Les troubles de sommeil

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BON USAGE des
ANXIOLYTIQUES et
HYPNOTIQUES
BON USAGE des HYPNOTIQUES
ATELIER
DÉFINITION DES TROUBLES
DU SOMMEIL ET DE
L’INSOMNIE
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
Enquête INVS 2009
Les Français dorment en moyenne 6h58 /nuit en semaine soit 1 h15 de
moins qu’en période de vacances
25 % souffrent d’insomnie
18 % ressentent une sensation de fatigue régulière au réveil
39 % déclarent avoir mal au dos
Selon enquête « Sommeil et Rythme de vie »
INVS / BVA Healthcare 2009
PRESCRIPTIONS d ’HYPNOTIQUES
PHYSIOPATHOLOGIE du
CYCLE VEILLE-SOMMEIL
CHRONOBIOLOGIE (étude des rythmes biologiques)
Chaque espèce a un rythme qui lui est propre
On reconnaît 4 rythmes fondamentaux au corps humain :
- cycle annuel saisonnier
 activité sexuelle, certaines dépressions
- cycle menstruel lunaire de 28 jours
 cycle menstruel de la femme
- cycle quotidien de 24 heures circadien
 CYCLE VEILLE-SOMMEIL
- cycle de 90 minutes
 cycle repos-activité, variations de vigilance
Moyens d’enregistrement
EEG (ondes cérébrales)
EMG (contractions musculaires)
EOG (mouvements oculaires)
PHYSIOLOGIE du SOMMEIL
Le sommeil répond à un besoin naturel et physiologique
- nécessité physique et psychique (activité onirique structurante : rêve)
- indispensable à la vie
- occupe environ 1/3 de notre existence
Fonction rythmique organisée en cycles ( 4 à 5 cycles de 90’ par nuit)
avec succession de
- phase de sommeil lent léger (stades I et II)  # 50 %
- phase de sommeil lent profond (stades III et IV)  # 30 %
prédominant en début de nuit
- phase de sommeil paradoxal (stade V = sommeil REM)  22 %
prédominant en fin de nuit
LE CYCLE VEILLE-SOMMEIL
Veille vigilante
ondes béta
Veille hypnagogique
ondes alpha
Sommeil lent léger stade 1
ondes theta ( 2 - 7 cycles / sec )
Sommeil lent léger stade 2
ondes theta + fuseaux de rythme rapide
Sommeil lent profond stade 3
+ qqs ondes delta ( 0,5 - 2 cycles / sec)
Sommeil lent profond stade 4
ondes delta prédominantes
Sommeil paradoxal stade 5
ondes en dents de scie
rapides de faible amplitude # tracé de veille
ou REM ( rapid eye movements )
détente musculaire, excitation sexuelle, respiration pouls irréguliers
L’ÉTUDE DU SOMMEIL
L’ÉTUDE DU SOMMEIL
Les périodes de sommeil non MOR sont plus longues au début
du sommeil. Une fois le besoin de sommeil non MOR satisfait,
les périodes de sommeil MOR s’allongent
LA FONCTION DU SOMMEIL MOR
- Joue un rôle dans la consolidation des nouveaux souvenirs.
- Joue un rôle dans l’apprentissage.
- Comble un important besoin biologique.
VARIATIONS du SOMMEIL avec l’AGE
Chez le nourrisson :
16 – 17 h de sommeil, ½ sommeil paradoxal
pas de cycle « veille – sommeil » avant l’âge de 2 mois, nuit après 3 mois
le stade 2 n’apparaît que vers 3 mois
cycle du sommeil d’abord lié à l’alimentation, régulé par la lumière à 5 mois
« L’ insomnie calme » du nourrisson doit faire craindre un trouble de développement
Chez l’enfant entre 6 mois et 4 ans :
13 – 15 h de sommeil ( influence des repas, horaires adaptés, sérénité …)
rituels du coucher, phobies normales entre 3 et 5 ans
Chez l’adolescent :
7 – 8 h de sommeil
Chez l’adulte :
6 – 10 h de sommeil
CLASSIFICATION des
TROUBLES du SOMMEIL
TROUBLES du SOMMEIL
DEFINITION des TROUBLES du SOMMEIL
Plainte subjective
On distingue selon la classification internationale des troubles du
sommeil (ICSD)
DYSSOMNIES :
- insomnies
- hypersomnies
- troubles circadiens
PARASOMNIES :
- cauchemars et terreurs nocturnes
- somnambulisme
Les troubles de sommeil
1-L’insomnie : avoir de la difficulté à s’endormir (plus de 20 min.), se
réveiller pendant la nuit ou trop tôt le matin.
2-L’apnée du sommeil : interruption temporaire de la respiration pendant le
sommeil (une des causes du ronflement et, peut-être, de la mort subite du
nourrisson).
3-La narcolepsie : accès soudains et irrésistibles de sommeil pendant les
heures de veilles normales. Lors d’une attaque, le narcoleptique sombre
directement dans le sommeil paradoxal (faiblesse musculaire et paralysie
(cataplexie).
4-Les cauchemars : rêves angoissants qui se produisent généralement à la
fin du cycle du sommeil (à la fin de la nuit), pendant les MOR.
5-Les terreurs nocturnes : réveils soudains pendant le stade 4 du sommeil
non MOR, accompagnés d’une activité physiologique intense et de
sentiment de panique. Accompagnées de somnambulisme et de somniloquie
(parler pendant le sommeil).
4 et 5 se manifestent chez les enfants et les adultes en état de stress.
TROUBLES du SOMMEIL
nécessitent un interrogatoire précis et un bilan complet
à la recherche
- d’un trouble spécifique : ancienneté, durée, conditions de
survenue, facteurs aggravants
- de phénomènes anormaux au cours du sommeil : hallucinations
hypnagogiques, mouvements anormaux, ronflements, respiration
irrégulière, phases d’éveil
- de retentissement au cours de la journée : somnolence voire
cataplexie, fatigue, céphalées, troubles de l’équilibre, irritabilité, troubles
de la mémoire et de l’attention, troubles de l’humeur et du comportement
Peuvent être précisés par un agenda du sommeil, des auto-questionnaires,
des tests de performance et de vigilance
Peuvent être objectivés par des enregistrements
examen polysomnographique
INSOMNIES
INSOMNIE - Définition (DSM IV-CIM X)
Il s’agit d’un syndrome associant
au moins 3 fois par semaine pendant au moins un mois
- des difficultés à obtenir et/ou à maintenir le sommeil
retard d'endormissement, instabilité du sommeil, éveils pénibles, réveil
matinal précoce ou tardif
( NB. il y a sous-estimation de la durée du sommeil )
- un sommeil non réparateur
- un retentissement diurne significatif
démarrage difficile
fatigue résiduelle, somnolence diurne excessive
Il y a rupture de l’équilibre des cycles veille et sommeil
CRITERES DIAGNOSTIQUES de l’INSOMNIE
Durée insuffisante de sommeil et/ou mauvaise qualité du sommeil :
retard d’endormissement
éveils nocturnes
réveil précoce
voire insomnie touchant toutes les étapes
(sensation de sommeil léger non reposant)
Mauvaise qualité de l’éveil
fatigue
tension physique
douleurs rachidiennes
douleurs oculaires
ETIOLOGIES de l’INSOMNIE
On différencie DEUX TYPES d’INSOMNIE
1/ INSOMNIES OCCASIONNELLES ou TRANSITOIRES
« normales » dans certaines circonstances
de durée inférieure à 3 semaines
touchent 30 à 50 % de la population selon les études
secondaires à une situation responsable d’éveil, d’anxiété, de tension
- irrégularité des horaires de sommeil
- stress, surcharge de travail, contrariété
- consommation d’excitants ou de toxiques
- repas du soir copieux et/ou prise d’alcool
- sport intensif tardif
induites par le bruit, une T° excessive, l’altitude, le décalage horaire
