L`anxiété et la dépression

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L’anxiété et la dépression !
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ANXIÉTÉ 3 DESCRIPTION ÉPIDEMIOLOGIE REFERENCES : WIKIPEDIA 3 4 4 DÉPRESSION 5 DESCRIPTION SYMPTOMATOLOGIE CRITERES ÉPISODE DEPRESSIF MAJEUR Troubles de la concentration ou du processus de prise de décision AUTRES TYPES PRINCIPAUX AUTRES FORMES DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL PSYCHIATRIQUE NON PSYCHIATRIQUE EXAMENS COMPLEMENTAIRES FORMES EN FONCTION DE L'AGE ENFANCE ADOLESCENCE ÂGE ADULTE PERSONNES AGEES COMPLICATIONS NOTES ET RÉFÉRENCES : WIKIPÉDIA 5 5 5 6 6 7 7 8 8 8 9 9 9 9 10 11 11 11 Veuillez prendre note qu’il est essentiel de poursuivre vos traitements médicaux même si vous assistez à nos rencontres. En aucun cas, les lois biologiques ne peuvent remplacer un avis ou traitement médical. 2 Anxiété ______________ : ____________________________________________________________ Description L'anxiété est un état psychologique et physiologique caractérisé par des composants
somatiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux2.
En l'absence ou en présence de stress psychologique, l'anxiété peut créer des sentiments de
peur, d'inquiétude, de difficulté et de crainte3. L'anxiété est considérée comme une réaction
normale dans une situation stressante. Une situation difficile peut aider une personne à lutter
contre l'anxiété. Lorsque l'anxiété devient excessive, elle peut être classifiée sous la
dénomination de « trouble de l'anxiété4 ». L'intensité et le raisonnement derrière l'anxiété
déterminent s'il s'agit d'une réaction normale ou anormale5.
Troubles anxieux : l'anxiété est une condition d'humeur généralisée qui peut souvent survenir
sans stimulus identifiable. Comme tel, elle est distinguée de la peur, qui est une réponse
émotionnelle aux menaces perçues. De plus, la peur est liée aux comportements spécifiques de
la fuite et de l'évitement, alors que l'anxiété est liée aux situations perçues comme étant
incontrôlables ou inévitables6. Un point de vue alternatif définit l'anxiété en tant qu'« état d'âme
orienté sur le futur durant lequel l'individu s'attend à recevoir des réponses négatives7 », qui
suggère que c'est une distinction entre dangers futurs et dangers présents divisant qui fonde la
différence entre l'anxiété et la peur.
Les effets physiques de l'anxiété peuvent inclure palpitations du cœur, faiblesse musculaire et
tension, fatigue, nausée, douleur thoracique, dyspnée, douleurs abdominales ou maux de tête.
Le corps se prépare à affronter la peur : la pression artérielle et le rythme cardiaque
augmentent, la sueur, le flux sanguin jusqu'aux muscles augmentent, et les fonctions des
systèmes immunitaire et digestif diminuent (réponse combat-fuite). Des signes externes de
l'anxiété peuvent inclure une pâleur de la peau, de la transpiration, des tremblements, et la
dilatation de la pupille8. Un individu en proie à une anxiété peut également faire l'expérience
d'un évitement ou d'une panique. Bien que les peurs panique ne touchent pas tous les individus
souffrant d'anxiété, il existe des symptômes communs. Les peurs paniques surviennent
habituellement sans signe précurseur, et bien que cette peur soit souvent irrationnelle, la
perception du danger est réelle. Une personne touchée par la peur panique se sentira souvent
comme si elle allait mourir ou s'exposer à un danger.
