Accueillir dans sa classe un enfant présentant un trouble spécifique du langage Compte rendu de la journée de stage du lundi 10 septembre 2007 Intervenants : Blandine ROSSI, Orthophoniste – Michel LACROUTS, enseignant référent chargé du dossier dyslexie en lien avec le centre référent de Tarbes. INTERVENTION DE L’ORTHOPHONISTE : I- Le langage ORAL : Il est important de faire la différence entre les troubles simples (retard) et les troubles importants pour lesquels on parle de dysphasie. DEFINITION : La dysphasie est un trouble central lié à la communication verbale. Elle peut cibler plus particulièrement l'expression (dysphasie expressive), la compréhension (dysphasie de réception) ou les deux à la fois (dysphasie mixte). Ce trouble a des répercussions de longue durée sur la communication du sujet atteint, puisqu'il qu'il s'agit d'un trouble structurel de l'apprentissage du langage, d'une anomalie du développement du langage. La dysphasie est tellement spécifique que ce trouble n’atteint pas la capacité à apprendre à lire. Au contraire, c’est l’apprentissage de la lecture qui sert de base de rééducation pour le langage. II- Le langage ECRIT : La dyslexie est un trouble spécifique et durable affectant l'identification des mots écrits. Il existe des dyslexies acquises, appelées aussi alexies (elles font suite à des lésions connues du système nerveux), et des dyslexies développementales observées chez l'enfant. La dyslexie entraîne des troubles de l'écriture : on parle d'agraphie dans les dyslexies acquises, ou de dysgraphie et de dysorthographie dans la dyslexie développementale. La notion de dyslexie de l'enfant est toujours en débat. D'après certains spécialistes, en particulier en France, elle constitue toujours une médicalisation excessive de questions pédagogiques et psycho-sociales. En Amérique du Nord et dans les pays scandinaves, au contraire, elle est considérée comme constitutionnelle, avec une forte composante génétique, les facteurs sociopédagogiques réalisant seulement des conditions potentiellement aggravantes. Il existe néanmoins un consensus pour affirmer qu la dyslexie ne doit pas englober tous les troubles de lecture. On ne peut parler de dyslexie qu’à la fin de l’apprentissage de la lecture. Deux types d'atteinte sont distingués : • • une difficulté/impossibilité à convertir les graphèmes en phonèmes (procédure d'assemblage déficiente) ; La voie phonologique de l’apprentissage est alors touchée une difficulté à mémoriser la forme globale des mots (procédure d'adressage déficiente). La voie lexicale de l’apprentissage est alors touchée. Les deux voies d’apprentissage peuvent être touchée : on parle alors de dyslexie mixte. Quelques documents pour aller plus loin : Dyslexie /dysorthographie Troubles langage écrit III- Accompagnement pédagogique d’un enfant dyslexique. Vous trouverez ci-dessous de nombreux documents de nature à vous aider à aménager vos démarches pédagogiques. Les conseils que vous lirez ne peuvent qu’être généraux et ne pas correspondre dans leur totalité aux besoins repérés pour un enfant donné. Le travail en partenariat avec tous ceux qui s’occupent de l’enfant est le meilleur moyen de faire le tri dans tout ce qu’il est possible de faire. Livret d’information sur la dyslexie Attention : Page 20 de ce document, il est fait référence à des procédures n’existant plus depuis la loi du 11 février 2005. Merci de vous reporter au point IV de ce document. Les difficultés que rencontre un enfant dyslexique dans son environnement scolaire, en classe ou à la maison. Comment l’aider ? IV- Procédures administratives autour de la dyslexie Lorsque une équipe éducative travaille sur l’hypothèse d’une dyslexie, il peut s’avérer nécessaire d’orienter l’enfant et sa famille vers un centre référent pour valider ou non cette hypothèse. Il faut savoir que seul le diagnostique d’un centre référent est recevable pour ensuite demander des mesures compensatoires si l’on estime que la dyslexie ainsi reconnue engendre pour l’enfant une situation de handicap. Cette situation de handicap peut être reconnue par la Maison Landaise des Personnes Handicapées (MDPH) et faire alors l’objet d’un projet personnalisé de scolarisation. L’enseignant référent est alors l’interlocuteur privilégié pour entreprendre les démarches nécessaires. Trois centres référents peuvent nous accueillir : Bordeaux, Tarbes, Toulouse. Nous avons toutefois un lien plus privilégié avec le centre référent de Tarbes. Afin de préparer le dossier pour le centre référent de Tarbes, il est vivement conseillé de constituer un pré-dossier qui sera envoyé, après contact téléphonique pris par la famille avec le secrétariat du Dc NETTER, à ses services. Contenu du pré-dossier - Bilan orthophonique récent et étalonné (test de l’alouette) - Bilan psychologique récent dont un bilan psychométrique (WISC 3 ou 4) - Bilan scolaire - Une lettre de demande de la famille dans laquelle elle explique les raisons de sa démarche, les difficultés rencontrées, le cursus de l’enfant, d’éventuels problèmes de santé etc. Ce dossier peut être complété par tout autre écrit susceptible d’éclairer le centre référent (Bilan CMPP, médecin de l’Education Nationale, bilan psychomoteur etc.) Adresse du centre hospitalier de Bigorre Boulevard de LATTRE de TASSIGNY, BP 1330 65013 TARBES Cedex 9