associées à la fièvre, la toux, la reflux, un prurit
par prise de corticoïdes, théophylline, ventoline, AD ou arrêt de BZD
DEUX TYPES d’INSOMNIE
(suite)
2/ INSOMNIES CHRONIQUES si troubles ≥ 3 fois/ sem et ≥ 1 mois
A/ PRIMAIRES
a/ Insomnie psychophysiologique, conditionnée
la plus fréquente, débute vers 20-30 ans, difficulté d’endormissement avec
tension au coucher, peur de ne pas dormir, sieste impossible
Cause identifiable responsable de nuits perturbées répétées  mise au
lit vide de sens, temps passé au lit important sans effet
b/ Insomnie de mauvaise perception du sommeil
Plainte de mauvaise qualité du sommeil et de la journée mais examen
polysomnographique normal
c/ Insomnie idiopathique
Constitutionnelle, biologique ?, familiale, dès l’enfance
DEUX TYPES d’INSOMNIE
(suite)
2/ INSOMNIES CHRONIQUES (suite)
B/ SECONDAIRES
a/ ORGANIQUES
- associées à une maladie comme
hyperthyroïdie, RGO, maladie cardio-pulmonaire, maladie neurologique
- syndrome des jambes sans repos
- syndrome des mouvements périodiques nocturnes des M
- syndrome d’apnées du sommeil
b/ PSYCHIATRIQUES
- anxiété - insomnie d’endormissement
- névrose phobique - phobie d’endormissement
- confusion - angoisse onirique de début de nuit
- dépression - insomnie de fin de nuit (réveil à 3 h)
- syndrome maniaque
c/ IATROGENES ou TOXIQUES
3/ « INSOMNIES » par TROUBLES du RYTHME CIRCADIEN
- Par travail posté ou vols aériens imposant des décalages horaires
 ruptures de rythmes
- Syndrome de retard de phase de sommeil
- Syndrome d’avancée de phase de sommeil
INSOMNIE CHRONIQUE
INSOMNIE PRIMAIRE
INSOMNIE SECONDAIRE
SANS FACTEUR de COMORBIDITE
LIEE A
Pathologie somatique
Pathologie psychique
Trouble du rythme circadien
Facteurs toxiques ou
alcool café
environnementaux
tabac
M stimulants
bruit
Stress
Syndrome
d’internalisation
Facteurs externes
Génétiques
Maladies
Facteurs exogènes
Apnées
BPCO
SJSR
Narcolepsie
dyssomnie
Facteurs participants à la Dyssomnie
PATHOLOGIE SYSTÉMIQUE
•
•
•
•
douleur
prurit
effet des thérapeutiques
gêne fonctionnelle
– respiratoire : dyspnée
– urinaire : pollakiurie, prostatisme....
– digestive : RGO au coucher, ulcère à minuit, colite au
matin ...
– articulaire : arthrose au coucher, pathologie
inflammatoire en fin de nuit ...
– cardiaque : tachycardie, angor nocturne, douleur
artéritique ...
– métabolique : diabète, boulimie
MOUVEMENTS au cours du SOMMEIL
Mouvements périodiques des membres inférieurs
- myoclonies nocturnes banales ( 25 % après 60 ans )
- mouvements de 0,5 à 4 secondes
flexion pieds et retrait des genoux par périodes de 20 à 60 s pendant le sommeil
lent, en séries sur 45 minutes
brefs éveils à l'EEG
- micro-éveils, déstructuration du sommeil,  sommeil lent,
- somnolence , fatigue
Syndrome des jambes sans repos = impatiences
- Survenant au coucher et lors d’éveils nocturnes
- « coups de pieds »
- Souvent familial
- Parfois secondaire : déficit en fer, grossesse, insuffisance rénale
- Polysomnographie
> 10 mouvements / heure
> 10 micro-éveils / heure
diminution des stades lent et REM
TRES FREQUENT - SYNDROME d’APNEE du SOMMEIL
1 à 5 % des hommes adultes
Définition :
+++ obèses
au moins 5 Apnées (pauses > 10s) ou 10 Hypopnées ou Apnées
par heure de sommeil
hypopnée =  50 % flux respiratoire et désaturation
 micro-éveils cérébraux
Symptômes :
Somnolence diurne 100%, Ronflements 90%, HTA 60%
et prise de poids, Nycturie, Céphalées et fatigue matinales
Mécanisme :
- Apnée « centrale » par défaut de contrôle neurologique
- Apnée « obstructive » par obstacle pharyngé
causes possibles :
inflammation, hypertrophie amygdalienne
anomalie maxillaire, macroglossie
asynchronisme entre muscles pharyngés et
diaphragme
 Nécessite un avis spécialisé
TRES FREQUENT - SYNDROME d’APNEE du SOMMEIL (suite)
Complications :
CV (HTA ,arythmie, AVC)
Psychiatriques (troubles de l’humeur et troubles cognitifs)
Traitement :
Perte de poids d’efficacité transitoire
Sevrage BZD
Appareillage par prothèses pneumatiques
Chirurgie maxillo-faciale, orthèse endobuccale
SAVOIR RECONNAÎTRE une HYPERSOMNIE
NARCOLEPSIE CATAPLEXIE – Syndrome de Gélineau
Débute entre enfance et cinquantaine
pic principal
15-20 ans
pic secondaire 35- 40 ans
Associe
Accès de sommeil irrésistibles, somnolence avec activité automatique
Accès de cataplexie (abolition de tonus musculaire) à déclenchement
émotionnel  chute
mais aussi
Mauvais sommeil : réveils et agitation nocturnes
Hallucinations hypnagogiques
Paralysies du sommeil : mobilisation impossible des membres,
respiration difficile
LES HYPERSOMNIES (suite)
HYPERSOMNIES INDUITES
Par insuffisance de sommeil
Par prise de médicaments ou de toxiques : alcool, antiépileptiques,
psychotropes
HYPERSOMNIE RECURRENTE – Syndrome de Kleine-Levin
Rare, prédominance masculine
Caractérisée par des accès d’hypersomnolence diurne avec allongement
du sommeil nocturne
Association de polyphagie, d’hyperactivité sexuelle, de troubles cognitifs
et de l’humeur
HYPERSOMNIE IDIOPATHIQUE
Hypersomnie isolée
Accès de sommeil possibles
PARASOMNIES
Cauchemars
Rêves longs, effrayants, terrifiants, éveil total
pendant sommeil REM (médicaments favorisants)
Terreurs nocturnes
Eveil de début de nuit durant le sommeil profond
(stade 3 ou 4)
Désorientation suivie d’amnésie
Somnambulisme
Comportements moteurs
Survenant pendant le 1er tiers de la nuit
PRÉVALENCE des DIFFÉRENTS TROUBLES DU SOMMEIL
Insomnie primaire
10%
Trouble du sommeil lié au rythme circadien
(7% pour le retard)
Mouvements périodiques nocturnes
5% ( 29% des > 50 ans)
Trouble du sommeil lié à la respiration
5%
Hypersomnie primaire
3%
Narcolepsie
0,05%
PREVALENCE de l’INSOMNIE
La prévalence de l’insomnie est élevée :
10 à 15 % de la population générale (3 à 48 % selon études)
La prévalence des insomnies occasionnelles ou transitoires (quelques
semaines maximum)
30 à 40 %
Ce taux est plus élevé
chez le sujet âgé,
avec l’âge
2 F pour 1H après 40 ans
en cas de comorbidité psychiatrique
15 % des patients prennent régulièrement des somnifères
CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES
Souffrance marquée du patient responsable de :
 Altération du fonctionnement
- social
- professionnel
- familial
 Recours aux soins
 Prise d’hypnotiques
risque d’addiction
ATELIER
EVALUATION DES TROUBLES
DU SOMMEIL
CAS CLINIQUE n° 1
Monsieur Bertrand D. 41 ans vient vous consulter car il dort très mal depuis des
semaines.
Il est commercial chez METRO et les objectifs qui lui ont été fixés le préoccupent. Il
y a des jeunes dans sa boite qui font mieux que lui.
Il est anxieux, a comme une boule dans la gorge. Il se sent très fatigué et il n’arrive
plus à faire face. Il a l’impression de ne plus être à la hauteur dans son travail.
