LES NOYADES Dr Richard CHEMLA Praticien Hospitalier * Dr Vincent HUBERT - Chef de C l i n i q u e – Assistant** C.H.U. Nice C.H.U. Necker - Enfants Malades Références • • • Ronchi L, Naux E, Roussey G et Dirou S. Noyades. Encyel Méd Chir (Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris), Urgences, 2000, 24-115-A-15. European Resuscitation Council. Advanced challenges in resuscitation. Section 3 : spécial challenges in ECC. 3B : submersion or near-drowning. Resuscitation, 2000, 46, 273-7. Wolkiewiez J, Kaidomar M, Grimaud D. Accidents de plongée. Encyel Méd Chir (Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris), Urgences, 1995, 24-119-A-10. Introduction La noyade demeure un accident trop fréquent dans notre pays, alors que des mesures de bon sens permettraient d'en diminuer nettement l'incidence. La submersion, primaire ou secondaire à un problème surajouté, aboutit à l'irruption de liquide dans les poumons, générant une hypoxémie dont la principale conséquence sera neurologique. La prise en charge initiale d'un noyé ne souffre aucun retard ni aucune approximation. L'hospitalisation est la règle du fait du risque d'aggravation secondaire. Le traitement est basé principalement sur la ventilation artificielle, et sur le traitement des désordres associés. Épidémiologie Environ 140.000 noyades se produisent dans le monde chaque année. En France, la noyade représente la quatrième cause d'accident après les traumatismes, les intoxications et les brûlures, et elle constitue la deuxième cause de mortalité accidentelle. La noyade en piscine privée génère une vingtaine de décès annuels, essentiellement parmi les garçons de 1 à 3 ans, principalement au printemps et en été dans le sud de la France. • Incapacité à maintenir la tête hors de l'eau (noyade « primaire ») : sujet ne sachant pas nager (chute accidentelle ou volontaire dans l'eau), incapable de se maintenir à l'air libre bien que sachant nager ou ne pouvant plus fournir l'effort nécessaire à l'émersion de sa tête hors de l'eau (crampe ou épuisement musculaire) • Incapacité à réagir au stimulus engendré par le contact de l'eau (noyade « secondaire ») : syncope ou coma de cause médicale ou traumatique survenu dans l'eau • Accidents de plongée : nage en apnée (syncope hypoxique) ou en scaphandre autonome (accidents barotraumatiques [surpression pulmonaire,...], biochimiques [narcose à l'azote,...], accidents de décompression, problèmes techniques, panne d'air,...). Conséquences de l'immersion et syndrome asphyxique • Réactions à l'immersion Se divisent en trois stades successifs. Pénétration de quelques gouttes du liquide ambiant dans l'arbre trachéo-bronchique induisant un spasme laryngé qui va persister 1 à 2 minutes. Puis, mouvements de déglutition secondaire à l'hypoxie, à l'origine d'un Physiopathologie Causes de la noyade Elles se regroupent en trois catégories : 1 remplissage de l'estomac avec de grandes quantités du liquide ambiant. Enfin, après quelques minutes, levée du laryngospasme et envahissement de l'arbre respiratoire par le liquide ambiant sous l'effet des quelques mouvements respiratoires agoniques persistants Dans environ 15 % des cas, le laryngospasme persiste malgré l'hypoxie aboutissant à la « noyade à poumons secs ». vient aggraver encore plus la situation. Le caractère parfois retardé des lésions pulmonaires, expliquant les aggravations secondaires du tableau clinique et respiratoire au bout de quelques heures, légitime la règle d'hospitaliser tout noyé quelle que soit la gravité du tableau clinique initial. Conséquences secondaires de la noyade • « Diving reflex » Réflexe bien mis en évidence chez les mammifères marins entraînant, en réaction à l'immersion de la face dans l'eau froide, une apnée, une bradycardie et une vasoconstriction périphérique intense associées à une redistribution du flux sanguin artériel au profit des territoires coronaire et cérébral. L'existence de ce réflexe est attestée par des travaux expérimentaux