MINES 1 MP 2001 Mr VIDIANI Spé M1 CARNOT 1 MINES 1 MP 2001

d:-emtex-m01mm1e.tex MINES 1 MP 2001 Mr VIDIANI Sp´e M1 CARNOT 1
(version lundi 7 mai 2001 : 23h13)
MINES 1 MP 2001
(L’´enonc´e originel comportait six pages de texte)
Dur´ee de l’´epreuve : 3 heures ; l’usage d’ordinateur ou de calculette est interdit.
Dans tout ce probl`eme l’entier nest sup´erieur ou ´egal `a 1 (n1) ; Eest un espace vectoriel complexe de
dimension n. Le but de ce probl`eme est d’´etudier les applications semi-lin´eaires de l’espace vectoriel Edans lui mˆeme.
Une application ude Edans lui mˆeme est semi-lin´eaire si elle poss`ede la propri´et´e suivante :
Pour tout scalaire aet tout couple de vecteurs xet yde l’espace vectoriel Ela relation ci dessous est erifi´ee :
u(ax +y) = au(x) + u(y). Le nombre complexe aest le nombre complexe conjugu´e de a.
Un nombre complexe µest une valeur co-propre de l’application semi-lin´eaire us’il existe un vecteur xdiff´erent
de 0 tel que la relation ci-dessous soit v´erifi´ee : u(x) = µx. Le vecteur xest un vecteur co-propre associ´e `a la valeur
co-propre µ.
Premi`ere partie
Le but de cette partie est d’´etudier, pour une application semi-lin´eaire udonn´ee, les valeurs et vecteurs co-propres.
I-1) Premi`eres propri´et´es.
Soit uune application semi-lin´eaire de l’espace vectoriel E.
I-1.a) emontrer qu’´etant donn´e un vecteur xdiff´erent de 0, appartenant `a l’espace E, il existe au plus un nombre
complexe µtel que la relation u(x) = µx ait lieu.
I-1.b) emontrer que, si le nombre complexe µest une valeur co-propre de l’application semi-lin´eaire u, pour tout r´eel
θ, le nombre complexe µeest encore valeur co-propre de l’application semi-lin´eaire u. Exprimer un vecteur co-propre
associ´e `a la valeur co-propre µeen fonction d’un vecteur co-propre xassoci´e `a la valeur co-propre µdu r´eel θ.
I-1.c) ´
Etant donn´ee une valeur co-propre µde l’application semi-lin´eaire u, soit Eµl’ensemble des vecteurs xde l’espace
vectoriel Equi v´erifient la relation u(x) = µx :Eµ={xE|u(x) = µx}.Est-ce que l’ensemble Eµest un espace
vectoriel complexe ? eel ?
I-1.d) ´
Etant donn´ees deux applications semi-lin´eaires uet v, ´etudier la lin´earit´e de l’application compos´ee uv.
I-2) Matrice associ´ee `a une application semi-lin´eaire :
Soit uune application semi-lin´eaire de l’espace vectoriel E; soit (ei)1inune base de l’ezpace vectoriel E.`
A
un vecteur xde coordonn´ees x1, x2, ..., xnest associ´ee une matrice colonne Xd’´el´ements x1, x2, ..., xnappel´ee
(abusivement) vecteur.
I-2.a) emontrer qu’`a une application semi-lin´eaire uest associ´ee dans la base (ei)1inde Eune matrice A, carr´ee,
complexe, d’ordre ntelle que la relation y=u(x) s’´ecrire : Y=AX . La matrice-colonne Xest la matrice complexe
connjug´ee de la matrice-colonne X.
I-2.a) Soient Aet Bles matrices associ´ees `a une mˆeme application semi-lin´eaire udans les bases (ei)1inet (fi)1in
respectivement. Soit Sla matrice de passage de la base (ei)1in`a la base (fi)1in. Exprimer la matrice Ben
fonction des matrices Aet S.