Il se désintéresse de tout, il est irritable dans sa famille et sa femme et sa fille s'en
plaignent.
Il a essayé des plantes mais sans succès.
Il veut à tout prix un somnifère qui lui permettrait de dormir mais qui n’aurait pas
d’effet dans la journée.
FAUT-IL INITIER un TRAITEMENT HYPNOTIQUE ?
(Recommandations de la HAS décembre 2006)
Consultation spécifique pour décider que
Non si l’insomnie est un symptôme, signal d’une autre pathologie
 rechercher des signes de dépression, de trouble anxieux
si dépression vraie  trt antidépresseur majeur
Oui s’il s’agit d’une insomnie dite d’ajustement, occasionnelle en
réaction à une situation stressante
 - analyser le contexte (facteurs déclenchants de l’insomnie,
détresse du patient, conséquences sur les capacités professionnelles)
- facteurs intercurrents ?
Médicaments excitants ?
- trt hypnotique à petite dose, pour période clairement définie
de qqs jours (maximum 4 sem) adapté au profil de l’insomnie
- bénéfice/risque ? EI attendus? Risque de rebond ?
AUCUN HYPNOTIQUE N’A l’INDICATION « INSOMNIE CHRONIQUE »
CONTEXTE CHRONOLOGIQUE
Recherche de facteur déclenchant :
- changement de situation concomitant
- antécédents personnels : insomnie, terreurs nocturnes, énurésie
- antécédents familiaux de troubles du sommeil
Evolution
chronique ou fluctuante selon :
les conditions de vie
l'irrégularité des horaires du sommeil et du réveil
la personnalité anxieuse ou dépressive du sujet
Le recours aux hypnotiques ?
durée de traitement clairement définie avec le patient
la surveillance n’a pas été codifiée
réévaluation systématique après 4 sem
le rapport bénéfice / risque d’un traitement prolongé n’a pas été
évalué
LES METHODES d’EVALUATION
Interrogatoire et questionnaires
recherche de cause environnementale ou organique
Agenda du sommeil sur 3 semaines
relevé précis des horaires d’extinction lumineuse, de délai
d’endormissement, de réveils nocturnes et matinal, de sieste
description de qualité de sommeil, de qualité de réveil, Σ
Actimétrie
porté au poignet , enregistre les mouvements
Enregistrement polysomnigraphique
en laboratoire du sommeil après 15 j d’arrêt des tranquillisants
EEG EMG EOG capteurs respiratoires et jambiers
AGENDA du SOMMEIL
Exemple d’AGENDA du SOMMEIL
Exemple d’AGENDA du SOMMEIL
REMARQUES
AGENDA du SOMMEIL
INTERET :
Mesure les horaires, la régularité, la quantité de sommeil
Différencie temps de sommeil et temps passé au lit
Informe sur la facilité ou la difficulté d’endormissement, les éveils nocturnes
Apprécie la qualité de l’éveil, sur l’existence de retentissement diurne (vigilance,
disponibilité, concentration, périodes de somnolence)
Permet d’orienter les investigations
LIMITES :
Subjectivité de l’appréciation de la qualité réparatrice du sommeil
Nécessite mémoire et aptitudes du patient
Non informatif sur les événements survenant pendant les stades de sommeil
EVALUATION par AUTO QUESTIONNAIRES
QUESTIONNAIRE LSEQ
ACTIMETRE
EXEMPLE de TRACE
ETUDE POLYSOMNOGRAPHIQUE
ETUDE POLYSOMNOGRAPHIQUE
ENREGISTREMENT POLYSOMNOGRAPHIQUE
Réalisé après sevrage médicamenteux
• Pendant deux nuits consécutives (après une nuit d'habituation aux
conditions d'enregistrement)
• Examen paramétrique :
– de continuité : latence du sommeil, durée réelle du sommeil,
éveils intra-sommeil
– d'architecture : latence, proportion et morphologie des différents
stades, densité des MOR
– de dynamique : durée, nombre des cycles et durée respective des
stades, nombre de changements de stades, réponse aux
synchronisateurs externes, aux privations de sommeil et aux
traitements
RESULTATS
ATELIER
RÈGLES D’HYGIÈNE ET RÉGULATION DU
CYCLE VEILLE-SOMMEIL
CAS CLINIQUE n° 2
Mr LB, 28 ans, vous consulte pour des difficultés d’endormissement et des douleurs
rachidiennes qui l’empêchent de fréquenter sa salle de musculation pour évacuer ses
tensions en début de soirée
En début de nuit il prend en charge son bébé de 2 mois (qui ne fait pas encore ses
nuits) pour soulager sa femme mais il n’arrive pas à s’endormir pour autant et se
relève fréquemment pour travailler sur son ordinateur
Il a de plus en plus de mal à se lever le matin pendant la semaine pour « aller bosser »
Il est responsable logistique d’une grande entreprise qui a été successivement
rachetée par un repreneur anglais puis hollandais. Il se déplace fréquemment à
Amsterdam dans la journée et il a besoin de tenir le coup
Il vous demande de lui prescrire un hypnotique
Syndrome de retard de phase
• Sujet ne pouvant s’endormir et se réveiller à une heure désirée
• Le plus souvent ne peut s’endormir avant 2 à 3 heures du matin
• Sommeil de qualité et de durée normales
• Rythme de 24 heures mais décalé dans le temps
Syndrome de retard de phase (suite)
Symptômes évocateurs :
• Se plaint de difficulté d’endormissement et de réveil
difficile
• Parfois syndrome dépressif
Confirmer ce diagnostic par :
• Agenda du sommeil
• Actimétrie
Traitement :
• Chronothérapie + + +
• Photothérapie possible
Avance de
phase
Retard de
phase
EXPOSÉ
CHOIX D’UN HYPNOTIQUE
Recos HAS
Insomnie de
L’adulte
Commentaires des recommandations
Interrogatoire
Permet de distinguer une plainte récente (décalage horaire, changement
de lieu ou de conditions de sommeil, maladie)
Evaluation de la gêne et des troubles diurnes
Tente de définir les troubles ressentis et d’évaluer le retentissement diurne
« Agenda du sommeil » pendant au moins 2 semaines
Recherche de troubles
Des réveils précoces peuvent évoquer une dépression
Réassurance du patient
« l’insomnie n’est pas une maladie grave »
« l’organisme ne souffre pas du manque de sommeil »
DIAGNOSTIC d’INSOMNIE AIGUE :
Prescription d’hypnotiques ?
Possible mais limitée à quelques jours
Avertir le patient qu’une sensation de mauvais sommeil peut survenir
pendant une ou plusieurs nuits à leur arrêt
PRISE en CHARGE d’une INSOMNIE TRANSITOIRE
Réactionnelle à une situation de deuil, stress, difficultés professionnelles
ou familiales, à un abus d’excitant, à une pathologie (toux, prurit, douleur ),
à des changements d’hygiène de vie ( activités, bruit, literie)
 Conseils d’hygiène de sommeil :
coucher (pas trop tôt) et lever à heure régulière (pas trop tard), au
calme, dans une ambiance fraîche, se relaxer avant le coucher (musique
douce, lecture au calme, bain tiède jamais chaud), supprimer sieste, repas
copieux du soir, alcool et toxiques
 Evaluation de retentissement diurne : Hypnotique
- à ½ vie courte zopiclone ou zolpidem
- pour une durée limitée négociée 1 à 4 sem en informant le patient
de risques de dépendance et de rebond d’insomnie attendus
réévaluation de la nécessité du traitement
DEFINITION DE L’INSOMNIE CHRONIQUE
•
L’insomnie est souvent définie par :
– une latence de sommeil et/ou un éveil intra sommeil supérieur à
30 min et une efficacité du sommeil (rapport du temps de
sommeil sur temps passé au lit) inférieure à 85% ;
– le trouble du sommeil doit être présent 3 nuits ou plus par
semaine.
•
L’insomnie chronique dure plus d’un mois.
