Pour en finir avec …. L’anxiété et la dépression ! Tables des matières ANXIÉTÉ 3 DESCRIPTION ÉPIDEMIOLOGIE REFERENCES : WIKIPEDIA 3 4 4 DÉPRESSION 5 DESCRIPTION SYMPTOMATOLOGIE CRITERES ÉPISODE DEPRESSIF MAJEUR Troubles de la concentration ou du processus de prise de décision AUTRES TYPES PRINCIPAUX AUTRES FORMES DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL PSYCHIATRIQUE NON PSYCHIATRIQUE EXAMENS COMPLEMENTAIRES FORMES EN FONCTION DE L'AGE ENFANCE ADOLESCENCE ÂGE ADULTE PERSONNES AGEES COMPLICATIONS NOTES ET RÉFÉRENCES : WIKIPÉDIA 5 5 5 6 6 7 7 8 8 8 9 9 9 9 10 11 11 11 Veuillez prendre note qu’il est essentiel de poursuivre vos traitements médicaux même si vous assistez à nos rencontres. En aucun cas, les lois biologiques ne peuvent remplacer un avis ou traitement médical. 2 Anxiété ______________ : ____________________________________________________________ Description L'anxiété est un état psychologique et physiologique caractérisé par des composants somatiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux2. En l'absence ou en présence de stress psychologique, l'anxiété peut créer des sentiments de peur, d'inquiétude, de difficulté et de crainte3. L'anxiété est considérée comme une réaction normale dans une situation stressante. Une situation difficile peut aider une personne à lutter contre l'anxiété. Lorsque l'anxiété devient excessive, elle peut être classifiée sous la dénomination de « trouble de l'anxiété4 ». L'intensité et le raisonnement derrière l'anxiété déterminent s'il s'agit d'une réaction normale ou anormale5. Troubles anxieux : l'anxiété est une condition d'humeur généralisée qui peut souvent survenir sans stimulus identifiable. Comme tel, elle est distinguée de la peur, qui est une réponse émotionnelle aux menaces perçues. De plus, la peur est liée aux comportements spécifiques de la fuite et de l'évitement, alors que l'anxiété est liée aux situations perçues comme étant incontrôlables ou inévitables6. Un point de vue alternatif définit l'anxiété en tant qu'« état d'âme orienté sur le futur durant lequel l'individu s'attend à recevoir des réponses négatives7 », qui suggère que c'est une distinction entre dangers futurs et dangers présents divisant qui fonde la différence entre l'anxiété et la peur. Les effets physiques de l'anxiété peuvent inclure palpitations du cœur, faiblesse musculaire et tension, fatigue, nausée, douleur thoracique, dyspnée, douleurs abdominales ou maux de tête. Le corps se prépare à affronter la peur : la pression artérielle et le rythme cardiaque augmentent, la sueur, le flux sanguin jusqu'aux muscles augmentent, et les fonctions des systèmes immunitaire et digestif diminuent (réponse combat-fuite). Des signes externes de l'anxiété peuvent inclure une pâleur de la peau, de la transpiration, des tremblements, et la dilatation de la pupille8. Un individu en proie à une anxiété peut également faire l'expérience d'un évitement ou d'une panique. Bien que les peurs panique ne touchent pas tous les individus souffrant d'anxiété, il existe des symptômes communs. Les peurs paniques surviennent habituellement sans signe précurseur, et bien que cette peur soit souvent irrationnelle, la perception du danger est réelle. Une personne touchée par la peur panique se sentira souvent comme si elle allait mourir ou s'exposer à un danger. L'anxiété n'inclut pas seulement des effets physiques mais aussi des effets émotionnels. Ceuxci incluent des « sentiments d'appréhension ou de menace, des troubles de la concentration, de la tension et nervosité, une anticipation au pire, une irritabilité, une agitation, observer (et attendre) des signes (et actions) de danger, et un sentiment de malaise9 » aussi bien que des « cauchemars/mauvais rêves, obsessions des sensations, sentiments de déjà-vu, et un sentiment et perception que tout fait peur 8.,10 » Les effets cognitifs de l'anxiété peuvent inclure des pensées de dangers suspectés, tels que la peur de mourir10. Le comportement peut être affecté sous la forme d'un retrait des situations auxquelles les effets désagréables de l'anxiété ont été ressentis dans le passé11. Cela peut également affecter le sommeil et avoir d'autres effets physiques (tels que les rongements d'ongles et autres effets moteurs)11. 