´
Etant donn´ee une matrice carr´ee A, complexe, d’ordre n, le vecteur X, diff´erent de 0, (X6= 0) est un vecteur
co-propre de la matrice carr´ee A, associ´ee `a la valeur co-propre µ, si le vecteur Xet le nombre complexe µerifient
la relation matricielle ci-dessous : AX=µX. Dans la suite toutes les matrices consid´er´ees sont des matrices carr´ees
complexes.
I-3) Exemples :
I-3.a) Soit Ala matrice d’ordre 2 d´efinie par la relation suivante : A=01
1 0 . Rechercher les valeurs co-propres
µet les vecteur co-propres X=a
bassoci´es.
I-3.b) emontrer que si une matrice Aest r´eelle et admet une valeur propre r´eelle λ, cette matrice a au moins une
valeur co-propre.
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I-4) Correspondance entre les valeurs co-propres de la matrice A et les valeurs propres de la matrice
AA :
Soit Aune matrice carr´ee complexe d’ordre n.
I-4.a) emontrer que si le scalaire µest une valeur co-propre de la matrice A, le nombre r´eel |µ|2est une valeur propre
de la matrice AA.
I-4.b) Soit λune valeur propre positive ou nulle (λ0) de la matrice AA et Xun vecteur propre associ´e : AAX =λX.
emontrer que le r´eel λest une valeur co-propre de la matrice Aen envisageant les deux cas suivants :
i. les vecteurs A.X et Xsont li´es ;
ii. les vecteurs A.X et Xsont lin´eairement ind´ependant ;
I-4.c) En d´eduire que pour que le r´eel positif ou nul µsoit valeur co-propre de la matrice A, il faut et il suffit que le
eel µ2soit valeur propre de la matrice AA.
I-5) Cas d’une matrice triangulaire sup´erieure :
Dans cette question la matrice Aest une matrice triangulaire sup´erieure (les ´el´ements situ´es en-dessous de la
diagonale principale son nuls).
I-5.a) emontrer que si λest une valeur propre de la matrice A, pour tout r´eel θ, le nombre complexe λeest une
valeur co-propre de la matrice A.
I-5.b) emontrer que si µest une valeur co-propre de la matrice A, il existe un r´eel θtel que le nombre complexe µe
soit valeur propre de la matrice A.
I-5.c) Soit Ala matrice d´efinie par la relation ci dessous : A=i1
0 1 . D´emontrer que le r´eel 1 est valeur co-propre
de cette matrice et d´eterminer un vecteur Xco-propre associ´e. Poser X=a+ib
c+id .
I-6) Une caract´erisation des valeurs co-propres :
Soit Aune matrice carr´ee complexe d’ordre n; soient Bet Cles matrices r´eelles d´efinies par la relation suivante
A=B+iC.
emonter que le nombre complexe µest valeur co-propre de la matrice Asi et seulement si le nombre r´eel |µ|est
une valeur propre de la matrice D, carr´ee, eelle d’ordre 2n, efinie par blocs par la relation suivante : D=B C
CB.
Seconde partie
´
Etant donn´ees deux matrices carr´ees complexes Aet Bd’ordre n, s’il existe une matrice carr´ee complexe S
d’ordre ninversible (SGLn(C)) telle que la relation B=SAS 1soit v´erifi´ee, les deux matrices Aet Bsont dites
co-semblables. Si une matrice Aest co-semblable `a une matrice diagonale, la matrice Aest dite co-diagonalisable. Le
but de cette partie est de rechercher `a quelles conditions une matrice est co-diagonalisable.
II-1) Une relation d’´equivalence :
´
Etant donn´ees deux matrices carr´ees complexes Aet Bd’ordre n, ces matrices sont dites satisfaire la relation
si et seulement si ces deux matrices sont co-semblables : AB⇒ ∃SGLn(C) : B=SAS1.
emontrer que la relation est une relation d’´equivalence dans l’ensemble des matrices carr´ees complexes d’ordre n.