PRISE en CHARGE d’une INSOMNIE CHRONIQUE
Préférer les techniques non médicamenteuses
Conseils d’hygiène
du sommeil
Restriction du temps
Techniques
Eviction des
de relaxation
stimuli
de sommeil
Thérapies cognitives et
Comportementales
Peu développées en France
Essayer la phytothérapie : Aubépine, Passiflore, Valériane
Plénière
LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
Familles d’ HYPNOTIQUES qui ont l’AMM dans l’insomnie
1 - BENZODIAZEPINES
Effets pharmacologiques
• Hypnotique
• Anxiolytique
• Anticonvulsivant
• Myorelaxant
2 - APPARENTES
Zolpidem ( Stilnox*)
Zopiclone ( Imovane*)
• Hypnotique
• Anxiolytique
• Anticonvulsivant
• Myorelaxant
2 - CARBAMATES
Méprobamate (Equanil*)
• Hypnotique
• Myorelaxante
3 - PHENOTHIAZINES Anti H1
Alimémazine (Théralène*) et les associations diverses
4 - HYDROXYZINE (Atarax*) Anti H1
anticholinergique
• Hypnotique
BENZODIAZEPINES HYPNOTIQUES
PARTICULARITES CINETIQUES : Rapidité de résorption, d'élimination
PHARMACODYNAMIQUES : action puissante
CHOIX de BZD à DEMI-VIE TRES COURTE (type Halcion*
Prescription limitée à 2 semaines)
• Insomnie d'endormissement
si absence d’anxiété diurne
E.I. : amnésie automatisme, troubles du comportement …, Sd de
sevrage
n’est plus disponible en France
Indications :
CHOIX de BZD à DEMI-VIE « COURTE » ou LONGUE si < OU > 20h
Prescription limitée à 4 semaines
Indications :
• Réveils nocturnes fréquents
intérêt si anxiété diurne importante
E.I. : si accumulation : somnolence diurne …
Précautions chez le sujet âgé,  fracture du col du fémur
HYPNOTIQUES
________________________________________________________________
Triazolam
Autres
Apparentés
Anti H1
BZD
aux BZD
phénothiaziniques
________________________________________________________________
Efficacité
+++
+++
+++
++
________________________________________________________________
E.I. au pic
d'effet
++
++
+(+)
+
(mémoire,
troubles du
comportement)
Effets résiduels
(à dose adaptée)
Dépendance
±
±
±
++
++
+
(+)
0
Toxicité
±
±
±
±
_______________________________________________________________
Bénéfice/risque
+
++
++(+)
+
_______________________________________________________________
BENZODIAZEPINES
chlordiazépoxide
Librax*
clorazépate
Tranxène*
desméthyl-chlordiazépoxide
Diazépam
Valium*
N-desméthyldiazépam
= nordazépam
Nordaz*
prazépam
Lysanxia*
hydroxylation
Témazépam
Normison*
Oxazépam
Séresta*
Lorazépam
Témesta*
glycuroconjugaison
(inactivation)
Elimination urinaire
(dérivés conjugués inactifs)
hydroxyprazépam
bromazépam
métabolites
Lexomil*
BENZODIAZEPINES ANXIOLYTIQUES et HYPNOTIQUES
• DEMI-VIE LONGUE : > 20h
LYSANXIA*
NORDAZ*
NOVAZAM* - VALIUM* - DIAZEPAM* …
ROHYPNOL* 16-35 et 23-33 h
TRANXENE*
URBANYL*
VICTAN*
• DEMI-VIE INTERMEDIAIRE dite COURTE : 5 - 20H
HAVLANE*
8h
LEXOMIL* - ANXYREX Gé* - QUIETILINE Gé*
MOGADON* 16-48
NOCTAMIDE*
NORMISON* 5-8
NUCTALON* 17
SERESTA*
TEMESTA*
VERATRAN*
XANAX*
• DEMI-VIE COURTE :
HALCION* présentation supprimée en France
ZOPICLONE (IMOVANE*)
MECANISME D'ACTION
 fixation sur les récepteurs cérébraux aux BZD
intérêt : respecte stades III, IV et sommeil paradoxal
CINETIQUE
Résorption : 2h
Métabolisation hépatique  ajustement posologique si I.H.
1/2 vie d'élimination : 5h
ACTIVITE
Hypnotique
Anxiolytique
Anticonvulsivante
Myorelaxante
Permet le sevrage de BZD
EFFETS INDESIRABLES
Risque de dépendance faible
Signes de rebond à l'arrêt du traitement
Modification du goût et amertume buccale ++
Sécheresse buccale
Troubles digestifs
Observation n°1 :
F. 52 ans, Sd dépressif récent traité depuis 2 mois par :
DEROXAT* : 30 mg / j et RIVOTRIL* : X gouttes / j
non modifiés
ZOPICLONE* 7,5 : 1 cp / j
Crises de somnambulisme
• Evoquées par la patiente
- découverte au matin de verres de lait vides
• Observées par sa mère
- boulimie d’aliments sucrés
- propos cyniques, sarcastiques inhabituels
Amnésie complète des épisodes
Disparition à l’arrêt de ZOPICLONE*
Observation n°2 :
F. 44 ans, terrain psychotique (angoisse pathologique)
TERCIAN* 4% : XV gouttes x 3 / j et IMOVANE* 7,5 : 1 cp / j
à J5  constate au réveil la disparition d’un gros œuf de Pâques
(emballage et miettes de chocolat retrouvés)
Amnésie complète de l’épisode
Absence de récidive à l’arrêt d’IMOVANE*
ZOPICLONE
Cas notifiés dans la base nationale
somnambulismes
conduites automatiques
F > H
Association fréquente de psychotrope(s)
(neuroleptiques, tranquillisant …)
Dans la littérature (Fava 1996)
Zopiclone depuis 2 ans mais  posologie depuis 3 mois
Mémorisation impossible
de l ’activité nocturne
des périodes d ’éveil
Effet résolutif après remplacement par BZD classique
ZOPICLONE
Cyclopyrrolone agissant sur le complexe GABA OMEGA
à effet hypnotique, anxiolytique, myorelaxant
Benzodiazépine - like mais qui respecte les stades de sommeil
profond 3 et 4 et le sommeil paradoxal
Cinétique proche des BZD à 1/2 vie courte
pour lesquelles des Sd d ’amnésie-automatisme sont décrits
Comparaison cinétique Halcion* / nouveaux hypnotiques :
Cmax
Triazolam
Zolpidem
Zopiclone
1
1,5
1,5
1/2 vie
2-5
2-5
5-8
ZOLPIDEM (STILNOX*)
MECANISME D'ACTION
imidazopyridine qui agit sur le complexe GABA OMEGA
Fixation préférentielle sur les R ω 1 cérébraux
CINETIQUE
Demi- vie d' élimination : 2-5 h
Métabolisme hépatique  adaptation posologique chez l'I. hépatique
ACTIVITE
Sédative, hypnotique
Ni anticonvulsivante, ni myorelaxante à dose thérapeutique
EFFETS INDESIRABLES
Vertiges, céphalées
Hallucinations hypnagogiques
Anxiété diurne
Episodes confusionnels chez le sujet âgé
Très peu d'effets résiduels diurnes
Moins de dépendance et de syndrome de sevrage
TRAITEMENT d’une INSOMNIE OCCASIONNELLE :
HYPNOTIQUE à ½ VIE COURTE, délai rapide, peu ou pas d’effet diurne
 ZOLPIDEM STILNOX*
Effets indésirables :