L'anxiété n'inclut pas seulement des effets physiques mais aussi des effets émotionnels. Ceuxci incluent des « sentiments d'appréhension ou de menace, des troubles de la concentration, de
la tension et nervosité, une anticipation au pire, une irritabilité, une agitation, observer (et
attendre) des signes (et actions) de danger, et un sentiment de malaise9 » aussi bien que des
« cauchemars/mauvais rêves, obsessions des sensations, sentiments de déjà-vu, et un
sentiment et perception que tout fait peur 8.,10 » Les effets cognitifs de l'anxiété peuvent inclure
des pensées de dangers suspectés, tels que la peur de mourir10.
Le comportement peut être affecté sous la forme d'un retrait des situations auxquelles les effets
désagréables de l'anxiété ont été ressentis dans le passé11. Cela peut également affecter le
sommeil et avoir d'autres effets physiques (tels que les rongements d'ongles et autres effets
moteurs)11.
3 Épidémiologie Les troubles anxieux sont très fréquents. Tel qu'il est défini dans le DSM-IV (Manuel
diagnostique et Statistique des troubles mentaux), il concerne près de 30 % de la population
américaine et son âge d'apparition est 11 ans12. Elle comporte un risque majoré de dépression13.
Elle est également associée à certaines conduites pouvant générer des problèmes de santé, tel
que le tabagisme, l'alcoolisme ou la sédentarité14.
La prise en charge en reste très partielle, près de 40 % des Américains souffrant de troubles
anxieux ne recevant aucun soin pour cette affection15.
Références : Wikipédia 1. (en) Ronald Kessler, Wai Tat Chiu, Olga Demler, Ellen Walters et Kathleen Merikangas,
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2. a et b Les troubles anxieux sont les troubles mentaux les plus fréquents [archive] sur Psycho
Média, 5 septembre 2011. Consulté le 8 septembre 2011
3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k (en) Roberto Lewis-Fernández, Helen Blair Simpson, Yuval Néria et Franklin
Schneier, Anxiety disorders : Theory, research and clinical perspectives, Cambridge University
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4. a, b, c, d, e et f Guy Parent et Pierre Cloutier, Initiation à la psychologie, Beauchemin, 1er avril 2009,
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9. Dr Lyonel Rossant & Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso, « Encyclopedie médicale : Les
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10. (en) Michael Schönberger, Jennie Ponsford, Kate Gould et Lisa Johnston, « The temporal
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cross-lagged analysis », Journal of the International Neuropsychological Society, 31 août 2011,
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11. a et b Dale Purves, George Augustine, David Fitzpatrick, William Hall et Anthony-Samuel Lamantia,
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13. a et b (en) Jonathan Abramovitz, « Treatment of obsessive-compulsive disorder in patients who
have comorbid major depression », Journal of Clinical Psychology, novembre 2004, p. 1133-1141
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14. David Brendel, « What Is The Relationship Between Depression And Anxiety? [archive] », 2008
15. a et b (en) Berenice Naylor, Depression in Children : Depression-causes, Diagnosis and
Treatment, Nova Science Publishers, 2009, 312 p. (ISBN 1607414554, 9781607414551)
4 Dépression 1) ______________ : _______________________________
2) ______________ : _______________________________
N.B. Les lois biologiques n’enlèvent pas le sens de responsabilité
à rétablir une situation et à prévenir les autres
La dépression (du latin depressio1, « enfoncement ») est un trouble mental caractérisé, en
psychiatrie, par des périodes de baisses d'humeur accompagnées d'une faible estime de soi et
d'une perte d'intérêt ou de plaisir dans des activités. Ces symptômes sont classifiés dans les
troubles de l'humeur dans l'édition datant de 1980 du Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux publié par l'Association américaine de psychiatrie. C'est autour du xixe siècle
que le terme est apparu dans son usage psychologique2,3. La dépression caractérise
essentiellement un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu, associé ou non à
différents symptômes. Les symptômes les plus caractéristiques sont une perte d'espoir, d'envie,
d'estime de soi. D'autres signes peuvent survenir, tels que la fatigue, la tristesse, des pensées
négatives, des idées noires, des intentions suicidaires, de l'anxiété ou de l'angoisse et dans
certains rares cas extrêmes, des hallucinations.
