PRATIQUES EN
OPHTALMOLOGIE
REVUE DIDACTIQUE MÉDICO-CHIRURGICALE
Mai 2011 • Volume 5 • n° 44 • 8 e
ACTUALITÉS
La Fondation de France donne
le Prix Spécial d’Opthalmologie
Formation : nouveau Bachelor
de Manager en Optique
Recommandations pour
la délivrance de verres correcteurs
Une rétine de souris obtenue grâce à
des cellules souches embryonnaires
ÉCHOS DES CONGS
Retour sur le symposium
de l’ASCRS à San Diego
Quelles nouveautés ?
Dr Chrysanthi Basdekidou (Paris),
Dr Eric Pérez-Campagne (Eaubonne)
MISE AU POINT
Toxine botulique
Quand l’utiliser en ophtalmologie ?
Dr Hadia El Gharbi (Paris)
dd www.ophtalmologies.org
DOSSIER
DIAGNOSTIQUER ET PRENDRE EN CHARGE
LES PARALYSIES OCULOMOTRICES
Dossier coordonné par le Dr Corinne Bok-Beaube
Pathologie de l’enfant ou de l’adulte, congénitale ou acquise, le diagnostic d’une
paralysie oculomotrice impose sa prise en charge rapide. Généralités, étiologies
et retour sur les paralysies des IIIe, IVe et VIe paire crânienne.
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Pr Jean-Philippe Nordmann (Paris),
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Pr José Sahel (Paris, Strasbourg),
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Dr Eric Sellem (Lyon),
DrJean-Bernard Weiss (Paris)
Pratiques en Ophtalmologie
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sommaire
Mai 2011 • Vol. 5 • N° 44
Assemblé à ce numéro : 1 bulletin d’abonnement (4 pages).
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www.ophtalmologies.org
PRATIQUES EN
OPHTALMOLOGIE
REVUE DIDACTIQUE MÉDICO-CHIRURGICALE
www.ophtalmologies.org
n ACTUALITÉS......................................... p. 110
n DOSSIER .......................................... p. 113
LES PARALYSIES OCULOMOTRICES
Dossier coordonné par le Dr Corinne Bok-Beaube
1 n Les paralysies oculomotrices
Diagnostic clinique, étiologique et épidémiologie .............. p. 114
Dr Corinne Bok-Beaube (Paris)
2 n Les paralysies de la IIIe paire crânienne
Diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 118
Dr François Audren (Paris)
3 n La paralysie de la IVe paire crânienne
Diagnostic et prise en charge ........................................ p. 121
Dr Pierre Lebranchu, Pr Alain Péchereau (Nantes)
4 n La paralysie du nerf abducens
VIe paire crânienne .................................................... p. 125
Dr Arnaud Sauer, Pr Claude Speeg-Schatz (Strasbourg)
n MISE AU POINT
Toxine botulique
Quand l’utiliser en ophtalmologie ? ......................... p. 128
Dr Hadia El Gharbi (Paris)
n ÉCHOS DES CONGRÈS
Retour sur le Symposium de l’ASCRS à San Diego
Quelles nouveautés ? .................................... p. 131
Dr Chrysanthi Basdekidou (Paris), Dr Eric Pérez-Campagne (Eaubonne)
n BULLETIN DABONNEMENT........................... p. 112
n PETITES ANNONCES.................................. p. 117
n RENDEZ-VOUS DE L’INDUSTRIE ....................... p. 133
© DR
actualités
110Diabète & Obésité • Mars 2010 • vol. 5 • numéro 37
DE LA PROFESSION
Bonnes pratiques
Les conditions nécessaires
à la chirurgie de la cataracte
DMLA
Des nouvelles perspectives
dans le traitement
Prix
La Fondation de France donne
le Prix Spécial dOphtalmologie
Régénération
Une rétine de souris obtenue grâce à
des cellules souches embryonnaires
La HAS tient à rappeler les exigences tech-
niques et environnementales à la réalisation
de cette chirurgie en matière de sécurité et de
qualité pour le patient. Elle doit s’effectuer dans
un bloc opératoire garantissant une asepsie
adaptée, ou dans un centre de chirurgie ambu-
La dégénérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA), première cause de cécité chez les
plus de 50 ans profite aujourd’hui d’une prise en
charge de pointe avec des traitements parmi les-
quels on trouve les anti-VEGF. La clé de ce trai-
tement est le suivi constant des injections d’anti-
VEGF pour empêcher la pousse des vaisseaux,
responsable de la maladie.
Une nouvelle étude permet d’espérer au-
jourd’hui qu’un nouvel anti-VEGF permette
d’espacer ces injections. Il s’agit du VEGF Trap
Eye, développé par l’Hôpital Universitaire de
l’œil à Vienne. Le Pr Ursula Schmidt-Erfuth est le
principal investigateur de cette étude, appelée
VIEW2. Menée sur 1 240 personnes, celle-ci a
La lauréate est Claire Wardak, post-doctorante
dans l’équipe du Pr Jean René Duhamel
«Neurophysiologie des processus cognitifs» au
Centre de neuroscience cognitive de Bron.
