LUMIÈRE - Diffraction
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On dit qu'il y a diffraction quand, dans un milieu homogène et isotrope (même vitesse de propagation pour tous les
rayons lumineux quelle que soit leur direction), la lumière ne se propage pas en ligne droite. Les phénomènes de
diffraction ne se produisent que lorsque la lumière rencontre des trous ou des obstacles dont les dimensions sont de
l'ordre de grandeur de la longueur d'onde ; ils sont en contradiction avec les lois de l'optique géométrique. Il est en effet
impossible de mettre en évidence la propagation rectiligne de la lumière : pour isoler un rayon, il faut diaphragmer un
faisceau lumineux ; or, la diffraction est d'autant plus importante que l'on cherche à mieux mettre en évidence la
propagation rectiligne. Si l'on fait appel à la théorie quantique de la lumière, on aboutit à la même contradiction : plus on
veut localiser un photon en disposant sur son trajet un diaphragme très petit, plus sa position, dans le plan d'observation,
est mal définie (relation d'incertitude de Heisenberg).
Depuis les travaux de Huygens, de Fresnel et de Fraunhofer, on classe les phénomènes de diffraction de la façon
suivante :
Spectroscope
Le spectroscope à prismes construit par l'opticien et astronome allemand Joseph von Fraunhofer (1787-1826), l'un des
fondateurs de la spectroscopie.
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- Les phénomènes dits « à distance finie » (Fresnel) ; ce sont les phénomènes qui apparaissent dans l'ombre d'un
obstacle quelconque (bord d'écran, fil...). La répartition des amplitudes diffractées s'obtient mathématiquement par une
transformation de Fresnel.
- Les phénomènes « à l'infini » (Fraunhofer), ainsi dénommés parce que leur calcul est particulièrement facile à
exposer si l'on considère le cas particulier d'une onde plane limitée au contour d'un diaphragme et qu'on cherche
l'amplitude diffractée dans une direction donnée, l'observation pouvant se faire pratiquement au foyer d'une lentille
interposée sur le trajet de la lumière. Cette dénomination n'est pas excellente car les phénomènes de Fraunhofer peuvent
s'observer à distance finie. La distinction est en fait la suivante : les phénomènes de Fresnel se produisent au voisinage
de la limite de l'onde et sont éloignés de son centre de courbure ; les phénomènes de Fraunhofer, au contraire, sont
localisés au voisinage de l'image, c'est-à-dire au centre de courbure de l'onde. Ce sont ces derniers qu'on est amené à
étudier pour déterminer la qualité des images optiques. Le traitement mathématique utilisé dans ce cas est une
transformation de Fourier.
1. Phénomènes de diffraction
Principe de Huygens-Fresnel
La diffraction fut découverte de façon fortuite en 1665 par un moine italien, Grimaldi, qui réalisa l'expérience suivante :
une source ponctuelle éclaire un petit trou pratiqué dans un écran opaque, le contour de l'ombre projetée n'est pas net.
On observe des franges de diffraction alternativement sombres et brillantes.
Huygens fut le premier à interpréter la propagation de la lumière en imaginant un mécanisme manifestement inspiré pa
l'étude de la propagation d'ébranlements mécaniques (tels que les rides à la surface de l'eau) et en considérant une
action de proche en proche entre les divers points de l'espace. La fécondité de ce point de vue n'est clairement apparue
que lorsque Fresnel (1815) montra que les phénomènes de diffraction ne sont autres que des phénomènes interférentiels
qui s'expliquent grâce à la théorie ondulatoire de la lumière.
Huygens avait formulé l'hypothèse que les ébranlements répartis sur une surface d'onde à l'instant t jouent le rôle de
sources secondaires émettant à leur tour des ébranlements qui se propagent à partir de divers points de l'onde ;
l'ensemble de ces ondelettes doit évidemment donner naissance à la surface d'onde à un instant ultérieur t´ ; celle-ci
apparaît finalement comme l'enveloppe des diverses ondelettes. Fresnel (1815) précisa ce principe en supposant que l'on
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