Le mécanisme est complexe et mal connu. Les causes sont plurifactorielles. La prise en charge
nécessite une approche sur plusieurs plans biologique, psychologique et social.
Description La littérature médicale décline le terme de dépression sous les appellations « épisode dépressif
majeur et caractérisé » ou encore « syndrome dépressif », « trouble dépressif récurrent »,
« dépression unipolaire ». Le langage courant évoque également la déprime, qui présente des
symptômes plus atténués.
Symptomatologie Critères
Les classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et de la
Classification internationale des maladies (CIM) ont été rédigés dans un but de recherche et ne
visaient pas à se substituer au savoir clinique et à la réflexion psychopathologique des
praticiens (psychiatres et psychologues cliniciens). La diffusion de ces systèmes de
classification, l'impact qu'y ont eu les entreprises pharmaceutiques dans leur élaboration,
posent des questions de conflits d'intérêts 4.
Les différents critères utilisés et référencés peuvent être trouvés dans la quatrième édition
révisée du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) de
l'Association Américaine de Psychiatrie (AAP) et du manuel de Classification internationale des
maladies (CIM-10) de l'Organisation Mondiale de la Santé. Elles utilisent le terme trouble
dépressif récurrent5. Cette classification est utilisée dans les pays européens, alors que l'ancien
système est utilisé aux États-Unis et dans les pays autres qu'européens6 et les auteurs ont
travaillé en coopération7. Les deux manuels DSM-IV-TR et CIM-10 exposent les symptômes
principaux et typiques de la dépression. Le manuel CIM-10 décrit trois symptômes typiques de
5 la dépression — la déprime, l'anhédonie, une forte baisse d'énergie (élan vital). Deux de ces
trois symptômes doivent être présents pour conclure à une dépression majeure8. D'après le
DSM-IV-TR, il existe deux symptômes de dépression — déprime et anhédonie — dont au moins
un de ces deux symptômes doit être présent pour conclure à une dépression majeure9.
La dépression majeure est classifiée en tant que trouble de l'humeur dans le DSM-IV-TR10. Le
diagnostic se base sur la présence d'épisodes dépressifs majeurs simples ou récurrents. La
catégorie « Trouble dépressif non-spécifié » est diagnostiquée si la manifestation de l'épisode
dépressif ne rencontre aucun critère de la dépression majeure. Le système du CIM-10 n'utilise
pas le terme de trouble dépressif majeur, mais liste des critères similaires pour les diagnostics
d'un épisode dépressif communément nommé degré de sévérité (léger, modéré ou sévère)11.
Le terme récurrent peut être ajouté si de multiples épisodes sont perçus sans aucun trouble
maniaque12.
Épisode dépressif majeur
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La prostration peut représenter la dépression.
Le terme d'épisode dépressif majeur, proposé par le Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux, signifie en fait « dépression caractérisée » et non pas sévère. Bien qu'ils
soient débattus, les critères américains du DSM-IV du trouble dépressif majeur sont :
Humeur triste (dépressive) : décrite comme plus intense que la douleur d'un deuil. Le malade
est sans joie et opprimé, parfois il est incapable de percevoir tout sentiment. En général,
l'humeur est pire le matin. Chez les enfants et adolescents, cela peut se manifester par une
irritabilité accrue.
Anhédonie : diminution du plaisir ou de l'intérêt pour toutes activités, y compris celles qui
procurent du plaisir habituellement. Les habitudes se modifient, les passe-temps sont délaissés,
tout semble monotone et vide, y compris les activités habituellement gratifiantes.
Modification involontaire du poids : prise ou perte de 5 % ou plus du poids habituel en un
mois. Éventuellement, modification récente de l'appétit
Troubles du sommeil : diminution (insomnie) ou augmentation (hypersomnie) du temps de
sommeil
Troubles de la concentration ou du processus de prise de décision
Troubles du comportement : agitation ou ralentissement (bradypsychie) rapportée par
l'entourage.