chez l'homme, avec d'importantes variations dans son intensité. En particulier, ce réflexe serait plus marqué chez l'enfant et est invoqué pour expliquer des survies en apparence miraculeuses après immersion prolongée (allant jusqu'à 40 minutes) en eau froide dans cette population pédiatrique. • L'instabilité hémodynamique est fréquente chez le noyé. Les troubles du rythme cardiaque sont variés, en rapport avec l'hypoxémie ou l'hypothermie. Des nécroses myocardiques peuvent être également observées, en rapport avec la décharge cathécholaminergique de la phase de mouvements désordonnés survenant juste après la perte de conscience. • L'hémodynamique est perturbé en préhospitalier et durant les heures qui suivent l'admission hospitalière du fait de l'hypoxémie et de l'acidose métabolique observées. Le profil hémodynamique montre un index cardiaque bas et des résistances artérielles élevées. Une hypovolémie est souvent associée, secondaire à la fuite de liquide vers l'interstitium pulmonaire, à la diarrhée liée à la charge osmotique de l'eau de mer déglutie et/ou à l'hypoxie du tube digestif. • Œdème pulmonaire De gravité variable (depuis l’hypoxémie modérée jusqu'au syndrome de détresse respiratoire aiguë), il domine le tableau clinique. Le mécanisme lésionnel prédomine, et ce quelle que soit la tonicité du liquide inhalé, avec une hypoxie à la gazométrie artérielle. L'eau de mer hypertonique entraîne une lésion de la membrane alvéolo-capillaire accompagnée de mouvements d'eau et de protéines vers l'interstitium et les alvéoles pulmonaires. L'eau douce inactive le surfactant pulmonaire et génère des microatélectasies diffuses. La présence de chlore, aux concentrations rencontrées dans les piscines, ne paraît pas engendrer un facteur pronostique défavorable particulier. Le liquide inhalé n'est pas toujours exempt de particules solides et de germes divers, surajoutant un risque d'atélectasie et d'infection parenchymateuse. L'inhalation du contenu de l'estomac, dilaté par le liquide déglutit, au cours des manœuvres initiales de réanimation est une éventualité fréquente et • Les troubles hydro-électrolytiques sont en rapport avec la résorption secondaire du liquide dégluti, les conséquences de la diarrhée et les effets secondaires des diurétiques éventuellement employés en pré-hospitalier. L'acidose métabolique est la conséquence de l'hypoxie tissulaire et des mouvements musculaires violents à la phase initiale. La kaliémie est fréquemment abaissée, en rapport avec l'hémodilution et l'hypothermie. L'hypernatrémie, fréquemment constatée, est en rapport avec l'ingestion d'eau de mer, mais également la conséquence de la diarrhée. 2 • Les lésions neurologiques conditionnent le pronostic. L'hypertension intracrânienne apparaît de manière retardée, aux alentours de la 72eme heure. Les explorations radiologiques (TDM, IRM) apparaissent souvent dissociées de la gravité du tableau clinique et ne permettent pas de poser un pronostic fiable. possible durant l'émersion du noyé. La possibilité de lésions traumatiques associées (traumatismes crâniens et/ou cervicaux en particulier) nécessite le maintien en rectitude de l'axe tête - cou - tronc durant l'émersion de la victime, la mise en position horizontale sur un plan dur une fois sorti de l'eau et la pose d'un collier cervical de principe durant les manœuvres de réanimation. • Les anomalies de l'hémostase observées sont variables, depuis la simple thrombopénie isolée sans traduction clinique, jusqu'au coagulopathies de consommation secondaire à l'hypoxie, l'atteinte de la membrane alvéolo-capillaire, l'hémolyse, les complications septiques,... Hors de l'eau • Bilan initial Un bilan rapide permet une première appréciation de la situation. H porte sur l'état neurologique (état de conscience, score de Glasgow), la ventilation (fréquence et amplitude, coloration, signes de lutte) et la circulation (présence de signes de circulation, fréquence cardiaque, marbrures, pression