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Eduquer|Former, 2013|1-2, n° 45
Le présent ouvrage s’inscrit en cohérence avec les deux ouvrages
précédents de l’auteur publiés chez le même éditeur: «L’appren-
tissage de l’abstraction. Méthodes pour une meilleure réussite de
l’école» (préface d’André de Peretti) et «Le savoir en construction»
(préface assurée par mes soins). Si on retrouve fondamentalement la
même démarche de pensée, celle-ci est approfondie sur trois aspects
qui sont à la base de la structuration de l’ouvrage: une théorisation
plus aboutie du modèle de «médiation sociocognitive des appren-
tissages»; une expérimentation conduite avec des élèves de dié-
rents niveaux et de diérents pays et présentée à travers les quatre
scénarios évoqués ci-dessus; un dialogue virtuel avec les lecteurs en
prenant appui sur les questions qui ont été fréquemment posées à
l’auteur lors des nombreuses formations qu’elle a assurées tant en
Communauté française de Belgique qu’en France, en Suisse et au
Québec. Cette structuration de l’ouvrage nous permet de dire que
l’ouvrage peut être lu indépendamment des deux premiers. Nous le
conseillerons même à tous les nouveaux lecteurs; quant aux anciens,
ils y trouveront un réel plaisir, tant par la clarté de la présentation de
l’approche et ses ouvertures interdisciplinaires au niveau de l’argu-
mentation, que par les illustrations diverses en cohérence étroite avec
l’approche proposée et que par les questionnements posés par les
acteurs de terrain (enseignants ou futurs enseignants, formateurs,
décideurs).
La première partie de l’ouvrage est consacrée à la présentation de la
démarche de la médiation sociocognitive des apprentissages. Contrai-
rement à la démarche académique classique qui est de transmettre en
premier lieu le cadre théorique puis de l’illustrer (paradigme éorie/
Pratique), celle utilisée par Britt-Mari Barth se réfère au paradigme
Pratique/éorie/Pratique qui, selon mon expérience, est bien plus
ecace pour former et qui est d’ailleurs en cohérence avec le modèle
présenté. En eet, l’auteure prend un double point d’entrée: les
questions pratiques que se posent les enseignants et les formateurs;
un exemple authentique de la démarche de conceptualisation du
concept d’impressionnisme. Sur cette base, le lecteur devient plus
à même de saisir en profondeur le substrat théorique à la base de la
démarche évoquée et qui pourra alors être plus facilement transféré
dans d’autres d’exemples (ceux de la deuxième partie de l’ouvrage).
Dans la présentation du modèle, plusieurs aspects méritent d’être