Asthénie : sensation de fatigue ou de diminution d'énergie
Sentiments de culpabilité hypertrophiés, souvent injustifiés et liés à l'auto-dépréciation du
patient.
Idées noires : volonté de mourir, idées suicidaires actives, avec ou sans plan spécifique,
finalement tentative de suicide.
Une personne doit présenter au moins cinq des neuf symptômes précédents pour une durée
d'au moins deux semaines, la plupart du temps, entraînant un changement dans le mode de
6 fonctionnement habituel. Au moins l'un des deux critères doit être présent : humeur triste,
anhédonie.
Autres types principaux
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Le DSM-IV-TR reconnait cinq autres classifications du trouble dépressif majeur, en addition aux
notes, à la sévérité et à la présence de symptômes psychotiques :
La mélancolie est considérée comme la forme la plus grave d'état dépressif majeur. Elle est
caractérisée par une anhédonie (réactivité très faible au plaisir dans la plupart des activités),
une humeur dépressive plus prononcée, un réveil précoce le matin, un retard psychomoteur,
une perte de poids excessive (à ne pas confondre avec anorexie mentale), ou une culpabilité
sévère13, une douleur morale, une aboulie complète, des contenus de pensée particulièrement
négatifs et désespérés, un sentiment de culpabilité omniprésent, un sentiment d'incurabilité, des
idées « noires » (idées d'être puni de mort, ruminations suicidaires…), des troubles du
comportement alimentaire souvent anorexie, des angoisses.
La dépression atypique est caractérisée par une réactivité (anhédonie paradoxale) et
positivité, gain de poids significatif ou appétit très confirmé, sommeil lourd et excessif
(hypersomnie), sensation de paralysie à certaines parties du corps et haute sensibilité au rejet
interpersonnel14.
La dépression catatonique est une forme rare mais sévère de dépression majeure impliquant
des troubles du comportement moteur et autres symptômes. L'individu est muet, et exhibe
certains mouvements bizarres parfois dénués de sens. Les symptômes catatoniques
surviennent lors d'épisodes de schizophrénie ou maniaques, ou peut être causés par un
syndrome malin des neuroleptiques15.
La dépression post-partum, est une dépression soutenue et très intense dont une femme fait
l'expérience après avoir donné naissance. La dépression post-partum a une incidence entre
10–15 % parmi les nouvelles mères. Le DSM-IV rapporte que cette dépression dure environ
plus de trois mois16,17.
La dépression saisonnière s'installe à l'automne (la cyclothymie et le blues de l'hiver en sont
des formes atténuées, moins handicapantes) ou au début de l'hiver et dure jusqu'au printemps.
Ces symptômes sont ceux d'un épisode dépressif : tristesse permanente, perte d'intérêt
générale, irritabilité, troubles de sommeil, perte ou gain de poids, pensées suicidaires. Ceux qui
souffrent de dépression saisonnière sont très affectés dans leur quotidien (travail, relations…).
La cause exacte n'en est pas connue, mais la diminution de l'intensité de la lumière naturelle et
de sa durée semble jouer un rôle important18.
Autres formes
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Forme unipolaire et bipolaire de dépression : la dépression est souvent l’expression d'un
trouble bipolaire. La forme bipolaire est caractérisée par des accès dépressifs et des épisodes
d’excitation euphorique, séparés par un intervalle libre. La forme unipolaire est quant à elle
7 définie par la survenue répétitive d’un seul type d’accès en règle générale dépressif.
La dépression psychotique se caractérise par des délires de culpabilité, de honte universelle,
de punition, de damnation, d'appauvrissement mental, de négation d'organes.
Les dépressions alexithymiques ou d’involution caractérisent des difficultés dans l’expression
verbale des émotions.
Les dépressions anxieuses ou agitées caractérisent des sujets qui courent un risque
suicidaire élevé. Contrairement aux caractéristiques courantes de la dépression, l'agitation
psychique et motrice sont majeures, ils sont enclins à des crises de panique.