3 Épidémiologie Les troubles anxieux sont très fréquents. Tel qu'il est défini dans le DSM-IV (Manuel diagnostique et Statistique des troubles mentaux), il concerne près de 30 % de la population américaine et son âge d'apparition est 11 ans12. Elle comporte un risque majoré de dépression13. Elle est également associée à certaines conduites pouvant générer des problèmes de santé, tel que le tabagisme, l'alcoolisme ou la sédentarité14. La prise en charge en reste très partielle, près de 40 % des Américains souffrant de troubles anxieux ne recevant aucun soin pour cette affection15. Références : Wikipédia 1. (en) Ronald Kessler, Wai Tat Chiu, Olga Demler, Ellen Walters et Kathleen Merikangas, Prevalence, severity, and comorbidity of 12-month DSM-IV disorders in the National Comorbidity Survey Replication, vol. 62, juin 2005, 617–27 p. [lire en ligne [archive]], chap. 6 2. a et b Les troubles anxieux sont les troubles mentaux les plus fréquents [archive] sur Psycho Média, 5 septembre 2011. Consulté le 8 septembre 2011 3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k (en) Roberto Lewis-Fernández, Helen Blair Simpson, Yuval Néria et Franklin Schneier, Anxiety disorders : Theory, research and clinical perspectives, Cambridge University Press, 26 août 2010, 378 p. (ISBN 9780521515573) 4. a, b, c, d, e et f Guy Parent et Pierre Cloutier, Initiation à la psychologie, Beauchemin, 1er avril 2009, 480 p. (ISBN 9782761644839) 5. a, b et c Gouvernement du Québec, « Troubles anxieux [archive] », 2011. Consulté le 30 novembre 2011 6. Samuel Wood, Denise Boyd, Francine Hétu et Ellen Green Wood, L'univers de la psychologie, ERPI, 2009, 350 p. 7. (en) Anthony Martin M, « Progrès récents dans le traitement des troubles anxieux », Canadian Psychology, vol. 52, février 2011, p. 10-19 [lien DOI [archive]] 8. (en) Antoni Bulbena, Jordi Gago, Guillem Pailhez, lili Sperry, Miguel Fullana et Oscar Vilarroya, « Joint hypermobility syndrome is a risk factor trait for anxiety disorders: a 15-year follow-up cohort study », General Hospital Psychiatry, vol. 33, no 4, 27 avril 2011, p. 363-370 (ISSN 01638343) [texte intégral [archive], lien DOI [archive]] 9. Dr Lyonel Rossant & Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso, « Encyclopedie médicale : Les traumatismes crâniens [archive] » 10. (en) Michael Schönberger, Jennie Ponsford, Kate Gould et Lisa Johnston, « The temporal relationship between depression, anxiety, and functional status after traumatic brain injury: A cross-lagged analysis », Journal of the International Neuropsychological Society, 31 août 2011, p. 781-787 [lien DOI [archive]] 11. a et b Dale Purves, George Augustine, David Fitzpatrick, William Hall et Anthony-Samuel Lamantia, Neurosciences, Sinauer Associates, 2011, 858 p. (ISBN 0878936955, 9780878936953) 12. a et b Les causes des troubles anxieux [archive] 13. a et b (en) Jonathan Abramovitz, « Treatment of obsessive-compulsive disorder in patients who have comorbid major depression », Journal of Clinical Psychology, novembre 2004, p. 1133-1141 [lien DOI [archive]] 14. David Brendel, « What Is The Relationship Between Depression And Anxiety? [archive] », 2008 15. a et b (en) Berenice Naylor, Depression in Children : Depression-causes, Diagnosis and Treatment, Nova Science Publishers, 2009, 312 p. (ISBN 1607414554, 9781607414551) 4 Dépression 1) ______________ : _______________________________ 2) ______________ : _______________________________ N.B. Les lois biologiques n’enlèvent pas le sens de responsabilité à rétablir une situation et à prévenir les autres La dépression (du latin depressio1, « enfoncement ») est un trouble mental caractérisé, en psychiatrie, par des périodes de baisses d'humeur accompagnées d'une faible estime de soi et d'une perte d'intérêt ou de plaisir dans des activités. Ces symptômes sont classifiés dans les troubles de l'humeur dans l'édition datant de 1980 du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l'Association américaine de psychiatrie. C'est autour du xixe siècle que le terme est apparu dans son usage psychologique2,3. La dépression caractérise essentiellement un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu, associé ou non à différents symptômes. Les symptômes les plus