étude australienne ADRAC (2001) neuropsychiatriques +++ :
en qqs h : Hallucinations visuelles, confusion, agitation, cauchemars
délire, somnambulisme …
au réveil : amnésie, anxiété
la plupart à la dose de 10 mg, après 1ère prise dans 70 % des cas
En France DMI déposée pour « amnésie antérograde » et « troubles du
comportement »
NB. Dépendance et syndrome de sevrage possibles si usage chronique
mésusages observés, ordonnances falsifiées (CEIP midi pyrénées
enquête 1996-1997)
enquête des CRPV, compte-rendu Commission Nationale 2004
STILNOX* et HALLUCINATIONS HYPNAGOGIQUES
Définition
visions fugitives qui précèdent parfois immédiatement le sommeil
en phase de pré-endormissement
(ne sont pas des hallucinations vraies)
en ¼ h à 1/2h après la prise parfois
Effet indésirable dose- dépendant
prédominance féminine expliquée par des concentrations plasmatiques
> de 40 %
Ansseau M. Lancet 1992; 339:809
Observation
F 36 ans, 45 kg J1 : 1 comp  hallucinations hypnagogiques
J2 : ½ comp : RAS
 En pratique :
A prendre au moment du coucher
LES BENZODIAZEPINES
Efficaces mais
- PERTURBENT L’ARCHITECTURE DU SOMMEIL
réduisent le stade IV et le REM
- NOMBREUX EFFETS INDÉSIRABLES
Amnésie
Chutes nocturnes par désorientation et trouble de l'équilibre
Accentuation de problèmes respiratoires
Accumulation (répétition de doses), rémanence et effets diurnes,
confusion
Dépendance et risque de sevrage (délais variables)
Lors du sevrage après usage prolongé, risque de rebond REM avec
cauchemars
La prescription de benzodiazépines ou apparentés
- ne peut se concevoir que dans le cadre d’une stratégie à court terme
- n’est justifiée que dans les insomnies sévères occasionnelles
- doit être associée d’emblée à une stratégie d’arrêt
Les benzodiazépines ne sont pas indiquées dans l’insomnie chronique
( rapport Bénéfice / risque négatif )
PHENOTHIAZINES ANTIHISTAMINIQUES H1
• LIMITATION DES TROUBLES MNESIQUES
• PAS DE DEPENDANCE
• ANTIH 1 :
- doxylamine ( DONORMYL*)
- alimémazine ( THERALENE*)
• ANTIH 1 + ASSOCIATIONS :
- méprobamate + acéprométazine : MEPRONIZINE*
- clorazépate
«
: NOCTRAN*
EFFETS INDESIRABLES
Effets anticholinergiques
Certains sont recommandés dans les insomnies occasionnelles
( durée de trt : 2 à 5 jours – ex Donormyl*)
• UTILISATION CHEZ L'ENFANT
ex. : Niaprazine (Nopron*)
Mélatonine ( CIRCADIN )
Indication : insomnie primaire (sommeil de mauvaise qualité) chez ≥ 55 ans
2 études d’efficacité menées à 2 mg/j pdt 3 sem / placebo :
score moyen de qualité de sommeil (- 6 et - 4 mm)
score moyen de comportement au réveil (- 9 et - 3 mm)
sur échelle LSEQ allant de - 50 à + 50 mm )
Poso et administration : 2 mg, 1 à 2 heures avant le coucher pdt 3 sem
Précaution chez l’insuffisant rénal
Contre-indication chez l’insuffisant hépatique
Interaction avec autres psychotropes, prudence si trt par fluvoxamine
Métabolisée par CYP1A et CYP2C19, ½ vie courte 3 à 4 h
Effets indésirables :
vertiges, somnolence, asthénie, crampes, rash, prise de poids,
douleurs abdominales, constipation et sécheresse buccale
SMR
ASMR
CIRCADIN
Les ANTIDEPRESSEURS n’ont pas d’AMM dans l’insomnie
1. DERIVES IMIPRAMINIQUES
(antidépresseurs tricycliques)
2. INHIBITEURS SPECIFIQUES de la RECAPTURE de la SEROTONINE
(ISRS)
3. INHIBITEURS DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE ET DE LA
NORADRENALINE (IRSNA)
Minalcipran (IXEL*)
Venlafaxine (EFFEXOR*)
4. INHIBITEURS DES MONO-AMINE-OXYDASES
 IMAO A
 IMAO NON SELECTIF
5. AUTRES ANTIDEPRESSEURS
Miansérine (ATHYMIL*),
Mirtazapine (NORSET*)
Tianeptine (STABLON*)
2010
PLACE de la PHYTOTHERAPIE
« Traditionnellement utilisé … en cas de troubles mineurs du sommeil
des adultes et des enfants »
EUPHYTOSE
- Aubépine (extrait)….10mg
- Passiflore (extrait)….40mg
- Valériane (extrait)….50mg
- Ballotte (extrait)……10mg
Atteintes cutanées
SPASMINE
-Valériane (extrait)...120 mg
-Aubépine (poudre)..100 mg
Rares atteintes hépatiques
Mais aussi …
Aubépine
Arkogélules aubépine
Passiflore
Arkogélules passiflore
Et les associations
Passiflorine Passinevryl Panxeol Plenesia
Sympathyl Sympavagol Tranquital Vagostabyl
La plupart ne présentent aucun danger :
Tilleul Verveine Mélisse Oranger
Aubépine Passiflore
La valériane aurait des effets à titre élevé
Prescrire 2005; 25 (258) : 101-114
ATELIER
SURDOSAGE ET ÉCHEC
THÉRAPEUTIQUE CHEZ UN PATIENT
INSOMNIAQUE
CAS CLINIQUE N° 3
Madame Isabelle L. 30 ans célibataire que vous connaissez depuis 5 ans, vous
consulte pour ses problèmes de sommeil.
Elle fume 1 paquet de cigarettes par jour.
Elle se plaint de réveils nocturnes particulièrement en début de nuit. Elle est plutôt
nerveuse et a souvent du mal à rester immobile dans son lit, ce qui l’empêche de
retrouver le sommeil. Cela dure depuis des semaines et elle est très fatiguée dans la
journée.
Elle présente par ailleurs des vertiges intermittents, se sent « mal » et vous paraît
très inquiète.
Elle vous demande de lui prescrire un somnifère.
Dans son dossier informatique vous constatez lui avoir prescrit de façon discontinue
mais répétée du Stilnox* qu’elle avait mal supporté, de l’Imovane*, du Noctran*, du
Seresta*, du Lexomil* …
SYNDROME des JAMBES sans REPOS
Besoin impérieux de bouger les jambes, souvent associé à des
sensations inconfortables et désagréables.
Les membres supérieurs et les autres parties du corps sont parfois
concernés.
Apparition ou aggravation des symptômes lors des périodes de repos ou
d’inactivité, particulièrement dans la position allongée ou assise.
Soulagement ou rémission des symptômes lors des mouvements, tels
que la marche ou l’étirement, au moins temporairement et aussi
longtemps que dure l’activité.
Apparition ou nette aggravation des symptômes le soir ou la nuit.