Diagnostic différentiel
Psychiatrique
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La dysthymie est un trouble de l'humeur chronique, modéré, durant laquelle un individu expose
une baisse d'humeur pratiquement quotidienne durant deux ans. Les symptômes ne sont pas
aussi sévères que la dépression majeure.
Le trouble de l'adaptation est un trouble apparaissant être une réponse psychologique d'un
événement ou situation stressants, durant lequel les symptômes comportementaux et
psychologiques sont significatives mais ne rencontrent pas les critères d'une dépression
majeure. C'est une réaction normale à un stress.
Le trouble bipolaire est une condition durant laquelle une phase dépressive alternent aux
épisodes maniaques ou hypomaniaques.
Le trouble schizo-affectif est différent du trouble dépressif majeur de par la présence pendant
au moins deux semaines d'hallucinations ou d'illusions qui surviennent en l'absence de
symptômes de l'humeur aperçus.
Les symptômes dépressifs peuvent être perçus dans le contexte d'une schizophrénie.
Non psychiatrique
Hypothyroïdie (mais TSH normale)
Pathologie neurologique : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d'Alzheimer,
tumeur cérébrale mais l'examen neurologique d'un patient déprimé est normal
Démence : certains symptômes cognitifs de démence tels que la désorientation, l'apathie, la
difficulté à se concentrer ou une perte de mémoire peuvent être confondus avec ceux de la
dépression majeure. On retrouve des troubles cognitifs dans la dépression, il est parfois
raisonnable de traiter un patient par antidépresseur surtout dans un contexte de stress
important dans l'incertitude avant de conclure à une démence
Cancer abdominal (pancréas, estomac), mais pas de douleur, pas de perte de poids, examen
physique normal, bonne réponse au traitements
Pathologie inflammatoire chronique, mais examen physique normal, pas de douleur
8 Examens complémentaires
Le diagnostic du trouble dépressif majeur est basé sur l'examen clinique. Il n'existe aucun
examen complémentaire de la dépression. Des tests peuvent parfois être utiles pour permettre
d'exclure des conditions pouvant provoquer des symptômes similaires.
Formes en fonction de l'âge La dépression majeure handicape significativement l'individu, aussi bien dans son mode de
mise en relation à sa famille et ses relations personnelles. Un retentissement peut s'observer
dans le travail ou la scolarité, les habitudes alimentaires et du sommeil, ainsi que la santé
générale d'un individu19. Son impact sur le fonctionnement psychique et physique peuvent être
un facteur favorisant à la survenue de maladies chroniques (maladie complexe)20.
Enfance
La dépression peut se manifester chez les enfants subissant un ou plusieurs troubles dans leur
vie.
Bien qu'il soit fréquent chez les enfants et adolescents de se sentir parfois tristes, une minorité
de jeunes fait l'expérience d'un phénomène symptomatique de dépression21,22. Des enfants
souvent perçus comme dépressifs, se sentent tristes, sans espoir, ou irrités durant des mois. Ils
peuvent perdre goût à leurs activités habituelles (ex. jouer avec d'autres copains), leurs
habitudes alimentaires et leur sommeil (ex. ils peuvent dormir plus ou moins que d'habitude) et
ils peuvent souffrir de trouble de l'attention, même lors de programmes télévisés ou durant une
partie de jeux vidéo23. Les enfants dépressifs sont souvent exposés à une humeur plus irritable
que dépressive et exposent une variante de symptômes selon leur âge et leur situation24. Bon
nombre d'entre eux perdent leur attention durant leur scolarité et montrent des résultats
scolaires en déclin. Cette dépression peut également coexister avec le trouble du déficit de
l'attention (TDA), compliquant le diagnostic et le traitement de ces deux psychopathologies25.
