indiquer un chiffre de 0 à 10 en utilisant l’échelle cidessous : 0 1 Je ne me sens pas capable 2 3 4 5 6 7 Je me sens modérément capable 8 9 10 Je me sens hautement capable 1. Discuter des problèmes psychologiques avec des patients atteints de cancer ________ 2. Discuter des changements dans l’image corporelle avec des patients atteints de cancer ________ 3. Discuter de sexualité avec des patients atteints de cancer ________ 4. Donner de l’information à des patients qui questionnent l’efficacité du traitement ________ 5. Donner de l’information complexe à des patients atteints de cancer qui sont très intelligents ________ 6. Communiquer avec le patient atteint de cancer qui manifeste peu ses émotions ? ________ 7. Donner de l’information complexe à des patients qui ont une capacité limitée de compréhension? ________ 8. Communiquer avec le patient qui est du même âge que vous? ________ 9. Communiquer avec le patient qui est infirmière ou médecin? ________ Confiance en ses capacités de communication Moyennes globales pré-post formation 2012, 2014, 2015 N total: 70 0.0 q12 mort immin. 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 5.1 q13 patient vient mourir 6.9 5.8 q6 manif. peu émotions 5.7 q11 discute mort mourir 5.7 q1 discute probl. psych. 7.5 7.1 7.0 6.3 q10 discute pronost. 5.6 6.7 q14 jeune inf. boulev. q9 patient inf. ou md q2 discute image corp. q8 patient même âge 7.8 6.6 q5 patients très intellig. q7 capacit. limitées 7.5 6.8 q4 stratég. efficac. q3 discute sexual. 8.0 7.6 6.4 5.1 7.5 6.1 6.7 7.5 6.8 7.5 6.9 7.1 7.5 7.6 Formation “Évaluation et gestion des symptômes” Développement de 3 capsules d’une durée d’une heure Pouvant être données en bloc ou séparément Portant sur les principaux symptômes identifiés par les patients dans l’ODD: Fatigue Anxiété Insomnie Élaboration de dépliants éducatifs brefs Stratégies pédagogiques Pré-test Beaucoup d’interaction à travers la présentation Power Point Illustration par un jeu de rôle de l’évaluation du problème et des interventions infirmières Post-test Questionnaire “Je repars avec…” Démarche d’accréditation en cours Je repars avec…. Capsule sur l’insomnie Qu’est-ce que j’ai appris de plus important? 1-______________________________________________________________________ 2- ______________________________________________________________________ Qu’est-ce que je vais appliquer dans ma pratique? 1-______________________________________________________________________ 2- ______________________________________________________________________ Autres commentaires : ________________________________________________________________________ ________________________________________________________________________ Projet de recherche sur le transfert de connaissances Projet de recherche pan-canadien sous la direction de Debbie McLeod et Mary Jane Esplen: The Pan-Canadian Therapeutic Practices for Distress Management (TPDM) Project Lise Fillion, co-chercheure But :Améliorer la gestion de la détresse liée au cancer et les résultats rapportés par les patients, en facilitant l’intégration des guides de pratique clinique pour améliorer la gestion des symptômes suivants: Fatigue Douleur Anxiété Dépression Objectif: Développer et évaluer une intervention de transfert de connaissances: programme de formation Pratiques thérapeutiques pour la gestion de la détresse TPDM: Deux phases 1ère phase: Décrire les pratiques actuelles pour préciser les éléments facilitants et les obstacles afin d’adapter les stratégies de transfert de connaissances pour maximiser l’intégration des connaissances à la pratique courante 2e phase: Réaliser et évaluer l’intervention, en formant des mentors qui pourront poursuivre avec leurs collègues L’intervention: 4 modules Pour chaque module: 1 rencontre en ligne par semaine (1h30) x 4 semaines consécutives 2 rencontres de pratique reflexive en ligne à 1 mois d’intervalle Conclusion La détresse est un résultat sensible aux interventions infirmières Le dépistage de la détresse est un moyen d’offrir des soins et services davantage centrés sur la personne. Importance de faciliter et de valoriser cette facette essentielle du rôle de l’infirmière en oncologie, avec ses diverses interventions autonomes. Outiller advantage les infirmières au plan évaluatif et relationnel leur permet de se sentir plus compétentes, et davantage capables de “renouer” avec un volet important de leur choix professionnel: la relation d’aide avec le patient. On continue d’avancer, pas à pas, pour offrir de meilleurs soins et services. Références Dolbeault, S., Boistard, B., Meuric, J., Copel, L., & Brédart, A. (2011). Screening for distress and supportive care needs during the initial phase of the care process: a qualitative description of a clinical pilot experiment in a French cancer center. Psycho-Oncology, 20(6), 585-593. doi: 10.1002/pon.1946 Fitch, M. I., Howell, D., McLeod, D., & Green, E. (2012). Dépistage de la détresse : l'intervention est une fonction essentielle des infirmières en oncologie. Revue canadienne de soins infirmiers en oncologie, 22(1), 12-30. Fulcher, C. D., & Gosselin-Acomb, T. K. (2007). Distress assessment: practice change through guideline implementation. Clinical Journal of Oncology Nursing, 11(6), 817821. doi: 10.1188/07.cjon.817-821 Kissane, D.W., Bultz, B.W., Botow, P.M., Finlay, I.G., (ed.) (2010) Handbook of Communication in Oncology and Palliative Care, Oxford, Oxford University Press. Winterburn &Wilkinson (2010) The challenges and awards of communication skills training for oncology and palliative care nurses in the United Kingdom ,in Kissane, D.W., Bultz, B.W., Botow, P.M., Finlay, I.G., (ed.) (2010) Handbook of Communication in Oncology and Palliative Care, Oxford, Oxford University Press. 425-438. Wilkinson, S. et al. (2008), Effectiveness of a three-day communication skills with cancer/palliative care patients : a randomized controlled trial, Palliative medecine, 22, 365-375 Références Dolbeault, S., Boistard, B., Meuric, J., Copel, L., & Brédart, A. (2011). Screening for distress and supportive care needs during the initial phase of the care process: a qualitative description of a clinical pilot experiment in a French cancer center. Psycho-Oncology, 20(6), 585-593. doi: 10.1002/pon.1946 Fitch, M. I., Howell, D., McLeod, D., & Green, E. (2012). Dépistage de la détresse : l'intervention est une fonction essentielle des infirmières en oncologie. Revue canadienne de soins infirmiers en oncologie, 22(1), 12-30. Fulcher, C. D., & Gosselin-Acomb, T. K. (2007). Distress assessment: practice change through guideline implementation. Clinical Journal of Oncology Nursing, 11(6), 817-821. doi: 10.1188/07.cjon.817-821