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Diabète & Obésité • Mars 2010 • vol. 5 • numéro 37 111
Recommandations de bonne pratique, HAS
Délivrance de verres correcteurs
par les opticiens
Parasitologie
Tirer les vers de l’œil, pas si rare
La HAS a élaboré des recommandations
concernant la délivrance de verres correcteurs
dans le cadre d’un renouvellement avec adapta-
tion. Depuis 2007, les opticiens lunetiers peu-
vent adapter, dans le cadre d’un renouvellement,
les prescriptions médicales initiales de verres cor-
recteurs datant de moins de trois ans, à l’exclu-
sion de celles établies pour les personnes âgées
de moins de 16 ans sauf opposition du médecin.
Les recommandations actuelles concernent la dé-
livrance de verres correcteurs, à l’exclusion de
celle de lentilles de contact, dans le cadre d’un
renouvellement avec adaptation chez des per-
sonnes de 16 ans ou plus atteintes d’un trouble
de la réfraction.
Elles visent à répondre des questions telles que
la possibilité d’opposition de l’ophtalmologiste à
l’adaptation de la prescription médicale initiale
de lunettes, ou le niveau d’évolution de la réfrac-
tion, qui devrait conduire l’opticien à orienter la
personne vers l’ophtalmologiste avant délivrance
de lunettes.
L’ophtalmologiste peut décider, dans des si-
tuations particulières qui nécessitent un suivi
ophtalmologique rapproché, de limiter ou de
s’opposer au renouvellement avec adaptation
des lunettes : troubles sévères de la réfraction,
troubles associés à une pathologie ophtalmo-
logique (glaucome, atteintes rétiniennes…) ou
générale (diabète, maladies auto-immunes…),
L’aventure malheureuse de cet américain
chez qui les médecins ont eu la mauvaise
surprise de trouver un ver dans l’œil (Actualités,
Pratiques en Ophtalmologie 37) ne serait pas si
rare. En effet, une étude récente rapporte 11 cas
d’infestation oculaire par des larves de mouches
(Oestrus ovis, dans ces cas) et précise que la lo-
calisation conjonctivale serait la plus fréquente.
Avec les symptômes de présence de corps étran-
ger gênant, le diagnostic est rapidement posé à
l’observation de la conjonctive, et le problème
est rapidement et facilement réglé, il suffit de re-
tirer les (2 à 30) vers de l’œil !
L’œil n’est pas le seul hôte atypique de ce genre
de parasite. Des praticiens de Sao Paolo ont du
prise de médicaments au long cours (corticoïdes
par exemple). Ces recommandations ne doivent
pas remplacer le jugement clinique du médecin
et l’évaluation des situations au cas par cas.
Par ailleurs, il est recommandé au médecin de
prendre en compte le degré de compréhension
et d’implication de la personne dans sa prise en
charge ophtalmologique.
L’opticien, quant à lui, doit orienter la personne
vers l’ophtalmologiste avant la délivrance de lu-
nettes, notamment en cas de modification impor-
tante de la réfraction ou de baisse de la meilleure
acuité visuelle corrigée. L’opticien doit alors
transmettre à l’ophtalmologiste – directement ou
via la personne qui sera reçue en consultation –
un compte rendu du contrôle de la réfraction. n
extraire 110 vers (Cochliomyia hominivorax)
dans la bouche d’un homme âgé, malade. Le
patient n’a malheureusement pas survécu à l’inter-
vention. Des vers ont également du être retirés du
lobe frontal gauche d’un patient séropositif pour
le VIH hospitalisé d’urgence après une violente
agression, les vers grouillaient littéralement à tra-
vers les fractures du crâne de l’homme. Le patient
a non seulement survécu à ses blessures multiples,
mais l’infestation par les asticots pourraient l’avoir
protégé d’une infection bactérienne. n
Pour en savoir plus : Anane S et al. Bull Soc Pa-
thol Exot 2010 b3 : 233-304. Ribeiro MC et al.
Gerontology 2010. En cours de publ Terterov S
et al. World Neurosurg 2010 ; 5 : 557-9.
En BrEF
la coMMissioN de
l’aMM recoMMaNde la
suspeNsioN d’utilisatioN
de la triMétazidiNe
(vastarel® et géNériques)
Autorisée depuis 1978 en
France dans le traitement
d’appoint des baisses d’acuité
et des troubles du champ
visuel et le traitement
symptomatique d’appoint des
vertiges et des acouphènes, la
trimétazidine a été réexaminée
dans ces indications.
Compte tenu des données
récentes et des effets
secondaires sur le plan
neurologique (chutes,
syndromes prakinsoniens)
l’Afssaps a lancé une procédure
de suspension de l’utilisation de
Vastarel® et de ses génériques.
Les experts ont considéré
qu’il n’existait pas de bénéfice
avéré à l’heure actuelle
dans ces trois indications.
dMp : c’est parti !
La mise en service du dossier
médical personnel (DMP) a
été confirmée par l’ASIP Santé,
responsable du projet. Afin de
procéder à des tests en situation
réelle, des professionnels de
santé ont été sollicités fin
décembre dans les régions
expérimentatrices, pour créer les
premiers DMP avec l’accord des
patients. Le 2 décembre dernier,
la CNIL a autorisé les applications
informatiques nécessaires à la 1re
phase de généralisation du DMP.
Il devrait être progressivement
déployé sur l’ensemble du
territoire et permettre aux
professionnels et établissements
de santé qui prennent en
charge un patient, dès lors que
celui-ci y a consenti, de partager
les informations nécessaires
à la coordination des soins.
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