Lors de cas particuliers, les jeunes individus cliniquement dépressifs pensent ou parlent
beaucoup de la mort et certains enfants dépressifs pensent spécifiquement à se blesser ou à se
tuer. Souvent, les enfants et adolescents peuvent avoir des symptômes similaires lorsqu'ils
perdent un proche. Dans la dépression clinique, cependant, ces pensées et sentiments tentent
à apparaître même lorsque l'enfant ne perçoit aucun événement triste26.
Des tableaux de dépression graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital, ont été décrits
depuis les années 1950 chez les bébés, notamment après de brutales pertes parentales. René
Spitz a ainsi défini l'hospitalisme, état survenant lors d'une séparation brutale avec les parents,
passant par une phase de pleurnichements, puis une phase de protestation, glapissement,
perte rapide de poids, arrêt du développement ; puis une troisième phase de désinvestissement
du monde qui l'entoure et de retrait conduisant à ce que Spitz a nommé la dépression
anaclitique27,28. Ce tableau clinique peut régresser si des mesures adéquates sont prises
rapidement. S'il se prolonge, il peut être à l'origine de troubles intellectuels, des apprentissages,
de difficultés psychologiques, avec une plus grande vulnérabilité aux séparations, réalisant des
tableaux carentiels dont le risque évolutif est lourd. Ce type de diagnostic doit être posé avec
précaution. En particulier le diagnostic différentiel avec les troubles apparentés à l'autisme doit
être évoqué29.
Adolescence
La dépression à l'adolescence se manifeste,comme celle de l'enfant, très différemment de celle
9 de l'adulte22. La puberté modifie l'aspect physiques de l'adolescent qu'il intègre plus ou moins
sur le plan psychologique30. Une attention se porte aux risques de passages à l'acte
suicidaire31. Plus que jamais, le clinicien doit éviter de se fier aux apparences, une attitude
arrogante peut par exemple cacher un profond mépris de soi et de ses capacités, notamment
au niveau scolaire. Sur le plan comportemental, les troubles sont ainsi énumérés,
conformément aux classifications DSM et CIM21 : un trouble de l'humeur avec sentiment
d'ennui, irritabilité (concernant tout l'entourage), voire hostilité et opposition, impulsivité,
agressivité. Il est parfois question de dépression hostile32. Le dialogue devient vite impossible,
remplacé par les pleurs. Une tendance à l'inhibition, une anhédonie, avec désinvestissement
des loisirs et des relations qui étaient investis jusque là sont également observé ; des troubles
somatiques : céphalées, insomnie, hypersomnie ou clinophilie, anorexie ou au contraire
augmentation de l'appétit, parfois avec des crises de boulimie ; des troubles anxieux
fréquemment associés : phobie sociale, attaque de panique, trouble obsessionnel compulsif,
des troubles intellectuels : incapacité à penser (l'individu voit les choses mais ne ressent aucun
élément positif ou négatif, n'a aucun avis…).
Une thérapie familiale et systémique ou psychanalytique est parfois indiquée, elle permet
notamment à l'adolescent de ne pas se sentir seul en cause33,34. Il est parfois difficile de faire la
différence entre une dépression et un simple moment évolutif de l'adolescence, et le recours à
des spécialistes est préconisé. C'est d'autant plus difficile que l'adolescent tend à banaliser sa
situation, soit par honte soit par sentiment de désespoir (personne ne le comprendra), soit
parce qu'il ne perçoit pas ou mal son sentiment et son vécu intérieurs. C'est la clinique menée
par le psychopathologue qui permet de différencier une dépression de l'autre et de mesurer sa
gravité. Les tenants des TCC préfèrent utiliser des test randomisés comme le Beck qui permet
de rechercher alors ce qui est désigné comme une triade. Un dialogue attentif et mené avec tact
par le clinicien peut permettre à l'adolescent de comprendre ce qui lui arrive et de le surmonter.