caractéristiques sont une perte d'espoir, d'envie, d'estime de soi. D'autres signes peuvent survenir, tels que la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires, de l'anxiété ou de l'angoisse et dans certains rares cas extrêmes, des hallucinations. Le mécanisme est complexe et mal connu. Les causes sont plurifactorielles. La prise en charge nécessite une approche sur plusieurs plans biologique, psychologique et social. Description La littérature médicale décline le terme de dépression sous les appellations « épisode dépressif majeur et caractérisé » ou encore « syndrome dépressif », « trouble dépressif récurrent », « dépression unipolaire ». Le langage courant évoque également la déprime, qui présente des symptômes plus atténués. Symptomatologie Critères Les classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et de la Classification internationale des maladies (CIM) ont été rédigés dans un but de recherche et ne visaient pas à se substituer au savoir clinique et à la réflexion psychopathologique des praticiens (psychiatres et psychologues cliniciens). La diffusion de ces systèmes de classification, l'impact qu'y ont eu les entreprises pharmaceutiques dans leur élaboration, posent des questions de conflits d'intérêts 4. Les différents critères utilisés et référencés peuvent être trouvés dans la quatrième édition révisée du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) de l'Association Américaine de Psychiatrie (AAP) et du manuel de Classification internationale des maladies (CIM-10) de l'Organisation Mondiale de la Santé. Elles utilisent le terme trouble dépressif récurrent5. Cette classification est utilisée dans les pays européens, alors que l'ancien système est utilisé aux États-Unis et dans les pays autres qu'européens6 et les auteurs ont travaillé en coopération7. Les deux manuels DSM-IV-TR et CIM-10 exposent les symptômes principaux et typiques de la dépression. Le manuel CIM-10 décrit trois symptômes typiques de 5 la dépression — la déprime, l'anhédonie, une forte baisse d'énergie (élan vital). Deux de ces trois symptômes doivent être présents pour conclure à une dépression majeure8. D'après le DSM-IV-TR, il existe deux symptômes de dépression — déprime et anhédonie — dont au moins un de ces deux symptômes doit être présent pour conclure à une dépression majeure9. La dépression majeure est classifiée en tant que trouble de l'humeur dans le DSM-IV-TR10. Le diagnostic se base sur la présence d'épisodes dépressifs majeurs simples ou récurrents. La catégorie « Trouble dépressif non-spécifié » est diagnostiquée si la manifestation de l'épisode dépressif ne rencontre aucun critère de la dépression majeure. Le système du CIM-10 n'utilise pas le terme de trouble dépressif majeur, mais liste des critères similaires pour les diagnostics d'un épisode dépressif communément nommé degré de sévérité (léger, modéré ou sévère)11. Le terme récurrent peut être ajouté si de multiples épisodes sont perçus sans aucun trouble maniaque12. Épisode dépressif majeur Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2013). Pour l'améliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. La prostration peut représenter la dépression. Le terme d'épisode dépressif majeur, proposé par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, signifie en fait « dépression caractérisée » et non pas sévère. Bien qu'ils soient débattus, les critères américains du DSM-IV du trouble dépressif majeur sont : Humeur triste (dépressive) : décrite comme plus intense que la douleur d'un deuil. Le malade est sans joie et opprimé, parfois il est incapable de percevoir tout sentiment. En général, l'humeur est pire le matin. Chez les enfants et adolescents, cela peut se manifester par une irritabilité accrue. Anhédonie : diminution du plaisir ou de l'intérêt pour toutes activités, y compris celles qui procurent du plaisir habituellement. Les habitudes se modifient, les passe-temps sont délaissés, tout semble monotone et vide, y compris les activités habituellement gratifiantes. Modification involontaire du poids : prise ou perte de 5 % ou plus du poids habituel en un mois. Éventuellement, modification récente de l'appétit Troubles du sommeil : diminution (insomnie) ou augmentation (hypersomnie) du