Claire Wardak étudie les perturbations des méca-
Publiés par la revue Nature, les travaux me-
s par une équipe japonaise ont été qualifiés
« d’extrêmement novateurs » par Olivier Gou-
reau, de l’Institut de la Vision : « Générer des
latoire autonome à condition de respecter les
bonnes pratiques d’hygiène, bionettoyage, et
gestion de dispositifs, et d’assurer la possibilité
de recours à un médecin anesthésiste sur le site.
La cataracte toucherait 20 % de la population à par-
tir de 65 ans et plus de 60 % à partir de 65 ans n
été présentée au congrès sur la DMLA à Miami
(février 2011), et laisse espérer que les patients
puissent ne plus avoir besoin d’une injection
tous les deux mois.
De leur coté, les équipes de l’INSERM, en France
travaillent à partir d’une nouvelle cible thérapeu-
tique, le récepteur CD160. Elle diffère ainsi des
traitements angiogéniques actuellement utilisés,
qui ciblent le facteur VEGF : « Cette thérapie
est originale, car elle induit directement la mort
des cellules qui tapissent les vaisseaux et sont en
pleine prolifération » explique Philippe le Bou-
teiller (INSERM/CNRS Toulouse). Elle pourrait
ouvrir une nouvelle perspective thérapeutique
dans la prise en charge de la DMLA. n
nismes d’exploration oculaire et d’attention chez
les patients cérébrolésés, et cherche aussi à trou-
ver des moyens d’agir sur les réseaux neuronaux
concernés et d’utiliser le « reéquilibrage » se pro-
duisant entre les deux hémisphères cérébraux. n
organes complexes in vitro est un des défis ma-
jeurs de la médecine régénérative. « Mais pas
impossible » se félicitent pour leur part deux
éditorialistes de la revue Nature. n
Le chiffre
du mois
1,4
milliards
Cest le nombre de nouveaux
presbytes quil y aura en 2030
à cause du vieillissement de
la population mondiale.
Le marché de loptique, dont
le réseau de distribution se
sont structurés, a montré
une croissance de 50 % en
neuf ans. Un créneau qui
ne risque pas de souffrir de
grandes crises dans lavenir.
Formation
Nouveau Bachelor de
MaNager eN optique
LISO (Institut Supérieur dOp-
tique) a décidé de créer une
formation professionnalisante
et complémentaire au BTS
Opticien Lunetier. La croissance
du marché de loptique est
au cœur de linitiative : « la
profession a besoin dopticiens
qui soient aussi commerçants,
managers et gestionnaires »,
défend Cédric Ducrocq, président
de Dia-Mart, cabinet de conseil
partenaire de la formation.
Dune durée dun an, lobjectif
du Bachelor de Manager en
Optique est de former les futurs
responsables du marché de
loptique autour de quatre pôles
de compétences : Management,
Gestion, Vente et Anticipation
stratégique. La formation prévoit
également des études de
cas réalisées en collaboration
avec des entreprises parte-
naires (grandes enseignes du
secteur et cabinets dexpertise
en gestion et marketing).
Pour en savoir plus :
www.iso.fr/bmo
actualités
Diabète & Obésité • Mars 2010 • vol. 5 • numéro 37 111
Recommandations de bonne pratique, HAS
Délivrance de verres correcteurs
par les opticiens
Parasitologie
Tirer les vers de lœil, pas si rare
La HAS a élaboré des recommandations
concernant la délivrance de verres correcteurs
dans le cadre d’un renouvellement avec adapta-
tion. Depuis 2007, les opticiens lunetiers peu-
vent adapter, dans le cadre d’un renouvellement,
les prescriptions médicales initiales de verres cor-
recteurs datant de moins de trois ans, à l’exclu-
sion de celles établies pour les personnes âgées
de moins de 16 ans sauf opposition du médecin.
Les recommandations actuelles concernent la dé-
livrance de verres correcteurs, à l’exclusion de
celle de lentilles de contact, dans le cadre d’un
renouvellement avec adaptation chez des per-
sonnes de 16 ans ou plus atteintes d’un trouble
de la réfraction.
Elles visent à répondre des questions telles que
la possibilité d’opposition de l’ophtalmologiste à
l’adaptation de la prescription médicale initiale
de lunettes, ou le niveau d’évolution de la réfrac-
tion, qui devrait conduire l’opticien à orienter la
personne vers l’ophtalmologiste avant délivrance
de lunettes.