artérielle). Des lésions traumatiques associées seront systématiquement suspectées et recherchées. Le maintien de l'axe tête - cou tronc sera systématique lors des manipulations ultérieures de la victime. • L'hypothermie est fréquente et relève d'au moins deux grands mécanismes. Le premier est une perte calorique vers l'extérieur (transfert thermique vers le liquide ambiant de température inférieure à la température corporelle). Ce mécanisme est amplifié chez le nourrisson et l'enfant en raison de l'importance relative de la surface cutanée par rapport au poids corporel. Cette perte calorique va être rapidement amplifiée par un mécanisme d'évaporation au cours de la phase initiale de sauvetage. Le second mécanisme est un refroidissement interne par le liquide, principalement dégluti, introduit dans l'organisme du noyé. L'hypothermie est responsable d'un ralentissement du métabolisme cérébral (une chute d'un degré diminuant le débit sanguin cérébral de 6 %). Elle est responsable d'effets délétères hémodynamiques (bradycardie avec onde J d'Osborn pathognomonique à l'ECG, hypocontractilité myocardique, vasoconstriction périphérique) et majore le risque infectieux (en induisant notamment une neutropénie). • Gestes de premiers secours La mise en route d'une réanimation cardiopulmonaire est indiquée dès la constatation de l'arrêt cardio-respiratoire : libération des voies aériennes (qui devra être maintenue durant toutes les manœuvres), pratique d'une ventilation artificielle par la technique du bouche à bouche ou du bouche à nez et massage cardiaque externe en cas de non réaction aux insufflations. Des gestes non spécifiques sont toujours de mise et ne doivent pas interférer avec la réanimation cardio-pulmonaire : Déshabillage en évitant les mobilisations intempestives, Installation à l'abri du vent, Séchage prudent sans friction, puis enveloppement dans une couverture isothermique. Conduite d'urgence La prise en charge initiale détermine le pronostic de la noyade. Dans l'eau L'objectif principal est l'extraction du noyé du milieu aquatique le plus rapidement possible, le maintien de la libération des voies aériennes supérieures devant être le plus constant 3 bilatéraux. La ventilation mécanique est nécessaire et l'intubation endo-trachéale sera réalisée sous couvert d'une induction anesthésique en séquence rapide après préoxygénation afin d'éviter de majorer l'hypoxie. Une pression positive de fin d'expiration (PEP) pourra être utilisée durant le transport afin de débuter un traitement précoce de l'œdème pulmonaire. Le transport sera réalisé sous stricte surveillance médicalisé. - Anoxique : tableau d'un arrêt cardiorespiratoire anoxique. Le traitement est habituellement celui d'un arrêt cardiorespiratoire classique avec possibilité d'effectuer une défibrillation semi-automatique ou manuelle sans risque particulier pour le noyé ou pour les sauveteurs à condition de respecter les règles de précaution habituelles. • Bilan et réanimation spécialisée Dès que le matériel de secours est disponible, l'inhalation ou l'insufflation d'oxygène à FiO2 = 1 est réalisé (masque facial à haute concentration, ballon auto-remplisseur à valve unidirectionnelle). La pose d'un accès veineux périphérique (sérum isotonique non sucré) et d'une sonde gastrique (permettant l'aspiration du contenu de l'estomac et améliorant la cinétique diaphragmatique) sont réalisés. Le bilan de la situation permet alors de catégoriser le noyé dans l'un des quatre groupes suivants : - Aquastress : la victime a été simplement immergée et n'a pas inhalé d'eau. Il convient de la rassurer, de la réchauffer et de contrôler sa glycémie. Une hospitalisation de 24 heures en service de médecine ou de lits dits « porte » est nécessaire du fait d'une possibilité de dégradation secondaire de l'état respiratoire (inhalation liquidienne de faible importance passée inaperçue initialement). - Petit hypoxique : de l'eau a pénétré dans l'arbre respiratoire, mais les conséquences