3 - VIHGROSS/0101
3.2 Influence du VIH sur le déroulement de la grossesse
ÄÄChez les patientes asymptomatiques
Il n'existe aucune embryotoxicité ni aucun retentissement foetal au cours du développement.
Le déroulement de la grossesse est strictement normal comme toute grossesse ainsi que
l'accouchement.
Cependant, les mauvaises conditions socio-économiques, liées le plus souvent à la toxicomanie,
entraînent les habituelles complications de la grossesse et, en particulier, les accouchements
prématurés et le retard de croissance intra-utérin.
Chez les patientes symptomatiques
Il semble exister une légère augmentation des retards de croissance intra-utérins et des
accouchements prématurés mais interfèrent également les conditions socio-économiques
défavorables et, souvent, la toxicomanie.
Un problème particulier est posé par les thrombopénies liées au VIH qui sont devenues
exceptionnelles mais étaient plus fréquentes il y a quelques années.
Elles résultent à la fois d’une infection des mégacariocytes et d’une destruction périphérique. Il n’y a
pas d’analogie avec le purpura thrombopénique immun et il n’a jamais été mis en évidence de
thrombopénie néonatale.
Une thrombopénie maternelle ne doit pas faire poser l’indication d’un prélèvement de sang foetal
qui, de toute façon est formellement contre-indiqué.
4 - TRANSMISSION MATERNO-FOETALE DU VIH [3-4-15-16-17-18-19-26]
C’est le chapitre fondamental de cette association.
Le taux de transmission constitue un indice de choix. La mise au point de la méthodologie nécessaire
à son estimation a conduit les différents investigateurs à identifier et à définir la population des mères
séropositives qui mènent leur grossesse à terme et celles des enfants infectés permettant ainsi de
mieux organiser leur suivi et leur prise en charge
4.1 Fréquence
L’analyse de la cohorte française depuis les années 1985, a mis en évidence deux grandes périodes
pour la fréquence de transmission.
De 1985 à 1992, la fréquence naturelle est restée remarquablement stable autour de 19 à 20 %.
A partir de 1992, le taux naturel de transmission est passé brusquement à une valeur de 14 %.
Aucune explication claire n’a pu être apportée à ce phénomène. Cette baisse, du même ordre, a été
également observée dans d’autres cohortes.
Cette fréquence de transmission est identique pour les Africaines vivants en Europe mais pas pour
celles vivants en Afrique où le pourcentage de transmission naturelle se situe entre 25 et 35 %
(surtransmission secondaire à l’allaitement maternel).