Ceci peut se faire dans le cadre du cabinet de son médecin (mais il ne faut pas oublier que cet
âge est difficile pour le pédiatre qui a de la peine à ne pas voir en l'adolescent qu'il a en face de
lui, l'enfant qu'il connaissait mais qui a changé). C'est donc aussi une période où il peut être
utile pour l'adolescent de changer de médecin, ceci en dehors du fait qu'une démarche
psychothérapeutique soit entreprise ou non. Dans la mesure où l'adolescent peut y adhérer
suffisamment, une psychothérapie, psychanalytique ou pas, peut y être intégrée. Parfois, dans
des cas graves, une hospitalisation psychiatrique peut être nécessaire et salutaire. Il ne faut pas
non plus oublier qu'une « crise d'adolescence » sous-tendue par une dépression peut aussi
inaugurer des changements positifs et une réorganisation psychique plus intégrée. La clinique
de l'adolescent oscille toujours entre le risque de dramatiser et celui de banaliser, c'est sa
difficulté et son intérêt35.
Âge adulte
Les signes plus spécifiquement retrouvés chez l'adulte peuvent être des troubles de la
sexualité, une baisse de la libido, une impuissance sexuelle36. Chez la future ou la nouvelle
mère, les signes en rapport avec une dépression périnatale peuvent être observés. Un examen
de la dépression chez les femmes indique que les facteurs d'exposition — tels qu'une perte de
grossesse maternelle, un manque de confidentialité dans leur couple, une responsabilité
prématurée à la maison et le chômage — peuvent interagir avec leurs habitudes et ainsi
engendrer un risque de dépression37.
10 Personnes âgées
En Europe, la prévalence de la dépression est comprise entre 9 % et 24 % de la population
âgée selon les pays38. Par sa fréquence et ses conséquence, la dépression est une pathologie
lourde qui constitue une cause majeure de souffrance chez les personnes âgées, avec le risque
si elle est non traitée qu’elle devienne chronique. Malheureusement, la dépression de la
personne âgée est encore souvent banalisée, comme inhérente au vieillissement, ou traitée de
façon insuffisante39.
Les causes de la dépression de la personne âgée sont multiples, mais parmi les personnes
déprimées à l'âge avancé, nombreuses sont celles qui ont déjà connu un épisode de
dépression lorsqu’elles étaient plus jeunes. Au plan clinique, cette maladie est composée de
troubles de la cognition (pensées négatives, troubles de concentration, pertes de mémoire)40,
émotionnels (tristesse, irritabilité, apathie) et comportementaux (plaintes somatiques, repli sur
soi, asthénie, anhédonie, ralentissement psychomoteur). La dépression coexiste souvent avec
des troubles physiques communs parmi les personnes âgées incluant accident vasculaire
cérébral, autre maladies cardiovasculaires, maladie de Parkinson et broncho-pneumopathie
chronique obstructive41.
Pour les jeunes seniors, les facteurs sont souvent les problèmes de santé, des changements
dans la structure du couple, la mort d'un membre proche ou un changement dans la
disponibilité ou la qualité de la vie sociale qui peuvent engendrer des épisodes dépressifs aigus
ou chroniques. Les maladies inflammatoires affectent la régulation de l'humeur,
indépendamment de la perception subjective que la personne a de sa condition42.
Complications Entre 15 % et 20 % des sujets souffrant de dépression réalisent un crise suicidaire. En France,
en 2010, la dépression est la première cause de suicide : près de 70 % des personnes qui
décèdent par suicide souffraient d’une dépression43,44. En France, il est estimé que près de
70 % des personnes décédant par suicide souffraient d'une dépression le plus souvent non
diagnostiquée et traitée45.
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Hachette et Cie, p. 280.
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2006, ISBN 2-84902-236-5
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Esquisse, ISBN 2-84274-000-9
4. Christopher Lane: Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos
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8. Organisation Mondiale de la Santé. Classification Internationale des Maladies et Autres
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10. Association Américaine de Psychiatrie. 2000a. Page 345.
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