SYNDROME des JAMBES SANS REPOS ( Restless Legs Syndrome) et
MOUVEMENTS PERIODIQUES NOCTURNES
Prévalence élevée : 8 %, prédominance féminine, formes héréditaires
Evaluation clinique, critères de gravité :
le plus souvent bénin
cotation selon l’échelle IRLS (échelle internationale de gravité)

légère à modérée : 1 à 20,
sévère à très sévère : 21 à 40
RETENTISSEMENT sur le SOMMEIL, FATIGUE DIURNE
Bilan étiologique :
carence martiale, abus d’excitants, M. : neuroleptiques, ISRS
BENEFICE / RISQUE des TRAITEMENTS
LES AGONISTES DOPAMINERGIQUES ADARTREL* SIFROL*
SMR important dans les formes sévères
(avec retentissement sur le sommeil et la vie quotidienne)
études d’efficacité limitées à 12 sem
mais ASMR mineure (niveau IV)
remboursement réservé aux formes très sévères (prescription initiale spécialisée)
Posologie progressive ADARTREL* 0,25 à 3 g ou SIFROL* 0,18
½ à 3 cp /jour le soir
Effets indésirables :
digestifs, céphalées, vertiges, asthénie voire « accès soudains de sommeil »
aggravation des symptômes
IAM :
+ neuroleptiques antiémétiques  contre-indication
+ neuroleptiques antipsychotiques  déconseillé
Réf.biblio. Fiches bon usage du médicament, recommandations HAS : ropinirole Adartrel* déc 2006
pramipexole Sifrol* juin 2007
Montplaisir 1999 et 2000 Saletu 2000 Adler 2004
BENEFICE / RISQUE des TRAITEMENTS
AUTRES TRAITEMENTS PROPOSES hors AMM :
Réf.biblio. Filipini Montréal
Gabapentine NEURONTIN*
dose efficace 300-900 mg max 2000 mg/j
EI : somnolence, étourdissements, céphalées
Réf. biblio. Mellick 1996 Adler 1997 Happe 2001 Garcia-Borreguero 2002
Opiacés
Propoxyphène 200 mg
Codéine 15 à 60 mg
Morphine
EI : dépendance toxicomanie
Réf. biblio Walters 2001
Benzodiazépines surtout si MPN associés
Clonazépam RIVOTRIL* 0,5 à 2 mg
mais aussi Témazépam NORMISON*, Nitrazépam MOGADON*
Lorazépam TEMESTA*
EI des BZD (tolérance) + épuisement thérapeutique
CAS CLINIQUE n° 4
Mme B, 75 ans présente une HTA et une hypercholestérolémie bien contrôlées
En fin d’examen vous lui renouvelez son traitement par :
COAPROVEL 150/12,5mg
1 comprimé le matin
SIMVASTATINE 20 mg
1 comprimé le soir
KARDEGIC 75 mg
1 comprimé le soir
INEXIUM 20mg
1 comprimé le soir
CALCIUM vitamine D3
1 comprimé matin et soir
ZOPICLONE 7,5 mg
1 comprimé au coucher
Pendant que vous rédigez son ordonnance elle se plaint de ses troubles du
sommeil qui persistent et s’aggravent. Elle ne supporte plus de dormir aussi mal
et de se réveiller plusieurs fois par nuit, elle vous demande de lui prescrire un
somnifère plus « fort »
PLÉNIÈRE
IATROGENIE ET PRISE EN CHARGE
DU SEVRAGE
DROGUES DEPENDANCE DOPAMINE
Les produits inducteurs de dépendance
augmentent la libération
modifient la cinétique
de la dopamine
Théorie de :
stimulation prolongée du système de la récompense faisant intervenir :
hypothalamus
aire tegmentale ventrale (sécrétion de dopamine)
 importante et prolongée de dopamine dans nx accumbens
 sensation de bien-être
↓ dopamine
 sensation de mal-être
BENZODIAZEPINES
DEPENDANCE  STIMULATION DOPAMINERGIQUE
MECANISME
Les BZD se fixent sur des R spécifiques couplés au complexe
récepteur GABA (de l’ATV)
  voie dopaminergique
NB. sur le complexe récepteur GABA se fixent aussi
- Ethanol
- Barbituriques
- Morphine, héroïne
DEPENDANCE aux BENZODIAZEPINES
BASES COMPORTEMENTALES
Comme dans la plupart des dépendances
RENFORCEMENT POSITIF
Attachement au bien être éprouvé
Effets sédatifs, myorelaxants, anxiolytiques
RENFORCEMENT NEGATIF
Recherche de soulagement du mal être dû au sevrage
PHARMACODEPENDANCE
Facteurs de risque de dépendance et sévérité du sevrage :
- dose moyenne >> dose thérapeutique
- BZD de demi-vie courte (Triazolam, Alprazolam …)
- ancienneté de la consommation
- surconsommation d’alcool
- existence d’une anxiété / dépression associée
Chez environ 1/3 des utilisateurs chroniques de BZD
l’arrêt brutal même à posologie normale peut induire un
syndrome de sevrage
SYNDROME DE SEVRAGE à l’ARRET BRUTAL DU TRT BZD
BZD
Anxiolytique
Sédative, Hypnotique
Myorelaxante



Anticonvulsivante

Anxiété
Agitation, Insomnie
Contractures musculaires,
myalgies, crampes
Tremblements, Convulsions parfois,
incoordination motrice, ataxie,
troubles de l'équilibre
CARACTERISTIQUES
1 - D'autant plus important que la posologie a été forte et prolongée
Diazépam : 3% Sd de sevrage à l'arrêt d'un trt de 6 semaines
18% Sd de sevrage à l'arrêt d'un trt de 18 semaines
2-
Dépend de la nature de la BZD utilisée (délai : 1 à 3 j pour BZD à ½
vie courte, 7 à 10 j pour BZD à ½ vie longue)
3-
Dépend de la personnalité du sujet
4-
Polytoxicomanies :
abus de sédatifs en général
+ alcool
+ tabac
SYNDROME de SEVRAGE ou REBOND d’ANXIETE ?
1 - SYMPTOMES d'ANXIETE
• Anxiété
• Troubles du sommeil
• Dysphorie
• Douleurs musculaires
• nausées
• sueurs
2 - TROUBLES DE LA PERCEPTION
• Troubles visuels
• Hypersensibilité aux stimuli
• Dysesthésies
3 - ACCIDENTS MAJEURS
• Crises convulsives
• Troubles psychotiques
ANXIETE = • Résurgence de l'anxiété ?
• Syndrome de sevrage ?
 recherche de signes associés, examen neurologique
Dg affirmé par réadministration d'une BZD, si possible la même
 disparition rapide des symptômes
HAS - CONFERENCE de CONSENSUS
PREVENTION du SEVRAGE aux BENZODIAZEPINES
=
ARRET TRES PROGRESSIF
PROGRAMME
• Adapté à chaque patient en fonction de :
- la clinique
- sa pharmacodépendance
• Pas de règle absolue
Ex :
diminuer de ¼ de dose / semaine
2 à 3 semaines / palier
etc …
MEILLEURE PREVENTION
Eviter tout traitement prolongé
METHODES
En pratique 3 méthodes différentes utilisées pour le
sevrage des BZD (hors SA)
1) Diminution de 25% chaque semaine de la BZD en
cause (le % de diminution et la durée des paliers varient
selon les auteurs)
2) Remplacement par l’oxazépam (Séresta®) puis
diminution progressive selon les mêmes principes
métabolite
actif de plusieurs benzodiazépines :
Chlordiazépoxide (Librium®), Clorazépate (Tranxène®) et
Diazépam (Valium®)
défixation lente des récepteurs
Formes disponibles : Séresta® 10 mg et Séresta® 50 mg
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance
(CEIP), Centre antipoison (CAP)
Hôpital Salvator , 249 bd. Sainte Marguerite, 13009 Marseille
3) Remplacement par du Prazépam (Lysanxia®) forme
gouttes (10 mg = 20 Gouttes)

BZD de demi-vie longue (60h)

Intérêt de la forme gouttes pour des diminutions très
progressives

Dose plafond de 200 mg soit 400 gouttes quelles que
soient les posologies annoncées par le patient pour
les mêmes raisons que ci-dessus

1 seule prise journalière étant donné la longue demivie du Prazépam, mais à adapter selon les habitudes
du patient
Tableau d’équivalence
30 mg d’oxazépam ou 10 mg de Prazépam (20 Gouttes)
Alprazolam (Xanax®) : 0,25 mg
Bromazépam (Lexomil®) : 6 mg
Chlordiazépoxide (Librium®) : 25 mg
Clonazépam (Rivotril®) : 0,25 mg
Clorazépate (Tranxène®) : 3,75 mg
Diazépam (Valium®) : 5 mg
Flunitrazépam (Rohypnol®) : 2 mg
Loprazolam (Havlane®) : 1 mg
Lorazépam (Témesta®) : 1mg
Lormétazepam (Noctamide®) : 2 mg
Nitrazépam (Mogadon®) : 5 mg
Témazépam (Normison®) : 15 mg