demeurent réduites. La victime est dyspnéique, tachypnéique et tousse. Le pouls est rapide, l'hémodynamique est conservée, l'auscultation pulmonaire peut révéler quelques râles crépitants aux bases ou quelques sibilants. L'examen neurologique est normal, en dehors d'une agitation anxieuse qui peut être notée. Il n'y a pas de cyanose, la saturation oxyhémoglobinée appréciée à l'oxymétrie de pouls reste dans les limites de la normale sous oxygénothérapie au masque. Après vidange gastrique, le patient est transporté sous surveillance médicalisée vers l'établissement hospitalier de destination, où il sera hospitalisé au minimum 48 heures en unité de soins intensifs, du fait d'une toujours possible aggravation secondaire. Grand hypoxique : la conscience est de niveau variable avec obnubilation voire coma. Le patient présente une détresse respiratoire avec dyspnée, tachypnée, cyanose de degré variable, désaturation à l'oxymétrie de pouls. L'auscultation pulmonaire retrouve de gros râles diffus • Mise en condition de transport Le transport s'effectue après stabilisation de la situation et après contact avec la régulation médicale du SAMU qui dirigera la victime vers le service approprié. La surveillance durant le transport est primordiale. Régulièrement actualisée, elle peut conduire à des gestes complémentaires en cours de trajet comme une intubation endo-trachéale. Un support pharmacologique intraveineux pourra être utilisé en cas de difficultés à maintenir la pression artérielle de la victime, et corrélativement la pression de perfusion cérébrale. L'utilisation de dobutamine (5 à 15 ug/kg/mn) en association éventuelle à la noradrénaline (0,05 à 0,5 µg/kg/mn). La sédation permettant l'adaptation au respirateur peut être obtenue par le midazolam (0,03 à 0,2 mg/kg/h), éventuellement associé à un morphinomimétique (morphine, fentanyl ou sufentanil). Les perfusions font appel aux solutés ne majorant pas, du fait de leur hypotonicité, les lésions cérébrales. Le sérum salé isotonique à 9 %o constitue le choix de première intention. Si un remplissage s'avère nécessaire, les gélatines fluides modifiées et l'hydroxyéthylamidon permettent de restaurer une volémie. 4 VSAI2), soit après intubation endo-trachéale. La décision de l'intubation endo-trachéale est dictée par l'aggravation de l'état de conscience et l'épuisement respiratoire de la victime. Traitement hospitalier Tout noyé doit être hospitalisé dans les meilleurs délais, y compris les moins graves, du fait des difficultés à évaluer précisément le tableau initial, mais surtout à cause des risques d'aggravation secondaire. Grands hypoxiques et anoxiques Le patient est hospitalisé en service de réanimation. Le traitement de l'hypoxie repose sur la ventilation en pression positive de fin d'expiration (PEP). Les risques de barotraumatismes doivent être connus et limités par des niveaux de PEP les plus bas possibles. La position demi-assise (30°) permet, en l'absence de désordres hémodynamiques, d'améliorer le retour veineux cérébral et concoure à l'amélioration de la perfusion cérébrale. La préservation de l'état neurologique est l'objectif majeur, dont l'un des facteurs clés est la restauration de l'hématose. L'apport de solutés hypotoniques est contre indiqué afin d'éviter l'aggravation de l'œdème cérébral. Les solutés glucoses sont écartés du fait de l'hyperglycémie fréquente à la phase initiale, facteur de mauvais pronostic. La surveillance glycémique sera régulière et le recours à l'insulinothérapie pourra être envisagé en cas de glycémies supérieures à 10 mmol.i"1. Le traitement de la défaillance hémodynamique repose sur la correction de l'hypoxémie, l'optimisation du remplissage vasculaire et le support pharmacologique inotrope positif (dopamine, dobutamine, noradrénaline voire adrénaline) guidé par les données du cathétérisme cardiaque droit ou des paramètres échocardiographiques. La correction de l'hypothermie est fonction de la température centrale. Jusqu'à 32 °C, le réchauffement passif externe est la méthode de choix. Entre 28 et 32 °C, le réchauffement actif externe est indiqué (matelas à air puisé) en ajustant soigneusement la volémie pour prévenir le collapsus de réchauffement. En dessous de 28 °C, la méthode de choix semble la circulation extra-corporelle qui a l'avantage de restaurer rapidement la normothermie en maintenant une perfusion tissulaire efficace, Aquastress Le patient est surveillé dans un service de médecine ou de lits dits « porte » pendant au moins 24 heures sur des éléments cliniques (conscience, température, pouls, pression artérielle, fréquence et rythme respiratoires, oxymétrie de pouls), biologique (glycémie plus ou moins gazométrie artérielle) et radiologique (clichés thoraciques de face à l'admission et à la 6éme heure). La sortie n'est autorisée qu'au vu d'une évolution simple, indemne de toute complication neurologique ou infectieuse. Petit hypoxique Le patient est hospitalisé en milieu de soins intensifs. Le bilan d'admission comprend au minimum un ECG, un cliché thoracique de face en position assise et renouvelé à 6 et 12 heures, une gazométrie artérielle, des hémocultures, un ionogramme sanguin, une numération globulaire et un bilan d'hémostase (TP et TCA au minimum). La surveillance est clinique (conscience, température, pouls, pression artérielle, fréquence et rythme respiratoires, signes de lutte, oxymétrie de pouls) complété par des mesures itératives de la gazométrie artérielle si besoin. Les principes thérapeutiques comprennent une restriction hydrique modérée et une oxygénothérapie au masque à haute concentration visant à maintenir une hématose satisfaisante (SpO2 > 90 % pour une FiO2 < 50 %). L'antibiothérapie systématique n'est pas indiquée et sera guidée par les examens microbiologiques réalisés (hémocultures, prélèvements bronchiques distaux protégés,... ). La survenue secondaire d'une hypoxémie nécessite le passage en ventilation en pression positive permanente, soit spontanée sur masque facial étanche (CPAP1 ou VNI1 en 1 Ventilation Non Invasive Continuous Positive Airway Pressure 2 5 Ventilation Spontanée en Aide Inspiratoire au prix toutefois du risque iatrogène des anticoagulants. Éléments de pronostic Eléments de pronostic favorable chez le noyé Age supérieur à 3 ans Femme Température de l'eau inférieure à 10 °C Durée de submersion inférieure à quelques minutes Absence d'inhalation Réanimation cardio-pulmonaire débutée dans les 10 minutes après la submersion Récupération rapide d'une activité cardiaque efficace Présence d'une activité cardiaque spontanée à l'admission hospitalière Hypothermie inférieure à 35 °C, voire 33 °C pH artériel supérieur à 7.10 Glycémie inférieure à 11.2 mmol.l"1 Score de Glasgow supérieur à 6, ou conscient à l'admission Réponse pupillaire présente Les éléments de pronostic favorable sont résumés dans le tableau. Le pronostic est très difficile, sinon impossible à établir. La souffrance cérébrale en est le déterminant principal. La précocité de la réanimation préhospitalière et l'effet protecteur de l'hypothermie semble être les deux déterminants essentiels. Certaines situations portent un pronostic constamment défavorable : mydriase bilatérale, absence de reprise d'une activité cardiaque spontanée, nécessité d'un traitement cardiotonique lors de l'admission hospitalière. Conclusion Le traitement de la noyade est avant tout préventif. Le caractère, la plupart du temps stupide, des circonstances ajoute un facteur supplémentaire de culpabilité au drame de l'accident. La surveillance constante des nourrissons dans les bains, des enfants au bord de mer, l'apprentissage des règles de sécurité de la navigation, de natation, de l'apnée et de la plongée sous-marine devrait constituer des acquis précoces dans l'éducation. Des modifications législatives sont en cours en France, rendant obligatoire la pose de barrières de protection autour des bassins privés (on recense en France 450.000 piscines privées).