II-2) Ind´ependance des vecteurs co-propres :
Soit Aune matice carr´ee complexe d’ordre n, soient X1, X2, ..., Xk, k vecteurs co-propres de la matrice A
associ´ees `a des valeurs co-propres µ1, µ2, ..., µk; l’entier kest inf´erieur ou ´egal `a l’entier n(kn).
emontrer que, si les valeurs co-propres µp, p = 1,2, ..., k ont des modules diff´erents les uns des autres (p6=
q=⇒ |µp| 6=|µq|), la famille (X1, X2, ..., Xk) est libre.
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En d´eduire que, si la matrice A.A anvaleurs propres λp, p = 1,2, ..n, positives ou nulles, (λp0); distinctes les
unes des autres (p6=q=λp6=λq), la matrice Aest co-diagonalisable.
II-3) Quelques propri´et´es :
II-3.a) Soit Sune matrice carr´ee complexe d’ordre ninversible (SinGLn(C)) ; Soit Al matrice d´efinie par la relation
A=S.S1. Calculer la matrice produit A.A.
II-3.b) Soit Aune matrice carr´ee complexe d’o rdre ntelle que A.A =In, d´emontrer qu’il existe au moins un r´eel θtel
que la matrice S(θ) efinie par la relation ci dessous S(θ) = e A+eIn, soit inversible. Calculer en donnant au r´eel
θcette valeur, la matrice A.S(θ) ; en d´eduire la matrice S(θ).S(θ)1.
II-4) Une condition n´ec´essaire :
Soit Aune matrice d’ordre nco-diagonalisable. Il existe par suite une matrice Sinversible telle que la matrice
S1.A.S soit diagonale. emonter que la matrice A.A est diagonalisable, que ses valeurs propres sont positives ou
nulles et que le rang de la matrice Aest ´egal au rang de la matrice A.A.
II-5) Une condition suffisante :
Soit Aune matrice carr´ee complexe d’ordre nqui v´erifie les trois propri´et´es suivantes :
i. la matrice A.A est diagonalisable,
ii. les valeurs propres de la matrice A.A sont positives ou nulles,
iii. le rang de la matrice Aest ´egal au rang de la matrice A.A.
Soient λ1, λ2, ..., λk, les valeurs propres deux `a deux distinces de la matrice A.A ; elles sont positives et ordonn´ees
de fa¸con qu’elles v´erifient la relation suivante : λ1> λ2> ... > λk>0.
Les valeurs propres λ1, λ2, ..., λkont respectivement les multiplicit´es n1, n2, ..., nk. Soit Ipla matrice identit´e
d’ordre p. Une matrice diagonale Λ, semblable `a la matrice A.A, s’´ecrit par blocs avec les conventions pr´ec´edentes
sous la forme suivante : Λ =
λ1In10··· 0
0λ2In2··· 0
··· ··· ··· ···
0 0 ··· λkInk
.
Par hypoth`ese il existe une matrice Sinversible telle que A.A=S.λ.S 1.
Soit Bla matrice d´efinie par la relation suivante B=S1.A.S.
II-5.a) emontrer les relations : B.B =B.B ;B.Λ = Λ.B.
II-5.b) emontrer que la matrice Bs’´ecrit par blocs sous la forme ci-dessous ; dans cette expression chaque matrice Bp
est une matrice d’ordre np:B=
B10··· 0
0B2··· 0
··· ··· ··· ···
0 0 ··· Bk
.
II-5.c) emontrer qu’il existe une matrice inversible Pet une matrice diagonale Λ d’odre ntelles que la relation ci-dessous
ait lieu : B=PΛP1. En d´eduire que toute matrice v´erifiant les hypoth`eses i, ii, iii est co-diagonalisable.
II-6) Exemples
II-6.a) Soit Aune matrice sym´etrique r´eelle d’ordre n; est-elle co-diagonalisable ?
II-6.b) Soient A, B, C, D les matrices d’ordre 2 suivantes : A=i1
0i,B=11
1 1 ,C=0 1
0 0 ,D=1i
i1.
Est-ce que ces matrices sont diagonalisables ? co-diagonalisables ?
FIN DU PROBL`
EME
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