temps de sommeil Troubles de la concentration ou du processus de prise de décision Troubles du comportement : agitation ou ralentissement (bradypsychie) rapportée par l'entourage. Asthénie : sensation de fatigue ou de diminution d'énergie Sentiments de culpabilité hypertrophiés, souvent injustifiés et liés à l'auto-dépréciation du patient. Idées noires : volonté de mourir, idées suicidaires actives, avec ou sans plan spécifique, finalement tentative de suicide. Une personne doit présenter au moins cinq des neuf symptômes précédents pour une durée d'au moins deux semaines, la plupart du temps, entraînant un changement dans le mode de 6 fonctionnement habituel. Au moins l'un des deux critères doit être présent : humeur triste, anhédonie. Autres types principaux Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2013). Pour l'améliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. Le DSM-IV-TR reconnait cinq autres classifications du trouble dépressif majeur, en addition aux notes, à la sévérité et à la présence de symptômes psychotiques : La mélancolie est considérée comme la forme la plus grave d'état dépressif majeur. Elle est caractérisée par une anhédonie (réactivité très faible au plaisir dans la plupart des activités), une humeur dépressive plus prononcée, un réveil précoce le matin, un retard psychomoteur, une perte de poids excessive (à ne pas confondre avec anorexie mentale), ou une culpabilité sévère13, une douleur morale, une aboulie complète, des contenus de pensée particulièrement négatifs et désespérés, un sentiment de culpabilité omniprésent, un sentiment d'incurabilité, des idées « noires » (idées d'être puni de mort, ruminations suicidaires…), des troubles du comportement alimentaire souvent anorexie, des angoisses. La dépression atypique est caractérisée par une réactivité (anhédonie paradoxale) et positivité, gain de poids significatif ou appétit très confirmé, sommeil lourd et excessif (hypersomnie), sensation de paralysie à certaines parties du corps et haute sensibilité au rejet interpersonnel14. La dépression catatonique est une forme rare mais sévère de dépression majeure impliquant des troubles du comportement moteur et autres symptômes. L'individu est muet, et exhibe certains mouvements bizarres parfois dénués de sens. Les symptômes catatoniques surviennent lors d'épisodes de schizophrénie ou maniaques, ou peut être causés par un syndrome malin des neuroleptiques15. La dépression post-partum, est une dépression soutenue et très intense dont une femme fait l'expérience après avoir donné naissance. La dépression post-partum a une incidence entre 10–15 % parmi les nouvelles mères. Le DSM-IV rapporte que cette dépression dure environ plus de trois mois16,17. La dépression saisonnière s'installe à l'automne (la cyclothymie et le blues de l'hiver en sont des formes atténuées, moins handicapantes) ou au début de l'hiver et dure jusqu'au printemps. Ces symptômes sont ceux d'un épisode dépressif : tristesse permanente, perte d'intérêt générale, irritabilité, troubles de sommeil, perte ou gain de poids, pensées suicidaires. Ceux qui souffrent de dépression saisonnière sont très affectés dans leur quotidien (travail, relations…). La cause exacte n'en est pas connue, mais la diminution de l'intensité de la lumière naturelle et de sa durée semble jouer un rôle important18. Autres formes Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2013). Pour l'améliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. Forme unipolaire et bipolaire de dépression : la dépression est souvent l’expression d'un trouble bipolaire. La forme bipolaire est caractérisée par des accès dépressifs et des épisodes d’excitation euphorique, séparés par un intervalle libre. La forme unipolaire est quant à elle 7 définie par la survenue répétitive d’un seul type d’accès en règle générale dépressif. La dépression psychotique se caractérise par des délires de culpabilité, de honte universelle, de punition, de damnation, d'appauvrissement mental, de négation d'organes. Les dépressions alexithymiques ou d’involution caractérisent des difficultés dans l’expression verbale des émotions. Les dépressions anxieuses ou agitées caractérisent des sujets qui courent un risque suicidaire