IME La Roquette Equipes Internat/Semi-Internat/Sessad 14 avril 2010/V21
N° de Siret : 30204902800079 Identifiant Finess : 120780218
psychologiques (carences relationnelles, échec dans la construction des premières relations
objectales,…) sans déterminant biologique primaire. Aujourd’hui, l’étiologie de la déficience
mentale est multiple, elle peut être l’expression d’une hérédité, d’un trouble consécutif a une
atteinte accidentelle de l’organisme, la conséquence de carences affectives ou éducatives, ou
la conséquence de troubles relationnels.
Les difficultés des enfants déficients intellectuels vont se manifester notamment dans la
situation scolaire où ils sont confrontés à des exigences auxquelles ils ne peuvent pas toujours
répondre (acquisitions nouvelles, mémorisation,…). Différentes caractéristiques sont souvent
observées, telles une fixité dans le raisonnement, une absence de souplesse, une difficulté à
apprécier les limites à respecter, des troubles identificatoires et donc une méconnaissance de
l’autre, un mauvais enchaînement des idées, une absence de logique et de rigueur dans le
raisonnement, une expression pauvre et répétitive et un certain immobilisme.
Il semble que la prise d'informations et la représentation liée à la tâche composent les
difficultés principales : les modalités perceptives et exploratoires sont peu propices à la prise
en compte de la nouveauté.
Il existe une grande sensibilité aux caractéristiques externes à la tâche (contexte). La mise en
relation entre action et effet attendu reste problématique.
L'activité est privée du pouvoir signifiant et organisateur qu'elle a ordinairement.
La question n’est pas de savoir ce qui rend le sujet déficitaire mais comment ce déficit
nécessite une organisation particulière aux objets physiques et symboliques et comment cette
singularité s’inscrit dans le développement de la construction de la personne, de son identité,
de sa personnalité.
Il n’y a pas aujourd’hui de traitement curatif pour les personnes atteintes d’autisme, de TED
associés à une déficience intellectuelle mais une série de données indiquent depuis plus de 40
ans qu’un accompagnement et une prise en charge individualisés, précoces et adaptés, à la
fois sur les plans éducatif, pédagogique, comportemental et psychologique augmentent
significativement les possibilités relationnelles et les capacités d’interaction sociale, le degré
d’autonomie, et les possibilités d’acquisition de langage et de moyens de communication non
verbale, et les capacités d’apprentissage pour ces personnes.
Annexe 3 : Repères conceptuels
La psychanalyse
La question de la place de la psychanalyse dans le traitement des personnes autistes et
atteintes de TED a été et continue à être source de malentendu. Certains psychanalystes,
d’orientation Kleinienne, ont répandu des théories excessives culpabilisantes pour les parents
et refusant la collaboration avec eux et le respect des stratégies qu’ils inventaient pour
répondre aux difficultés de leur enfant.
La psychanalyse n’a aucune légitimité pour affirmer pourquoi un enfant est autiste, aucun
droit pour prétendre que telle attitude d’un parent, tel fantasme du père ou de la mère, tel
évènement de leur histoire personnelle a déterminé quelque chose d’aussi complexe que le
syndrome autistique. Par contre, l’écoute psychanalytique peut permettre de tenter de
comprendre qu’un enfant puisse éprouver une angoisse et se défendre contre ce qu’il ressent
comme une intrusion ou redoute comme un abandon.
La psychanalyse appréhende l’être humain sous un angle différent, elle change le regard sur
celui-ci. Elle met en évidence la subjectivité de l’être dans ses rapports au milieu, aux autres,
aux objets et dans ses désirs. Elle démystifie les camouflages subjectifs. Le sujet « en tant
qu’il est parole, histoire, mémoire, structure articulée » (Lacan) est mis en question par la
psychanalyse dans son désir, la problématique de son désir, ses rapports, ses relations, sa
vérité, son existence. La vérité du sujet, vérité toujours partielle, est questionnée à partir de la