Zolpidem (Stilnox®) : 10 mg
Zopiclone (Imovane®) : 7,5 mg
2010
PHENOTHIAZINES = MEDICAMENTS INAPPROPRIES chez le SA
( cf consensus français
ML Laroche, et coll 2007 )
Rapport B / R défavorable ( M. aussi efficaces et mieux tolérés disponibles )
Listes disponibles USA, Canada (Beers 1990, 2003)
Adaptation aux prescriptions françaises et recommandations de l’AFSSAPS
Résultats applicables aux SA > 75 ans
Médicaments ayant des propriétés atropiniques
4. Antidépresseurs ayant des propriétés atropiniques : clomipramine
(Anafranil*), amoxapine (Défanyl*), amitriptyline (Laroxyl*), maprotiline
(Ludiomil*), dosulepine (Prothiadem*), doxepine (Quitaxon*), trimipramine
(Surmontil*), imipramine (Tofranil*)
 Les antidépresseurs tricycliques peuvent se révéler plus efficaces
que les antidépresseurs sérotoninergiques mais le rapport bénéfice-risque est
souvent moins favorable en particulier chez les personnes âgées. A réserver à la
deuxième intention
5. Neuroleptiques : chlorpromazine (Largactil*), fluphénazine (Modécate*),
propériciazine (Neuleptil*), lévomépromazine (Nozinan*), pipotiazine (Piportil*),
cyamémazine (Tercian*), perphénazine (Trilifan* retard)
 En deuxième intention seulement
6. Hypnotiques ayant des effets atropiniques : doxylamine (Donormyl*),
acéprométazine (Mépronizine*), alimémazine (Théralène*)
 Préférer comme hypnotiques les benzodiazépines à demi-vie courte
à dose diminuée de moitié par rapport aux sujets jeunes
7. Antihistaminiques H1 ayant des effets anticholinergiques : prométhazine
(Phénergan*), méquitazine (Primalan*), carbinoxamine (Allergefon*),
hydroxyzine (Atarax*), dexchlorphéniramine (Polaramine*), cyprohéptadine
(Périactine*)
 Effet atropinique et sédation, vertiges. Préférer cétirizine (Zyrtec*,
Virlix*…), desloratadine (Aérius*), loratadine (Clarityne*)
8. Myorelaxants et anti-spasmodiques atropiniques : oxybutinine (Ditropan*),
toltérodine (Détrusitol*), Solifénacine (Vésicare*)
 Médicaments à éviter
9. Association combinée de deux médicaments ayant des effets
atropiniques
 Majoration du risque, médicaments sédatifs et hypnotiques. A
surtout éviter
10. Benzodiazépines de longue durée d’action (demi-vie ≥ à 20h) :
bromazépam (Lexomil*), diazépam (Valium*), chlordiazépoxide (Librax*),
prazépam (Lysanxia*), clobazam (Urbanyl*), nordazépam (Nordaz*), loflazépate
(Victan*), nitrazépam (Mogadon*), flunitrazépam (Rohypnol*), clorazépate
(Tranxène*), clorazépate-acépromazine-acépromazine (Noctran*),
acéprométazine (Mépronizine*), estazolam (Nuctalon*)
 prolongation d’activité et augmentaton des EI ( somnolence, chutes…)
En fonction des états pathologiques
21. Adénome prostatique, rétention urinaire chronique
 Médicaments ayant des propriétés anticholinergiques
22. Glaucome à angle fermé
 Médicaments anticholinergiques
23. Incontinence urinaire
 Eviter les alpha-bloquants type urapidil (Eupressyl*) et prazosine (Alpress*)
24. Démence
 Eviter les médicaments ayant des effets anticholinergiques :
trihexyphenidyle (Artane*), tropatépine (Lepticur*), bipéridène (Akinéton*), les
neuroleptiques sauf olanzapine (Zyprexa*) et rispéridone (Risperdal*), les
benzodiazépines
25. Constipation chronique
 Médicaments ayant des propriétés anticholinergiques et antihypertenseurs
centraux
Mais parmi les Médicaments ayant des propriétés atropiniques figurent aussi
4. Antidépresseurs ayant des propriétés atropiniques : clomipramine
(Anafranil*), amoxapine (Défanyl*), amitriptyline (Laroxyl*), maprotiline
(Ludiomil*), dosulepine (Prothiadem*), doxepine (Quitaxon*), trimipramine
(Surmontil*), imipramine (Tofranil*)
 Les antidépresseurs tricycliques peuvent se révéler plus efficaces
que les antidépresseurs sérotoninergiques mais le rapport bénéfice-risque est
souvent moins favorable en particulier chez les personnes âgées. A réserver à la
deuxième intention
5. Neuroleptiques : chlorpromazine (Largactil*), fluphénazine (Modécate*),
propériciazine (Neuleptil*), lévomépromazine (Nozinan*), pipotiazine (Piportil*),
cyamémazine (Tercian*)
 En deuxième intention seulement
6. Hypnotiques ayant des effets atropiniques : doxylamine (Donormyl*),
acéprométazine (Mépronizine*), alimémazine (Théralène*)
 Préférer comme hypnotiques les benzodiazépines à demi-vie courte
à dose diminuée de moitié par rapport aux sujets jeunes
TOXICITEE des PHENOTHIAZINES chez l’ENFANT
NOPRON : TOXICITE
Nopron : niaprazine = sédatif et régulateur psychomoteur
Enquête Octobre 1986 – 1999
TOXICITE NEUROLOGIQUE : 18 cas
• Hypotonie, Agitation, Tremblements
• Aréactivité brutale avec malaise
• Cyanose
• Pause respiratoire
- Age : nourrissons et enfants de moins de 2 ans
- Délai : 30 mn à 2h après la prise
- Souvent automédication
mais aussi sur prescription médicale
NOPRON : TOXICITE (suite)
Nopron* : niaprazine = sédatif et régulateur psychomoteur
Toxicité neurologique par SURDOSAGE (1/3 des cas)
Mais à DOSE " NORMALE " AUSSI
(cuillère-mesure incluse dans le conditionnement) mais …
INFORMATION des PARENTS nécessaire +++
Aucune étude pharmacocinétique disponible …
 VIDAL 1988 :
C.I. nourrisson < 6 mois
 rapport 2000 de la COMMISSION NATIONALE :
Prescription limitée à 5 jours
C.I. < 3 ans
Liste II
CHOIX d’un TRAITEMENT HYPNOTIQUE
Fonction du patient
Age
Etat physiologique rénal et hépatique
Type d’insomnie (endormissement ou maintien)
Activités pratiquées le lendemain de la prise
Fonction du produit
Délai d’action (Tmax) et 1/2 demi-vie
Risque d’effets résiduels
Risque d’effet rebond de l’insomnie ++ si ½ courte
Risque d'interactions médicamenteuses avec d’autres psychotropes
THERAPIES COGNITIVES et COMPORTEMENTALES
LE CONTRÔLE du STIMULUS
Pour réassocier lit et chambre avec le sommeil
Pour rétablir un calendrier veille-sommeil fixe
LA RESTRICTION DE SOMMEIL
Limiter le temps au lit au temps de sommeil
Garder une petite dette de sommeil pour le rendre efficace
LA RELAXATION
Pour réduire les tensions corporelles et mentales
Pour contrôler les pensées négatives
REJETER LES IDEES RECUES comme
« on a besoin de 8 h de sommeil »
« l’ insomnie est la conséquence d’une perturbation biologique »
« l’insomnie a de sérieuses conséquences sur la santé »
DEDRAMATISER et ETRE TOLERANT / EFFETS de l’INSOMNIE
Cas particulier de la PERSONNE AGEE
CAS CLINIQUE n° 5
Mme Aline G., 82 ans est une petite dame fluette et autonome qui vit seule à son
domicile depuis le décès de son époux il y a bientôt 8 ans.
Elle est traitée par Amlor*10 mg 1 comprimé /j, Kardégic* 75 mg 1 sachet /j et
Stablon*1 comprimé matin et soir .
Elle présente un prurit à prédominance nocturne dont elle se plaint beaucoup. Les
investigations menées ont éliminé une cause organique ou allergique et permis de
retenir l’hypothèse d’un prurit sénile.
Elle prend son Témesta* chaque soir depuis 20 ans avec une tasse de tilleul
parfumée à l’eau de fleur d’oranger.
Elle se fait beaucoup de soucis pour l’avenir de ses enfants, petits enfants et arrière
petits enfants qu’elle voit assez souvent.
Les dernières recommandations vous invitent à stopper son hypnotique.