élevé. Contrairement aux caractéristiques courantes de la dépression, l'agitation psychique et motrice sont majeures, ils sont enclins à des crises de panique. Diagnostic différentiel Psychiatrique Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2013). Pour l'améliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. La dysthymie est un trouble de l'humeur chronique, modéré, durant laquelle un individu expose une baisse d'humeur pratiquement quotidienne durant deux ans. Les symptômes ne sont pas aussi sévères que la dépression majeure. Le trouble de l'adaptation est un trouble apparaissant être une réponse psychologique d'un événement ou situation stressants, durant lequel les symptômes comportementaux et psychologiques sont significatives mais ne rencontrent pas les critères d'une dépression majeure. C'est une réaction normale à un stress. Le trouble bipolaire est une condition durant laquelle une phase dépressive alternent aux épisodes maniaques ou hypomaniaques. Le trouble schizo-affectif est différent du trouble dépressif majeur de par la présence pendant au moins deux semaines d'hallucinations ou d'illusions qui surviennent en l'absence de symptômes de l'humeur aperçus. Les symptômes dépressifs peuvent être perçus dans le contexte d'une schizophrénie. Non psychiatrique Hypothyroïdie (mais TSH normale) Pathologie neurologique : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d'Alzheimer, tumeur cérébrale mais l'examen neurologique d'un patient déprimé est normal Démence : certains symptômes cognitifs de démence tels que la désorientation, l'apathie, la difficulté à se concentrer ou une perte de mémoire peuvent être confondus avec ceux de la dépression majeure. On retrouve des troubles cognitifs dans la dépression, il est parfois raisonnable de traiter un patient par antidépresseur surtout dans un contexte de stress important dans l'incertitude avant de conclure à une démence Cancer abdominal (pancréas, estomac), mais pas de douleur, pas de perte de poids, examen physique normal, bonne réponse au traitements Pathologie inflammatoire chronique, mais examen physique normal, pas de douleur 8 Examens complémentaires Le diagnostic du trouble dépressif majeur est basé sur l'examen clinique. Il n'existe aucun examen complémentaire de la dépression. Des tests peuvent parfois être utiles pour permettre d'exclure des conditions pouvant provoquer des symptômes similaires. Formes en fonction de l'âge La dépression majeure handicape significativement l'individu, aussi bien dans son mode de mise en relation à sa famille et ses relations personnelles. Un retentissement peut s'observer dans le travail ou la scolarité, les habitudes alimentaires et du sommeil, ainsi que la santé générale d'un individu19. Son impact sur le fonctionnement psychique et physique peuvent être un facteur favorisant à la survenue de maladies chroniques (maladie complexe)20. Enfance La dépression peut se manifester chez les enfants subissant un ou plusieurs troubles dans leur vie. Bien qu'il soit fréquent chez les enfants et adolescents de se sentir parfois tristes, une minorité de jeunes fait l'expérience d'un phénomène symptomatique de dépression21,22. Des enfants souvent perçus comme dépressifs, se sentent tristes, sans espoir, ou irrités durant des mois. Ils peuvent perdre goût à leurs activités habituelles (ex. jouer avec d'autres copains), leurs habitudes alimentaires et leur sommeil (ex. ils peuvent dormir plus ou moins que d'habitude) et ils peuvent souffrir de trouble de l'attention, même lors de programmes télévisés ou durant une partie de jeux vidéo23. Les enfants dépressifs sont souvent exposés à une humeur plus irritable que dépressive et exposent une variante de symptômes selon leur âge et leur situation24. Bon nombre d'entre eux perdent leur attention durant leur scolarité et montrent des résultats scolaires en déclin. Cette dépression peut également coexister avec le trouble du déficit de l'attention (TDA), compliquant le diagnostic et le traitement de ces deux psychopathologies25. Lors de cas particuliers, les jeunes individus cliniquement dépressifs pensent ou parlent beaucoup de la mort et certains enfants dépressifs pensent spécifiquement à se blesser ou à se tuer. Souvent, les enfants et