Les sites fragiles furent découverts par Sutherland en 1977. Ce sont des sites de plus grandes
fragilités dans les chromosomes. Exemple : syndrome de l’X fragile, maladie génique dans
lequel la fragilité se trouve sur le bras long de ce gonosome. La technique d’étude du
caryotype en haute résolution (550 à 850 bandes) fut mise au point en 1980. Elle permet de
rechercher et d’analyser des plus petites anomalies chromosomiques. Les anomalies
chromosomiques peuvent conduire à :
•Des malformations.
•Une déficience cognitive.
•Des cancers.
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Un caryotype permet l’analyse d’anomalie de 5 à 10 Mb au minimum. La FISH (Fluorescent
In Situ Hybridation) permet quant à elle l’étude maximale d’anomalie de 1 à 3 Mb (analyse
ciblée : on cible une partie d’un chromosome en particulier, pas tous les chromosomes).
La technique de CGH array ou de puce à ADN est plus précise et permet d’analyser des
modifications chromosomiques de l’ordre de 50 à 100 kb.
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C. Technique
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La réalisation d’un caryotype nécessite le consentement éclairé du patient ou de son
représentant légal. On effectue un prélèvement de 5 à 10 mL de sang sur de l’héparine
stérile. Le prélèvement devra être accompagné d’informations cliniques du patient, il faudra
préciser l’urgence de la réalisation de cette analyse. Exemple : prénatal, trisomie 21, sexe
(différenciation)…
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Le caryotype « standard » métaphasique
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Le caryotype « standard » métaphasique est l’examen de base pour l’étude des chromosomes.
Son niveau de résolution est d’environ 400 à 550 bandes, pour un niveau de précision de
l’ordre de 5 à 10 Mb. Les indications de cet examen sont larges et non orientées.
La réalisation d’un caryotype « standard » intervient dans le diagnostic :
•De toutes les anomalies de nombre homogènes.
•De la plupart des anomalies de nombre en mosaïque.
•De la plupart des anomalies de structure terminales ou intercalaires (= à l’intérieur du
chromosome).
Exemple : réalisation d’un caryotype métaphasique devant un déficit cognitif, un retard de
croissance, etc…
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