Nom, prénom …………………………………………………
6/ Les éruptions volcaniques,
des catastrophes naturelles
Vocabulaire à connaître : Eruption
volcanique, volcan, volcan actif, nuée
ardente, lahar, bombe, dioxyde de soufre,
risque primaire, risque secondaire, éruption
explosive, éruption effusive, dôme, cône
cratère, lave
Livre p. 102-103 + 126-127
Le Mérapi
L’Indonésie compte 129 volcans actifs, 80 ont eu au moins une éruption depuis 1600. Le plus dangereux de ces
volcans est le Mérapi, sur l’île de Java ; le sommet de cette « montagne de feu » est à 2914 m d’altitude ; la partie
supérieure du Mérapi est dépourvue de végétation en raison de l’activité éruptive fréquente. C’est un des volcans les
plus actifs du monde. Le Mérapi existe depuis plus de 400.000 ans, il a eu des éruptions de différents types selon les
époques. Il est entré 68 fois en éruption depuis 1548 (faisant près de 10.000 morts) : de petites éruptions ont lieu
tous les 2-3 ans, de plus importantes tous les 10-15 ans. Sur les flancs du volcan vivent de nombreux habitants :
800.000 habitants à Yogyakarta, à 25 km au sud du cratère ; à 500 m d’altitude, on compte 32 villages, 258.200
habitants ; il y a des villages jusqu’à 1700 m d’altitude : les cendres volcaniques rendent le sol fertile…
Dans le monde, au XX
ème
siècle, plus de 46 % des victimes des éruptions volcaniques (près de 37.000 personnes)
sont mortes ensevelies ou brûlées vives par des nuées ardentes. Il existe différentes sortes de nuées ardentes ; celles
du Mérapi peuvent parcourir 13 km, leur vitesse est de 110 km/h, leur température de 300-400°C ; elles ont tué :
o 1672 : 3000 morts
o 1872 : tous les villages à plus de 1000 m d’altitude détruits
o 1930 : 13 villages détruits (+ 23 partiellement), environ 1400 personnes + 2000 animaux tués
o 1954 : 64 morts
o 1976 : 28 morts, 1176 personnes privées d’habitation
o 1994 : Les scientifiques ont mesuré la croissance d’un nouveau dôme : jusqu’à 17.000 m
3
par jour. Fin
septembre, le dôme mesurait 2,5 millions m
3
. Quand il a explosé, en novembre, il a produit des nuées ardentes
qui ont parcouru 6-7 km, brûlant un village, faisant 63 morts et 500 blessés. 6.000 habitants avaient été évacué.
2006 : mi mai, environ 30.000 personnes doivent être évacuées,
beaucoup ne sont pas parties ou sont revenues s’occuper de leurs
champs et de leur bétail, biens précieux pour les villageois.
Un dôme grandit, à raison de 100.000 m
3
par jour (cela correspond au
volume d’une pièce de 2,5 m de haut… mesurant 200 m x 200 m). La
hauteur du dôme est de 112 m le 7 juin, son volume de 4 millions de
m
3
. Des panaches de gaz, qui s’élèvent parfois à plus de 1000 m,
contiennent beaucoup de vapeur d’eau, du dioxyde de soufre SO
2
(maximum : 250 tonnes par jour) et de l’acide chlorhydrique HCl. Le
Merapi envoie dans un rayon de 5 km des cendres brûlantes et des
roches. On compte aussi des nuées ardentes chaque jour.
2 hommes sont morts le 14 juin : ils participaient à l’évacuation d’un
village, ils se sont réfugié dans un bunker souterrain pour se protéger
des gaz et des débris crachés par le volcan… leur abri a été recouvert de
2 m de débris d’une température d’environ 300°C ! les secouristes ont
découvert leurs corps calcinés le 16 juin.
14 juin 2006 : un immense nuage de cendres et gaz. Photo AP.
Entre deux éruptions, il risque d’y avoir des lahars : quand il pleut au moins 50 mm/h, la pluie mélangée aux
cendres volcaniques forme des coulées dangereuses. Par exemple en 1996, 150.000 m
3
de matériaux volcaniques
(issus de l’éruption de 1994) ont été transporté le long d’une rivière, engloutissant 14 camions. Dans le monde, avec
31.500 morts, les lahars ont représenté 40% des victimes dus aux éruptions volcaniques au 20
ème
siècle.
Il y a aussi un risque de famine... Lors de l’éruption d’un autre volcan indonésien, le Tambora, en 1815, 80.000
personnes sont mortes de faim. Aujourd’hui la famine guette au moins des centaines de singes, qui trouvent
habituellement dans les forêts de quoi s'alimenter et reçoivent de la nourriture des touristes. Mais l'accès à la zone
est interdite, les bois ont été brûlés. Les singes sont partis vers les villages et les champs des paysans. Les habitants
font des patrouilles, armées de bâtons, pour éloigner les singes. Le centre de protection des animaux de Yogyakarta
a organisé une tournée hebdomadaire avec des bananes, du maïs, des papayes et des melons pour les singes …