adolescents peuvent avoir des symptômes similaires lorsqu'ils perdent un proche. Dans la dépression clinique, cependant, ces pensées et sentiments tentent à apparaître même lorsque l'enfant ne perçoit aucun événement triste26. Des tableaux de dépression graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital, ont été décrits depuis les années 1950 chez les bébés, notamment après de brutales pertes parentales. René Spitz a ainsi défini l'hospitalisme, état survenant lors d'une séparation brutale avec les parents, passant par une phase de pleurnichements, puis une phase de protestation, glapissement, perte rapide de poids, arrêt du développement ; puis une troisième phase de désinvestissement du monde qui l'entoure et de retrait conduisant à ce que Spitz a nommé la dépression anaclitique27,28. Ce tableau clinique peut régresser si des mesures adéquates sont prises rapidement. S'il se prolonge, il peut être à l'origine de troubles intellectuels, des apprentissages, de difficultés psychologiques, avec une plus grande vulnérabilité aux séparations, réalisant des tableaux carentiels dont le risque évolutif est lourd. Ce type de diagnostic doit être posé avec précaution. En particulier le diagnostic différentiel avec les troubles apparentés à l'autisme doit être évoqué29. Adolescence La dépression à l'adolescence se manifeste,comme celle de l'enfant, très différemment de celle 9 de l'adulte22. La puberté modifie l'aspect physiques de l'adolescent qu'il intègre plus ou moins sur le plan psychologique30. Une attention se porte aux risques de passages à l'acte suicidaire31. Plus que jamais, le clinicien doit éviter de se fier aux apparences, une attitude arrogante peut par exemple cacher un profond mépris de soi et de ses capacités, notamment au niveau scolaire. Sur le plan comportemental, les troubles sont ainsi énumérés, conformément aux classifications DSM et CIM21 : un trouble de l'humeur avec sentiment d'ennui, irritabilité (concernant tout l'entourage), voire hostilité et opposition, impulsivité, agressivité. Il est parfois question de dépression hostile32. Le dialogue devient vite impossible, remplacé par les pleurs. Une tendance à l'inhibition, une anhédonie, avec désinvestissement des loisirs et des relations qui étaient investis jusque là sont également observé ; des troubles somatiques : céphalées, insomnie, hypersomnie ou clinophilie, anorexie ou au contraire augmentation de l'appétit, parfois avec des crises de boulimie ; des troubles anxieux fréquemment associés : phobie sociale, attaque de panique, trouble obsessionnel compulsif, des troubles intellectuels : incapacité à penser (l'individu voit les choses mais ne ressent aucun élément positif ou négatif, n'a aucun avis…). Une thérapie familiale et systémique ou psychanalytique est parfois indiquée, elle permet notamment à l'adolescent de ne pas se sentir seul en cause33,34. Il est parfois difficile de faire la différence entre une dépression et un simple moment évolutif de l'adolescence, et le recours à des spécialistes est préconisé. C'est d'autant plus difficile que l'adolescent tend à banaliser sa situation, soit par honte soit par sentiment de désespoir (personne ne le comprendra), soit parce qu'il ne perçoit pas ou mal son sentiment et son vécu intérieurs. C'est la clinique menée par le psychopathologue qui permet de différencier une dépression de l'autre et de mesurer sa gravité. Les tenants des TCC préfèrent utiliser des test randomisés comme le Beck qui permet de rechercher alors ce qui est désigné comme une triade. Un dialogue attentif et mené avec tact par le clinicien peut permettre à l'adolescent de comprendre ce qui lui arrive et de le surmonter. Ceci peut se faire dans le cadre du cabinet de son médecin (mais il ne faut pas oublier que cet âge est difficile pour le pédiatre qui a de la peine à ne pas voir en l'adolescent qu'il a en face de lui, l'enfant qu'il connaissait mais qui a changé). C'est donc aussi une période où il peut être utile pour l'adolescent de changer de médecin, ceci en dehors du fait qu'une démarche psychothérapeutique soit entreprise ou non. Dans la mesure où l'adolescent peut y adhérer suffisamment, une psychothérapie, psychanalytique ou pas, peut y être intégrée. Parfois, dans des cas