VARIATIONS du SOMMEIL avec l’AGE
Chez le sujet âgé
à partir de 60 ans sommeil moins profond
délai d’endormissement allongé
augmentation de fréquence des troubles du sommeil comme apnées du
sommeil ou Sd des jambes sans repos
augmentation du nombre et de la durée des éveils nocturnes
disparition progressive du sommeil lent profond
diminution du sommeil paradoxal
 sommeil fragmenté, instable
FACTEURS de MAUVAIS SOMMEIL chez le SUJET AGE
-
Alitement
-
Mauvaise adaptation au changement d’environnement
-
Polypathologies associant en particulier
–
–
–
–
–
coronaropathie
insuffisance respiratoire
prostatisme
douleurs arthrosiques
dépression ...
 Polymédication
CONTEXTE CLINIQUE du TROUBLE DU SOMMEIL
Est-ce le motif principal de la consultation ?
Symptomatologie du trouble du sommeil :
ex. impatiences des MI
Recherche d’une cause somatique ( symptômes associés ) :
douleurs, dyspnée, polyurie, prurit, symptômes digestifs
Recherche d’une cause iatrogène :
médicaments à visée cardio-pulmonaire, Dopa, corticoïdes
alcool, café, tabac, chocolat
Recherche de syndrome caractérisé
triade apnéique : céphalées matinales – obésité – impuissance
Contexte affectif : angoisse ou dépression
BENZODIAZEPINES
POURQUOI les ARRETER chez le SUJET AGE
FREQUENCE +++ des Effets Indésirables
• Confusion mentale
• Amnésie antérograde complète
• Automatismes moteurs
• Troubles du comportement :
Effet desinhibiteur
incongruité
impudeur
Dès les 1ères prises
Doses-dépendants
Conduite à tenir:
• Utiliser des doses très faibles
• Traitement aussi court que possible
• Surveillance +++
• Indication exceptionnelle chez le sujet atteint d'Alzheimer
BENZODIAZEPINES et FRACTURES
CHEZ le SUJET AGE
CONTROVERSE CONCERNANT
La RESPONSABILITE des ½ VIES LONGUES
50 études épidémiologiques observationnelles
Publiées depuis 1988
RISQUE
f° (posologie) et f° (demi-vie longue)
R2f : Epidemiology of medication related falls and fractures in the elderly.
Cumming RC Drugs and Aging 1988; 12(1): 43-53
BENZODIAZEPINES et SUJET AGE
I - MODIFICATIONS PHARMACOCINETIQUES
VALIUM*
T1/2 sujet jeune
20h
sujet âgé
90h
Par diminution des biotransformations hépatiques
MAIS : Pas d'hydroxylation hépatique pour :
TEMESTA*, SERESTA*  avantage chez le sujet âgé
(demi-vie inchangée)
II - MODIFICATIONS PHARMACODYNAMIQUES
 Perméabilité cérébrale, anoxie
 Récepteurs centraux
Hypersensibilité
après 1 seule prise
Xanax* : effet psychostimulant ++
Posologie individuelle fractionnée chez sujet âgé
COMMENT ARRETER UN TRAITEMENT HYPNOTIQUE chez le SUJET AGE ?
(Recommandations de l’HAS octobre 2007)
destinées aux patients > 65 ans traités par BZD ou apparentés depuis > 30 jours
Lorsque la BZD est prise depuis très longtemps son arrêt remet en cause un
certain équilibre
 analyser avec le patient
Bénéfice / Risque du traitement
Bénéfice / Risque de l’arrêt de la BZD
Difficultés d’arrêt liées aux
- degré d’attachement du sujet aux BZD
- posologie élevée et/ou traitement prolongé
- prise de BZD à visée anxiolytique
- consommation d’alcool
- détresse psychologique
Si BZD indiquée chez le sujet âgé : préférer les molécules d’action
intermédiaire sans métabolite actif (‘demi-vies courtes’) pour éviter
les risques d’accumulation
HAS
147
148
HAS - Octobre 2007
(www.has-sante.fr)
Echelle ECAB
Mesure l’attachement aux benzodiazépines
Si Score  6
Dépendance hautement probable
.
SEVRAGE STANDARD RECOMMANDE EN AMBULATOIRE
Utiliser une benzodiazépine à ½ vie longue ou intermédiaire
Diminution chaque semaine de 25%
( soit du 1/4 de la posologie restante )
à adapter selon la réponse du patient
Protocole sur 6 à 8 semaines voire sur quelques mois
Suivi régulier toutes les semaines et après la fin du sevrage
REGULATION du
CYCLE VEILLE – SOMMEIL
EDUCATION du PATIENT
ALTERNATIVES NON MEDICAMENTEUSES
•
Règles d’hygiène du sommeil,
•
Contrôle du stimulus,
•
Relaxation
REGLES D’HYGIENE DU SOMMEIL
– Environnement propice et confortable :
matelas, obscurité, silence, température
– Exercice physique en journée, pas en soirée.
– Horaires de repas réguliers
pas de repas trop copieux le soir.
– Éviter les somnifères
car perte d’efficacité
– Éviter les excitants
café, thé, alcool, nicotine …
ADOPTER une BONNE HYGIENE de SOMMEIL
RECOMMANDATIONS de l’INVS
- Se coucher et se lever à des heures régulières
- Se lever tous les jours à la même heure
- Réveil dynamique : lumière forte, exercices, petit déjeuner complet
- Pratiquer un exercice physique dans la journée
- Se reposer les yeux fermés 5 à 20 mn en début d’après-midi
- Eviter les excitants (thé café cola vit C) après 16 h
- Eviter l’alcool et le tabac le soir
Tous 2 favorisent les réveils nocturnes
la nicotine  stimulant
l’alcool  instabilité du sommeil
NUIT
Nombre de mouvements
mesurés à l’actimétrie en
fonction de la literie
LES PETITS MOYENS
Aménager une chambre idéale : 18°C obscure au calme
Faire quelques exercices de relaxation le soir
Prendre une tisane / valériane, passiflore, mélisse …
Aller au lit dès les 1ers signes de sommeil mais pas avant
Savoir mettre les soucis de côté avant d’aller dormir
Et EVITER
Les repas trop copieux le soir
De rester au lit éveillé en se retournant sans cesse
De manger lire ou regarder la télé au lit
EVITER le STRESS
RESPONSABLE d’INSOMNIE AIGUE puis d’INSOMNIE CHRONIQUE
Le STRESS est responsable d’hyperéveil
 difficultés d’endormissement et de maintien du sommeil
 ruminations et inquiétudes
 insomnie
 ruminations et inquiétudes / mauvais sommeil et performance
 insomnie
 INSOMNIE AIGUE
………….
 INSOMNIE CHRONIQUE
 ANXIETE
 DEPRESSION
CONTROLE DU STIMULUS
1 - Couchez vous seulement quand vous êtes somnolent
(bâillements, paupières lourdes)
2 - Utilisez le lit seulement pour dormir.
3 - Si vous n’arrivez pas à vous endormir après 15-20 min
levez-vous, sortez de la pièce, menez une activité tranquille
recouchez vous quand vous sentirez de nouveau la fatigue
4 - Si le sommeil ne vient toujours pas au bout de 15-20 min
répétez l’étape 3
5 - Levez vous tous les matins à la même heure, quelle que soit la
durée du sommeil de votre nuit précédente
Ne vous couchez pas plus tôt même si vous êtes très fatigué
6 - Evitez les siestes
Evitez de somnolence devant la télévision
Exemple de la Fédération du Sommeil
du CHU de NICE
Créée en 1998, Agréée SFRS en 1999
• Site fonctionnel mutualisé
– Hôpital Pasteur
Accueil 04 92 03 85 93
– Consultations centralisées H0
– Centre du sommeil (Investigations) H3 et enregistrements
ambulatoires
• Centre transdisciplinaire
– Pneumologie : F Lemoigne, C Firly
– Psychiatrie : D. Pringuey, FS Kohl, F. Cherikh
– Neurologie et EFSN : MN Magnié, G Suisse
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