L’ophtalmologiste peut décider, dans des si-
tuations particulières qui nécessitent un suivi
ophtalmologique rapproché, de limiter ou de
s’opposer au renouvellement avec adaptation
des lunettes : troubles sévères de la réfraction,
troubles associés à une pathologie ophtalmo-
logique (glaucome, atteintes rétiniennes…) ou
générale (diabète, maladies auto-immunes…),
L’aventure malheureuse de cet américain
chez qui les médecins ont eu la mauvaise
surprise de trouver un ver dans l’œil (Actualités,
Pratiques en Ophtalmologie 37) ne serait pas si
rare. En effet, une étude récente rapporte 11 cas
d’infestation oculaire par des larves de mouches
(Oestrus ovis, dans ces cas) et précise que la lo-
calisation conjonctivale serait la plus fréquente.
Avec les symptômes de présence de corps étran-
ger gênant, le diagnostic est rapidement posé à
l’observation de la conjonctive, et le problème
est rapidement et facilement réglé, il suffit de re-
tirer les (2 à 30) vers de l’œil !
L’œil n’est pas le seul hôte atypique de ce genre
de parasite. Des praticiens de Sao Paolo ont du
prise de médicaments au long cours (corticoïdes
par exemple). Ces recommandations ne doivent
pas remplacer le jugement clinique du médecin
et l’évaluation des situations au cas par cas.
Par ailleurs, il est recommandé au médecin de
prendre en compte le degré de compréhension
et d’implication de la personne dans sa prise en
charge ophtalmologique.
L’opticien, quant à lui, doit orienter la personne
vers l’ophtalmologiste avant la délivrance de lu-
nettes, notamment en cas de modification impor-
tante de la réfraction ou de baisse de la meilleure
acuité visuelle corrigée. L’opticien doit alors
transmettre à l’ophtalmologiste directement ou
via la personne qui sera reçue en consultation
un compte rendu du contrôle de la réfraction. n
extraire 110 vers (Cochliomyia hominivorax)
dans la bouche d’un homme âgé, malade. Le
patient n’a malheureusement pas survécu à l’inter-
vention. Des vers ont également du être retirés du
lobe frontal gauche d’un patient séropositif pour
le VIH hospitalisé d’urgence après une violente
agression, les vers grouillaient littéralement à tra-
vers les fractures du crâne de l’homme. Le patient
a non seulement survécu à ses blessures multiples,
mais l’infestation par les asticots pourraient l’avoir
protégé d’une infection bactérienne. n
Pour en savoir plus : Anane S et al. Bull Soc Pa-
thol Exot 2010 b3 : 233-304. Ribeiro MC et al.
Gerontology 2010. En cours de publ Terterov S
et al. World Neurosurg 2010 ; 5 : 557-9.
En BrEF
la coMMissioN de
laMM recoMMaNde la
suspeNsioN dutilisatioN
de la triMétazidiNe
(vastarel® et géNériques)
Autorisée depuis 1978 en
France dans le traitement
dappoint des baisses d’acuité
et des troubles du champ
visuel et le traitement
symptomatique dappoint des
vertiges et des acouphènes, la
trimétazidine a été réexaminée
dans ces indications.
Compte tenu des données
récentes et des effets
secondaires sur le plan
neurologique (chutes,
syndromes prakinsoniens)
lAfssaps a lancé une procédure
de suspension de lutilisation de
Vastarel® et de ses génériques.
Les experts ont considéré
quil nexistait pas de bénéce
avéré à lheure actuelle
dans ces trois indications.
dMp : c’est parti !
La mise en service du dossier
médical personnel (DMP) a
été conrmée par lASIP Santé,
responsable du projet. An de
procéder à des tests en situation
réelle, des professionnels de
santé ont été sollicités n
décembre dans les régions
expérimentatrices, pour créer les
premiers DMP avec laccord des
patients. Le 2 décembre dernier,
la CNIL a autorisé les applications
informatiques nécessaires à la 1re
phase de généralisation du DMP.
Il devrait être progressivement
déployé sur lensemble du
territoire et permettre aux
professionnels et établissements
de santé qui prennent en
charge un patient, dès lors que
celui-ci y a consenti, de partager
les informations nécessaires
à la coordination des soins.
© Gaby Jalbert (Canada) - iStockphoto
DOSSIER
LES PARALYSIES
OCULOMOTRICES
Dossier coordonné par le Dr Corinne Bok-Beaube (Paris)
1 Les paralysies oculomotrices
Diagnostic clinique, étiologique et épidémiologie � � � � � � � � � � � p 114
Dr Corinne Bok-Beaube (Paris)
2 Les paralysies de la IIIe paire crânienne
Diagnostic � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p 118
Dr François Audren (Paris)
3 La paralysie de la IVe paire crânienne
Diagnostic et prise en charge � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p 121
Dr Pierre Lebranchu, Pr Alain Péchereau (Nantes)
4 La paralysie du nerf abducens
VIe paire cranienne � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p 125
Dr Arnaud Sauer, Pr Claude Speeg-Schatz (Strasbourg)
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