graves, une hospitalisation psychiatrique peut être nécessaire et salutaire. Il ne faut pas non plus oublier qu'une « crise d'adolescence » sous-tendue par une dépression peut aussi inaugurer des changements positifs et une réorganisation psychique plus intégrée. La clinique de l'adolescent oscille toujours entre le risque de dramatiser et celui de banaliser, c'est sa difficulté et son intérêt35. Âge adulte Les signes plus spécifiquement retrouvés chez l'adulte peuvent être des troubles de la sexualité, une baisse de la libido, une impuissance sexuelle36. Chez la future ou la nouvelle mère, les signes en rapport avec une dépression périnatale peuvent être observés. Un examen de la dépression chez les femmes indique que les facteurs d'exposition — tels qu'une perte de grossesse maternelle, un manque de confidentialité dans leur couple, une responsabilité prématurée à la maison et le chômage — peuvent interagir avec leurs habitudes et ainsi engendrer un risque de dépression37. 10 Personnes âgées En Europe, la prévalence de la dépression est comprise entre 9 % et 24 % de la population âgée selon les pays38. Par sa fréquence et ses conséquence, la dépression est une pathologie lourde qui constitue une cause majeure de souffrance chez les personnes âgées, avec le risque si elle est non traitée qu’elle devienne chronique. Malheureusement, la dépression de la personne âgée est encore souvent banalisée, comme inhérente au vieillissement, ou traitée de façon insuffisante39. Les causes de la dépression de la personne âgée sont multiples, mais parmi les personnes déprimées à l'âge avancé, nombreuses sont celles qui ont déjà connu un épisode de dépression lorsqu’elles étaient plus jeunes. Au plan clinique, cette maladie est composée de troubles de la cognition (pensées négatives, troubles de concentration, pertes de mémoire)40, émotionnels (tristesse, irritabilité, apathie) et comportementaux (plaintes somatiques, repli sur soi, asthénie, anhédonie, ralentissement psychomoteur). La dépression coexiste souvent avec des troubles physiques communs parmi les personnes âgées incluant accident vasculaire cérébral, autre maladies cardiovasculaires, maladie de Parkinson et broncho-pneumopathie chronique obstructive41. Pour les jeunes seniors, les facteurs sont souvent les problèmes de santé, des changements dans la structure du couple, la mort d'un membre proche ou un changement dans la disponibilité ou la qualité de la vie sociale qui peuvent engendrer des épisodes dépressifs aigus ou chroniques. Les maladies inflammatoires affectent la régulation de l'humeur, indépendamment de la perception subjective que la personne a de sa condition42. Complications Entre 15 % et 20 % des sujets souffrant de dépression réalisent un crise suicidaire. En France, en 2010, la dépression est la première cause de suicide : près de 70 % des personnes qui décèdent par suicide souffraient d’une dépression43,44. En France, il est estimé que près de 70 % des personnes décédant par suicide souffraient d'une dépression le plus souvent non diagnostiquée et traitée45. Notes et références : Wikipédia 1. Michel Bréal et Anatole Bailly (1914), Dictionnaire étymologique latin (huitième édition), Paris, Hachette et Cie, p. 280. 2. Alain Rey : Dictionnaire historique de la langue française, volumes 1, Ed.: Le Robert; Édition : Éd. 2006, ISBN 2-84902-236-5 3. Georges Lanteri-Laura : Introduction historique et critique à la notion de dépression en psychiatrie in: Remi Tevissen (sous la dir.)"La douleur morale" Ed.: Du Temps, 1997, Coll.: Esquisse, ISBN 2-84274-000-9 4. Christopher Lane: Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions, Flammarion, 2009, ISBN 2-08-121233-1 5. (en) ICD-10:, www.who.int [lire en ligne [archive] (page consultée le 8 novembre 2008)] 6. Sadock 2002. Page 288. 7. Association Américaine de Psychiatrie. 2000a. Page XXIX. 8. Organisation Mondiale de la Santé. Classification Internationale des Maladies et Autres Problèmes de Santé (CIM-10). Dépression clinique. Genèse: Organisation Mondiale de la Santé, 1992. 11 9. Association Américaine de Psychiatrie, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (quatrième édition), Presse Psychiatrique 10. 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