fréquentaux dilatations.D’une ma-
nièregénérale,il n’existepasde
traitementcodifié desODC.
Lestroublesmoteurs
œsophagiens
La priseencharge thérapeutiquede
l’achalasie de l’œsophage faitappel
en premièreintention aux dila-
tationspneumatiquesouàlacar-
diomyotomie chirurgicale. Ledébat
resteouvert entrelestenants dutraite-
mentendoscopiqueetleséquipes
préférantd’emblée proposerune
priseencharge chirurgicale. Dans
notreexpérience,lesdilatations
pneumatiquespermettentune rémis-
sion dans90%descas,1/3 despa-
tients rechutantdansles2ans.La
réalisation de dilatationspneuma-
tiques«àlademande »permetde
mainteniren rémission laquasi-
totalitédespatients [7].La réponse
viendrapeut-êtredesétudesrando-
miséesactuellementen cours.
La priseencharge destroublesmo-
teurs œsophagiensnon achalasiques
est peurapportée danslalittérature.
La plupart desétudesconcernentla
maladie desspasmesdiffus de
l’œsophage,sontrarementcontrô-
léesetontinclus de petits effectifs.
La premièreoption consisteàcher-
cheret/outraiterunéventuel reflux
gastro-œsophagien quipeut induire
desspasmesœsophagiens[1].En
deuxième intention,untraitement
médicalfaisantappel aux dérivés
nitrésouaux inhibiteurs calciques
peut êtreproposé. Encasd’échec,
l’injection de toxine botuliquedans
le cardiapeut représenterune option
intéressante. Plusieurs sériesou-
vertesontrapportédebonsrésultats
desdilatationspneumatiques.Dans
notreexpérienceportantsur 21pa-
tients avecdivers troublesmoteurs
non achalasiques(dont6maladies
desspasmesdiffus),lesdilatations
pneumatiquesontpermisd’obtenir
une rémission prolongée dans71%
descas.Ilfaut noterquel’hyperto-
nie oulestroublesde larelaxation
duSIO n’influençaitpaslaréponse
autraitement[12].Lerecours àla
cardiomyotomie chirurgicale doit
resterexceptionnel,lesséries
lagastroentériteàéosinophiles,la
maladie de Crohn,le syndrome hyper-
éosinophilique,lesconnectivites.En
pratique,le diagnosticpositif est
trèsaisé. Letraitementd’une œso-
phagiteàéosinophilesreposesur les
corticoïdestopiques.Ilconsisteà
faireavaleraupatientdesbouffées
de corticoïdeshabituellementutilisés
en inhalation (2à4boufféesde
220µgparjour pendant4à6se-
maines). Lessymptômesrécidivent
souventàl’arrêtdutraitementet
peuventnécessiteruntraitement
d’entretien dontl’objectif est d’obte-
nirlarémission cliniqueplus qu’his-
tologique[2].Encasde symptômes
sévèresrésistants àcettepriseen
charge,lescorticoïdespeuventêtre
administrésparvoie générale. Des
dilatationsinstrumentalespeuvent
êtreproposéesen casde sténose.
L’intérêtdubilanallergologiqueet
l’exclusion desaliments responsables
ontétéclairementdémontréschez
l’enfant,maisnous ne disposonspas
de donnéeschezl’adulte.
L’œsophagite
disséquantechronique
L’œsophagitedisséquante(ODC)est
définie parundécollementsuperfi-
ciel de lamuqueuseœsophagienne
occasionné parle frottementde l’en-
doscope oulors de biopsiesœsopha-
giennes.Dansnotreexpérience,les
ODC sontprimitivesdans20%des
casmaisune sténoseœsophagienne
est toujours retrouvée cequisort
alors ducadredesendoscopies«nor-
males»[11].LesODC secondaires
surviennentdansuncontextede
RGO,de maladie dermatologique
(lichen plan,pemphigus vulgaire),
d’œsophagiteàéosinophiles,de can-
cerde l’œsophage oude maladie de
Crohn. Ilest difficile d’affirmerque
laconstatation d’une ODC dansun
tel contexteexpliqueàelle seule,
une dysphagie en l’absencedesté-
nose. Dansnotresérie de 15 cas
d’ODC secondaires,lesformessans
sténosesétaientreprésentéesparles
œsophagitesàéosinophiles(n =3),le
RGO (n =3)etlamaladie de Crohn.
LesODC sanssténosesontcaracté-
riséesparle caractèremoinssévère
de ladysphagie etle recours peu
publiéesétanttrèslimitéeset
portantsur de faibleseffectifstrès
sélectionnés.
Conclusion
La démarche diagnostiquedevant
une dysphagie «inexpliquée »impose
unexamen endoscopiqueminutieux,
attentif àdesanomaliesdiscrètes
quiontpupasserinaperçueslors
d’unexamen précédentoulors d’un
premierpassage de l’endoscope. Les
anomaliesde calibre,de contenu,ou
de lamuqueusedoiventretenirl’at-
tention de l’endoscopistequidevra
danstous lescas,effectuerdesbiop-
siesœsophagiennes.Cetteattitude
est justifiée parl’émergencedepa-
thologiestellesquelesœsophagites
àéosinophilesoulesœsophagites
disséquantes.Letransitbarytéde
l’œsophage etlamanométrie œso-
phagienne sontdescompléments
utilesmême silapertinencedes
anomaliesobservéesest parfoisdif-
ficile àapprécier.
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