DirectiondelaProspectiveetduDialoguePublic
20ruedulac‐BP3103‐69399LYONCEDEX03
www.millenaire3.com
sommes souvent dans une logique
ingénieuse de triangulation, c’est-à-dire de
croisement et d’adaptation de telle ou telle
méthode à la situation sociale qui fait
l’objet de l’étude et aux caractéristiques de
la population. Nous avons un certain
nombre de méthodes (p.ex. cartes
associatives, cartes mentales, focus
groups, etc.) que nous essayons de
déployer sur des objets de recherche très
divers (aussi éloignés que la justice et la
parenté par exemple).
Pouvez-vous nous donner des
exemples de recherches que vous avez
menées pour une collectivité locale ?
Pour la Ville de Lyon par exemple, nous
avons réalisé une étude sur le thème de la
sécurité et de la prévention sociale auprès
des populations installées au centre
d’échange de Lyon Perrache. Cette
recherche aboutit actuellement à
l’élaboration d’une note d’aide à la
décision et à des préconisations. Toujours
pour la Ville de Lyon, grâce à un
financement de la Mission Droit et Justice,
nous avons réalisé une étude au sein des
Maisons de Justice et de Droit et des
Boutiques du Droit sur la problématique de
l’accès à la justice et au droit, notamment
la question du non recours au droit.
Pourquoi des personnes qui ont un droit à
la justice n’y recourent-elles pas ?
D’autres projets sont en cours pour la
Ville, que cela soit sur le perfectionnement
d’outils de veille pour mesurer l’insécurité
et appréhender le climat urbain, ou
encore, avec la Mairie de Lyon et le
Musée Gadagne, sur la mise en place de
recueil de mémoires urbaines dans le
cadre du futur Pôle de la soie et des
canuts.
Quel est votre retour d’expérience sur
ces travaux collaboratifs avec une
collectivité ?
Nous sentons que nous interagissons de
mieux en mieux avec le tissu socio-
économique, à travers le renouvellement
d’un certain nombre de partenariats, des
demandes qui nous sont adressées et qui
sont mieux cadrées par rapport à nos
compétences et méthodologies. Des
institutions comme la Région Rhône-
Alpes, le Grand Lyon, la Ville de la Lyon,
la DRAC, l’APEC, l’ANR, le Cancéropôle
(CLARA), mais aussi des acteurs privés
comme Renault Trucks se tournent vers
nous. Avec certains partenaires, nous
entrons dans un processus relativement
bien rôdé maintenant. Le travail de re-
problématisation des questions qui nous
sont posées, la participation des
partenaires eux-mêmes au processus de
recherche se mettent bien en place. En
revanche, si nous sommes l’objet d’une
demande sociale, de terrain, on ne se voit
pas toujours attribuer les soutiens
financiers nécessaires à la réalisation des
travaux de recherche demandés. C’est
nous-mêmes, souvent, qui devons aller
chercher les financements.
Sur quel type de rendu aboutissent vos
travaux ?
Ils mènent d’une part à des résultats
scientifiques qui font l’objet de
publications, et d’autre part, ils aboutissent
à des préconisations partagées et
acceptables pour les acteurs. Je précise
également que, bien souvent, nous
organisons la restitution de nos travaux à
des fins de valorisation et d’appropriation
par le commanditaire et toute personne
intéressée par l’objet de recherche.